Questionnaire initial (avant évaluation)



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Transcription:

Enquête Collège-Lycée QUESTIONNAIRE PROPOSE Questionnaire initial (avant évaluation) Age : Sexe :? M? F Poids : Taille : Sport pratiqué ( indiquer le niveau ) : 1 ) HYDRATATION DU SPORTIF Une bonne hydratation permet d éviter de se blesser.? vrai? faux Buvez-vous avant un effort ( entraînement ou compétition )? :? oui? non Si oui, quoi :? Eau pure (minérale, source)? Eau sucrée? Boissons énergétiques? Soda Quelle quantité :? 1 verre (25 cl)? ½ bouteille (75 cl)? 1 bouteille (1.5 l) Buvez-vous pendant un effort ( entraînement ou compétition )? :? oui? non Si oui, quoi :? Eau pure (minérale, source)? Eau sucrée? Boissons énergétiques? Soda

Quelle quantité :? 1 verre (25 cl)? ½ bouteille (75 cl)? 1 bouteille (1.5 l) Buvez-vous après un effort ( entraînement ou compétition )? :? oui? non Si oui, quoi :? Eau pure (minérale, source)? Eau sucrée? Boissons énergétiques? Soda Quelle quantité :? 1 verre (25 cl)? ½ bouteille (75 cl)? 1 bouteille (1.5 l) 2 ) DIETETIQUE DU SPORTIF Etes-vous interne :? oui? non Prenez-vous un petit-déjeuner? :? oui? non Si oui, quoi :? Eau? Soda? Café? Céréales, pain? Fruits, jus de fruits pressé? Biscuits? Produit laitier Prenez-vous un goûter? :? oui? non Si oui, quoi :? Eau? Soda? Café? Céréales, pain? Fruits, jus de fruits pressé? Biscuits? Produit laitier Quels aliments contiennent des sucres?:? légumes? poisson? pain? viande Quels aliments contiennent des protéines? :? légumes? poisson? pain? viande

3 ) ETIREMENT Est ce que vous vous étirez après un entraînement? :? oui? non A quoi servent les étirements? :? A diminuer les risques de blessures? A augmenter la masse musculaire? A favoriser la croissance 4 ) DOPAGE Savez-vous comment se passe un test de dépistage dopage? :? oui? non Pourriez-vous faire l objet d un contrôle anti-dopage? :? oui? non Pourquoi faut-il lutter contre le dopage? : Questionnaire final (après intervention) 1 ) HYDRATATION Pendant un effort, il vaut mieux boire :? boire peu? eau pure? eau légèrement sucrée? soda? boissons énergétiques

Après un effort, il vaut mieux boire :? boire peu? eau pure? eau légèrement sucrée? soda? boissons énergétiques 2 ) DIETETIQUE Combien de produits laitiers vont vous apporter les besoins nécessaires en calcium ( 1 seule réponse )? :? 1 / jour? 2 / jour? 3 / jour? 4 / jour La viande rouge contient ( 2 bonnes réponses ) :? protéines? glucides? lipides Les légumes contiennent ( 2 bonnes réponses ) :? protéines? glucides? lipides Le petit-déjeuner est :? un repas important? sans opinion? n est pas important si on mange beaucoup à midi 3 ) DOPAGE Les contrôles anti-dopage sont réservés aux sportifs de haut-niveau?:? oui? non Qui peut demander un contrôle anti-dopage? :? Fédération? L entraîneur? La ligue? Le médecin préleveur

PROFIL DE LA POPULATION ETUDIEE Le questionnaire proposé permet de déterminer précisément les caractéristiques de la population en ce qui concerne la répartition par sexe, par âge, ainsi que certains critères biométriques tels que le poids, la taille et l indice de masse corporelle. La répartition par sexe est marquée par une nette prédominance masculine, avec 72% de garçons. La répartition par catégorie d âge est relativement large, se répartissant de 11 à 19 ans, mais la moyenne est toutefois très homogène, centrée sur 14 ans chez les garçons et 15 chez les filles.

