SESP 1100 - Economie Politique Résumé du livre "Fondements d'économie politique"



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SESP 1100 - Economie Politique Résumé du livre "Fondements d'économie politique" Introduction : le problème économique fondamental Chapitre 1 : qu est-ce que l économie politique? Section 1.1 : la conception formelle économie politique : science sociale qui étudie les comportements humains devant les moyens rares sollicités par des fins multiples. 1 Besoins et moyens La disponibilité des moyens est limitée >< les besoins humains sont multiples et illimités. Satisfaction de besoins => apparition de nouveaux besoins. =>Choix individuels : à quels besoins consacrer les ressources limitées, et dans quelle mesure? 2 La rareté biens libres : = biens en abondance. biens économiques : biens qui sont limités par rapport aux besoins.(= biens rares). Attention : la rareté d un bien désigne la relation entre le degré d abondance et l intensité des besoins éprouvés par l homme à du bien. Section 1.2 : la conception réelle 1 Production, distribution, consommation La science économique s intéresse : aux opérations essentielles que sont la production, la distribution et la consommation des biens ; et aux institutions et activités ayant pour objet de faciliter ces opérations. => l économie politique se réduit aux actions qui impliquent la mise en œuvre de biens matériels dans une organisation donnée. 2 Services, cité jusqu où? Risques de déboucher sur toute activité sociale : interdépendance entre les disciplines sociales et impossibilité d une découpe systématique des domaines => absence d un critère permettant de délimiter nettement le domaine de l économie politique. Section 1.3 : les approches positives et normatives Science économique = science positive et science normative : Science positive : A partir d une description détaillée de la réalité, l économie étudie le comportement humain devant les moyens rares. Puis elle analyse, élabore une explication logique des faits et défini des relations entre eux. => constitution d une théorie. Enfin, faits observés et théorie sont utilisés pour faire des prévisions. Approche positive de l économie : vise l explication logique du mode effectif de résolution des problèmes économiques ; sert de base aux prévisions économiques. Science normative : part de la théorie et cherche à en déduire quels comportements les hommes doivent adopter dans les faits. Elle propose la meilleure manière d organisation. Approche normative : vise l évaluation, par rapport à ses objectifs, de la manière dont la société résout ses problèmes économiques ; elle sert de base aux recommandations de politique économique. 1

Chapitre 2 : l allocation des ressources Section 2.1 : l anatomie de l économie Actes économiques principaux : la consommation et la production. 1 Les actes économiques : consommation et production la consommation : tout acte par lequel des biens sont utilisés pour satisfaire directement des besoins humains spécifiques. la production : tout acte par lequel des biens sont utilisés pour être transformés en produits (en d autre biens). Rem : tout produit n est pas directement consommable, mais peut être utilisé dans la production d un autre produit. 2 Les agents économiques Deux types d agents économiques : les ménages (cellules familiales) consommation, et les entreprises production de biens et services. Troisième type : les détenteurs de ressources. 3 Les biens économiques a) Biens de consommation et biens de production Classification des biens :liée à la nature des agents qui l utilisent : Les biens de consommation : biens qui font l objet des décisions des consommateurs. les biens de consommation durables, dont l utilisation s échelonne dans le temps et les biens de consommation non durables, détruits par l usage qu on fait. Les biens de production. b) Output et input Point de vue production, distinction entre : output : résultat d une production, quels que soient sont état et sa destination. Input : bien utilisé pour en fabriquer d autres, quels que soient son état et son origine. c) Biens et services Les outputs et les inputs englobent les biens matériels et les services. d) Produits et facteurs de production Produit = output. les produits finals, ceux qui sont consommés, et les produits intermédiaires, ceux utilisés cô input dans d autres productions. Facteurs de production désigne les biens et services qui permettent la production. 3 catégories : les ressources naturelles ; le travail : toute activité productive humaine ; le capital : ensemble de biens et de services (le capital physique) et de sommes financières (le capital financier). Section 2.2 : le pb de l allocation des ressources et les possibilités de production a) Les possibilités de production d une économie Courbe des possibilités de production : Elle est constituée d un ensemble de points représentant les diverses combinaisons possibles entre différents biens. Elle représente une série de choix possibles contenus dans certaines limites. (cfr Graphe p.17). 1

b) Remarque méthodologique 4 manières d exprimer les alternatives du pb économique : la forme verbale, la forme numérique, la forme graphique et la forme analytique des équations. c) Les états de l économie Les différents choix que les points de la courbe représente assurent un état de plein emploi des ressources de l économie. Les points en-dessous de la courbe représentent un état de sous-emploi des ressources. Les points situés au-delà représentent les choix irréalisables. Dans une économie de sous-emploi, l augmentation simultanée de toutes les productions est impossible => tout changement se caractérise par des substitutions. Le taux de transformation d un bien en un autre est le rapport entre la quantité du bien auquel on renonce à la quantité du nouveau bien obtenu. Section 2.3 : les réponses des systèmes économiques Quelle est la procédure de décision par laquelle une société résout le pb de l allocation de ses ressources? Le système économique est caractérisé par cette procédure de décision. 2 grandes catégories : les économies de marché et les économies de commandement. 1 Les économies de marché a) Principe Les économies de marché sont des systèmes économiques qui reposent sur l initiative individuelle, dans lequel personne n impose rien à personne. b) Fonctionnement Les désirs des uns et des autres sont rendus compatibles par le mécanisme d échange. Plusieurs agents, les demandeurs et les offreurs, confrontent leurs intentions. Le rapport entre la somme de monnaie payée et la quantité du bien ou service fournie est le taux d échange, appelé prix. Vendeurs et acheteurs se mettent d accord sur un prix. Les décisions sont rendues compatibles grâce aux prix de chaque bien. 2 types principaux de marchés : Les marchés de produits : sont les rencontres entre les demandes de biens et services émanant des consommateurs et les offres faites par les producteurs. Les marchés des facteurs : rencontres entre les demandes de facteurs de production émanant des entreprises et les offres faites par les ménages qui les détiennent. Ainsi, chaque agent économique est à la fois demandeur et offreur. Les biens et services circulant dans un sens et la monnaie dans l autre forment le circuit économique (représenté p.20). c) Cadre institutionnel L existence et le fonctionnement d un tel système ne sont possibles que dans le cadre d institutions qui permettent que s exercent : le droit à la propriété individuelle ; la liberté de contracter et d échanger ; la liberté du travail ; la liberté d entreprendre. Le système se caractérise alors par la concurrence : chacun n obtiendra ce qu il désire qu en y mettant le prix. 2

