93N9 Synthèse de Débat sur l Ecole Calédonienne Plan de synthèse 1- Contexte : - a) lieu du débat - b) Nombre de participants - c) Modes d organisation du débat 2- Introduction : - a) Présentation du groupe animation sur le site. - b) Présentation des trois sujets les plus sélectionnés. 3- Synthèse : - a) Sujet 18 - b) Sujet 1 - c) Sujet 4 4- Conclusion : Les trois propositions retenues
1) Contexte a) lieu : Foyer social et culturel b) nombre de participants : 15 personnes c) modes d organisation : - Organisateur maire de la commune (Commission de l enseignement). - Sur site, en «grand groupe» 2) Introduction a) présentation du groupe d animation : - Animateur : Vice président de la Commission de l Enseignement de la commune - Rapporteurs : 3 personnes b) rappel des objectifs du Grand Débat : - permettre à un maximum de personnes d y participer ; - sur 15 ans, 20 ans, proposer des perspectives sur la loi d orientation de l Ecole Calédonienne, pour 2011 ; puis applicable à partir de 2012 ; - ce débat ne portera pas sur le contenu des programmes mais sur des objectifs généraux d orientation de l Ecole Calédonienne. c) présentation des trois sujets : - sujet 18 : Comment former, recruter, évaluer les enseignants et mieux organiser leurs carrières? - sujet 1 : Quelles devraient être les valeurs de l Ecole Calédonienne? - sujet 4 : Quels sont les attendus d un socle commun de connaissances et de compétences en terme de savoirs, de comportements, au sein de la société calédonienne? 3) Synthèse Constats : a- Sujet 18 : Comment former, recruter, évaluer les enseignants et mieux organiser leurs carrières? Le recrutement Aujourd hui, au collège, est exigé la licence des professeurs et est «toléré» le BTS, pour les professeurs de sciences techniques. Dans les internats, depuis l année 2000, il faut le Bac. Les concours d entrée deviennent des freins pour les jeunes Kanak (les écrits en Français) ; de plus, ces concours sont ouverts aux expatriés avec des Bacs +3, ou
Maîtrise de etc, un tremplin pour ces personnes désirant intégrer la fonction publique. Les professeurs des écoles (licence+iufm) n apportent rien de plus à l enseignement primaire ; quand l enseignant n exploite pas son savoir- faire, ou n a pas l expérience approprié à la situation sociale, psychologique ou culturel de l enfant. Il ne fait que grever le budget de l Education Nationale. L évaluation L évaluation des professeurs et des enseignants se fait uniquement par l I.E.N (Inspecteur de l Education Nationale). Cependant, certains attendent ou ne sont pas assez souvent inspectés, sachant qu un enseignant est évalué tous les trois ans. La note d évaluation de l enseignant ou du professeur augmente année après année, même lorsque son travail est insuffisant. La formation Les enseignants sont formés sur deux centres de formation des maîtres : l IUFM pour le public et l ENEP pour le privé. Ils y étudient pourtant les mêmes programmes et ont parfois les mêmes formateurs. Les professeurs sont formés à l Université. Par rapport au concept de l enseignement, dans notre communauté, il y a 40 ans, «le maître» est un modèle à suivre. Qu en est-il de ce modèle aujourd hui? Quant à la formation au professorat des écoles, beaucoup de jeunes font des remplacements dans le primaire, surtout au Nord, pendant cinq ou six années ; puis finissent par se décourager, faute de perspectives d avenir : ils se forment pour passer les concours et non pour intégrer les écoles, les écoles de formation. Quelle est la formation de nos enseignants par rapport à l enfant kanak? Le personnel n est pas formé en fonction de la connaissance de l enfant Kanak : connaissance de la culture, mode de vie, la façon de concevoir du Kanak Le recrutement Un remplaçant qui a effectué 2 ou 3 ans en école primaire doit pouvoir intégrer un Centre de formation des maîtres ; s il a une bonne appréciation du Directeur, de l animateur pédagogique et de l IEN. Maintenir le recrutement avec le Bac pour les enseignants du Primaire. Pratiquer une discrimination positive pour le recrutement des enseignants et des professeurs en faveur des kanaks et des citoyens du pays (comme le Président de l Etat français l a fait : la discrimination positive en faveur des étudiants de classes sociales moyennes, immigrés ou en provenance des DOM TOM, pour le recrutement en Sciences Politiques). Tout en sachant que cette réservation d un pourcentage de place pour le kanak exige quand même une expérience, un diplôme. L évaluation Déléguer au Directeur et à l animateur pédagogique l appréciation, la note favorable ou défavorable quant à la qualité de travail de l enseignant sur le terrain. Qu ils aient un pouvoir de jugement ou de décision réel : cela suppose une formation et une valorisation de leur poste. La formation
