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Transcription:

PALAIS DES CONGRÈS PARC CHANOT MARSEILLE VENDREDI 9 OCTOBRE - 16H00 CONFÉRENCE GRAND PUBLIC DOSSIER DE PRESSE MACULA & DÉGÉNÉRESCENCE MACULAIRE LE KÉRATOCÔNE ENTRÉE LIBRE ORGANISATION GÉNÉRALE MCO CONGRÈS : 27 rue du four à chaux 13007 Marseille tél : 04 95 09 38 00 - www.mcocongres.com www.juom.fr

PALAIS DES CONGRÈS PARC CHANOT MARSEILLE VENDREDI 9 OCTOBRE - 16H00 CONFÉRENCE GRAND PUBLIC DOSSIER DE PRESSE MACULA & DÉGÉNÉRESCENCE MACULAIRE LE KÉRATOCÔNE LE CONGRÈS DES JOURNÉES UNIVERSITAIRES DE MARSEILLE JUOM Depuis maintenant plusieurs années, l association du service d Ophtalmologie de l hôpital de la Timone de Marseille organise au sein de la cité phocéenne un congrès dédié à l ophtalmologie regroupant près de 200 participants chaque année. Cette année encore, les évolutions qui ont fait le succès de la dernière édition des JOURNÉES UNIVERSITAIRES D OPHTALMOLOGIE DE MARSEILLE, seront d actualité. Notre priorité est une information médicale de qualité avec les meilleurs spécialistes de leur discipline afin de permettre au praticien de faire évoluer sa pratique. 2015 voit le format du congrès grandir en comptant désormais 2 journées pleines, vendredi 09 et samedi 10 octobre 2015. Le vendredi après-midi sera consacré à 2 innovations : Un Forum des Industriels, où un temps de parole sera offert aux partenaires industriels afin de présenter leurs dernières innovations, techniques et savoir-faire. Une Conférence Grand Public, sur les thèmes Macula & Dégénérescence Maculaire puis Kératocône, diagnostic conséquences et prise en charge en 2015. Les thématiques retenues cette année concerneront, avec des conférences simultanées, les pathologies de la Surface Oculaire et de la Cornée, la Myopie et les pathologies Maculaires pour le segment Postérieur, la Neuro-ophtalmologie et enfin la pathologie Orbito-palpébrale. L aspect volontairement pratique des conférences est encore accru par des présentations essentiellement visuelles, des cas cliniques et des conférences de «mises au point» qui portent l accent sur un sujet précis le vendredi matin. Le côté pratique reste toujours une priorité de ces conférences avec des ateliers le samedi après-midi. Les sessions du samedi matin vous permettront d échanger directement avec des experts reconnus. Nul doute que tous ces événements feront de ces journées Votre Congrès! COMITÉ D ORGANISATION Pr Louis Hoffart, Professeur des Universités Chef de Service Ophtalmologie, Hôpital La Timone (Marseille) Pr Danièle Denis, Chef de service Ophtalmologie, Hôpital Nord (Marseille) Dr Frédéric Matonti, Praticien Hospitalier, Hôpital Nord (Marseille) Pr Max Villain, Coordonateur Service Ophtalmologie, CHRU (Montpellier) Pr Bernard Ridings, Hôpital La Timone (Marseille) LA CONFÉRENCE GRAND PUBLIC VENDREDI 9 OCTOBRE 2015 PARC CHANOT L accès à la Conférence Grand Public est gratuite et ouverte à toutes et tous. Elle permettra une mise au point sur ces deux pathologies de l œil qui frappent désormais bon nombre de patients. Un système de Questions/Réponses permettra au public de s informer directement auprès des praticiens professionnels en fin de session.

