Santé. La santé pour tous en l an 2000 SÉLECTION ACSP. Soirée Divertissement. Présentations thématiques. Visites.



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Transcription:

Santé SÉLECTION ACSP Volume XXIV, Numéro 3 Publication officielle de l Association canadienne de santé publique Automne 2000 La santé pour tous en l an 2000 En 1977, l'assemblée mondiale de la Santé décidait que le principal objectif des gouvernements et de l'organisation mondiale de la Santé (OMS) serait de faire accéder d'ici l'an 2000 tous les habitants du monde à un niveau de santé qui leur permette de mener une vie socialement et économiquement productive, autrement dit : la santé pour tous d'ici l'an 2000. Nous vous invitons à Ottawa pour la 91 e Conférence annuelle de l'acsp, au cours de laquelle nous nous pencherons sur l'état d'avancement du Canada et du reste du monde par rapport à l'objectif de la santé pour tous. Nous voulons célébrer nos réalisations, évaluer les défis qu'il reste à relever et nous préparer à abattre le reste de la tâche. 91 e conférence annuelle de l Association canadienne de santé publique Ottawa Ontario Du 22 au 25 octobre 2000 51 e conférence annuelle de l Association pour la santé publique de l Ontario AVEC LE SOUTIEN DE LA RÉGION D'OTTAWA-CARLETON Cette conférence est reconnue à titre d activité créditée d apprentissage en groupe selon le programme de maintien de la certification du Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada. Présentations thématiques Au cours de la conférence, seront présentés 12 ateliers, 51 présentations d affiche et 115 exposés oraux, chacun traitant de l un des thèmes suivants : les peuples autochtones; la santé mentale; l inégalité et la santé pour tous; les approches innovatrices; et, la santé internationale. Événements spéciaux Dimanche Réception des présidents Lundi Dîner de remise des prix de l ACSP Conférencière invitée : L'honorable Elizabeth Witmer, Ministre de la santé et des soins de longue durée de l'ontario Soirée de divertissement Mardi 2000 Chief Medical Officer of Health Report for Ontario Assemblée générale annuelle et remise des prix de l ASPO Mercredi Assemblée générale annuelle et petit-déjeuner de l ACSP Réunions connexes Dimanche Symposium de l Association canadienne des professeurs de santé communautaire Symposium de la Coalition canadienne pour la prévention et le contrôle de l hypertension artérielle Association nationale de spécialistes en médecine communautaire Mercredi Canadian Consortium for Health Promotion Research Symposium Visites Dimanche Visite du centre de santé autochtone Wabano Visite de la ville d Ottawa Mercredi Visite du Centre de santé communautaire de Somerset Ouest Visite de la Direction générale de la santé publique et de la santé de la population, Santé Canada Soirée Divertissement Assistez à une soirée spéciale en compagnie de collègues et d amis. Il y aura un souper servi à la salle de bal Confederation, située dans la section ouest. Venez écouter Wayne Rostad, chanteur et écrivain de la vallée de l Outaouais et animateur de l émission On the Road Again de la chaîne CBC. Il vous contera des anecdotes et vous interprétera des chansons de diverses collectivités canadiennes. Ce sera le temps de vous la couler douce. Une soirée à ne pas rater. Pour consulter le programme dans son intégralité, y compris les renseignements sur les conférenciers des plénières, les ateliers, les affiches et les résumés, veuillez rendre visite à notre site Web «www.cpha.ca». Si vous n avez pas accès à Internet, appelez le 613-725-3769 pour recevoir un exemplaire du programme préliminaire.

2 Sélection Santé ACSP Sélection Santé ACSP Association canadienne de santé publique Volume XXIV, Numéro 3 Automne 2000 Sélection Santé ACSP est une publication officielle de l Association canadienne de santé publique qui paraît quatre fois par an. Elle est envoyée gratuitement aux membres en règle de l Association. ISSN 1187-788X Imprimé sur papier recyclé Siège social : 1565, avenue Carling, pièce 400 Ottawa (Ontario) K1Z 8R1 Canada 613-725-3769 Téléc. : 613-725-9826 Courrier électr. : info@cpha.ca Directeur de rédaction : Gerald H. Dafoe Production : Ian Culbert Adjointe à la rédaction : Karen Craven Directrice de la diffusion : Ellen McWeeny Traduction : Marie Cousineau Énoncé de mission L Association canadienne de santé publique est une association bénévole nationale, indépendante et sans but lucratif, représentant la santé publique au Canada et ayant établi des liens étroits avec la communauté de santé publique internationale. Les membres de l ACSP croient fermement à l accès universel et équitable aux conditions de base qui sont nécessaires pour réaliser la santé pour tous les Canadiens. En tant que ressource nationale spécialisée au Canada, l ACSP a pour mission de promouvoir l amélioration et la préservation de la santé personnelle et communautaire, conformément aux principes de santé publique en matière de prévention de la maladie, de promotion et de protection de la santé et de politique publique favorisant la santé. Le mot de la direction Lancement d un processus de consultation publique par Santé Canada et l ACSP sur la xénotransplantation Le ministre de la Santé, Allan Rock, a annoncé dernièrement que Santé Canada versera des fonds à l Association canadienne de santé publique (ACSP) afin qu elle puisse mettre sur pied un groupe de consultation publique et tenir des consultations d un bout à l autre du Canada sur la xénotransplantation. Cette mesure fait suite aux recommandations du Comité permanent de la santé dans son rapport de 1999 intitulé Le don et la transplantation d organes et de tissus : une approche canadienne. Le groupe de consultation publique sera surtout chargé d élaborer des recommandations sur la xénotransplantation en tenant compte de l opinion des Canadiens et des Canadiennes. La xénotransplantation est la greffe ou transplantation de cellules, de tissus et d organes vivants d un animal à un être humain. Les xénogreffes, qui sont réglementées par Santé Canada en vertu de La Loi sur les aliments et drogues, constituent une autre source d organes et de tissus pour certains patients au Canada. «Santé Canada mène le débat national sur les risques et les avantages potentiels de la xénotransplantation et son rôle en médecine humaine,» a déclaré le ministre Rock. «L opinion de la population canadienne aidera à orienter les travaux d élaboration de la politique gouvernementale en matière de xénotransplantation au Canada.» Santé Canada s est fermement engagé à élaborer et à publier des normes nationales sur la sécurité du sang, des organes, des tissus et des xénogreffes. La consultation publique sur la xénotransplantation s inscrit dans le cadre de l engagement de Santé Canada à adopter une stratégie nationale coordonnée, globale et intégrée en matière de don et de transplantation d organes et de tissus une stratégie axée sur l information publique, le dialogue, des normes nationales et des pratiques exemplaires. Pour de plus amples renseignements sur cette nouvelle initiative, veuillez communiquer avec Sylvia Fanjoy, directrice de programme, au (613) 725-3769, poste 178, courriel : sfanjoy@cpha.ca Avis aux membres de l ACSP qui vont assister à la conférence de l American Public Health Association, du 12 au 16 novembre 2000, à Boston (Massachusetts, États-Unis) À l occasion de la conférence de l American Public Health Association à Boston, l ACSP donnera en l honneur des Canadiens et Canadiennes qui assisteront à cette assemblée et d autres invités choisis, une réception dont le Dr David Butler-Jones, président de l ACSP, sera l hôte. La réception aura lieu le lundi 13 novembre 2000, de 18 h 30 à 20 h, dans la Essex Ballroom Northwest de l hôtel Westin Copley Place, 10, avenue Huntington. Si vous prévoyez assister à la conférence de l APHA et que vous pensez vous joindre à vos collègues et amis à la réception de l ACSP, veuillez avoir l obligeance de le confirmer par écrit à Louise Cécire, adjointe au chef de la direction, tél. : (613) 725-3769, poste 127, téléc. : (613) 725-9826 ou courriel : lcecire@cpha.ca. D autres avis concernant la réception seront affichés dans l aire d inscription de l APHA.