Former les enseignants sur l histoire, la géographie, les sciences culturelles (traditions, langues, organisation de la société ) du pays et aussi de l enfant du pays. Si Ecole calédonienne, il y a : Définir un statut pour l Ecole calédonienne. Unifier les instituts de formation initiale (ENEP et ITFM et IUFM). b-sujet 1 : Quels devraient être les valeurs de l Ecole Calédonienne? Constats Actuellement on parle de valeurs républicaines : «liberté, fraternité, égalité» ; les enseignements privés inculquent des valeurs religieuses, différemment du public qui est laïque. Quelles sont les valeurs kanaks? respect et tolérance (par rapport au lien clanique, à autrui, à son espace de vie traditionnel) : lesquels ne sont pas enseignés à l école. Cependant, on constate aussi un désintérêt des parents sur ces valeurs ; alors que le respect des valeurs traditionnelles se fait d abord à la maison. L école n est obligatoire qu à partir de 6 ans ; donc certaines valeurs traditionnelles comme la langue, la vie quotidienne etc peuvent être transmises avant son entrée à l école. Si on veut parler de l Ecole Calédonienne, il faudra penser autrement. Actuellement, tout est pensé de France : les réformes se succèdent, mais ne marchent pas. L Ecole Calédonienne doit intégrer les valeurs religieuses. L Ecole Calédonienne doit posséder les valeurs kanaks : cela suppose que les futurs enseignants soient formés pour cela. Renforcer l éducation civique à l école. Décoloniser l image de l école (école française) Etudier le comportement de l enfant kanak à l école. On constate que les enfants Kanaks ont un comportement différent à l école qu à la maison. Réintroduire les sanctions corporelles à l école. c- Sujet 4 : Quels sont les attendus d un socle commun de connaissances et de compétences en termes de savoirs, de comportements, au sein de la société calédonienne? Constats Actuellement, le socle commun, s il est exploit», est au programme de connaissances, de savoir-faire qui accompagne l enfant, tout au long de sa scolarité, de sa formation, jusqu à sa vie d adulte et de citoyen. Ce programme ne se substitue pas aux programmes officiels enseignés dans les classes. Le socle commun, exploité depuis le primaire, n a pas relevé la réussite de l élève à son passage au collège.
Les objectifs de la rénovation des collèges ne sont pas atteints (1977) : tous les élèves entrant en 6 ème doivent arriver en 3 ème. Trop d élèves sont orientés dès la 5 ème (supprimer l orientation en 5 ème ). Les programmes, l emploi du temps, le calendrier des collèges sont trop chargés : ils ne sont pas adaptés aux besoins et aux réalités locales (population Kanak, océanienne etc) Les professeurs et les enseignants ne se préoccupent pas du socle commun (évaluation) Trop de jeunes sont sans formation, exclus, au bord des routes (pas de place en lycée, test d entrés pas adapté, mauvaise orientation etc) Rapport Poigoune : trop d échec en 1 ère année d université : trop d apprentissage inutile avant au collège et au lycée) Par rapport aux langues vernaculaires, l enfant apprend d abord à la maison ; puis ensuite à l école. Au collège, les langues autres que la langue régionale, le français et l anglais doivent être facultatives. Le programme et le socle commun doivent être adaptés à l Ecole Calédonienne et aux spécificités du pays. Concevoir un emploi du temps au service de l élève et non aux vœux des professeurs : les matières importantes aux heures adéquates. Il faut de la pédagogie et des pédagogues pour l enseignement de nos langues vernaculaires et leurs concepts (vocabulaire, orthographe, structures etc) Exploiter la langue régionale comme langue première, dès la Matenelle ; puis la langue française comme langue seconde, au primaire. Faire une étude sur le comportement et la psychologie de l enfant kanak. 4) Conclusion Les trois priorités retenues : 1. discrimination positive en faveur des kanak et des citoyens du pays : tenir compte de leur expérience, de leur diplôme, de leur motivation. 2. l Ecole calédonienne devra être repensée en profondeur en tenant compte du concept kanak, de l histoire du pays, des réalités du pays et de ceux qui voudront enseigner pour construire un pays, un destin commun et non pour un bon salaire «indexé». 3. définir un statut pour l Ecole calédonienne.