Les caractéristiques biométriques ont été analysées en fonction de l âge et retrouvent un poids adapté à la taille pour chaque catégorie. Précisons également que les moyennes de ces valeurs biométriques (poids et taille) sont conformes aux normes actuellement reconnues. La connaissance du poids et de la taille pour chaque catégorie d âge et de sexe permet d affiner les caractéristiques biométriques de la population étudiée par le calcul de l indice de masse corporelle (indice de Davenport). Dans les deux sexes, on retrouve une prédominance de sportifs maigres (52% filles, 47% garçons). L échantillon «très maigre» représente quantitativement la 2 ème catégorie (28 % filles et 33% garçons). On remarque donc que ces deux catégories représentent à elles seules 80% de l effectif. Les sportifs d une corpulence «normale» ne concerne que 16% des filles et 17% des garçons. Obèse : 0

Commentaires : On peut se satisfaire de l homogénéité importante de la population en matière d âge, de taille et de poids. Par contre, la répartition de l indice de Davenport reste surprenante, ne retrouvant que très peu de corpulence «normale», au profit d un important effectif classé «maigre». Ces résultats sont en contradiction avec l étude épidémiologique publiée par le «Baromètre santé 2000» sur un ensemble de jeunes de 12 à 25 ans résidant dans le Nord/Pas-de-Calais. En effet, cette étude retrouvait 70% de corpulence normale, et moins de 10% de poids insuffisant (garçons : 4,7% - filles : 9,9%). Toutefois, cette population n étant pas exclusivement sportive, la comparaison avec notre enquête doit être prudente. Il serait intéressant de comparer ces données avec d autres études épidémiologiques déjà publiées sur une catégorie d âge identique. Il faut également rappeler que ces critères biométriques sont transmis par les élèves sur leurs questionnaires et ne reposent que sur leur bonne foi. Mesurer le poids et la taille de chacun d eux apporterait un gage de fiabilité mais reste d une réalisation très difficile et peu adaptée à ce type d enquête. Ces mesures pourraient toutefois être pratiquées par les infirmières d établissement lors d une séance préparatoire à l intervention. La collaboration des médecins scolaires reste par ailleurs indispensable.

Cette séance, en dehors de ces mesures biométriques, pourrait permettre de mieux cibler les attentes des élèves pour que l intervention soit particulièrement adaptée. Notre enquête a également cherché à déterminer le niveau sportif des élèves. Il s est avéré que l intitulé de la question manquait de précision, car on observe une grande dispersion dans les réponses, souvent orientées vers une catégorie d âge, un rythme d entraînement, au lieu du réel niveau sportif (local, départemental, régional ou national). Cette incompréhension aurait sans doute pu être évitée en rédigeant la question sous forme de proposition à choix multiples au lieu d une réponse par texte libre. On peut également s interroger sur la nécessité d une telle question car il est peu probable que le niveau sportif de cette population varie fortement. En effet, les sections sportives représentent un groupe très homogène sur ce critère, essentiellement orienté vers un niveau régional ou départemental. EVALUATION DES CONNAISSANCES ET PRATIQUES ALIMENTAIRES ET SPORTIVES Le rôle préventif d une bonne hydratation dans lasurvenue des blessures semble bien connue (77% des filles, 86% desgarçons). On ne peut évidemment pas se limiter à ce typed observation pour évaluer les critères d hydratation d une population sportive. L hydratationévite les blessures?

C est pourquoi il nous est apparu intéressant de connaître la nature des boissons consommées, la quantité, et le mode de consommation par rapport aux phases d entraînement. Buvez-vous aprés un effort Filles Garçons % oui 114 300 97 non 5 8 3 Buvez-vous pendant un effort Filles Garçons % oui 86 270 83 non 33 38 17 Buvez-vous avant un effort Filles Garçons % oui 91 248 79 non 28 60 21 La nécessité d une bonne hydratation semble évidentetant avant que pendant et après un effort. A noter toutefois que 21% des élèvesne s hydratent pas avant un entraînement ou une compétition, ce qui les met dansune situation à risque de blessures.