2 Les économies de commandement a) Principe Le système des économies de commandement repose sur l autorité. b) Fonctionnement L autorité assure ses décisions en fonction d un plan. Un plan est un calcul comptable faisant le bilan de ressources disponibles et la liste des objectifs recherchés. L autorité est investie par des lois et règlements appropriés du droit de déterminer ce qui est attribué à chacun. c) Cadre institutionnel Organisation de la production aux mains des fonctionnaires de l Etat ; les procédures administratives assurent l exécution du plan de l Etat ; l Etat est seul propriétaire des ressources et facteurs de production. 3 Les économies mixtes La liberté individuelle est le moteur principal de l activité mais est limitée par les exigences de l autorité publique. 4 Modèle rhénan modèle anglo-saxon Le modèle Rhénan : adopté par les pays d Europe, ce système donne priorité au succès collectif, au consensus et aux perspectives à long terme. La limite de ce modèle est le coût excessif de l état providence. C est une politique sociale. Le modèle anglo-saxon : adopté surtout par les Etats-Unis, ce système est basé sur la réussite individuelle et la libre concurrence. La limite en est une exclusion sociale. Cela favorise le dynamisme économique. 3

Première partie : analyse microéconomique La microéconomie est l étude de l économie dans chacune de ses composantes prises isolément, puis considérées dans une vaste synthèse appelée équilibre général des marchés. Titre I : les comportements individuels à prix donnés Chapitre 3 : les choix du consommateur et la demande des biens Section3.1 : les préférences 1 Axiomes sur les préférences (Cfr tableau p.34) Axiome de comparaison : devant deux paniers de biens, un consommateur peut toujours émettre un jugement de préférence (ou d indifférence) sur l un ou sur l'autre. Axiome de transitivité : si le panier A est indifférent ou préféré à B et que B l est aussi pour C, alors A est préféré ou indifférent à C. Axiome de dominance : si un panier A contient plus de bien qu un autre panier B, et au moins autant des autres biens, alors A est préféré à B. Axiome de substituabilité : soit un panier A contenant moins d un bien que le panier B et autant des autres, alors il existe une quantité d un autre bien à lui ajouter pour que le nouveau panier obtenu soit indifférent à B. Axiome de convexité stricte : soit deux paniers indifférents mais contenant des quantités différentes de biens. Alors une moyenne arithmétiques des biens qu ils contiennent donnera un nouveau panier préféré aux deux premiers. Classer des paniers de biens en tenant compte de ces axiomes est faire un préordre de préférence. 2 La carte d indifférence La représentation graphique du préordre de préférence est la carte d indifférence. Elle représente l ensemble des paniers préférés et ceux qui sont indifférents au moyen d une famille de courbes, appelées les courbes d indifférences. a) Construction d une courbe d indifférence (Cfr p.35) Une courbe d indifférence associée à un panier de bien est l ensemble des points représentant un panier de biens jugé indifférent au premier. Elle est convexe par rapport aux axes comme le stipule le cinquième axiome, et elle descend de gauche à droite. b) Construction de la carte d indifférence La carte d indifférence du consommateur est la famille de courbes d indifférence décrivant ses préférences à l égard de tous les paniers de biens concevables. 3 Interprétation a) Carte d indifférence et niveau de satisfaction Plus le consommateur se trouve sur une courbe d indifférence élevée et plus son niveau de satisfaction est grand. => Courbes d indifférences = courbes de niveau de satisfaction. b) courbes d indifférence et substitution entre les biens Tout déplacement le long d une courbe s interprète comme : la substitution entre les biens, et le maintien à un niveau inchangé de la satisfaction du consommateur (Cfr dessin p.38). La substitution entre les biens le long d une courbe d indifférence se mesure par le taux de substitution. 4

On appelle le taux de substitution d un bien à l autre le rapport entre quantités de biens cédées et quantités obtenues qui laissent le consommateur en état d indifférence (à un niveau constant de satisfaction). Il sera dit marginal si on ne laisse qu une unité au dénominateur. d) Généralité de la représentation des préférences Le préordre est essentiellement subjectif. De plus, les préférences d un individu ne sont pas supposées immuables dans le temps. Mais on suppose qu elles conservent leur cohérence logique à chaque moment du temps. On peut appliquer les mêmes arguments pour plus de 2 biens. Seul compte le classement des préférences du consommateur et non leurs intensités. Section 3.2 : la contrainte du budget Le consommateur a des moyens limités pour satisfaire ses besoins : son budget. Les limites sont déterminées par le montant de son revenu et par les prix des biens considérés. 1Choix accessibles et choix inaccessibles La droite de budget du consommateur est une droite dont chacun des points représente un panier qui occasionne une même dépense totale, dépense égale à son revenu. Elle apparaît comme une frontière entre choix accessibles et inaccessibles au consommateur (Cfr illustration p.41). La pente de la droite de budget est < 0 et = l inverse du rapport des prix des biens en valeur absolue. Rem : le revenu est relatif à une certaine période de temps => l analyse est insérée ds le temps. Section 3.3 : l équilibre du consommateur et la demande des biens Les préférences du consommateur, son budget et les prix déterminent son comportement. En faisant l hypothèse d un comportement rationnel, ces éléments sont suffisants pour identifier et justifier l équilibre du consommateur. 1 Détermination de l équilibre Le consommateur choisit le panier de biens qu il préfère et se limite aux choix qui lui sont accessibles. Il atteint alors sont équilibre. L équilibre du consommateur est son panier de biens préféré, parmi tous ceux qui lui sont accessibles dans les limites de son budget. C est la situation qui lui procure le plus de satisfaction possible. 2 Propriétés formelles de l équilibre L équilibre est unique. La droite de budget est tangente à une courbe d indifférence. (Voir illustration p.43). 4 La demande des biens La demande individuelle d un bien est la quantité du bien qu un acheteur est prêt à acquérir, au cours d une période déterminée, au prix en vigueur et dans les limites de son budget. Ce sont les quantités qui correspondent à son équilibre. Rem : la période déterminée est celle pour laquelle le revenu a été défini et au cours de laquelle la consommation a lieu. Section 3.4 : les déplacements de l équilibre et les courbes de demande du consommateur Etude de la modification de chacun des éléments : préférences du consommateur, revenu et prix des biens sur le marché. 5

