Diagnostic des enjeux et des besoins de formation des entreprises d architecture



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Transcription:

Association Paritaire de Gestion du Paritarisme Convention Collective Nationale des Entreprises d Architecture Diagnostic des enjeux et des besoins de formation des entreprises d architecture

La méthodologie mise en œuvre Conduite d une douzaine d entretiens exploratoires destinés à poser les enjeux du débat actuel Recueil et analyse de l ensemble des documents et des données statistiques à disposition, pour affiner le portrait de branche Enquête qualitative auprès d une soixantaine d entreprises et d acteurs de la formation dans 5 régions différentes : Ile-de-France, Rhône-Alpes, Bretagne, Midi- Pyrénées et Bourgogne

La conduite de l enquête qualitative Des critères d échantillonnage : - taille de l entreprise et statut, - diversité des métiers et des postes (employeur/salarié/libéral ) Une grille d entretien détaillée - Adéquation entre formation initiale et besoins opérationnels - Nouvelles exigences et compétences nouvelles à mobiliser - Formation : besoin, offre disponible et accès des salariés à la formation - Gestion de l'entreprise et des équipes

Les entreprises d architecture en 2006 Deux types de sources émanant de l INSEE (2006) : les fichiers FICUS et micro-entreprises : 27 112 entreprises d architecture Les fichiers «postes exhaustif s» et «entreprises» issus de la Déclaration Annuelle des Données Sociales : 10 329 entreprises et 42 837 postes principaux (autour de 40 000 en réalité?) Donc environ 16 780 entreprises sans salariés. Soit 2,2 personnes par entreprises, 4,1 personnes pour les entreprises avec salarié.

I. Des entreprises et des effectifs en forte augmentation Entre 2000 et 2006, le nombre d entreprises a cru de plus de 18 % et le nombre de salariés de 31,6 % La branche se compose en très grande majorité de petites structures La croissance a plut ôt profité aux structures les plus importantes Un CA en forte évolution (5,7 Milliards d en 2006 contre 3,5 M en 2000), mais toujours très concentré sur les plus grosses structures Tranche d'effectif salarié Nombre d'entreprises 2006 % 2006 Entreprises de 0 ou 1 salari 19 962 73,63% Entreprises de 2 ˆ 10 salari s 6 590 24,31% Entreprises de 11 ˆ 19 salari s 408 1,50% Entreprises de 20 salari s et plus 152 0,56% total 27 112 100% Source : INSEE - SUSE (Ficus 2006 et micro entreprises 2006)

Une répartition en nombre et en tai lle qui varie fortement en foncti on des régions La moitié des entreprises dans les trois principales régions : 29 % en Ile-de-France, 10 % en Rhône-Alpes et 10 % en PACA, mais une croissance plus forte dans les régions moins peuplées Des salariés plus dispersés mais majoritairement en IDF (28,8%), Rhône-Alpes (11,5 %), Pays-de-la- Loire/Aquitaine/PACA (6 % chacune) Des grosses structures (152) très concentrées : en IDF (1/3), en Rhône-Alpes (20), Midi-pyrénées (10), Pays de la Loire (10) Des très petites structures qui se concentrent majoritairement dans le sud de la France (PACA, Languedoc-Roussillon), alors que les structures de taille moyenne se retrouvent plutôt dans la moitié nord du territoire

Analyse de l emploi salarié : Une profession qui reste jeune et se féminise 75 % des salariés ont moins de 45 ans et seulement 7,9 % plus de 55 ans (22 % toute profession confondue) (40 % des architectes libéraux ont + de 55 ans) Une double dynamique de rajeunissement et de vieillissement aux deux extrémités de la pyramide des âges Les femmes désormais plus nombreuses que les hommes (50,4 %), essentiellement chez les moins de 45 ans Les postes principaux par tranche d' age 2000 2006 Moins de 26 ans 11,1% 13,7% 26 ˆ 45 ans 63,7% 61,8% 46 ˆ 55 ans 19,6% 16,6% Plus de 55 ans 5,6% 7,9% 100,0% 100,0% Les postes principaux en 2006 homme femme Moins de 26 ans 46,0% 54,0% 26 ˆ 45 ans 48,3% 51,7% 46 ˆ 55 ans 51,5% 48,5% Plus de 55 ans 62,1% 37,9%

Statuts, fonctions, salaires et heures travaillées : de fortes disparités Des stagiaires déclarés qui se concentrent en IDF (48 %) Des rémunérations par poste relativement faibles : 19,6 % des salariés en deçà de 10 K brut, 42 % en deçà de 20 K, 69 % en deçà de 30 K, et 7 % au-delà de 50 K En 2006, un total de 64 millions d heures travaillées, soit 1494 heures travaillées par an et par poste principal Un salaire horaire brut moyen qui va de 24,5 en IDF à 14 dans le Limousin Une différence de rémunérat ion entre hommes et femmes qui reste importante : près de 92 % des femmes gagnent moins de 30 K brut, contre 71,5 % pour les hommes Des disparités régionales notables : plus de 50 % gagnent moins de 20 K brut en Corse, LR, et Franche-Comté; de 15 à 20 % gagnent plus de 40 K brut en IDF; Champagne- Ardenne, R-Alpes, Alsace

I. L offre de formati on initiale et continue Les Filières : courtes/longues (HMONP), des diplômes de niveau II et III mal identifiés par les agences d architecture La formation continue : - Les acteurs structurant l offre : DAPA, CNOA/CROA, écoles d architecture, la branche (CPNEF/ CPR), les 13 pôles de compétences - Les dispositifs : Actions du plan de formation Périodes et contrats de professionnalisation (diplômes de niveau III et IV) Congé individuel de formation (CIF) et Droit individuel à la formation : besoin/opportunité VAE : une gageure?