Afin de préciser le mieux possible les critères d hydratation, nous avons cherché à déterminer les quantités consommées pour chaque catégorie de boissons. Pour certaines d entre elles, n ayant été retenues que par une fraction très réduite de sportifs, cette analyse n a pas été réalisée, vu l importance de l échantillon. C est le cas par exemple de la consommation de sodas avant et pendant l effort, d eau sucrée pendant et après l effort, ainsi que de boissons énergétiques en récupération. Nous avons ciblé notre analyse sur les échantillons les plus importants : - consommation d eau aux 3 temps de l effort - eau sucrée avant un effort - boisson énergétique avant et pendant un effort - soda en récupération Hydratation eau eau sucrée boissons energétiques soda Total Quoi avant 280 46 84 19 339 % 83 14 25 6 Quoi pendant 333 29 38 5 356 % 94 8 11 1 Quoi après 330 21 39 98 414 % 80 5 9 24

D une façon générale, l hydratation est qualitativement correcte, avec une nette prédominance d eau pure aux trois temps de l effort. Les principales erreurs sont représentées par : - une consommation excessive de soda en période de récupération chez 24% des sportifs - l abus de boissons énergétiques, en particulier avant un effort (25%) La consommation d eau sucrée avant un effort peuvent correspondre à des rations d attente pré-compétitives et ne constituent pas obligatoirement une erreur diététique (14% des réponses). Le questionnaire aurait dû apporter plus de précisions sur ce sujet. Rythmes alimentaires : petit déjeuner et goûter Nous nous sommes intéressés à évaluer l aspect qualitatif des repas. Une telle analyse étant d une réalisation difficile sur un large échantillon, nous avions ciblé notre étude sur deux repas : le petit-déjeuner et le goûter. Chaque élève nous a ainsi renseigné sur la nature des aliments consommés lors de ces deux repas. L ambition de notre questionnaire n est pas de mettre en évidence l existence ou non d un équilibre/déséquilibre nutritionnel. Il n a que pour objectif de déceler certaines erreurs diététiques importantes. Nous avons scindé notre population en deux groupes. Le premier composé d élèves internes à l établissement, et le deuxième regroupant les élèves qui rentrent à leur domicile pour les repas.

Etes-vous interne? Oui Non Petit-déjeuner oui non oui non Nb 155 6 248 16 % 96 4 94 6 Gouter oui non oui non Nb 148 14 219 46 % 91 9 83 17 Qu il soit interne ou externe, la prise d un petit-déjeuner ou d un goûter est très répandu et couvre plus de 90% de la population. Seule la présence d un goûter chez les externes est un peu plus faible (83%). Ces deux repas sont ainsi fortement encrés dans les habitudes alimentaires des jeunes sportifs, sans doute plus par intérêt gustatif que par nécessité nutritionnelle. Il nous est apparu intéressant d évaluer la composition de ces deux repas : PDJ Interne Externe Nombre % Nombre % Eau 34 21 31 12 Soda 22 14 13 5 Café 24 15 47 19 Céréales,pain 141 91 195 79 Fruits 124 80 146 59 Biscuits 29 17 72 29 Produits laitiers 125 81 155 62 Sur le plan qualitatif, on peut se satisfaire de la consommation fréquente de produits laitiers, de fruits (ou jus de fruits), de céréales ou de pains. Ces éléments sont en faveur du respect d un certain équilibre alimentaire.

Par ailleurs, la consommation de biscuits est loin d être négligeable (17 à 29%). Sur le plan des boissons, l eau est majoritaire chez les internes (21%), alors que c est le café qui est le mieux apprécié des externes (19%). On retrouve certaines habitudes dont l intérêt nutritionnel est très discutable : c est le cas du soda chez 14% des internes, et des biscuits précédemment cités chez les externes. On note également une disparité entre nos deux échantillons. Il semble que les internes aient une alimentation globalement mieux équilibrée que les externes en raison de la plus grande richesse en produits laitiers, en fruits, en céréales ou pains, et en eau. Il convient toutefois d être très prudent car un équilibre alimentaire ne peut s étudier que de façon individuelle et non pas généralisée à un groupe d individus. Goûter Interne Externe Nombre % Nombre % Eau 51 34 52 24 Soda 34 23 78 36 Café 2 1 5 2 Céréales,pain 56 38 59 27 Fruits 65 44 47 21 Biscuits 110 74 168 77 Produits laitiers 36 24 51 23 La présence d un goûter est très répandue, avec une petite prédominance chez les internes (91% contre 83%). On peut penser que la planification des repas par les services de restauration scolaire favorise la prise du goûter qui est souvent systématiquement proposée aux élèves.