1 Variation du prix d un bien a) Pivotage de la droite de budget La hausse de prix s illustre par un pivotage de la droite de budget vers l origine des axes (Cfr p.46). b) Déplacement de l équilibre c) Construction de la courbe de demande individuelle d un bien La courbe de demande individuelle d un bien est la relation qui existe entre les divers prix d un bien et les quantités que l acheteur est prêt à acquérir pendant une période de temps déterminée. A chaque point d une courbe de demande individuelle correspond un point d équilibre pourle demandeur. La courbe de demande du consommateur est décroissante : prix baisse => quantité demandée. d) Effet sur la demande des autres biens Variation du prix d un bien peut => changements ds les quantités demandées d autres biens, même si les prix de ceux-ci ne changent pas. 2 Variations du revenu du consommateur (Cfr illustrations p.49) a) Déplacement de la droite de budget Toute variation du revenu du consommateur => déplacement de la droite de budget parallèlement à elle-même si les prix des biens restent inchangés, ainsi que les préférences du consommateur. b) Déplacement de l équilibre Selon la forme des courbes d indifférence, 2 types de comportements peuvent être constatés : La consommation des 2 biens avec le revenu (=> biens normaux) ; La consommation des biens avec le revenu (=> biens inférieurs). Le chemin d expansion du consommateur est la succession de ses points d équilibres obtenus en faisant varier son revenu. Sa forme est quelconque. (Cfr illustration p.49). c) Déplacement de la courbe de demande individuelle Tout accroissement du revenu d un consommateur entraîne un déplacement vers la droite de ses courbes de demande pour les divers biens, et toute => un déplacement vers la gauche. Les déplacements s opèrent ds le sens inverse dans le cas de biens inférieurs. d) Construction d une courbe de demande en fonction du revenu La courbe d Engel d un bien est la courbe obtenue en transposant les équilibres ds un diagramme de la quantité demandée de ce bien en fonction du revenu du consommateur. = aussi la courbe de demande en fonction du revenu. Annexe : l élasticité de la demande 1 La notion L élasticité de la demande d un bien par rapport à son prix est le rapport entre la variation en pourcentage de la quantité demandée et la variation en pourcentage du prix. 6

2 Calcul de l élasticité de la demande d un bien par rapport à son prix L élasticité de la demande d un bien, ε [,0]. (Cfr illustration p.53). Si Є = 0 => la demande est parfaitement inélastique ; Si -1<Є<0 => la demande est inélastique Si Є = -1 => la demande est d élasticité unitaire ; Si - < Є<-1 => la demande est élastique ; Si Є = - => la demande est parfaitement élastique. L élasticité de la demande permet de prévoir la réaction des consommateurs aux changements de prix. 3 Relation entre la pente de la courbe de demande et l élasticité par rapport au prix L élasticité d une courbe de demande désigne sa pente pondérée. La pente de la courbe est en effet le rapport entre deux variations absolues, alors que l élasticité est un rapport entre deux variations relatives. => une demande linéaire n a donc pas une élasticité constante. 4 L élasticité de la demande par rapport au revenu q/ q L élasticité de la demande (q) par rapport au revenu (R) vaut : ε =. R/ R Sil s agit d un bien normal, l élasticité est positive. Un bien normal est supérieur si l élasticité de la demande par rapport au revenu est > 1. Il est de nécessité si cette élasticité est < 1. 5 L élasticité croisée de la demande L élasticité croisée de la demande mesure la variation relative de la quantité demandée d un bien par rapport au qa / qa changement relatif du prix d un autre bien : ε =. qb / qb Si les biens sont substituts, l élasticité croisée est >0. Si les biens sont complémentaires, elle est < 0. 6 Autres types d élasticité L élasticité traduit en fait toute variation relative d une variable quelconque en fonction des variations relatives d une autre variable quelconque. 7

Chapitre 4 : Les choix du producteur (I) : production, coûts et recettes Les décisions du producteur sont motivées par le profit. Profit = différence entre la valeur des produits et celle des facteurs de production. L ensemble des analyses sont faites à prix donnés. Section 4.1 : la fonction de production Dans quelles conditions est-il techniquement possible au producteur de produire quantités diverses de biens déterminés? =>? aptitudes des ressources à réaliser telles ou telles productions. Les ingénieurs et les techniciens sont les principaux agents de productions. Les possibilités techniques de réaliser une même productions s avèrent parfois multiples. Le raisonnement économique permet de choisir entre elles et de savoir en quelle quantité produire. 1 La représentation des possibilités techniques de production (Cfr illustration pp.59-60) L économiste est concerné par les relations entre quantités d inputs et quantités d output ds le cadre de chaque processus. Une fonction de production est une relation quantitative entre inputs et outputs, entièrement déterminée par la technologie, qui décrit en termes physiques quelle est la quantité d inputs nécessaires et suffisants pour produire une quantité quelconque d outputs par unité de temps. 2 La carte d isoquants La relation définie 1 implique aussi une relation entre les seuls inputs, qui permet de caractériser des phénomènes de substitution ds le domaine de la production. a) Construction d un isoquant (Cfr pp. 61-62) Il est donc possible d envisager diverses combinaisons de facteurs pour une même quantité de produits. Le passage d un procédé à l autre se fait par substitution d un type d input à l autre. Un isoquant, associé à un niveau donné de production, est une courbe dont chacun des points représente une combinaison de facteurs de production avec laquelle il est possible de réaliser ce niveau de production. 2 caractéristiques de l isoquant : la courbe est descendante de gauche à droite et convexe par rapport à l origine des axes. => la substitution d un facteur à un autre ne peut tjrs se faire au même taux. La pente de l isoquant résume cette propriété : elle est négative et décroît en valeur absolue qd on se déplace de gauche à droite. Economiquement, elle traduit le taux auquel on doit substituer un produit à autre pour conserver le même niveau de production. Elle porte le nom de taux marginal de substitution technique. b) Construction de la carte d isoquants La carte d isoquants d un producteur est la famille de courbes qui décrivent les diverses combinaisons de facteurs avec lesquelles il faut réaliser tout niveau de production. 3 Les rendements d échelle Fonction de production et carte d isoquants désignent la dépendance des quantités produites à l égard des quantités de facteurs mises en œuvre. La dépendance de l output vis-à-vis des inputs n est pas la même d un producteur à l autre.ceci s exprime par des fonctions de production différentes. On caractérise les fonctions de production au moyen du rendement d échelle, on distingue les rdmts d échelle constants, lorsque l accroissement proportionnel de l output = celui de l input ; croissants ; décroissants et enfin croissants puis décroissants. Les rendements d échelle expriment l ampleur avec laquelle l output s accroît, lorsque tous les inputs sont accrus simultanément et dans la même proportion. Ils se mesurent en comparant la proportion dans laquelle l output est accru à la proportion d accroissement des inputs Graphiquement, la mesure des rendements d échelle revient à se déplacer d un isoquant à un autre le long d une droite issue de l origine des axes. 1