MACULA & DÉGÉNÉRESCENCE MACULAIRE OU DMLA En France, près de 1,3 million de personnes sont atteintes de dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA). Cette affection oculaire prive celui qui en souffre de sa vision centrale. Elle empêche ainsi de lire, de conduire ou de regarder la télévision. C'est la première cause de cécité chez les personnes âgées de plus de 50 ans. La DMLA est une maladie liée à un vieillissement de la zone centrale de la rétine appelée macula. Découvrez l'essentiel sur cette maladie qui ne cesse d'augmenter avec le vieillissement de la population. Cette maladie touche plus souvent les personnes de type caucasien (elle est deux fois moins fréquente chez les personnes de couleur, avec des fréquences d'incidence intermédiaire pour les Asiatiques et les Hispaniques). En France, cette maladie touche plus d'un million de personnes* et entraînerait également 3 000 nouveaux cas de cécité légale (acuité visuelle<1/10e) chaque année. DMLA : LA NÉCESSITÉ D'UN DÉPISTAGE PRÉCOCE L'examen du fond de l'oeil confirme le diagnostic. L' angiographie à la fluorescéine, élément indispensable pour mettre en oeuvre le traitement, permet de préciser la nature exacte de la lésion au niveau de l'oeil atteint et de rechercher la présence de signes précurseurs au niveau de l'autre oeil. Un dépistage précoce est essentiel. Un traitement au laser, ou la prise de certains médicaments permet de stabiliser les lésions. Mais aucune technique ne permet encore de restaurer une vision perdue. Il faut donc traiter suffisamment tôt. Les personnes atteintes peuvent malgré tout mener une vie autonome grâce à des moyens de rééducation et des aides visuelles. Attention si vous avez l'impression que les lignes droites ondulent ou se déforment, qu'une tache noire ou grise apparaît devant l'oeil : ce sont les signes les plus évocateurs d'un début de DMLA. Une consultation chez un ophtalmologiste s'impose. De manière schématique, la lumière entre dans l'oeil par la cornée. L' iris qui donne la couleur de l'oeil module par la plus ou moins grande ouverture de la pupille la quantité de lumière qui va atteindre la rétine. Le cristallin va focaliser les images sur la rétine. Son accommodation permet de voir distinctement de près et de loin. La rétine qui tapisse la partie postérieure de l'oeil reçoit la lumière et la transforme en influx nerveux grâce aux photorécepteurs (cônes et bâtonnets) transmis au cerveau par le nerf optique. Sous la rétine, la choroïde est une couche vasculaire de couleur noire qui tapisse les trois cinquièmes postérieurs du globe oculaire. Très riche en vaisseaux sanguins, elle est chargée de nourrir les photorécepteurs de la rétine. Au sein de la rétine se trouve la macula, qui n'occupe que 2 à 3 % de la rétine. Et pourtant, c'est elle qui transmet 90 % de l'information visuelle traitée par le cerveau. Du fait de sa position dans l'axe optique de l'oeil, c'est à sa surface que se forme l'image regardée. Très riche en cellules visuelles, elle est responsable de notre acuité visuelle (qu'il s'agisse des détails ou des couleurs). LA DMLA EN CHIFFRES La Dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA) est une affection qui touche la macula. Une petite zone située au centre de la rétine responsable de l'acuité visuelle. La vision centrale s'altère progressivement et apparaît un " scotome", une tache noire qui se projette sur l'objet regardé. Comme une caméra dont le film est taché, le centre du champ visuel est brouillé et tous les détails sont perdus. La vision de près, en particulier la lecture, devient rapidement pénible, voire impossible. La DMLA peut apparaître dès 50 ans. On estime que 12 % de la population entre 65 et 75 ans en sont atteints. C'est la cause principale de cécité des seniors dans les pays occidentaux. Et avec le vieillissement de la population, le nombre de nouveaux cas par an devrait augmenter de 50 % d'ici 2020. LE KÉRATOCÔNE DE KÉRATOS POUR «CORNÉE» ET CONUS POUR «CÔNE». Le kératocône correspond à une déformation de la cornée, principale lentille ou hublot de l œil sur le monde, qui s amincit progressivement, perd sa forme sphérique normale et prend une forme de cône irrégulier. En effet, le mot kératocône, d origine grecque, signifie «cornée conique». Cette déformation, survenant souvent vers la fin de l adolescence, engendre des troubles de la vision (vue brouillée et déformée et mauvaise vision de loin) qui nécessitent le port de lentilles spécialisées. Le kératocône atteint généralement les deux yeux, mais pas avec la même sévérité. Le kératocône qui n'est pas contagieux est une pathologie oculaire non inflammatoire. Prévalence de la maladie. Il y a d importantes discordances dans les estimations du nombre de personnes atteintes de kératocône, mais beaucoup d études estiment que la prévalence (nombre de cas dans une population donnée à un moment précis) est comprise entre une personne sur 2000 et une sur 500, ce qui en fait une des maladies génétiques les plus fréquentes. Les variations sont dues aux différents critères diagnostiques et méthodes de détection, certaines formes légères de kératocône pouvant passer inaperçues. En outre, si elle est souvent isolée, cette déformation oculaire peut être associée à d autres maladies plus complexes. Population atteinte. Le kératocône touche indifféremment les personnes des deux sexes, quelle que soit leur origine géographique, même s il semble que les Asiatiques soient plus affectés. Le kératocône est habituellement découvert à la puberté (entre 10 et 20 ans), mais il peut survenir à tout âge (82 % des cas débutent toutefois avant 40 ans).