En ce qui concerne l aspect qualitatif des goûters, l apport glucidique est essentiellement représenté par des biscuits (74 à 77%), devant les céréales et le pain (27 à 38%). On peut regretter que les produits laitiers ne soient consommés que chez un élève sur quatre. L hydratation est essentiellement assurée par l eau et les sodas dont les pourcentages respectifs sont inversés entre nos deux échantillons : 34% des internes préfèrent l eau pure aux sodas (23%), alors que chez les externes, la répartition est inversée (eau 24%, sodas 36%). La composition des goûters est également différente entre nos deux échantillons, sur d autres critères : si la consommation de biscuits est sensiblement identique, celle de pain et de céréales est plus importante chez les internes. La plus grande différence repose sur les fruits, dont la consommation semble être deux fois plus importante chez les internes que chez les externes (44% contre 21%). Il faut modérer cette observation car certains internes ont peut-être répondu à notre enquête en faisant l amalgame entre les fruits frais ou pressés, et les jus de fruits reconstitués. Ces derniers sont souvent servis dans les établissements scolaires mais n ont aucune valeur nutritionnelle, en particulier minérale et vitaminique. Le questionnaire aurait pu être plus précis sur ce sujet.

Connaissances des trois grandes familles de nutriment La reconnaissance dans l alimentation des glucides, lipides, et protides nous apporte un reflet du niveau de connaissance des élèves en diététique élémentaire. Ces trois catégories de nutriments sont par ailleurs intégrées dans certains programmes de biologie. Il apparaît que 78% des élèves soient incapablesd identifier les glucides parmi des aliments les plus courants. Par ailleurs onne note pas de différence significative entre les filles (82%) et les garçons(77%) Connaissances sucres Oui Non Filles 21 98 Garçons 72 236 % 22 78 Le questionnaire de reconnaissance des protéines surune liste d aliments retrouve également une nette prédominance de mauvaisesréponses atteignant 71% d échec (66% filles, 72%garçons). Connaissances protéines Oui Non Filles 40 79 Garçons 85 223 % 29 71 Commentaires : Ce questionnaire simplifié permet de mettre en évidence une profonde méconnaissance de notions diététiques élémentaires au sein des classes scolaires sportives. La simple reconnaissance d un aliment protidique ou glucidique est voué à un échec chez plus de 3 élèves sur 4. Cette ignorance justifie pleinement l intérêt de maintenir et développer nos actions de prévention en milieu scolaire. Ces actions ont réellement un rôle éducatif auprès de cette jeune population sportive. Proposer un questionnaire sur Internet pourrait être une façon ludique de rôle éducatif. La famille des lipides n a fait l objet d aucune évaluation car la reconnaissance des corps gras dans l alimentation nous paraissait évidente. Au vu des résultats des questions précédentes sur les glucides et protides, il faut émettre beaucoup de réserves sur la connaissance des lipides qui devrait également être étudiée par questionnaire.

Les étirements 77% des élèves interrogées reconnaissent pratiquer des étirements après un effort (60% filles, 83% garçons). On peut se satisfaire devant l intégration apparente des étirements dans les habitudes d entraînement des sportifs. Connaissances étirement Bien répondu Mal répondu Filles 105 14 Garçons 232 76 % 79 21 L intérêt deréaliser des étirements dans la prévention des blessures semble également êtrebien connu chez 79% des élèves. Ces résultats très satisfaisants doivent toutefois être ponctués par le fait que notre questionnaire ne permet pas de préciser ce que représente concrètement chez ces élèves la réalisation d un étirement. Ces derniers n ont pas été évalués sur des critères d efficacité, à savoir une position correcte, une durée suffisante, les rapports avec les différentes phases de l effort. Ce questionnaire trop général devrait être complété par des items plus précis pour déterminer réellement la proportion d élèves pratiquant ou réalisant des étirements efficaces. Toutefois, il faut reconnaître qu un tel questionnaire plus approfondi serait une fois de plus difficile à mettre en œuvre, car d une compréhension beaucoup plus délicate.