L origine des rdmts d échelle est technologique : production de masse => rdmts d échelle croissants ; les activités où la coordination est assurée par une seule personne ou celles qui sont limitées par un ou plusieurs facteurs => rdmts d échelle décroissants à partir d un certain seuil. Du point de vue économique, les conséquences des rdmts d échelle se trouvent dans la dimension des entreprises et dans leur nombre au sein de chaque secteur productif. => problèmes d existence et de maintien de la concurrence entre entreprises dans ces secteurs. 4La productivité des facteurs Etude du rôle joué par chaque facteur en particulier. (Cfr p. 66) La productivité d un facteur exprime l aptitude des quantités successives de ce facteur à réaliser un certain produit, lorsqu on suppose que les autres facteurs sont utilisés en quantités fixes. La productivité moyenne d un facteur est calculée en divisant le montant du produit obtenu par la quantité du facteur mise en œuvre. La productivité marginale d un facteur est la quantité supplémentaire de produit obtenue grâce à la mise en œuvre d une unité supplémentaire du facteur. Loi de la productivité marginale décroissante de tout facteur de production : des doses identiques d un facteur variable, appliquées successivement à un ou plusieurs facteurs fixes, ont une productivité décroissante, du moins à partir d un certain niveau. Attention : ne pas confondre la productivité (ou le rendement) d un facteur avec les rendements d échelle. La première est définie en termes de l évolution de la production pour une dimension fixe de l entreprise, donc pour une échelle donnée, tandis que les seconds caractérisent l évolution de la production lorsque tous les facteurs sont variables et varient ds la même proportion, l échelle elle-même varie. Propriété toujours vraie : la courbe de productivité marginale coupe celle de productivité moyenne au point maximum de cette dernière. Section 4.2 : les coûts de production Pourquoi un producteur choisit l une ou l autre des possibilités techniques de production? 1 La représentation des coûts en fonction des quantités de facteurs utilisés L acquisition des inputs => des dépenses, ou coûts. Les ventes => des recettes. Le producteur répartit sa dépense entre les facteurs dont il a besoin en considérant les possibilités qu offre sa fonction de production. a) Le coût total (Cfr illustration p.70) Le coût total d un niveau de production donné est la somme en valeur, aux prix du marché, de tous les inputs utilisés par le producteur pour réaliser cette production, pendant une période de temps donnée. b) Les isocoûts Pour un même coût total, le producteur a le choix entre diverses combinaisons d inputs. Un isocoût est une droite dont chacun des points représente une combinaison de facteurs de production qui occasionne pour l entreprise un même coût total. L isocoût exprime un niveau de coût total ds la limite duquel il est possible de substituer du travail au capital selon un certain rapport. Géométriquement, le taux de substitution du travail au capital ds les limites d un coût total donné s interprète cô la pente de la droite d isocoût ; la mesure de cette pente = l inverse du rapport des prix. => Si le prix d un facteur change, la pente de l isocoût se modifie. La position de l isocoût se déplace lorsqu on considère des niveaux de dépenses de entreprise. 2

2 Le choix des facteurs de production par la minimisation du coût total a) Minimisation du coût total (Cfr illustration p. 72) Les isoquants font connaître les quantités de facteurs requis par les techniques de production pour obtenir divers niveaux de produits ; Les isocoûts font savoir ce que chacune des techniques va coûter au producteur pour tout niveau de produit. Pour un même niveau de production, les combinaisons possibles des inputs ne sont pas de même coût. Géométriquement, le pont de coût minimum pour la production choisie est un point de tangence entre l isoquant de cette production et un isocoût. Ceci résume donc la minimisation du coût total et le choix optimal des facteurs. d( qtitédecapital) Pente de l isoquant= dk ( prixdutravail) pt = ; pente de l isocoût= =. Au point de d( qtitédetravail) dt ( prixducapital) pk coût minimum, ces rapports sont donc =. Economiquement, Le choix des facteurs pour une production donnée est optimal lorsque le taux marginal de substitution entre les facteurs est égal à l inverse du rapport de leurs prix. b) Long terme et court terme Le court terme est une période de temps au cours de laquelle tous les facteurs de production ne sont pas variables ; l un d eux au moins reste fixe. Le long terme est un horizon temporel de raisonnement suffisamment éloigné pour que l on puisse considérer que les quantités de tous les facteurs de production peuvent être modifiées. Ces périodes sont différentes pour chaque producteur. c) Signification de l analyse de long terme On continue l analyse des coûts pour le long terme, en gardant l hypothèse de maximisation du profit. Etude des décisions qu un producteur doit prendre concernant sa production future. Dans un horizon suffisamment éloigné pour considérer tous les éléments cô étant variable et pour pouvoir comparer entre elles toutes les stratégies concevables. 3 L évolution des coûts en fonction des quantités produites a) Le chemin d expansion du producteur Le chemin d expansion du producteur est obtenu en joignant les points de tangence successifs entre isocoûts et isoquants pour divers niveaux de production. (Cfr illustrations pp. 76-77) b) La fonction de coût total de long terme (illustration p.78) La fonction de coût total de long terme d une entreprise est la relation qui existe entre les divers niveaux concevables de la production (par unité de temps) et le montant minimum des dépenses totales en facteurs, lorsque tous les facteurs sont considérés comme variables. 3 caractéristiques économiques de cette fonction : la courbe est issue de l origine des axes ; la fonction est toujours croissante ; la courbe a une forme spécifique selon la nature des rendements d échelle : (a) c est une droite si les rdmts d échelle sont constants ; (b) elle est concave si les rdmts d échelle sont croissants ; (c) elle est convexe si les rdmts d échhelle sont décroissants ; (d) cas caractéristique des entreprises : concave puis convexe. c) Le coût moyen de long terme (illustrations pp. 80 et 83) Le coût moyen de long terme d une entreprise est, pour tout niveau de sa production, le coût par unité produite (coût unitaire). La forme en U de la courbe est aussi caractéristique de l entreprise à rdmts croissants et décroissants. 3