Sélection Santé ACSP 3 Publication du rapport d étude sur le changement climatique et la pollution atmosphérique Dans le document de l ACSP intitulé Soutien aux initiatives de sensibilisation du public aux effets des changements climatiques et de la pollution atmosphérique sur la santé, nous examinons près de 200 organisations au Canada et nous mettons en lumière les initiatives de sensibilisation du public les plus prometteuses dans quatre secteurs. Nous analysons les possibilités d élaborer des initiatives d information et de sensibilisation du public dans les secteurs de la santé, de l éducation et de l environnement, ainsi que dans le secteur privé. Les organisations étudiées dans ce rapport figurent parmi les principaux intervenants dans les domaines de la santé, du changement climatique et de la pollution atmosphérique. À elles toutes, elles ont rendu compte de plus de 100 initiatives de sensibilisation du public élaborées pour éduquer les Canadiens au sujet de ces questions importantes. La stratégie nationale de l ACSP en ce qui concerne le changement climatique et la santé reposera sur les besoins et les atouts cernés dans l enquête et elle ciblera des domaines où les ressources et les efforts pourraient être déployés rentablement. Ce sont : (a) les lacunes et les besoins essentiels; (b) les initiatives fructueuses sur lesquelles on peut s appuyer ou que l on peut répéter; (c) les domaines où les liens et les partenariats pourraient être favorisés et les ressources augmentées. Le rapport comprend un examen des résultats d une enquête de 1999 demandée conjointement par le Fonds d action pour le changement climatique, l Association canadienne de santé publique (ACSP) et Santé Canada, et réalisée en collaboration avec le Collège des médecins de famille du Canada, l Association des infirmières et infirmiers L ACSP à l oeuvre d autres maladies chroniques, sont étrangement absentes des ISP actuelles à cet égard. Dans l élaboration des messages et des approches, il faut tenir compte du fait que les effets de la pollution atmosphérique et du changement climatique sur la santé sont propres à du Canada, l Association canadienne des chaque région. commissions / conseils scolaires, Les Une documentation sur les effets du Ami(e)s de la terre et TransAlta changement climatique et de la Corporation. pollution atmosphérique sur la santé Voici un résumé de quelques-unes des conçue pour éduquer les intervenants conclusions clés mises en évidence dans en matière de santé (par ex., des le rapport : outils et des ressources pour les La majorité des organisations travailleurs de la santé publique qui interrogées considèrent les effets du participent à des programmes changement climatique et de la scolaires) et d autres auditoires (par pollution atmosphérique sur la santé ex., les jeunes, les entreprises, le comme des sujets de préoccupation grand public) est nécessaire. De plus, importants. Cependant, elles font il est important que l ACSP noue des remarquer que la population connaît liens avec des entreprises du secteur mal la raison fondamentale du privé attachées à une bonne gestion changement climatique et que l on de l environnement et évalue manque de ressources humaines l ampleur de la participation des qualifiées pour communiquer ce entreprises aux initiatives de message. sensibilisation à l environnement. Peu d initiatives de sensibilisation du Les organisations interrogées font public (ISP) parmi celles examinées observer que le gouvernement fédéral établissent un lien direct entre le fournit des ressources financières et changement climatique et la pollution un certain leadership, mais qu il atmosphérique, d une part, et la santé, faudrait confier à un groupe ou à un d autre part, mais beaucoup organisme central la coordination des d organisations se déclarent prêtes à le ISP actuelles et futures dans le faire et en avoir la possibilité avec des domaine de la santé et de ISP actuelles et futures. La plupart des l environnement. Les répondants ISP portent sur les effets de la soulignent qu un organe de pollution atmosphérique sur la santé, coordination capable d aider à jumeler et moins de 15 p. 100 des des organisations avec des capacités organisations ont élaboré une et atouts complémentaires est politique ou un énoncé de position essentiel dans l élaboration et la mise officiel et précis sur les effets du en œuvre d initiatives de changement climatique sur la santé. sensibilisation du public efficaces. Un Il faut faire en sorte que le public tel organe de coordination permettrait canadien reçoive des messages aussi d éviter les doubles emplois et réfléchis et cohérents renforcés par favoriserait une utilisation plus plusieurs sources. Les messages rentable des ressources. doivent être rédigés dans un style clair Il est évident que l on manque de et simple et être accessibles sous fonds pour élaborer des activités diverses formes, y compris Internet et d information et de mobilisation du des versions imprimées. Certaines public. On consacre beaucoup de populations, comme les peuples temps et de ressources, notamment autochtones et d autres groupes dans les organisations sans but vulnérables, notamment les personnes lucratif, à préparer des propositions souffrant d allergies, d asthme et voir Rapport, page 4

4 Sélection Santé ACSP Un atelier sur l écologisation des soins de santé L Association canadienne des médecins pour l environnement (CAPE) organise, en collaboration avec Healthcare Without Harm, un atelier d une journée qui sera donné à Ottawa, le samedi 21 octobre, sur le thème du «virage écologique» dans les soins de santé. L atelier se composera de sessions sur l incidence des soins de santé sur l environnement, les méthodes qui permettent de réduire la pollution par les dioxines et le mercure, et des façons d économiser l énergie et de réduire la part des soins de santé dans le changement climatique et la pollution atmosphérique. Toutes les personnes intéressées peuvent assister à cet atelier. Une somme modique est demandée (20 $ environ) pour couvrir les frais de nourriture. Communiquez avec la CAPE au (613) 235-2273 ou, par courriel, à pgsadmin@web.net, pour vous inscrire. Vous pouvez également consulter le site Web de l Association à www.cape.ca Possibilité de bénévolat Marianne Stewart, qui est membre de longue date de l Association canadienne de santé publique (ACSP), au conseil d administration de laquelle elle a également siégé, représente l ACSP au Comité directeur du Système canadien de surveillance périnatale (SCSP) depuis 1995. Sa participation bénévole à ce comité se termine cette année. L ACSP, qui apprécie le travail accompli par des bénévoles tels que M me Stewart, souhaite profiter de cette occasion pour la remercier de sa précieuse contribution. L ACSP est maintenant à la recherche d un autre membre prêt à représenter bénévolement l Association au Comité directeur pour le SCSP à compter du printemps 2001. M me Stewart nous a communiqué les renseignements suivants sur le SCSP : Le SCSP a été mis sur pied en 1995 par le Laboratoire de lutte contre la maladie (LLCM), qui lui a donné pour mandat de fournir des analyses d experts et des rapports en temps opportun sur les déterminants de la santé périnatale et sur les résultats pour le Canada. Le SCSP est mis en œuvre en collaboration avec Statistique Canada, l Institut canadien d information sur la santé (ICIS), les gouvernements provinciaux et territoriaux, des organisations représentant les professionnels de la santé, des groupes d intervention et des chercheurs universitaires. Une des toutes premières tâches dans la mise au point du SCSP a été la définition des indicateurs que le système surveillerait. Le Comité directeur du SCSP, organe national et multidisciplinaire, a créé un souscomité des problèmes, des indicateurs et des tableaux qui a élaboré un processus de sélection des indicateurs tenant compte des propriétés scientifiques de l indicateur, comme la validité; la possibilité de recueillir les données; et l importance du problème de santé. L ensemble d indicateurs finalement retenus constitue ce que l on peut considérer comme une meilleure évaluation courante de ce qui devrait être suivi dans un système de surveillance périnatale national global. Cet ensemble représente un objectif à atteindre en ce qui concerne le SCSP à mesure qu il se développera. Bien des régions du Canada examinent actuellement leurs activités de collecte de données sur la santé périnatale et d analyse de ces données afin de s assurer que les renseignements qui en résultent permettent effectivement de mieux cibler les programmes et les politiques. Le SCSP espère que les ressources qu il a mises au point constitueront un guide de référence utile pour la collecte et l analyse des données relatives à la santé périnatale, non seulement à l échelle nationale, mais aussi provinciale, territoriale et régionale. Engagement Mandat de deux ans avec possibilité de renouvellement pour deux autres années. 2 réunions du comité directeur par an en septembre et avril, habituellement d une durée de 2 ou 3 jours. Participation à l un des sous-comités. les réunions sont rattachées à celles du comité directeur, mais il peut y Rapport, de la page 3 pour obtenir les fonds nécessaires pour ces activités. Bien que plusieurs des organisations interrogées aient créé des réseaux pour diffuser les messages, beaucoup indiquent qu elles manquent de moyens humains et matériels pour le faire. Les organisations qui participent à des initiatives sur le changement climatique et la pollution atmosphérique soulignent que les trois facteurs les plus déterminants du succès de ces initiatives sont des partenariats efficaces, la recherche et les connaissances, et un financement suffisant. Pour voir le document intégral, veuillez consulter le site Web suivant : http://www.ccah.cpha.ca /survey.html Pour de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec Kerry Rhoades, coordonnateur de projet, tél. : (613) 725-3769, poste 123, téléc. : (613) 725-9826, courriel : krhoades@cpha.ca avoir des téléconférences et du travail à faire entre les réunions. Compétences Antécédents solides en santé publique, plus particulièrement une bonne connaissance de la surveillance dans ce domaine, de ce que l on entend par état de santé, des déterminants de la santé et des résultats pour la santé. Expérience en santé périnatale, en santé de la femme et en santé des enfants. Capacité de travailler en équipe, esprit de collaboration. Aptitudes à communiquer, tant oralement que par écrit. Si vous souhaitez mettre votre temps et vos compétences au service de l ACSP afin de la représenter au comité directeur du Système canadien de surveillance périnatale pour le prochain mandat (2 ans), veuillez communiquer votre nom, vos coordonnées et un court curriculum vitae à Janet MacLachlan, chef adjointe de la direction, Association canadienne de santé publique, 1565, avenue Carling, pièce 400, Ottawa (Ontario) K1Z 8R1.