Le dopage La possibilitépour ces élèves de participer éventuellement à un contrôle rencontre desopinions différentes. Même si la majorité (54%) s estime pouvoir fairel objet d un contrôle (contre 46% non concernés), on constate que ceséchantillons sont relativement équilibrés, témoignant ainsi d une relativeincertitude pour l ensemble dugroupe. 61% des sportifs interrogés reconnaissent ne pas savoir comment se déroule un contrôle anti-dopage. Faire l'objet d'un contrôle Non Oui Filles 71 48 Garçons 124 184 % 46 54 Nous avons cherché à évaluer chez ces sportifs quelles étaient d après eux les principales raisons qui justifient que le dopage soit combattu : Les deuxprincipales raisons qui motivent une lutte anti-dopage se distinguent dans desproportions identiques (32%) et reposent d une part sur un sentiment detricherie et d autre part sur les méfaits apportés à lasanté. Pourquoi lutter contre le dopage % Santé 135 32 Tricherie 135 32 Ethique, image du sport 31 6 Ne sait pas 126 30 Arrivent en dernier lieu des notions d éthique, et d image du sport dont le non-respect semble être une raison suffisante pour lutter contre le dopage (6%). On constate également que 30% des questionnaires n ont fait l objet d aucune réponse. Ceci pourrait évoquer une ignorance totale du dopage.

Les trois questions proposées permettent ainsi de mettre en évidence la nécessité de la lutte anti-dopage. Seuls 32% des élèves interrogés en connaissent les vraies raisons, à savoir les méfaits sur la santé. Malheureusement, ce faible échantillon de bonnes réponses s efface devant les 68% de réponses incorrectes. Une fois de plus, les résultats de cette enquête confirment l intérêt des actions de prévention en matière de lutte contre le dopage. EVALUATION DE L IMPACT DE L INTERVENTION Le second questionnaire, proposé après l intervention, a pour objectif de mesurer l impact de celle-ci, et par voie de conséquence, savoir si notre action a été correctement ciblée, et si elle a été efficace. Pour pouvoir être comparatif, ce deuxième questionnaire, bien que plus court, est orienté vers les mêmes items que le premier : hydratation, les bases nutritionnelles, importance du petit déjeuner, la lutte contre le dopage. L hydratation du sportif Question : pendant et après un effort, il vaut mieux boire?? Pendant % Après % Boire peu 62 32 23 12 Eau pure 132 69 150 78 Eau sucrée 87 45 41 21 Soda 1 0 8 4 Energ 14 7 18 9 Total 192

On peut mettre en corrélation les deux questionnaires : le premier ayant établi les habitudes d hydratation des élèves, et le deuxième qui évalue les connaissances acquises lors de l intervention. On retrouve une nette prédominance d eau pure aux différents temps de l effort. L eau sucrée est plus souvent évoquée par les élèves suite à l intervention, en raison de son indication dans certaines disciplines d endurance. Le principal point de satisfaction repose sur l absence d intérêt des sodas évoqués par les élèves alors qu un sur quatre d entre eux avait reconnu avant l intervention en consommer en récupération. Cette réflexion est également valable pour les boissons énergétiques, mais dans des proportions moindres. Ce deuxième questionnaire met donc en évidence une amélioration des connaissances des élèves en matière d hydratation pouvant induire une correction de certaines de leurs «mauvaises» habitudes, ceci dans un but de prévention. Toutefois, trop d élèves (32%) n ont pas compris la nécessité d une bonne hydratation, en particulier pour faciliter la récupération. L intervention semble donc avoir été particulièrement efficace sur les principes d hydratation suivants : - l intérêt de l eau pure aux différents temps de l effort - l utilisation possible d eau sucrée pendant certains types d entraînement - la méfiance vis à vis des sodas et des boissons énergétiques commercialisées dont l utilisation n apporte aucun bénéfice chez le sportif