Dans sa partie décroissante, la courbe signifie que si la production le coût unitaire. d) Le coût marginal de long terme On peut aussi examiner l accroissement de coût total ( CTL )qu entraînerait le fait de décider un accroisement de production hebdomadaire ( Q ). Le coût marginal de long terme, est le montant de l accroissement du coût total de long terme entraîné par la production d une unité supplémentaire (par unité de temps). Dans le monde des affaires, cela se calcule de façon approchée par une méthode en différences finies : CTL / Q. La courbe présente également une forme en U, en général. e) Relations entre coût moyen et coût marginal Lorsque le coût marginal est inférieur au coût moyen, celui-ci est décroissant, tandis que lorsqu il lui est supérieur, celui-ci est croissant. La courbe de coût marginal rencontre celle du coût moyen à son point minimum. Le point minimum de la courbe du coût marginal se trouve en dessous à gauche de celui de la courbe de coût moyen. Section 4.3 : les recettes de vente La vente des outputs donne lieu à des recettes qui constituent la composante positive du profit. 1 La demande au producteur Hypothèse 1 : le producteur ne choisit pas le prix auquel il vent son produit, mais il s adapte au prix qui prévaut sur le marché. Hypothèse 2 : Il n y a aucune limite aux quantités qu il pourrait vendre. => pour un producteur qui se comporte à prix donnés, tout se passe comme s il existait une courbe de demande parfaitement élastique s adressant à lui, càd qu il peut vendre tout ce qu il produit. La droite de la figure 4.13B, p.87, est la droite de demande au producteur lorsque celui-ci se comporte à prix donnés. 2 L évolution des recettes en fonction des quantités vendues (Cfr illustration p.87) Dans ces conditions, chaque unité vendue rapporte au producteur un montant égal au prix de vente. La recette totale (appelée chiffre d affaire) est le nombre des unités vendues par unité de temps, multiplié par le prix de vente. La recette moyenne est la recette par unité vendue. recette marginale : accroissement de recette totale résultant de la vente d une unité supplémentaire. Pour un producteur vendant son output en s adaptant au prix du marché, la recette marginale et la recette moyenne sont toutes deux égales à ce prix. 3 Impossibilité du choix d un niveau de production par la seule maximisation des recettes Comme le prix de vente est supposé fixe, maximiser la recette totale revient à vendre le plus possible. Mais le producteur ne peut pas vendre des quantités infinies! => certaines hypothèses de comportement ne conduisent à aucun résultat. 4

Chapitre 5 : Les choix du producteur (II) : équilibre, offre du produit et demande des facteurs Section 5.1 : L équilibre du producteur En considérant recettes et coûts conjointement, et en prenant le profit comme critère de comportement du producteur, son niveau de production peut être déterminé, ainsi que les quantités de chacun des facteurs nécessaires pour le réaliser. 1 Profit, rentabilité et équilibre du producteur : définitions Le profit du producteur est la différence entre sa recette totale et son coût total ( Π = RT - CT ). = profit économique ou profit pur. Une entreprise est rentable si son profit économique est positif ou nul. L équilibre du producteur sont les montants de l output Q et des facteurs K et T qui rendent le profit maximum. On distingue le profit de long terme et celui de court terme. On traite ici celui de long terme. 2 L équilibre de long terme a) Détermination de l équilibre : choix du niveau de l output (Cfr illustr pp. 91 et 92) Les grandeurs totales : La recette totale comme le coût total avec les quantités produites. Mais leur accroissement ne se fait pas au même rythme => le profit varie avec la production. L output d équilibre du producteur = le point de profit maximum (+ gde différence entre coût et recette). Les grandeurs moyennes : Π = ( RM x Q ) ( CM L x Q ) avec CM : coût moyen et RM :recette moyenne. Géométriquement, la maximisation du profit correspond au point Q e pour lequel le rectangle inséré entre les courbes de recette moyenne et de coût moyen est le plus grand. Les grandeurs marginales : (la plus importante) Le niveau de production assurant le profit maximum est celui pour lequel le coût marginal est égal à la recette marginale. Lorsque la production est à l équilibre, le coût marginal du producteur est égal à son prix de vente. Lorsque le producteur ne prend pas le prix cô donné, mais le choisit lui-même, la recette marginale n est plus égale au prix de vente. => L équilibre du producteur en termes de recette marginale restera valable, tandis que celle en prix ne le sera plus. b) Détermination de l équilibre : choix des inputs Les inputs d équilibre du producteur est la combinaison de facteurs de coût minimum. Cette combinaison est représentée par l isoquant correspondant au niveau Q e de la production sur le chemin d expansion du producteur. c) Caractéristiques de l équilibre La rentabilité : condition d existence de l entreprise dans le long terme La quantité pour laquelle il y a égalité entre coût marginal de long terme et recette marginale ne caractérise l équilibre du producteur que si, à cet équilibre, il produit effectivement (si Q e >0). La constatation d une perte au niveau de production pour lequel recette marginale = coût marginal à long terme signifie que l entreprise n est pas rentable, à ce niveau cô à tout niveau de production ; dans une économie de marchés, son existence n est pas soutenable. Exigence de rentabilité : lorsqu à son niveau d équilibre l entreprise produit (Q e >0), il faut pour qu elle soit rentable que son coût moyen soit à son coût marginal à ce niveau de production (figures p.95). Les rendements d échelle non croissants à l équilibre : condition d existence de l équilibre lui-même Au niveau de production pour lequel le coût marginal = la recette marginale, le profit n est maximum que si le coût marginal n est pas décroissant. 1