Sélection Santé ACSP 5 Projets de résolutions Projet de déclaration de principe et projets de résolutions 2000 de l Association canadienne de santé publique Le projet de déclaration de principe et les huit projets de résolutions suivants seront présentés et mis aux voix lors de l Assemblée générale annuelle (AGA) de l ACSP à Ottawa, à l Ontario, le 25 octobre 2000. Nous encourageons les membres de l ACSP à étudier ces projets de résolutions à l avance. Les membres qui ne pourront assister à l AGA sont priés de faire parvenir leurs commentaires par écrit au président du Comité de la politique publique et de la législation de l Association canadienne de santé publique, au 1565, avenue Carling, bureau 400, Ottawa (Ontario) K1Z 8R1, tél. : (613) 725-3769, téléc. : (613) 725-9826, courriel : pplc@cpha.ca. Seuls les membres en règle de l ACSP auront le droit de voter. N oubliez pas d apporter votre carte de membre à l AGA. S il faut procéder par scrutin secret, nous ne délivrerons de bulletins de vote qu aux membres de l ACSP qui détiennent une carte en règle. Les personnes qui ne sont pas ou ne sont plus membres de l ACSP sont les bienvenues à l AGA, mais n auront pas le droit d y voter. PROJET DE DÉCLARATION DE PRINCIPE L expansion des jeux d argent au Canada : émergence d un problème de santé publique Énoncé du problème Au cours des dix dernières années, le Canada a connu un nouveau phénomène social, à savoir l expansion sans précédent des jeux d argent autorisés par la loi et entre les mains des gouvernements. Cette évolution de la politique publique est pour l essentiel attribuable à la volonté des gouvernements : de trouver de nouvelles sources de revenu sans recourir à l augmentation de la fiscalité ou à de nouvelles taxes; de stimuler l expansion économique essentiellement dans le secteur des loisirs et du divertissement; et de soutenir les jeux de charité. 1 Six Canadiens sur dix estiment dans l ensemble que les jeux d argent sont acceptables; sept sur dix déclarent avoir joué au cours de l année précédente; et deux tiers croient que les problèmes associés aux jeux d argent se sont multipliés au cours des trois dernières années dans leur province. 2 À l aube de ce nouveau millénaire, les jeux d argent sur Internet constituent un nouveau problème grave. 3 En dépit de leurs coûts potentiellement élevés pour la santé et pour la société, ce n est que récemment que les jeux d argent ont suscité suffisamment d attention pour se retrouver à l ordre du jour des questions de politique publique au Canada. 4,5 Les groupes d intérêt social et les personnes intéressées se posent des questions quant au rôle du gouvernement qui encourage les jeux d argent d un côté tout en prétendant protéger les intérêts du public de l autre. 6 L Association canadienne de santé publique en prenant les devants dans ce débat national fera une contribution utile. Définitions Jouer, c est parier de l argent ou quelque chose de valeur sur un résultat faisant intervenir le hasard dès lors que la probabilité de gagner ou de perdre est incertaine. Il existe de nombreux types de jeux d argent, notamment les loteries, les jeux de casino, les billets de loterie à gratter, les machines à sous et les appareils de loterie vidéo, les bingos, les paris sportifs ainsi que la spéculation sur les marchés financiers et via Internet. On parie de l argent dans une multitude d endroits allant du magazin du coin au casino, en pensant par les champs de course et les cours d école. Des gens de tous âges, de toutes catégories socioéconomiques et de toutes les cultures s y adonnent. Le jeu compulsif se définit comme un trouble évolutif qui se caractérise par : a) une perte continue ou périodique de contrôle par rapport au jeu; b) une obsession du jeu et de l argent nécessaire pour jouer; c) une pensée irrationnelle; d) la poursuite de l activité en dépit de ses conséquences néfastes. 7 Le jeu pathologique est un trouble impulsif répertorié dans le Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders de l Association américaine de psychiatrie. La définition psychiatrique insiste sur la diminution de l aptitude à contrôler les comportements de jeu; sur ses conséquences sociales néfastes qui perturbent le joueur, ses intérêts familiaux ou professionnels; et sur la tolérance (soit le besoin de jouer des sommes de plus en plus fortes pour arriver au degré d excitation désiré) ainsi que sur le sevrage. Pour que l on pose un diagnostic de jeu pathologique DSM-IV, le comportement doit répondre à au moins 5 des 10 critères définis et ne pas relever d un épisode maniaque. 8 Chercheurs et praticiens se servent d autres termes comme passion compulsive du jeu, passion pathologique du jeu probable, passion excessive du jeu et passion du jeu à des fins récréatives. L absence d une terminologie scientifique normalisée pour le jeu entraîne beaucoup de confusion et complique son étude scientifique et la façon d en parler. Se représenter le jeu comme un comportement allant de l absence du jeu à des problèmes de jeu et au jeu pathologique constitue un modèle de santé publique utile pour concevoir des stratégies d intervention (voir graphique 5 dans Korn & Shaffer, réf. 24). Contexte Cadre politique : Au Canada, le jeu est réglementé par une loi fédérale, le Code criminel du Canada adopté en 1892. Seuls les gouvernements sont habilités à gérer et

6 Sélection Santé ACSP à administrer des installations de jeu ou à autoriser les jeux de charité sous licence. Ces activités sont interdites au secteur privé. Au cours des années, des modifications apportées périodiquement aux articles portant sur le jeu lui ont permis de prendre de l expansion, mais ce n est que depuis les années 1970 que les loteries et les casinos peuvent fonctionner au grand jour et en toute légalité. En 1985, les appareils de loterie vidéo et les machines à sous ont été légalisés et les provinces se sont vues accorder le contrôle exclusif du jeu. 1 Expansion du jeu légalisé : Au cours des années 1990, on a constaté une augmentation spectaculaire des différents types de jeu disponibles (casinos, loteries, bingos de charité) et des lieux où il est possible de jouer. Il existe à l heure actuelle plus de 50 casinos à demeure (dans 7 provinces), 21 000 machines à sous, 38 000 appareils de loterie vidéo, 20 000 séances annuelles de bingo et 44 hippodromes à demeure au Canada. 2 Les casinos sont devenus la plus importante source de recettes provenant du jeu, ayant même dépassé en 1997 les appareils de loterie vidéo et les loteries en 1998. Le nombre d emplois dans l industrie du jeu a augmenté de 27 000 personnes entre 1992 et 1999, ce qui représente 1,5 % de l augmentation globale de l emploi au Canada. 9 Rôle de l ACSP : l Association canadienne de santé publique s intéresse à cette question depuis le début des années 1990. Dès 1993, les membres de l Association ont adopté une résolution lors de leur assemblée générale annuelle demandant que l on procède à une évaluation nationale des répercussions du jeu réglementé sur la santé. 10 À ce moment-là, plutôt que d essayer de trouver des fonds pour réaliser cette évaluation, l ACSP a estimé qu il était plus important de recueillir de l information sur les différentes initiatives relatives aux répercussions du jeu sur la santé partout au pays. L Association a rendu compte de cette information dans Sélection Santé et l a mise à la disposition de tous ses membres sur demande. 11 Son intérêt pour ce dossier s est maintenu et, en 1999, une deuxième résolution qui portait sur les appareils de loterie vidéo a été adoptée. 12 Les jeux d argent : tendances au Canada Participation, dépenses et recettes : En 1996 au Canada, 82 % des foyers ont misé de l argent sur au moins un des jeux légaux suivants : loteries gouvernementales et non gouvernementales, tombolas, casinos, machines à sous et bingos. En 1997, les Canadiens ont joué 6,8 milliards de dollars dans le cadre d une activité de jeu gérée par le gouvernement, soit 2,5 fois le montant joué en 1992, les casinos et les appareils de loterie vidéo comptant pour approximativement 60 % de l ensemble des recettes que tire le gouvernement du jeu. En 1997, au moins 3 % de l ensemble des revenus publics de toutes les provinces provenaient du jeu. Les recettes provenant des jeux en dehors du secteur caritatif sont passées de 2,7 milliards en 1992 à 7,4 milliards en 1998, soit une augmentation de 170 %. 9,13 Services aux joueurs compulsifs : Les premières dépenses publiques en rapport avec les services de soins à l intention des joueurs ont été faites en 1993. En 1997-1998, neuf provinces sur dix consacraient des fonds spécifiquement à ces services, notamment pour sensibiliser le public, pour former les professionnels, pour offrir des lignes d assistance téléphonique et des services de traitement, pour réaliser des études sur la prévalence et autres recherches, pour un montant total de l ordre de 15 millions de dollars. 5 L une des principales raisons à l origine du développement de ces programmes a été l expansion des jeux sous administration publique et les recettes encaissées par les gouvernements découlant de cette croissance. Les services sociaux et les professionnels de la santé ont sensibilisé les décideurs au problème que pose le jeu pathologique; conscient de leur responsabilité envers la société, les gouvernements ont élaboré et financé des programmes pour réagir au problème du jeu pathologique. La plupart des nouveaux services publics pour les victimes du jeu sont apparus dans les centres de traitement des accoutumances et des problèmes de santé mentale. L épidémiologie du jeu Au Canada, la plupart des études provinciales sur la prévalence des problèmes en rapport avec le jeu au sein de la population adulte ont été réalisées dans le milieu des années 1990. 14-17 Il n existe aucune étude pancanadienne sur la prévalence du jeu compulsif et du jeu pathologique. Plusieurs rapports épidémiologiques ont décrit les répercussions du jeu dans certains segments vulnérables de la population comme les jeunes, les femmes, les adultes plus âgés et les populations autochtones. 18-20 La faculté de médecine de Harvard (division des accoutumances) a réalisé une méta-analyse portant sur 152 études de prévalence menées en Amérique du Nord en 1997, dont 35 au Canada. 21 Plus de la moitié de ces études ont été publiées après 1992, ce qui témoigne de l intérêt marqué pour le sujet. L analyse de Harvard montre qu au cours des 25 années antérieures, les estimations de la prévalence du jeu compulsif au sein de la population adulte en général étaient faibles mais en hausse, alors que chez les jeunes ou les personnes vivant en institutions elle était élevée mais stable. Au sein de la population adulte en général, l estimation de la prévalence du jeu compulsif et du jeu pathologique combinés sur la durée de la vie (niveaux 2 et 3 de la nomenclature de Harvard) se situait à 5,5 %. Une estimation analogue pour les adolescents a donné un pourcentage de 13,3 %. On n a pas constaté de différence significative dans les taux de prévalence entre les États-Unis et le Canada. Le fait d être un individu de sexe masculin, d être jeune et d avoir une maladie mentale ou d abuser des intoxicants fait courir plus de risque d avoir un problème avec les jeux d argent. Le lien existant entre l accès aux lieux de jeu et les problèmes de jeu est une question très controversée. La recherche effectuée aux États-Unis à cet égard fait apparaître un taux de prévalence plus élevé dans les États dont les ventes de billets de loterie par habitant sont élevées 22 et dans les régions se trouvant dans un rayon de 80 km d un casino. 23 L utilité d adopter une perspective de santé publique Il est fort utile d adopter une perspective de santé publique quand on parle du jeu. 24 En effet, elle permet d aborder le problème du jeu dans la société dans une perspective très large, et de ne pas s en tenir uniquement au jeu compulsif et pathologique. Il s agit d une approche similaire à celle utilisée dans les études sur l alcoolisme. Une approche de santé publique met l accent sur les stratégies de prévention et de réduction des méfaits* pour s attaquer aux problèmes associés au jeu et pour atténuer les conséquences néfastes des comportements des joueurs. Pareille perspective considère non seulement le risque de problèmes pour le joueur mais aussi la qualité de la vie des familles