Les grandes familles de nutriment Nous avons repris le principe de reconnaissance des trois grandes familles de nutriment parmi quelques aliments simples, en modifiant toutefois la formulation des questions dans un ordre inverse. Après l intervention, la classification d un légumeou d une viande rouge parmi les catégories respectives de glucides et protidesest loin d êtreévidente. Viandes rouges % bonnes réponses %mauvaises 56 44 Légumes % bonnes réponses %mauvaises 44 56 On observe toutefois une amélioration des niveaux de connaissances suite à notre action de formation : si 56% des élèves reconnaissent une viande rouge comme un aliment protéique, ils n étaient que 29% avant l intervention. De même pour les légumes et les glucides, dont le pourcentage de bonnes réponses est passé de 22 à 44%. Nous avons également approfondi l impact de notre intervention par une question sur les besoins quotidiens en calcium chez le sportif. Question : combien de produits laitiers vont vous apporter les besoins nécessaires en calcium?

72% des élèves ont correctement intégré la nécessité d un minimum de 4 produits laitiers par jour pour couvrir les besoins quotidiens minimum. L impact de notre intervention est donc très positif sur l apprentissage des bases nutritionnelles élémentaires. Celles-ci sont parfois d une compréhension difficile dans la population étudiée, justifiant de renouveler la formation. Importance du petit-déjeuner Le petit déjeuner est un repas important / pas important si on mange bien à midi? Se confirme l importance du petit-déjeuner dansl équilibre alimentaire du sportif. Cette notion faisait par ailleurs déjàpartie des habitudes des élèves dans l évaluationinitiale. PDJ % bonnes réponses %mauvaises 97 3 On peut regretter que ce deuxième questionnaire ne puisse pas préciser les connaissances acquises sur les critères qualitatifs de ce repas.

Le dopage La majorité des élèves (59%) ont compris que les contrôles anti-dopage ne sont pas exclusivement réservés aux sportifs de haut niveau mais sont destinés à tous les sportifs, quel que soit leur niveau de pratique. Cette donnée est à rapprocher du premier questionnaire dans lequel 54% des élèves s estimaient pouvoir faire l objet d un contrôle. On observe donc une sensible amélioration des connaissances dans ce domaine, même si celle-ci reste encore trop faible. Notre intervention n a apparemment pas répondu aux interrogations des élèves sur l organisation des contrôles anti-dopage. Deux raisons peuvent éventuellement expliquer cet échec : d une part, il peut s agir de notre méthode d enseignement qui ne serait pas suffisamment adaptée, d autre part le sentiment des élèves de ne pas être concernés par ce problème a peut être conduit à un manque d attention de leur part, d où un échec relatif de notre intervention.

CONCLUSION Cette étude épidémiologique dirigée à l échelon d une région sur une population homogène de classes scolaires sportives permet de déterminer le niveau de connaissances et les habitudes de cette population en matière de pratique sportive et d hygiène de vie. L appréciation de certains critères biométriques reste difficile et mérite réflexion, pour affiner ces données dans des études ultérieures. Les bienfaits d une hydratation correcte chez le sportif apparaissent bien connues. Les habitudes d hydratation de ces jeunes sportifs sont généralement corrects, reposant essentiellement sur de l eau pure aux trois temps de l effort. Les principales erreurs constatées sont représentées par un usage abusif de sodas et de boissons énergétiques. L étude des petits-déjeuners et des goûters apporte une appréciation qualitative de certaines habitudes alimentaires. Ces deux repas sont très répandus, et généralement de composition relativement équilibrée. Malheureusement, certains petits-déjeuners sont parfois trop riches en biscuits, café et sodas dans certaines fractions de population. Le goûter, moins fréquents chez les collégiens externes, est trop souvent dépourvu de produits laitiers et de fruits et présente également un excès de boissons sucrées de type sodas. La reconnaissance des familles de nutriments révèle une profonde ignorance des élèves en classes sportives. Nos actions de prévention sont ainsi un complément indispensable au programme d enseignement scolaire. En ce qui concerne les pratiques sportives, les étirements semblent en apparence bien pratiqués, et les effets positifs sur la récupération bien connus. Certains critères d efficacité et de réalisation de ceux-ci devraient faire l objet d une enquête plus approfondie. Le dopage est particulièrement méconnu de notre population, que ce soit l organisation et la réalisation pratique d un contrôle, ou les objectifs d une politique anti-dopage. * * *