3 L offre du produit et la demande des facteurs L offre individuelle d un produit est la quantité de ce produit que son producteur est prêt à produire et à vendre, au cours d une période déterminée. La demande individuelle d un facteur est la quantité de ce facteur qu un producteur est prêt à acquérir ou à embaucher, au cours d une période donnée. 4 Destination du profit et propriété de l entreprise Le profit revient aux propriétaires de l entreprise. Qu en font-ils? Si on considère les propriétaires cô des consommateurs, maximiser le profit = maximiser la satisfaction de ceuxci. Mais une partie du profit peut être épargnée et cette épargne à son tour être investie. Le profit se retrouve alors dans l entreprise. Section 5.2 : Les déplacements de l équilibre : courbes individuelles d offre du produit et demande des facteurs Etude des déplacements de l équilibre du producteur. 1 Variation du prix du produit et courbe d offre du producteur a) Déplacements de l équilibre, construction d 1 courbe d offre (Cfr figures pp.99 et 100) La courbe d offre du producteur d un bien est la relation qui existe entre les divers niveaux du prix de ce bien et les quantités de celui-ci que le producteur est prêt à fournir, au cours d une période donnée. A chaque point de la courbe d offre correspond un point d équilibre pour le producteur. De ce fait, tout point de la courbe d offre est aussi un point de la courbe de coût marginal. => La courbe d offre individuelle est un lieu de points d équilibre du producteur. La courbe d offre du producteur est toujours croissante. Si le prix du produit augmente sur le marché, le profit du producteur augmente également. b) Elasticité d une courbe d offre (Cfr figure p.101) Le concept d élasticité peut être utilisé pour mesurer la réaction des quantités offertes par le producteur lorsque varie le prix auquel il peut vendre. L élasticité de l offre d un bien par rapport à son prix est la variation relative (en %) de la quantité offerte et la Q/ Q variation relative du prix :. Ce rapport est >0. p/ p Graphiquem t, + une courbe d offre est proche de l horizontale, + elle est élastique par rapport au prix. L offre est d autant plus élastique que le produit est facilement stockable : si prix de vente => producteur son stock => quantité mise sur le marché. Par contre, s il s agit d un produit périssable, les quantités offertes sont insensibles,donc inélastiques, aux de prix. c) Déplacements de la courbe d offre La courbe d offre d un produit se caractérise par sa forme et sa position (Cfr illustration p. 102). Sa position est déterminée par celle de la courbe de coût magistral. Des déplacements de la courbe de coût magistral surviennent lorsque : le prix d un ou +sieurs facteurs de production varie ; la productivité d un ou +sieurs facteur varie. 2 Variations des prix des facteurs et courbes de demande du producteur On peut construire des courbes de demande du producteur pour ses divers facteurs. On fait alors appel à la notion de productivité des facteurs. Il s agit donc d un concept lié au court terme puisque, par définition de productivité d un facteur, on fait l hypothèse que les autres facteurs restent fixent. 2

a) Productivité physique et productivité en valeur (Cfr illustration p.104) La demande du producteur pour les facteurs qu il utilise est déterminée par leur aptitude respective à assurer la production. Mais on ne considère pas la productivité physique comme seule base de la demande. Ce n est pas le produit lui-même qu il recherche, mais la recette que procurera la vente du produit. => le fondement de la demande se trouve ds l aptitude des facteurs à assurer des recettes. La productivité en valeur d un facteur est une estimation de la productivité du facteur en termes des recettes qu il permet d obtenir sur le marché du produit. La productivité marginale en valeur d un facteur est l accroissement de recette que peut obtenir le producteur suite à la mise en œuvre d une unité supplémentaire de ce facteur, les autres facteurs restant constants. b) La quantité demandée pour un prix donné du facteur Chaque unité nouvellement engagée rapporte qqch, mais elle représente aussi un coût. => déterminer le nombre d unités de facteurs demandées, pour un prix donné de celui-ci. Tout producteur, s il maximise son profit, demandera une quantité de travail telle que la productivité marginale en valeur de celui-ci soit égale au salaire. c) Construction d une courbe de demande d un facteur de production La courbe de demande d un facteur de production se confond avec la partie décroissante de la courbe de productivité marginale en valeur de ce facteur. (Cfr figure p.107). d) Déplacement de la courbe de demande d un facteur Si la productivité du facteur ou le prix du produit => courbe se déplace vers la droite. e) Courbes de demande d un facteur : cours terme vs long terme Cfr p.108 : on peut construire des courbes de demande de long terme des facteurs. Rem : la pente de la courbe de demande de long terme est plus faible que celle de court terme. Section 5.3 : L équilibre du producteur dans les faits : court ou long terme? Toute entreprise qui maximise sont profit est à son équilibre de court terme. Elle ne peut faire dans l immédiat que ce que permet l équilibre de court terme. Ce qui est fixe aujourd hui est le résultat de choix antérieurs. Si ceux-ci ont étés judicieux, l équilibre de court terme = celui de long terme. La différence entre les 2 équilibres est une inadéquation des décisions du passé aux circonstances du moment. La meilleure manière d y remédier est de choisir l équilibre de court terme. Le long terme apparaît cô une norme tendancielle du comportement futur de l entreprise. Le court terme décrit son comportement effectif, compte tenu de son passé. 3