Sélection Santé ACSP 7 et des collectivités perturbées par le jeu. Elle incarne les valeurs de la santé publique qui traduisent l inquiétude par rapport à l impact de l expansion du jeu sur les groupes vulnérables, marginalisés, et à risque. Adopter une position de santé publique, c est reconnaître tant les coûts que les avantages du jeu. En tenant compte des dimensions sanitaires, sociales et économiques du jeu, les professionnels de la santé publique sont en mesure de mettre au point des stratégies minimisant les retombées négatives du jeu tout en reconnaissant ses avantages potentiels. Les conséquences négatives du jeu Les études scientifiques et les grands médias ont recensé un ensemble de difficultés se posant aux individus, aux familles et aux collectivités qui peuvent être reliés directement ou indirectement au jeu. Entre autres conséquences, citons : a) Les troubles associés au jeu cette expression sert à désigner tout un ensemble de problèmes associés aux différentes activités du jeu et qui recouvre l idée du jeu compulsif et pathologique; 21 b) Le dysfonctionnement familial et la violence conjugale, notamment les sévices sur les conjoints et les enfants; 27-29 c) Les problèmes de jeu chez les jeunes et le jeu chez les mineurs; 21,30 d) Les problèmes d alcoolisme et autres toxicomanies; 31,32 e) Les affections psychiatriques, notamment dépression grave, troubles bipolaires, personnalité antisociale, angoisse et déficit de la capacité d attention; 32-34 f) Les suicides, les idées de suicide et les tentatives de suicide; 35,36 g) Les graves problèmes financiers, notamment les faillites, les pertes d emploi et la pauvreté découlant directement des jeux d argent; 23,37 * La réduction des méfaits fait référence à une politique ou à un programme visant à minimiser ou à diminuer les conséquences néfastes pour la santé, pour la société et pour l économie des comportements de jeu chez les individus, les familles, les collectivités et la société en général. Une stratégie de réduction des méfaits n exige pas que l on s abstienne de jouer. Cette définition est extraite d un document publié par le Centre canadien de lutte contre l alcoolisme et les toxicomanies. 25 On définit la qualité de la vie comme ce qui résulte de l interaction entre les conditions sociales, sanitaires, économiques et environnementales qui touchent le développement humain et social. 26 h) Les comportements criminels allant de la prostitution et du vol au trafic de drogues et aux homicides. 23,38,39 Déterminer le rapport de cause à effet entre le jeu et chacune de ces activités est une question très délicate. Les recherches montrent que la passion du jeu peut avoir des répercussions négatives sur la santé du fait qu elle peut être associée à la criminalité, à l abus d intoxicants, à la pauvreté et à la violence familiale. 40 Toutefois, il y aura lieu de multiplier les études pour trancher les grandes questions en rapport avec les caractéristiques propres au jeu pathologique, la co-morbidité avec les autres problèmes de santé mentale, et l identification des facteurs de risque significatifs d ordres biologique, comportemental et environnemental. On a avancé des estimations relatives aux coûts sanitaires, sociaux et économiques du jeu compulsif et pathologique, mais les méthodes de calcul doivent encore être précisées. Un exemple d estimation souvent citée du coût annuel pour la société de chaque joueur pathologique est 13 200 $ américains ou 20 000 $ canadiens. 41 D autres recherches laissent penser que les joueurs compulsifs ont une influence négative sur un groupe de 10 à 17 personnes de leur entourage, notamment la famille, l employeur et le gouvernement. 42 Les avantages potentiels pour la santé Jusqu à présent, les professionnels de la santé et les chercheurs ont largement ignoré la possibilité que le jeu pouvait avoir des effets potentiellement positifs sur la santé des individus et des collectivités. Toutefois, les données empiriques à l appui de cette dernière affirmation sont largement absentes bien qu il existe au plan théorique quelques données qui vont dans ce sens. En outre, la possibilité de concevoir le jeu comme étant quelque chose de «sain» peut contribuer à donner une explication de l attrait du jeu, étant donné qu en règle générale, les individus sont enclins à adopter des comportements sains dans leur vie. 24 Au plan individuel, le jeu peut apporter un sentiment d appartenance et de socialisation à l occasion des divertissements pendant les loisirs; cela peut être particulièrement important pour les adultes d âge plus avancé. Bon nombre de joueurs sont dans l expectative à l idée qu ils pourront triompher du hasard avec le temps, et de ce fait, s enrichir, même si les probabilités de gains au jeu sont assez infimes, comme le montrent avec conviction les loteries. Certains jeux peuvent être associés à la capacité de gérer le stress par des activités de loisirs et des comportements ludiques d adultes. Au plan de la santé, les collectivités peuvent également y trouver leur compte, notamment celles qui connaissent des problèmes économiques, grâce au développement économique généré par le jeu. 40 Les casinos par exemple peuvent être des locomotives de la création d emplois dans l industrie du jeu, et stimuler les secteurs du tourisme et de l accueil. Toutefois, il convient d interpréter avec prudence les perspectives d amélioration de la santé qui peuvent découler de l expansion du secteur du jeu et du développement économique local, étant donné qu il faut que les gains économiques se maintiennent dans la durée pour avoir une influence positive sur la santé. Pour l instant, et mis à part les répercussions dans les régions déshéritées, les gains économiques à long terme apportés par le jeu dans les collectivités n ont pas été prouvés, et l idée repose à l heure actuelle sur une analyse savante des prévisions d avantages économiques et de génération de richesse. 43 Là où il existe des jeux de charité (par ex., le bingo), l argent généré par ces jeux peut aider la collectivité en finançant directement les organismes à but non lucratif et caritatif qui travaillent dans des domaines comme l environnement, les loisirs et la culture. Fait important, le jeu assure des revenus considérables pour les gouvernements provinciaux, municipaux et autochtones qui permettent d atténuer les pressions en faveur d une plus forte imposition pour trouver des fonds. Les grandes questions de santé publique Placer le jeu dans un cadre de santé publique éclaire l approche stratégique à suivre pour s attaquer aux problèmes de santé et de politique publique sociale associés au jeu. Le jeu compulsif et le jeu pathologique constituent le principal problème de santé et semblent être stimulés par une expansion rapide, une plus grande disponibilité et la promotion des casinos et des loteries. Bien que les tendances anarchiques en matière de jeu constituent une question centrale dans la population adulte, on s inquiète beaucoup de la forte prévalence de problèmes rattachés au jeu

