Les INEGALITES Sociales et Territoriales Les Problématiques liées au Dépistage Organisé des Cancers 4 ème Journée régionale de Cancérologie de Picardie Mardi 25 Janvier 2011 Dr Chantal de SEZE, Association pour le Dépistage des Cancers dans l Oise, ADCASO
ACCES aux Dépistages 1er Plan cancer, INCA, 2003 2007: Programme national, volonté d égalité d accés aux dépistages Cahier des charges National des Dépistages Organisés (D.O.), Généralisation des dépistages 2004 SEIN et 2007 COLO RECTAL Les Structures de Gestion en Picardie: Aisne Preventis, ADEMA, ADCASO
Missions de la Structure de 1 INVITATION: Gestion Fichier population des 50-74 ans, assurés sociaux, résidant dans l Oise, 200 000 personnes, tous les 2 ans Invitation, Relance I, Envoi du Test 2 INFORMATION et COMMUNICATION : Population, Associations, Institutions, Professionnels de santé. 3 SUIVI des DOSSIERS SUSPECTS, POSITIFS par téléphone et par courrier 4 COORDINATION,
6% de cancers diagnostiqués en Lecture 2 sur mammo dites normales en première lecture
Dépistage. individuel, D.Organisé: même examen
Disparités territoriales, les Inégalités se creusent 2éme Plan Cancer 2009 2013: Taux de participation nationale au DO du sein 52% ( 2, 3 millions de femmes en 2009) Exemple: Participation différente dans l Oise entre le Nord et le Sud «la Population«rurale» participe plus au DO»
Déterminants environnementaux Offre de soins? Territorialisation des sous dépistages et des facteurs d inégalités Isolement géographique: 45% dépistage trop loin du domicile Manque d accés à l information concernant les dispositifs de soins, Transport: Prise en charge possible par le CPES, ou Collectivité territoriale, Centre d imagerie: Pas de MACRO-biopsie en secteur hospitalier dans l Oise
Déterminants environnementaux (suite) Démographie médicale? Densité de MG secteur1: France=80, Somme=89, Aisne=72, OISE= 65 ROLE FORT du Médecin: ROLE FORT du Médecin: 85% tests réalisés si remise par Médecin, 15% si voie postale Gynécologue: RDV à 6 mois, Sur 2008-2009: délais de 94 joursentre dépistage positif du sein et mise en traitement dans l Oise En 2010, dossiers coordonnés par la SG :35 jours, Gastroentérologues: coloscopie 2mois de délai Colo de «dépistage individuel» 1/10 positive Colo après test positif ½ est positive
Dépistage
Les Français face au dépistage des cancers: Enquête INCA/BVA 2009 97% utilité individuelle du dépistage pour favoriser guérison, 96% bonne habitude pour capital santé 64% facilité de la réalisation du dépistage 91%femmes de 50 à 74 ans déclare au moins 1 mammo 72% femmes savent fréquence tous les 2 ans La pratique déclarée des dépistages augmentent avec la CSP 83% des frottis chez gynécologues/ 16% MG 47% des 50-74 ans disent avoir réalisé un Dépistage du Cancer colorectal: 24% par colo et 23% par test.
FREINS INDIVIDUELS Freins culturels, sociaux, religieux, économiques - pop. précaires et vulnérables: Ignorance de la gratuité ( 29% c est cher) Enquête FADO: Les conduites de dépistage sont liés à l accés aux soins ( 33% aller loin de chez soi) Plus de DO, si on a renoncé à des soins de base pour pb. financier, moins suivie par gynéco, et moins de frottis dans les 3 ans Démarche perçue comme angoissante (69%) - Peur du dépistage,de la douleur(6/10), peur du Cancer: - Sentiment de fatalité, d impuissance à le soigner *3 millions de héros ordinaires, *traité précocement 9/10 cancers du sein guérissent
FREINS INDIVIDUELS (suite) Différence de perception, ne se sentent pas concernés, fausses croyances 57%je n ai pas de symptôme, je suis en bonne santé» 42% personnes sans diplôme disent «utile uniquement si symptômes» et 39% que «si on fait un dépistage c est que l on a de fortes chances d avoir un cancer» 44% déclarent que «le cancer est une maladie dont on ne guérit pas» Problème linguistique, traduction, compréhension des messages 38% DO impersonnel et fait trop vite, préfère colloque singulier avec leur «médecin»
2010 pour l Oise 95% de dépistages sont négatifs 5%de mammo suspectes, sur 28200mammographies en 2010, 220 cancers sein dépistés 3,5%tests positifs, ½ Coloscopies positives dont 5% de cancers Dans l Oise, nous faisons de la discrimination positive par des Actions de prévention et de dépistage de proximité ciblées
Exemple le CREILLOIS En 2007, 31% DO sein, pour une moyenne à 46% Depuis 2008, actions de sensibilisation des associations d insertion, de mobilisation des professionnels de santé, en particulier des radiologues et gynécologues, en lien avec la CPAM, la Ligue contre le cancer, et les services de la mairie de Creil En 2009, 46%de taux de participation pour 51% dans l Oise
Conclusion La situation sociale des malades atteints de cancer pèse de plus en plus sur leurs chances de guérison: 2 fois plus de décés par cancer entre 30 et 65 ans chez les ouvriers que chez les cadres.( JP. Moatti) Habiter > 50 km d un centre de référence en Oncologie, divise par 2 la probabilité d y être admis et traité, ce qui au final diminue les chances de survie ( Pr Guy Launoy) Cependant les principales inégalités sociales en matière de cancer se situent en amont des soins, dés le dépistage, continuons ensemble