Le recours à la formation continue 8469 stagiaires de la formation en 2006, soit 16 % des stagiaires des PL (alors que 9 % des effectifs) 5 régions consomment 64 % des heures de formation (IDF, Rhône-Alpes, PACA, Aquitaine et Midi-Pyrénées) Seule l IDF est «surreprésentée», les régions Basse-Normandie, Champagne-Ardenne, Franche- Comté et Picardie, Limousin et Corse se forment comparativement moins Les très petites structures (0-1 salariés) se forment globalement moins et les structures de taille moyenne (4-9 salariés) globalement plus

Le recours à la formation continue Très peu de formations diplômantes, qualifiantes ou certifiantes : 12 % des stagiaires et 13,4 % des heures La prédominance des formations techniques

Enjeux et besoins de formation et de gesti on pour les entreprises d architecture 1/ les besoins de formation et de gestion des emplois et des compétences tels qu ils sont exprimés par les salariés et les employeurs 2/ les stratégies et les réponses apportées dans les agences, en fonction de la taille, des métiers et des champs d activité 3/ les manques identifiés par les salariés et les employeurs en matière de formation continue et de gestion des emplois/ compétences

Le manque d adéquation entre la formation initiale et l exercice de la profession : un constat ancien, mais qui prend aujourd hui un tour particulier L HMONP : nécessaire mais pas suf fisante dans sa durée et son contenu Crédibilité technique des architectes f rançais (bureaux d études/ingénieurs) Le cas des collaborateurs d architectes : des non architectes en quête de reconnaissance Les formations généralistes des secrétaires Des exigences de compétence accrues, notamment pour les dessinateurs et les économistes

Une complexification des métiers qui génère des besoi ns de formation La maîtrise des nouvelles évolutions juridiques et réglementaires (notamment pour les plus jeunes et les plus anciens) La difficulté de maîtriser des projets et des jeux d acteurs toujours plus complexes (entre technicité et maîtrise de la démarche méthodologique)

Les besoins exprimés Le besoin de maîtrise approfondie des outils informatiques et financiers La communication et l animation de projet La gestion des structures et des équipes Le développem ent à l international et sur de nouveaux champs (malgré un contexte peu favorable) La pérennisation/ transmission de l entreprise : une question rarement évoquée et parfois tabou : «5 à 8 ans pour introduire un repreneur»

Les réponses apportées et les stratégies développées dans les entreprises Les stratégies de recrutement et d externalisation : - des profils «rares» : direction de chantier, architectes chef s de projet,ingénieurs/architectes : - Dans les petites structures, collaborateurs ou architectes? - La question des territoires où l offre de compétences est faible (ex Bourgogne) - Entre recrutement des spécialistes et externalisation/ partenariats : la question de la taille de l entreprise, de sa place et de sa rémunération

Les réponses apportées et les stratégies développées dans les entreprises Gestion des entreprises et management : - «Taille idéale» ente 10 et 15 salariés? - A partir de 8-10 personnes, des questions de management d équipe et d organisation (services/pôle/cellules) - A partir de 30-40 personnes, la question du personnel dédié (secrétariat, communication, ressources humaines ) - Les entretiens professionnels et l utilisation de la grille de classification : un manque d outils (d évaluation) et de clarté dans les règles du jeu - La question du temps de travail : de la «charrette» aux heures supplémentaires

Les réponses apportées et les stratégies développées dans les entreprises Évolution des postes et formation continue : - La question de la taille des structures : spécialisation versus polyvalence, autoformation et formation «en interne» - Des formations souvent à l initiative des employeurs, mais généralement hors de véritables plans de formation - Des métiers et des postes qui se forment moins que d autres, notamment les postes de secrétariat - De l avis des salariés rencontrés, des formations qui n entraînent pas systématiqueme nt une revalorisation sur la grille professionnelle

Les obstacles à la formation et à une meilleure gestion des compétences Une méconnai ssance de l offre par les salariés, une difficulté à la qualifier pour les employeurs (abondance de l offre, temps nécessaire pour la maîtriser) Les freins identifiés à la formation : - Pour les petites structures, l obstacle du coût et du niveau de sa prise en charge - La charge de travail, une donnée qui relègue la question de la formation au second plan - Les réticences exprimées ou la question du bénéf ice escompté à court terme (postures, autocensure ) - La question de la qualité de l offre de formation et de son adaptation aux besoins (technicité)

Enjeux et pistes de réflexions à privilégier 1/ La question de la territorialisation de l offre et du développement des pôles de compétences 2/ L amélioration de la connaissance des dispositifs et de l offre de formation («référent formation») 3/ La structuration d outils à destination de ceux qui sont en charge de la gestion des emplois et des compétences 4/ La hiérarchisation des priorités thématiques au regard des besoins et de l offre existante 5/ La visibilité et la valeur ajoutée des diplômés non architectes en question Connaître pour prévoir : une observation régulière d un échantillon de structures représentatives de la diversité des situations?