Annexe aux chapitres 4 et5 : Les choix du producteur (III) dans le court terme Le contexte du court terme ressemble à celui du long terme. Section A5.1 : La minimisation des coûts dans le court terme Le choix des facteurs s explique de nouveau par la minimisation du coût total. Mais il n est plus possible au producteur de choisir la même combinaison de facteurs qu au long terme, vu qu il ne peut plus les faire varier tous. (Cfr illustrations p.111). Le coût total de court terme est > à celui de long terme. Pour un niveau de production donné, si la combinaison des facteurs choisie à court terme est telle que l isocoût passant par celle-ci est tangent à l isoquant, le coût total de court terme = celui de long terme. Section A5.2 : Les coûts en fonction des quantités produites dans le court terme a) Fonctions et courbes de coût total (Cfr illustration p.112) Avec des facteurs fixes, on peut définir un chemin d expansion de court terme., la fonction de coût total de court terme, La courbe de coût total de court terme est toujours croissante mais ne part pas de l origine des axes. b) Coût fixe et coût variable Le coût fixe d une production est la part, dans le coût total de court terme, qui correspond à l achat des facteurs fixes. Le reste du coût total est déterminé par les facteurs qui varient ds le court terme. C est le coût variable qui varie directement avec le volume de production. Son évolution est déterminée par l aptitude de ces facteurs variables à réaliser l output, conjointement avec les facteurs fixes disponibles. Rem : coût fixe mise initiale, somme engagée au moment on lance l entreprise. c) Le coût moyen de court terme (Cfr illustration p. 115) Coût moyen de court terme : coût par unité produite. le coût variable moyen et le coût fixe moyen. d) Le coût marginal de court terme Coût marginal de court terme : rapport entre un accroissement du coût total de court terme et l accroissement de production qui en est la cause. Le coût marginal de court terme est indépendant du coût fixe, vu que le coût marginal est un coût supplémentaire entraîné par une production accrue, il ne peut nécessairement contenir que des éléments variables. e) La forme des courbes de coût de court terme Courbe de coût total : S renversé ; courbes de coût moyen et marginal : forme en U La courbe de coût marginal de court terme devient toujours croissante à partir d un certain seuil. Section A5.3 : relations entre coûts de court et de long termes et la notion de capacité de production (Cfr figures p.116) Chacun des points de la courbe de coût total de long terme est aussi un point de tangence d une courbe de coût total de court terme. => la courbe de long terme est appelée enveloppe des courbes de court terme. Les points de tangence entre courbe de coût total déterminent la capacité économique du producteur. C est le montant de production qui peut être atteint pour une quantité donnée de facteurs fixes. La capacité économique d une installation comportant un certain montant de facteurs fixes est définie par la quantité qu elle peut produire au point d égalité (ou de tangence) entre son coût total de court et de long terme. La capacité économique est celle qui réalise le coût minimum, qui est atteint si coût de court terme = coût de long terme. Si, pour un niveau de production donné, le coût marginal de court terme > au coût marginal de long terme, le producteur aurait intérêt à accroître la taille de ses installations. 1

La connaissance des coûts marginaux de court et de long terme est donc de grande utilité pour l entreprise afin de définir sa politique d expansion. Section A5.4 : L équilibre de court terme Hypothèse : le producteur peut vendre n importe quelle quantité de son output au prix du marché. a) Détermination de l équilibre L équilibre de court terme est atteint quand le coût marginal de court terme est égal à la recette marginale. b) Equilibres de court et de long termes : et coïncidence (Cfr illustration p.119) Le principal changement se trouve au niveau de l output Q et des facteurs K et T utilisés. Le coût total et la recette totale correspondant à cette nvelle production sont de ceux du long terme. => le profit de court terme est < à celui de long terme et la courbe de coût marginal de court terme est de celle de long terme ainsi que l output d équilibre. Exception : Lorsque les facteurs fixes sont en quantités telles que l entreprise se trouve sur son chemin d expansion. c) Caractéristiques de l équilibre de court terme La couverture des coûts variables : cdition de fctionnem t de l entreprise ds le court terme Critère qui détermine l arrêt de la production à court terme : celui de savoir si les recettes suffisent à couvrir au moins les coûts variables ( de la stricte rentabilité). Quoique non rentable au prix de vente, l entreprise fait mieux de continuer à produire la quantité pour laquelle son coût marginal = le prix (voir figure p. 120). Seuil de fermeture immédiate : niveau du prix de vente en dessous duquel l entreprise ne couvre plus ses frais variables. Ce niveau de prix coïncide avec le minimum de la courbe de coût variable moyen. Le seuil de rentabilité à court terme : niveau du prix à partir duquel l entreprise fait un profit positif sur la base de son coût total de court terme. Ce niveau de prix coïncide avec le minimum de la courbe de coût moyen de court terme. A l équilibre de court terme, le coût marginal est toujours croissant On ne rencontre pas ici le problème de non existence de l équilibre. Si l entreprise produit, le niveau de son output d équilibre de court terme ne dépend pas de ses coûts fixes Ceci découle du fait que le coût marginal à court terme est indépendant des coûts fixes. Section A5.5 : Offre du produit et demande des facteurs à court terme a) Offre et demande à court terme Mêmes termes que celle à long terme, mais le montant de cette offre est différente. b) Courbes d offre de court terme et de long terme (Cfr figures p.121) L offre de court terme a toujours une pente plus forte que celle de long terme ; de plus, ces 2 courbes se coupent au niveau d output qui correspond à l égalité entre coûts totaux de court et de long termes, c-à-d le niveau d output pour lequel l entreprise est sur son chemin d expansion, ou encore, pour lequel équilibre de court terme et équilibre de long terme coïncident. 2