8 Sélection Santé ACSP chez les jeunes. Les questions qui ont trait au jeu et à ses effets sur d autres segments de la population vulnérables et d autres groupes à risque dont les besoins sont bien particuliers (les adultes d âge avancé et les pauvres, les minorités ethnoculturelles, les populations autochtones et les femmes), ne sont pas bien comprises et méritent de la part des responsables de la santé publique une attention plus particulière. Le jeu a également des retombées sur la qualité de la vie des familles et des collectivités. Entre autres problèmes familiaux, on peut citer les relations dysfonctionnelles, la négligence, la violence, et les abus de tous ordres. Les répercussions de la multiplication des lieux de jeu aux plans de la viabilité, de la santé, et de la qualité de la vie des régions ou des localités font l objet de débats animés. Les professionnels de la santé et le public semblent penser que les troubles associés au jeu peuvent déboucher sur l abus d intoxicants, la dépression, le suicide et le crime. On est pour l instant très en désaccord sur la meilleure stratégie à mettre en oeuvre pour à la fois favoriser les avantages socio-économiques et minimiser les méfaits du jeu. Les nouvelles technologies au service du jeu posent de nouvelles questions. Ainsi, beaucoup s inquiètent de l omniprésence des ALV qui ont des caractéristiques qui favorisent le développement de comportements d accoutumance. L existence et la croissance spectaculaire du jeu sur Internet et à l étranger échappant à toute réglementation constituent aussi des tendances inquiétantes, en raison de l accès facile à ces jeux à partir d un ordinateur à la maison ou au bureau, et du fait de la popularité des cybercasinos et des paris sportifs. Enfin, il est un domaine qui n a pas reçu beaucoup d attention jusqu à présent et qui concerne les paris spéculatifs dans le monde de la finance. La spéculation financière impulsive et à haut risque, tout spécialement la spéculation sur les transactions au jour le jour, peut avoir des retombées profondes sur les individus et les institutions sociales. Recommandations L Association canadienne de santé publique peut montrer la voie en faisant bien ressortir les dimensions de la santé publique dans le jeu. En recourant à un cadre d action qui repose sur des objectifs et des principes de santé publique, l ACSP peut encourager les décideurs politiques, les chercheurs et les praticiens de la santé à minimiser les répercussions négatives du jeu sur la santé tout en faisant valoir ses avantages potentiels. L ACSP devrait donc : 1. Faire sienne l idée comme quoi la multiplication des jeux d argent au Canada a des retombées importantes sur la santé et la politique publique. L ACSP doit donc faire preuve de leadership dans le débat national sur cette question; situer le jeu comme l élément d une nouvelle problématique de santé publique en rapport avec la qualité de la vie pour les individus, les familles et les collectivités; et mettre sur pied un mécanisme ou un groupe d intérêt au sein de l ACSP à l appui de ce projet. 2. Adopter les objectifs suivants pour canaliser l action de la santé publique et sa responsabilité : a) Prévenir les problèmes rattachés au jeu chez les individus et les groupes à risque d accoutumance au jeu. b) Encourager des attitudes, des comportements et des politiques équilibrés et éclairés sur le jeu et sur les joueurs, tant de la part des individus que des collectivités. c) Protéger les groupes vulnérables des conséquences négatives découlant des jeux d argent. 3. Mettre sur pied un groupe de réflexion de la santé publique sur les jeux d argent, qui serait constitué par exemple de représentants de l industrie du jeu, de la lutte contre les accoutumances, de l éducation, de la santé publique et de la santé de la population. Pareil groupe pourrait porter toute son attention sur les questions de santé publique, notamment sur les retombées du jeu sur les groupes vulnérables, et impulser un cadre d action. 4. Préconiser un examen de la politique publique nationale en ce qui a trait à l expansion du jeu qui permette de faire une analyse des responsabilités et de la rentabilité du jeu pour l État, d étudier la prévalence pancanadienne du jeu compulsif et du jeu pathologique, et d évaluer les coûts-avantages socio-économiques et sanitaires qui y sont associés. Remerciements L ACSP tient à remercier pour leurs contributions David A. Korn, MD, CAS, et Harvey Skinner, PhD, Département des sciences de la santé publique, Université de Toronto. Références 1. 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Washington, DC: National Gambling Impact Study Commission, 1999. 2000 PROJET DE RÉSOLUTION NO 1 Déclaration de principe sur L expansion des jeux d argent au Canada : émergence d un problème de santé publique QU IL SOIT DÈS LORS RÉSOLU QUE l Association canadienne de santé publique adopte la Déclaration de principe intitulée L expansion des jeux d argent au Canada : émergence d un problème de santé publique. 2000 PROJET DE RÉSOLUTION NO 2 Réduction de la pauvreté et de ses effets négatifs sur la santé ATTENDU QUE 20 % des enfants canadiens, 15 % des familles canadiennes et plus d un tiers (36 %) de Canadiens sans attache vivaient tous dans la pauvreté* en 1997 (la dernière année pour laquelle on dispose de statistiques) 1 en dépit de la croissance économique, d une diminution du taux de chômage et de la première place occupée par le Canada au niveau du développement humain parmi tous les pays dans le monde depuis le début des années 1990, 1-3 ATTENDU QUE la pauvreté, qu on y pense ou qu on la mesure en termes absolus ou relatifs, 4 a des effets négatifs sur la santé des individus, des collectivités et de la société dans son ensemble, 5-12 ATTENDU QUE la façon la plus efficace de réduire les répercussions négatives de la pauvreté sur la santé consiste à, premièrement et avant tout, réduire le taux et l ampleur de la pauvreté au Canada, 13 et aussi de diminuer les charges économiques et les obstacles à la santé auxquels se heurtent les gens vivant dans la pauvreté, ATTENDU QUE la pauvreté est un phénomène complexe enraciné dans un réseau de conditions et de facteurs sociaux, économiques et politiques, dont certains concernent l évolution du marché du travail, 14 ainsi que les prestations d aide sociale et les salaires minimums insuffisants pour répondre aux besoins les plus élémentaires et permettre une participation utile à la société, 4 ATTENDU QU il est hautement improbable que la pauvreté, les charges économiques et les obstacles à la santé auxquels font face les gens vivant dans la pauvreté diminuent en l absence de politiques économiques et sociales et de programmes expressément consacrés à réduire les taux et l ampleur de la pauvreté, ainsi que les charges économiques et les obstacles à la santé que connaissent les personnes vivant dans la pauvreté, ATTENDU QUE les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux ont mis en oeuvre des politiques et des programmes visant à réduire les répercussions négatives de la pauvreté sur la santé (comme les programmes d intervention précoce, avant et après la naissance), 15-18 et à réduire les charges économiques (comme la prestation pour enfant) et les obstacles à la santé (comme la prestation de soins de santé complets pour les enfants de familles de travailleurs à faibles revenus) auxquels font face certains individus pauvres, 19 mais que le Canada ne dispose pas d un ensemble coordonné de politiques et de programmes économiques et sociaux qui auraient spécifiquement pour buts de réduire les taux et l ampleur de la pauvreté, ainsi que les charges économiques et les obstacles à la santé que connaissent les pauvres, et ATTENDU QUE l Association canadienne de santé publique (ACSP) a déjà reconnu publiquement les conséquences négatives sur la santé des inégalités socioéconomiques comme la pauvreté, 20-22 exprimé sa volonté de réduire ces inégalités, 23-26 et rappelé la responsabilité des professionnels de la santé publique par rapport à la réduction des inégalités en matière de santé, 26 QU IL SOIT DÈS LORS RÉSOLU QUE l Association canadienne de santé publique (ACSP) renouvelle son engagement à réduire les inégalités socio-économiques en travaillant en partenariat avec les organismes et les coalitions qui se spécialisent dans les questions de santé, de société et de lutte contre la pauvreté (comme le * La pauvreté est définie comme le manque relatif de revenus nécessaires pour satisfaire les besoins essentiels et avoir un niveau de vie correspondant aux normes de la société dans laquelle l individu vit. 4,27