Les causes. La cornée est la lentille transparente à travers laquelle on perçoit l iris coloré et la pupille noire centrale. Normalement, la cornée a une forme arrondie régulière (figure 2). Chez les personnes ayant un kératocône, le centre de la cornée s amincit et forme une protubérance conique et irrégulière qui perturbe la vision. On ne connaît pas encore les causes exactes du kératocône, mais il s agit probablement d une maladie génétique : même si aucun gène spécifique n a été, à ce jour, identifié, le fait que plusieurs membres d une même famille puissent être atteints et que la maladie se développe presque systématiquement dans les deux yeux appuie la thèse d une implication génétique. Une recherche est actuellement en cours pour identifier le ou les éventuel(s) gène(s) impliqué(s). (Voir la partie «recherche» du site). En plus de la susceptibilité génétique, des facteurs environnementaux sont nécessaires à l apparition des symptômes cliniques de la maladie. Les contraintes mécaniques (comme le fait de se frotter les yeux ou encore le port de lentilles de contact) pourraient par exemple contribuer à déclencher la maladie. Comme le kératocône apparaît après la puberté, des hormones pourraient aussi être en cause. En outre, il se trouve que beaucoup de patients souffrant de kératocône ont une prédisposition aux allergies, et développent souvent un eczéma et/ou une conjonctivite allergique. Il semble donc qu il existe un lien entre allergie et kératocône dont les mécanismes ne sont pas clairement établis. Par ailleurs, le kératocône survient souvent chez des personnes ayant une autre maladie, génétique ou ophtalmologique, comme par exemple le syndrome de Marfan, la trisomie 21, la rétinite pigmentaire ou l amaurose congénitale de Leber (maladie familiale grave des yeux). Ainsi, 5 à 6 % des personnes trisomiques présentent un kératocône. On ne sait pas si ces maladies ont des caractéristiques génétiques favorisant la du kératocône, ou si elles sont directement impliquées dans la pathologie. Symptômes. Les effets du kératocône varient selon les individus et peuvent être de légers à graves. Le plus souvent, les deux yeux sont touchés (dans 90 % des cas) mais il est fréquent que le kératocône ne soit diagnostiqué que d un seul coté, le délai d apparition dans le deuxième oeil étant très variable et pouvant atteindre plusieurs années. Dans les premiers stades, le kératocône entraîne une vision floue (sensation de brouillard) et déformée (astigmatisme). Cette baisse de l acuité visuelle est surtout ressentie en vision de loin (myopie) et est souvent associée à une sensibilité excessive à la lumière (photophobie), à un éblouissement et à une irritation oculaire (yeux larmoyants). À mesure que le kératocône évolue, l astigmatisme et la myopie s accentuent. Comme la déformation de la cornée est irrégulière, la vision subit une grande distorsion. La vue est brouillée, comparable à ce qu on voit derrière une vitre quand il pleut beaucoup. Les images peuvent même paraître dédoublées ou multiples. Les personnes atteintes de kératocône doivent changer souvent de lunettes, car celles-ci deviennent vite impuissantes à corriger l astigmatisme. Dans les stades avancés, la cornée se déforme et s amincit tellement que des cicatrices apparaissent et l opacifient, rendant la vision d autant plus trouble. Mais comme l évolution peut s arrêter à tout moment, beaucoup de patients atteints de kératocône n atteignent pas un tel stade. Evolution. Le kératocône, souvent découvert à la puberté, évolue généralement jusqu à l âge de 30-40 ans avant de se stabiliser. L évolution est irrégulière, certains kératocônes restant stables pendant quelques années, d autres s aggravant puis se stabilisant à nouveau. Les kératocônes peuvent arrêter de progresser à n importe quel stade. Les stades d évolution peuvent être classés selon différents critères, mais on distingue souvent : Stade I : inconfort visuel, baisse