Chapitre 6 : les choix des détenteurs de facteurs et l offre des ressources naturelles Section 6.1 : Généralités sur l offre des facteurs 1 Fondements de l offre de tout facteur a) Les choix en cause Le fait de fournir un facteur oblige son détenteur à y renoncer, la contrepartie (le revenu s il est consommateur ou la recette s il est producteur) doit donc être jugée suffisante par lui, de valeur au moins égale à ce à quoi il renonce. Son comportement résulte donc directement de choix auxquels il est confronté. La valeur du facteur pour son détenteur a donc une composante subjective, c est pourquoi elle n est pas toujours mesurable en monnaie. L offre de tout facteur est fondée sur la recherche, non pas du plus grand revenu, mais bien de l usage ds lequel ce facteur a la valeur la plus grande pour son détenteur. b) Le coût d opportunité de l utilisation d un facteur Le coût d opportunité de l utilisation d un facteur est la valeur du sacrifice du meilleur usage alternatif auquel le facteur aurait pu être affecté. Dire qu un détenteur de facteurs affecte ceux-ci à des usages qui en maximisent la valeur (pour lui-même) revient à dire que pour chacun d eux le coût d opportunité de cet usage est à la valeur qu il en tire. Le coût d opportunité d un facteur détermine son offre et ce à quoi il sera affecté. Il faut encore préciser en quelles quantités les divers facteurs sont offert par ceux qui le détiennent. 2 Facteurs produits et facteurs non produits 2 types de facteurs : les facteurs produits qui sont le résultat d une activité productrice antérieure, la caractéristique de leur offre est qu elle provient des firmes (=> maximisation du profit)l ; et les facteurs non produits comme le travail ou le capital financier qui résultent de décisions humaines, ou les dotations naturelles dont dispose la communauté. 3 Travail, capital et ressources naturelles Distinction entre capital physique : facteur produit et capital financier : facteur non produit. Noms particuliers aux prix des facteurs : travail salaire ; capital intérêt, terre rente. Section 6.2 : l offre des ressources naturelles L offre des ressources naturelles n a pas pour fondement direct des choix rationnels posés par des agents économiques. Il ne s agit pas de produits. Mais le concept d offre leur est applicable. Les ressources dont l offre est parfaitement inélastique sont des cas-limites ; l activité humaine qui cherche à les influencer a un coût et leur offre devient fonction de ce coût et donc élastique aux prix auxquels elles peuvent se vendre sur le marché. Le choix de la vitesse d exploitation d une ressource est un élément important de la détermination de son offre au fil du temps. Les ressources sont renouvelables qd des processus écologiques assurent leur reconstitution spontanée. C est le rythme de renouvellement spontané qui détermine la position de la droite d offre par unité de temps. Le rythme de l exploitation des ressources naturelles pose un problème d interdépendance entre les générations humaines. => le développement durable suggère que l usage des ressources naturelles se situe, à tout moment, à un niveau qui n altère pas le bien-être des générations ultérieures. 3

Chapitre 7 : les choix du travailleur et l offre de travail Section 7.1 : l équilibre du travailleur et son offre de travail Le travail presté est laissé à la libre initiative de chacun., son analyse relève donc de la théorie des choix individuels. Elle sera intégrée à celle du consommateur. 1 Les préférences individuelles Hypothèse : la motivation des individus au travail réside ds le revenu qu ils en retirent, l alternative étant de consacrer ce temps à des activités qui n en apportent pas : les loisirs. Les choix portent sur les quantités respectives de revenu et de loisir dont ils peuvent disposer. (Cfr illustration p. 131). On peut de nouveau construire une carte d indifférence. 2 La contrainte de budget du travailleur La pente de la droite de budget est déterminée par le niveau du salaire horaire. 3 L équilibre du travailleur L équilibre du travailleur est la situation qu il préfère parmi toutes celles qui lui sont accessibles au salaire qu il peut obtenir. Section 7.2 : Déplacement de l équilibre et offre de travail 1 La courbe d offre de travail On peut obtenir la courbe d offre de travail individuelle (voir figures p. 134). Elle est obtenue en reportant sur un graphique les taux de salaire horaire successifs et les quantités correspondantes de travail offert. Chaque point correspond à un état d équilibre du travailleur et on peut lui appliquer le concept d élasticité. 2 Effets de revenu et effet de substitution Effet de substitution : un accroissement de salaire horaire signifie que le manque à gagner dû au temps de loisir. Si l individu est sensible à ce coût, il aura tendance à substituer du travail à son loisir => accroissement de l offre de travail. Effet de revenu : si son salaire, l individu peut estimer que l accroissement de revenu ne justifie pas un effort supplémentaire de sa part et peut même décider de travailler moins qu avant s il juge que la hausse de salaire compense la baisse des heures prestées => du temps de travail offert. Si l effet de substitution domine, l élasticité de son offre de travail par rapport au salaire est positive. Si l effet de revenu domine => élasticité < 0 et si ces 2 effets se compensent => élasticité = 0. Comportement typique : l effet de substitution domine aux niveau des salaires bas, ils se compensent à partir d un certain seuil et l effet de revenu l emporte si le salaire est élevé. (Cfr figures p. 135). Section 7.3 : organisation du temps de travail et allocation de chômage 1 Travail à temps plein et à mis-temps Souvent, le travailleur ne choisit pas lui-même le nombre d heures qu il va prester, mais les emplois accessibles offrent un certain nombre d heures par jour et le candidat travailleur a pour seul choix de prester ces heures-là, au salaire proposé, ou de ne pas prendre le job. La forme de la contrainte de budget devient alors une ligne brisée (figure p.136). 2 Heures supplémentaires Certaines fois, les heures supplémentaires sont payées à un salaire plus élevé. (Figures p. 137) 4

3 Allocation de chômage L allocation de chômage est un revenu de remplacement fourni à ceux qui, momentanément, ne trouveraient pas de travail. Ce système influence les choix d équilibre du travailleur. (Cfr figures p. 138). On parle de chômage involontaire si le revenu de remplacement ne permet pas d atteindre l équilibre que l individu pourrait atteindre s il trouvait de l emploi. Le terme de chômage volontaire est à employer lorsque le choix de sa situation de chômage résulte de ses préférences. Dilemme : fournir un revenu de remplacement suffisant à celui qui, a pas d emploi et maintenir en même temps une incitation financière suffisante à travailler. 5