10Sélection Santé ACSP Conseil canadien de développement social, le Centre canadien de politiques alternatives, l Association canadienne des infirmières et infirmiers du Canada, l Organisation nationale anti-pauvreté, la Campagne 2000, Enfant & famille Canada) pour influencer les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux et les amener à mettre sur pied un ensemble coordonné de politiques et de programmes visant à réduire les taux et l ampleur de la pauvreté, ainsi que les charges économiques et les obstacles à la santé que connaissent les gens vivant dans la pauvreté, ET QU IL SOIT EN OUTRE RÉSOLU QUE l ACSP élabore et mette en oeuvre une campagne de marketing social pour éduquer le public et encourager le dialogue avec celui-ci au sujet du maintien de la pauvreté en période de croissance économique et de diminution des taux de chômage; des effets négatifs que la pauvreté a sur la santé des individus, des familles, des collectivités et de la société en général; et sur les solutions et stratégies de réduction de la pauvreté et de ses conséquences néfastes sur la santé. 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Incidences des conditions et des politiques socio-économiques sur la santé : conséquences au plan de la politique publique. Ottawa: Auteur, 1997. 21. Association canadienne de santé publique. Déclaration de principe sur la réduction des inégalités dans le domaine de la santé. Ottawa: Auteur, 1993. 22. Association canadienne de santé publique. Déclaration de principe sur l absence de logement et la santé. Ottawa: Auteur, 1997. 23. Association canadienne de santé publique. Résolution No. 12 Énoncé de principe sur la réduction des inégalités dans le domaine de la santé. Ottawa: Auteur, 1993. 24. Association canadienne de santé publique. Résolution No. 13 Mesures à prendre par l Association pour réduire les inégalités. Ottawa: Auteur, 1993. 25. Association canadienne de santé publique. 1989 Résolution No. 1 Projet de déclaration sur des politiques publiques favorisant la santé : un cadre. Ottawa : Auteur, 1989. 26. Association canadienne de santé publique. Énoncé d action pour la promotion de la santé au Canada. Ottawa : Auteur, 1996. 27. Reitsma-Street M, Townsend P. Peter Townsend: An international scholar of poverty. Canadian Review of Sociology 1996; 38: 101-106. 2000 PROJET DE RÉSOLUTION NO 3 Torchage ATTENDU QUE le torchage est réglementé par les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux, ATTENDU QUE le torchage est responsable d une combustion incomplète des gaz puisque sont rejetés à l atmosphère plus de 250 agents toxiques, dont des carcinogènes comme le benzopyrène, le benzène, le bisulphure de carbone et le toluène, ainsi que des gaz acides composés de H 2 S et de SO 2, ATTENDU QUE le torchage est en partie responsable des gaz à effet de serre, ATTENDU QUE de plus en plus de recherches effectuées mettent en évidence l existence de dommages causés directement par cette pollution à la flore et à la faune (tout particulièrement au bétail), ATTENDU QUE trop peu de recherches ont été faites sur les effets qu une exposition chronique de faible niveau peut avoir sur la santé des populations humaines, et ATTENDU QU il est urgent de mener des recherches sur les effets d une exposition sur la santé, QU IL SOIT DÈS LORS RÉSOLU QUE l Association canadienne de santé publique (ACSP) demande à ses associations et à ses directions provinciales et territoriales de collaborer avec elle pour demander avec insistance aux organismes fédéraux, provinciaux et territoriaux de réglementation de l énergie, aux ministères de la santé et aux organismes de protection de l environnement, d intervenir rapidement pour : débloquer des ressources pour augmenter les recherches afin de mesurer les émissions et les effets du torchage sur la santé humaine; fixer des objectifs de réduction des émissions des torchères et appuyer les efforts déployés par l industrie pour réduire le torchage. Projet de résolution relatif au torchage Contexte Les torchères de gaz naturel sont des dispositifs de brûlage des émissions de gaz qui ne peut être ni transformé ni vendu, et qui est rejetté à l atmosphère. Ces torchères comprennent de l hydrogène sulfuré (H 2 S) et d autres contaminants de gaz à l eau. La plupart d entre elles sont alimentées par du gaz en solution, soit le gaz naturel contenu dans le pétrole brut. Apparentées aux bulles résultant de la gazéification lorsque l on décapsule une boisson gazeuse, les bulles de gaz en solution remontent à la surface du pétrole lorsque ce dernier est pompé en surface. 1-3

Sélection Santé ACSP 11 On a recensé plus de 250 agents toxiques relâchés à l atmosphère par les torchères, dont des carcinogènes comme le benzopyrène, le benzène, le bisulphure de carbone (CS 2 ), le sulfure de carbonyle (COS) et le toluène; des métaux comme le mercure, l arsenic et le chrome; des gaz acides avec du H 2 S et du SO 2 ; de l oxyde d azote (NO x ); du dioxide de carbone (CO 2 ); et du méthane (CH 4 ) qui contribuent tous à la production de gaz à effet de serre. La mauvaise combustion du gaz naturel, comme le montrent les fumées qui se dégagent des torchères, est responsable de l augmentation des produits chimiques dangereux relâchés dans l environnement, notamment des composés organiques volatiles. L étude réalisée en 1986 intitulée Southwestern Alberta Medical Diagnostic Review est la seule grande étude démographique sur les torchères. Bien que l on dispose de relativement peu de données sur les effets des torchères sur la santé, les répercussions des polluants atmosphériques ont été pour leur part bien identifiées. Il s agit notamment d effets non spécifiques comme des frissons, de la fièvre, le syndrome de fatigue chronique, des irritations respiratoires, de la nausée, des vomissements et des maux de tête. Les effets sur le système comprennent entre autres l insuffisance rénale, la dépression du système nerveux central, l insuffisance cardio-vasculaire, et la modification de la fonction neurocomportementale, en plus des multiples affections des voies pulmonaires et aériennes comme le cancer, les dommages alvéolaires, l emphysème et la bronchite chronique. On a également associé la contamination de l environnement aux dysfonctionnements endocrinien et immunitaire, aux troubles génésiques et aux maladies rhumatismales auto-immunes. 4,5 Tout en reconnaissant que le torchage constitue une mesure de sécurité importante dans les usines de production de gaz naturel en cas d urgences, de pannes de courant ou de matériel, il est néanmoins possible de réduire les émissions dont sont responsables ces torchères. Non seulement une réduction de ces émissions est-elle justifiée au plan de l environnement en permettant de minimiser le changement climatique et les précipitations acides, mais aussi en réduisant le gaspillage d un produit potentiellement utile. 1,3 Plusieurs méthodes permettent la réduction des émissions des torchères, notamment par la conservation en réinjectant le gaz en solution dans le réservoir; en procédant à des changements opérationnels dans les procédures et les équipements; en recourant aux nouvelles méthodes de sondage des puits qui permettent de réduire la durée des émissions des torchères; ainsi qu en produisant de l électricité grâce à des mini-turbines servant à la générer par brûlage. Les émissions des torchères peuvent être réduites par l utilisation de systèmes de réduction efficaces permettant de surveiller fréquemment les températures de brûlage. En Alberta, le but poursuivi par la Clean Air Strategic Alliance est de tenter d éliminer les émissions régulières de gaz en solution par torchage et l Alliance s est fixé comme objectif de les réduire au niveau provincial de 50 %, d ici 2003. 1-3 Références 1. Petroleum Communication Foundation (2000). Flaring: Questions + Answers. 2. Frank George, P.Eng of the Canadian Association of Petroleum Producers. Flaring: Presentation to the Alberta Public Health Association, 16 mars 2000. 3. Kim Eastlick, P.Eng of the Alberta Energy and Utilities Board. Alberta Upstream Petroleum Industry Flaring Requirements: Current Status and Future Directions, 16 mars 2000. 4. Petroleum Communication Foundation (2000). Sour Gas: Questions + Answers. 5. Dr. Stephan Gabos of Alberta Health and Wellness. Solution Gas Flaring and Public Health, 16 mars 2000. 2000 PROJET DE RÉSOLUTION NO 4 Déplacement à l arrière d une camionnette ATTENDU QUE les recherches montrent que les personnes qui se déplacent sans ceinture de sécurité à l arrière des camionnettes courent un risque beaucoup plus élevé d être blessées gravement et de mourir que celles qui voyagent dans la cabine, 1,2 ATTENDU QUE les blessures subies par les passagers qui voyagent à l arrière des camionnettes arrivent fréquemment lors d accidents autres que des collisions, et que les éjections entraînant la mort ou des blessures graves peuvent facilement arriver à des vitesses de 40 km à l heure ou moins, 1-3 ATTENDU QUE la tête est la partie du corps la plus souvent blessée à la suite d une chute ou d une éjection de l arrière d une camionnette, et que les coûts moyens directs des soins dispensés pendant la première année suivant une blessure grave à la tête peuvent atteindre jusqu à 300 000 dollars, auxquels il faut ajouter des soins pour le restant de la vie pouvant aller de 2,5 à 5,5 millions de dollars, 3 ATTENDU QUE de nombreuses provinces interdisent que des personnes voyagent non attachées à l arrière des camionnettes et que les amendes pour infraction vont de 29 $ à 84 $, 4 et ATTENDU QUE la Colombie-Britannique, le Nouveau-Brunswick, les Territoires du Nord-Ouest, la Nouvelle-Écosse, le Québec et l Alberta ont dans leurs législations des dispositions interdisant les déplacements à l arrière des camionnettes, 5 QU IL SOIT DÈS LORS RÉSOLU QUE l Association canadienne de santé publique (ACSP) se mette en rapport avec ses associations et directions provinciales et territoriales en Ontario, à l Île-du-Prince-Édouard, en Saskatchewan, au Manitoba, au Yukon, à Terre-Neuve et au Nunavut, pour qu elles demandent avec insistance à leur gouvernement respectif de prendre des mesures immédiates afin de rendre illégal tout déplacement de passagers à l arrière des camionnettes, ET QU IL SOIT EN OUTRE RÉSOLU QUE l ACSP se mette en rapport avec ses ADPT en Ontario, à l Île-du-Prince- Édouard, en Saskatchewan, au Manitoba, au Yukon, à Terre-Neuve et au Nunavut pour qu elles demandent à leur gouvernement respectif de prendre des mesures pour informer le public des bienfaits de cette législation et des façons de s y conformer. Références 1. Agran P, Winn D, Anderson C. Injuries to occupants in cargo areas of pickup trucks. Western Journal of Medicine 1994; 161(5):479-82. 2. Hamar GB, King W, Bolton A, Fine PR. Fatal incidents involving pickup trucks in Alabama. Southern Medical Journal 1991; 84(3):349-54. 3. Bucklew PA, Osler TM, Eidson JJ, Clevenger FW, Olson SE, Demarest GB. Falls and ejections from pickup trucks. Journal of Trauma-Injury Infection & Critical Care 1992;32(4):468-72. 4. Motor Vehicle Act Regulations s.39.01; Injury Prevention Centre, Provincial/Territorial Motor Vehicle Legislation Review, 1997. 5. Personal communication, Alberta Centre for Injury Control and Research, Edmonton, AB Canada, 2000.