d acuité visuelle avec astigmatisme Stade II : la myopie s associe à l astigmatisme Stade III : aggravation des troubles visuels et apparition d une déformation (protubérance) bien visible de la cornée Stade IV : amincissement associé à une perte de transparence (cicatrices ou opacités au sommet du cône) et risque de kératocône aigu. Dans de rares cas (moins de 3 %), une complication particulière, le kératocône aigu (hydrops), peut survenir. L amincissement de la cornée est tel que la membrane transparente et élastique qui recouvre la surface interne de la cornée (endothélium) se perfore. Cette rupture provoque une perte brutale de l acuité visuelle en opacifiant la cornée (tache blanche visible correspondant à d importantes cicatrices cornéennes). Un traitement visant à faire baisser la pression du liquide à l intérieur de l oeil et à réduire l inflammation peut être envisagé, mais seule une greffe de cornée (voir page Traitements») peut permettre de restaurer la vue après un kératocône aigu. L évolution d un stade au suivant n est pas obligatoire et n est pas linéaire dans le temps. Elle est souvent difficilement prévisible et asymétrique (seulement 13% des cas sont unilatéraux). Certains patients présentent donc des formes sévères et rapidement progressives, d autres gardent toute leur vie une forme fruste et isolée. Il est important de noter que la vitesse d aggravation de la maladie est accélérée par le patient lui-même lorsqu il se frotte les yeux fréquemment. De même, toutes les chirurgies réfractives cornéennes (comme le laser excimer pour corriger la myopie) risquent d aggraver ou de décompenser la maladie. De ce fait, elles sont strictement contre-indiquées pour cette affection. La chronologie habituelle de prise en charge thérapeutique comporte dans un premier temps un équipement en lunettes puis, en cas d échec, une adaptation en lentilles de contact. Finalement, en cas d intolérance ou si la vision reste insuffisante, le recours à la chirurgie cornéenne s impose. Cette dernière comporte deux options : les cas les plus favorables peuvent bénéficier de la mise en place d anneaux intra-cornéens ; les cas plus sévères impliquent la réalisation d une greffe de cornée. Pour donner un ordre de grandeur, environ 10% des patients porteur d un kératocône reconnu ne seront jamais demandeurs de thérapeutique, 15% seront équipés en lunettes uniquement, 50 % seront équipés en lentilles de contact et 25% bénéficieront d une greffe de cornée.

NOTES

KERATÔCONE Louis Hoffart, Professeur des universités PRATICIEN HOSPITALIER, CHEF DU SERVICE D OPHTALMOLOGIE DE L HÔPITAL DE LA TIMONE, MARSEILLE.. Spécialiste des pathologies cornéennes ainsi que de leur prise en charge par des techniques de chirurgie laser et de greffes cornéennes. Notre centre dispose de tout les appareillages les plus récents ainsi que des techniques les plus modernes de prise en charge du kératocône: crosslinking cornéen rapide, anneaux intracornéens, laser femtoseconde... DMLA Dr Frédéric Matonti Praticien Hospitalier HÔPITAL NORD, MARSEILLE Maître de Conférences des Universités Praticiens Hospitalier à l Hôpital Nord de Marseille. Spécialisé dans le diagnostic et le traitement des pathologies vitréo-rétiniennes médico-chirurgicales. Titulaire d un doctorat en Neurosciences et chercheur à l Institut de Neurosciences de la Timone. Impliqué dans de nombreux protocoles cliniques nationaux et internationaux. Travaux de recherche fondamentale dans le domaine des prothèses rétiniennes et des effets rétiniens des traitements anti-vegf. AVEC LE SOUTIEN ET LA PARTICIPATION DE L ASSOCIATION RETINA FRANCE CONTACT POUR TOUTE DEMANDE D INFORMATION AU SUJET DE LA CONFÉRENCE GRAND PUBLIC DU 09 OCTOBRE 2015, MERCI DE CONTACTER : MCO CONGRÈS 27 RUE DU FOUR À CHAUX - 13007 MARSEILLE - TEL : 04 95 09 38 00 - FAX : 04 95 09 38 01 CONTACT : CHRISTOPHE BRUNA Christophe.bruna@mcocongres.com - TEL : 04 95 09 38 00 - FAX : 04 95 09 38 01