1/5 1 ) OBJECTIF(S) : Modalités pratiques d utilisation de l insuline. 2 ) DOMAINE D APPLICATION : Fédération inter hospitalière de cardiologie Réseau CardioRance 3 ) LES PERSONNELS CONCERNES : IDE 4 ) LES DEFINITIONS : Insuline : hormone physiologique donc compatible avec de nombreuses substances chimiques médicamenteuses. Toutes les insulines sont " humaines ", les insulines des différents laboratoires se valent : Novo Lilly ( Umuline ) Hoechst ( Insuman ) Organon ( Orgasuline ) Classification Délai d action Durée d action Insuline ultra rapide Humalog 15 minutes 3 à 6 heures Actrapid Umuline rapide Insuline rapide Orgasuline Insuman rapide 30 minutes 4 à 8 heures Insuline intermédiaire Insuline lente Insuline ultra lente Insulatard Umuline NPH Umuline profil Mixtard 2 à 3 heures 9 à 16 heures Monotard Umuline zinc 3 heures 9 à 18 heures Ultratard Umuline zinc 3 heures 9 à 18 heures 5 ) LES TEXTES DE REFERENCES : 6 ) LES MODALITES PRATIQUES Dilution de l insuline Eau pour préparation injectable Sérum glucosé isotonique ( G 5 % ) Sérum salé isotonique ( à 0,9 % )
2/5 Péremption : noter la date d ouverture sur le flacon d insuline : la péremption sera alors de 6 semaines pour le flacon et 4 semaines pour le stylo. L insuline peut être conservée à température ambiante 6 mois à 1 an. Condition d administration : ne pas injecter d insuline sortant du réfrigérateur. Technique d injection : Perfusion continue à la seringue électrique, en discontinu par voie sous cutanée. La technique d injection influe sur le délai et la durée d action de l insuline : La chaleur et le massage accélère l absorption de l insuline piquer en oblique pour éviter le muscle Si le muscle est piqué : risque d hypoglycémie plus élevé L insuline est absorbée - 2 fois plus vite - 2 fois plus fort préférer - le ventre pour une insuline rapide - la face interne de la cuisse pour une insuline intermédiaire. Eviter le bras car le patient ne pourra se piquer seul. Quand injecter : bien respecter les temps entre l injection et le repas, soit 20 à 30 minutes. Comment préparer : Seringues : peu coûteux permettent les mélanges ( injecter aussitôt ) 10 % d erreur Stylos : 1 stylo = 1 patient car micro organismes remontant par l aiguille au moment de l injection. Pas nécessité de purger Compter jusque 10 avant de retirer l aiguille Aiguilles de différentes tailles selon les patients Inconvénients : pas de stylos d ultra lente actuellement Pompes : moins de 1% des patients Réglementation : lorsqu un patient arrive avec sa pompe et qu il ne peut la gérer seul, momentanément pendant l hospitalisation il faut remplacer sa pompe par une de l hôpital, sinon passer à un autre mode d administration (problème de matériel )
3/5 Surveillance glycémique Le rythme des glycémies capillaires sera en fonction du mode d 'administration de l insuline et de l état glycémique du patient. Avoir un lecteur en bon état de fonctionnement. Entretien régulier de l appareil : solution test 1 fois / semaine calibration régulière nettoyer correctement à l eau savonneuse si besoin lorsqu il y a contact entre le sang et l appareil Bandelette en tube : péremption 2 mois après ouverture donc noter la date. Manipulation : mettre une goutte de sang suffisante car source d erreur même si l appareil lit avec une plus petite goutte. Tout chiffre anormal doit être vérifié au laboratoire. L analyse d urine : son intérêt : recherche d une acétonurie lorsque la glycémie > 2,5 g. Les bandelettes urinaires permettent donc une surveillance mais en aucun cas elle feront le diagnostic de diabète. C.A.T EN CAS D HYPOGLYCÉMIE : Diminuer ou arrêter l insuline selon le protocole. Arrêt maximum de 1 heure surtout chez le DID car il a une carence absolue en insuline. Effectuer un resucrage : 2 c à c rases de confiture 1 tartine de pain beurré ou ½ briquette de jus d orange NB : Le pain et les biscottes sont des sucres rapides. Seuls les lipides sont des sucres lents.
4/5 C.A.T EN CAS D HYPERGLYCÉMIE PERSISTANTE Si glycémie > 4 g/l ou > 2,5 g/l et acétonurie effectuer un supplément d insuline rapide ( cf. protocole) rapprocher les contrôles glycémiques. C.A.T EN CAS D ACÉTONURIE : Vérifier la glycémie : Si RAS pas de suite Si 2,5 g/l vérifier dans 4 heures Si > 2,5 g/l carence en insuline PRATIQUE DE L INSULINOTHÉRAPIE En continu à la seringue électrique, G 5% en garde veine (voire G 10% ) Démarrer l insuline et adapter la posologie selon l algorithme prescrit. Chaque patient doit avoir dans son dossier un algorithme nominatif, daté et signé par le médecin prescripteur, ce dernier y notera l objectif glycémique à atteindre. Lorsque la courbe glycémique se stabilisera, on aura alors le rythme de base spécifique du patient. Dans un second temps on introduit les bolus en S/C avant chaque repas, sauf si le patient mange, alors on démarre les bolus plus vite. Respecter le délai entre le bolus et le repas, soit 20 à 30 minutes. Proposition : 4 UI S/C Si HGT < 0,80 g/l Si HGT > 1,80 g/l 2UI 6 UI
5/5 Relais voie IV voie S/C Le relais se fera au moment d un repas, l idéal étant celui du midi. Déterminer les posologies à injecter ( prescription médicale) Déterminer le nombre d injections( prescription médicale ) Calculer le besoin en insuline du patient d après les 24 dernières heures. De façon générale le besoin est de 40 UI / 24 H. Si insuline à 2 injections (intermédiaire ) : posologie du matin > posologie du soir. Lors du relais, le chevauchement insuline perfusion et S/C doit être de 2 heures. S/C perfusion insuline 12 h 14 h Archivage Papier : Informatique : Nom et Fonction Rédacteur IDE Guitton Date : 27 / 09 / 2004 vérificateur Dr Bazin Dr Denolle Validation pour diffusion Dr Bazin Dr Denolle Visa Ce document a été soumis au CLIN