12Sélection Santé ACSP 2000 PROJET DE RÉSOLUTION NO 5 Création d un domaine d intérêt sur la santé des Autochtones ATTENDU QUE la résolution no 5 a été adoptée par l assemblée générale annuelle de l Association canadienne de santé publique (ACSP) tenue à Halifax (Nouvelle-Écosse) en juin 1997, pour étudier la possibilité de mettre sur pied un caucus ou une direction autochtone au sein de l ACSP, ATTENDU QUE le groupe de travail sur les Autochtones n a jamais été officiellement reconnu comme constituant le groupe chargé des questions de santé publique propres aux Autochtones, ATTENDU QUE le groupe de travail sur les Autochtones constate qu il existe un vrai besoin de mettre sur pied un caucus ou un domaine d intérêt consacré aux Autochtones, afin de donner aux membres autochtones et non autochtones de l ACSP la possibilité de discuter et d exprimer leurs points de vue sur les questions de santé des Autochtones, ainsi que pour donner à l exécutif et au conseil d administration une orientation quant aux priorités de l Association en la matière, et ATTENDU QUE les statistiques alarmantes concernant le diabète, l état de santé des enfants, et d autres questions inquiétantes pour les communautés autochtones, montrent l importance de la santé des Autochtones en tant que question de santé publique canadienne, QU IL SOIT DÈS LORS RÉSOLU QUE l Association canadienne de santé publique (ACSP) mette sur pied un domaine d intérêt sur la santé des Autochtones au sein de l ACSP, ou encore étudie de nouveau la possibilité de former un caucus autochtone tel qu envisagé dans la résolution no 5 de juin 1997. 2000 PROJET DE RÉSOLUTION NO 6 Aide publique du Canada au développement ATTENDU QUE le gouvernement canadien s est engagé à consacrer 0,7 % de son produit national brut à l aide publique au développement, 1 ATTENDU QUE l aide publique du Canada au développement est à son niveau le plus bas depuis 1965, ATTENDU QUE l aide publique du Canada au développement représente à l heure actuelle environ 0,28 % du produit national brut et que l on pense qu elle va passer à 0,24 % d ici 2002-2003, 2 ATTENDU QUE l aide publique du Canada au développement a diminué en termes constants de 37 % par comparaison à une réduction de 11 % pour l ensemble des programmes de financement du fédéral entre 1991-1992 et 1999-2000, 3 ATTENDU QUE le gouvernement canadien est en mesure de rétablir son aide publique au développement à 0,35 % du produit national brut d ici 2005-2006, tout en respectant les priorités gouvernementales en matière de dividendes budgétaires, et ATTENDU QUE le gouvernement canadien a déclaré le 13 octobre 1999 que «Nous avons redressé nos finances publiques Fidèles en cela aussi à la manière canadienne, nous augmenterons l aide au développement international. De plus, nous comptons consacrer la majeure partie de l augmentation de notre aide à des mesures innovatrices conçues pour aider des pays moins favorisés à améliorer les conditions de vie de leurs citoyens,» 4 QU IL SOIT DÈS LORS RÉSOLU QUE l Association canadienne de santé publique encourage le gouvernement du Canada à lancer des stratégies pour rétablir les engagements financiers au titre de l aide publique au développement, en prenant la décision d y consacrer 0,35 % du produit national brut d ici 2005-2006, comme première mesure pour atteindre l objectif visé de 0,7 %. Références 1. Le Canada dans le monde Énoncé de la politique étrangère du Canada, 1999. 2. The Federal Budget Plan 2000, Analyse des engagements internationaux du Canada par le Conseil canadien pour la coopération internationale. Avril 2000. 3. Renewing Canadian Aid: A CCIC/In Common Fact Sheet, Conseil canadien pour la coopération internationale, octobre 1999. 4. Hansard, 13 octobre 1999, Discours du Premier ministre à la suite du Discours du Trône. 2000 PROJET DE RÉSOLUTION NO 7 Augmentation de la part de l aide publique au développement pour répondre aux besoins humains élémentaires ATTENDU QUE le gouvernement du Canada s est engagé à consacrer 0,7 % de son produit national brut à l aide publique au développement, 1 et ATTENDU QUE l allocation actuelle de 19,4 % de l ensemble de l aide publique au développement accordée par le Canada pour la satisfaction des besoins humains élémentaires constitue une amélioration par rapport aux 13 % au début des années 1990, 2 mais que l on reste encore très loin de l objectif de 30 % recommandé par les ONG, de même que de celui de 25 % pris par le gouvernement du Canada luimême, 1 QU IL SOIT DÈS LORS RÉSOLU QUE l Association canadienne de santé publique (ACSP) prie instamment l Agence canadienne de développement international de faire preuve de leadership et de respecter son engagement de consacrer 30 % de ses ressources à la satisfaction des besoins humains élémentaires, ET QU IL SOIT EN OUTRE RÉSOLU QUE l ACSP félicite l Agence canadienne de développement international pour avoir augmenté la part de l aide publique au développement au titre de la satisfaction des besoins humains élémentaires. Références 1. Le Canada dans le monde Énoncé de la politique étrangère du Canada, 1999. 2. Renewing Canadian Aid: A CCIC/In Common Fact Sheet, Conseil canadien pour la coopération internationale, octobre 1999.

Sélection Santé ACSP 13 2000 PROJET DE RÉSOLUTION NO 8 Nécessité d une approche nationale en matière de réglementation de l élevage intensif ATTENDU QUE l élevage intensif au Canada a un potentiel de croissance rapide au cours des vingt prochaines années, ATTENDU QUE sans réglementation suffisante, il y a un risque de porter atteinte au bien-être et à la santé publique des Canadiens d un océan à l autre, ATTENDU QUE l incidence des infections zoonotiques pathogènes en rapport avec l élevage intensif est en hausse comme l a montrée la dernière flambée d e. Coli à Walkerton en Ontario, et, ATTENDU QUE les effets néfastes de telles flambées peuvent avoir des répercussions sur le commerce international avec nos principaux partenaires commerciaux aux États-Unis et en Europe, QU IL SOIT DÈS LORS RÉSOLU QUE l Association canadienne de santé publique : 1. incite les ministères fédéraux à montrer la voie en développant et en encourageant l harmonisation des législations et réglementations provinciales s appliquant à l exploitation et au développement de l élevage en batterie, 2. demande à ses associations et directions provinciales et territoriales (ADPT) de se joindre à elle pour demander instamment aux provinces d adopter des lois protégeant la santé publique des retombées préjudiciables causées par les exploitations d élevage en batterie, 3. demande instamment aux organismes provinciaux et fédéraux d encourager la recherche sur : a) l impact cumulatif de la croissance du secteur de l élevage intensif b) les protocoles d évaluation de l impact sur l environnement pour ce qui concerne l emplacement de ces élevages en batterie c) l évaluation des risques pour la santé humaine de la contamination par l eau, par l air et par les aliments associée aux exploitations d élevage en batterie. 4. prenne des mesures pour informer ses membres des questions en rapport avec l élevage en batterie, son rôle et ses effets sur la santé et l environnement des Canadiens. Nécessité d une approche nationale en matière de réglementation de l élevage intensif Contexte On s attend à ce que la population mondiale augmente de 33 % au cours des vingt prochaines années 1 et à ce que, par voie de conséquence, la demande de denrées alimentaires augmente parallèlement. Au plan théorique, l approvisionnement alimentaire actuel devrait suffire à la demande mondiale, mais les inégalités dans la répartition du revenu conjuguées à une urbanisation croissante et à une évolution des régimes alimentaires, notamment mais pas exclusivement l augmentation de la demande de viande, de lait et d oeufs, ainsi que l évolution des conditions environnementales risquent de ne pas permettre aux populations locales de répondre à leurs besoins alimentaires. On prévoit que la demande mondiale de viande sera de 63 % plus élevée en 2020 qu elle ne l était en 1993. Quatre-vingt huit pour cent de cette augmentation viendra des pays en développement. 1 L importante augmentation de la demande en protéines animales porte sur la demande de porc, de volaille et de boeuf, et ces animaux sont élevés en batterie, c est-à-dire dans de grandes exploitations. L exploitation familiale ou le ranch de type traditionnel où on élevait plusieurs centaines de têtes de bétail sur ses propres terres est en train de disparaître rapidement. La demande de productivité élevée et de profits importants aboutit à des élevages en batterie où plus de 55 000 animaux sont confinés dans des enclos de superficie relativement exiguë. Dans le cas des porcs, les animaux sont élevés et passent leur vie dans des enclos de la naissance à l abattage. Dans le cas du bétail, les animaux sont envoyés dans des «parcs d engraissement» environ six mois avant leur abattage. La forte concentration d animaux entraîne obligatoirement une augmentation des maladies et la propagation d agents pathogènes comme l e. Coli et la salmonelle. On administre souvent aux bêtes des quantités préventives d antibiotiques, ainsi que des suppléments alimentaires et des hormones de croissance dont elles pourraient se passer si elles étaient élevées dans des conditions normales. La mondialisation de l industrie, les pressions exercées par le marché, la multiplication des zones de libre échange et le manque de terres arables dans le tiers monde ont abouti et vont continuer d aboutir à des pressions de plus en plus fortes en Amérique du Nord, y compris dans les provinces canadiennes, pour implanter des élevages en batterie. L industrie mondiale de l agriculture et de l agro-alimentaire se réjouit de ces perspectives et a déjà commencé d exercer des pressions sur les gouvernements pour profiter de ces possibilités économiques sans pour autant se voir imposés les garde-fous et les législations nécessaires pour garantir un environnement à la fois sécuritaire et durable. L élevage intensif du bétail soulève des questions qui concernent à la fois l environnement, l économie et la politique sociale. 1 Les questions environnementales ont trait à la qualité de l eau et de l air, ainsi qu à la gestion des terres. 2 Il existe un risque de contamination des eaux de surface ainsi que des nappes phréatiques par des agents pathogènes, par l azote et par les suppléments chimiques de croissance susceptibles de nuire à la santé humaine, et d avoir des effets néfastes sur les conditions de vie des populations dans les régions touchées par ces exploitations en batterie, en raison de la pollution de l air et des odeurs dont elles sont responsables. Entre autres effets économiques, citons les répercussions importantes sur l immobilier, sur les taxes, et sur les besoins en infrastructures routières et d adduction d eau. Les restrictions imposées aux exploitations et à leur expansion découlant de l imposition d une distance minimale de séparation ont des retombées directes sur les communautés agricoles aboutissant à des tensions entre les exploitants agricoles et les municipalités avoisinantes.

14Sélection Santé ACSP Un problème de portée nationale Étant donné que les exploitations d élevage intensif en batterie sont influencées par des facteurs propres au marché intérieur et qu elles sont souvent entre les mains d entreprises extérieures uniquement intéressées par le profit, elles ne sont pas très enclines à s implanter dans des endroits assujettis à des contraintes législatives ou réglementaires de protection de l environnement. En conséquence, les gouvernements en place dans les régions qui connaissent des difficultés économiques sont tentés de lever les restrictions et les obstacles à ces exploitations, au détriment de l environnement local et de la santé de leur population pour remédier à leurs difficultés économiques. Les tendances récentes vers la déréglementation de la politique publique en Alberta et en Ontario, qui aboutit à privatiser et à confier les services publics au secteur privé, ont pour résultat une moindre surveillance du respect des normes visant à préserver l intégrité de la santé publique. La récente flambée d infections à e. Coli à Walkerton, en Ontario, en est une parfaite illustration. Références 1. Animal Agriculture and Global Food Supply, Council for Agricultural Science and Technology, juillet 1999. 2. Ministère de l Agriculture, de l Alimentation et des Affaires rurales, Exploitations agricoles intensives en milieu rural ontarien, mai 2000. Publication par l ACSP d une version en style clair et simple du deuxième rapport sur la santé des Canadiens En partenariat avec Santé Canada, l Association canadienne de santé publique (ACSP) publie Bâtir un avenir en santé, un document en style clair et simple qui condense et simplifie les messages de Pour un avenir en santé : Deuxième rapport sur la santé de la population canadienne. Ce partenariat a pour but de fournir aux intermédiaires de la santé publique les messages clés du Deuxième rapport sur la santé de la population canadienne de façon simple et convaincante, pour leur propre usage et pour les aider dans leurs décisions, mais aussi pour qu ils les utilisent avec les groupes qu ils servent. Le Deuxième rapport sur la santé de la population canadienne, préparé par le Comité consultatif fédéral-provincial-territorial sur la santé de la population, est un document qui fera date et qui décrit la santé des Canadiens ainsi que les facteurs et situations qui ont une influence sur leur santé. De plus, le Rapport recommande des actions prioritaires qui devront, pour réussir, faire intervenir de nombreux paliers et secteurs. Pour mener à bien ces actions, il est essentiel de diffuser le message et de le faire entendre à divers intervenants, notamment à ceux qui comprennent l importance du message figurant dans le Rapport et qui sont bien placés pour le défendre dans leurs réseaux et auprès du public qu ils servent. Peggy Edwards, qui est un des auteurs du Deuxième rapport sur la santé de la population canadienne, a passé en revue une grande quantité de renseignements fournis dans le Rapport et rédigé cette version populaire qui reprend le thème central du Rapport. Le Service de révision en style clair et simple de l ACSP fournit la version en langage simple du Deuxième rapport sur la santé de la population canadienne dont la rédaction correspond à une capacité de lecture de neuvième année, tant en anglais qu en français, afin que ses principaux messages puissent toucher le plus grand auditoire possible. Les membres de l ACSP ont chacun reçu un exemplaire de Bâtir un avenir en santé en encart au numéro de mars-avril 2000 de la Revue canadienne de santé publique. Si vous souhaitez obtenir d autres exemplaires de cet encart, veuillez communiquer avec le Centre de documentation sur la santé, Association canadienne de santé publique, 1565, avenue Carling, pièce 400, Ottawa (Ontario) K1Z 8R1, téléphone : (613) 725-3769; télécopieur : (613) 725-9826; courriel : hrc@cpha.ca. Une version électronique de Bâtir un avenir en santé est diffusée aux adresses suivantes : http://www.cpha.ca, à la rubrique Quoi de neuf http://www.sante-population.com Centre canadien de documentation sur le VIH/sida Bibliographie annotée : réduction des préjudices et usage de drogues injectables Bibliographie annotée : la prévention du VIH et les peuples autochtones Ces bibliographies annotées de documents canadiens publiés récemment comprennent des brochures, des fiches d information, des livres, des rapports, des affiches et des vidéos. Chaque liste, qui précise l auditoire visé, comprend le titre, un résumé, le nom de l auteur et de l éditeur, la date de publication, une description matérielle, une cote et le type de collection (distribution et (ou) prêt). Tous les documents cités dans les deux bibliographies sont disponibles dans les collections de distribution et (ou) de prêt. Les exemplaires à distribuer sont fournis gratuitement (des frais d expédition sont facturés en cas de commande de plusieurs exemplaires). Tous les documents de notre collection de prêt peuvent être empruntés. Pour de plus amples renseignements sur nos politiques de prêt et de distribution, veuillez communiquer avec nous. Le Centre de documentation fait de la recherche documentaire. Nous cherchons dans nos propres collections et dans d autres bases de données afin de vous aider à trouver les documents sur le VIH/sida dont vous avez besoin. Vous pouvez aussi faire vos propres recherches dans nos collections sur notre site Web à www.cpha.ca (cliquez sur le logo du Centre de documentation). Pour de plus amples

Sélection Santé ACSP 15 Le leadership dans la profession infirmière : pour utiliser notre force L Academy of Canadian Executive Nurses; l Association canadienne des écoles universitaires de nursing; le Collège canadien des directeurs de services de santé; l Association canadienne des soins de santé; l Association des infirmières et infirmiers du Canada et l Association canadienne de santé publique organisent la conférence de 2001 sur le leadership en soins infirmiers, qui aura lieu les 12 et 13 février 2001 à Ottawa (Ontario). Les infirmiers et infirmières autorisés participent pleinement à la prestation de services de santé efficaces et de qualité à la population canadienne dans divers cadres. Malheureusement, ils sont durement touchés par une décennie de compressions budgétaires dont les résultats sont évidents pour la profession infirmière. Les conditions de travail actuelles menacent la qualité des services de santé pour tous. Or, comme les médias nous le rappellent quotidiennement, les Canadiens sont attachés à leur système de santé. En agissant maintenant, en tant que dirigeants de la profession infirmière, nous pouvons restaurer, réorganiser et refinancer ce système. Cette conférence de deux jours donnera aux dirigeants de la profession infirmière l occasion d entendre, d apprendre et de mettre en commun ce qui est fait pour restaurer l effectif infirmier, réorganiser le système de soins de santé et réinvestir dans ce système. Pour plus de détails, veuillez communiquer avec le service des conférences de l Association des infirmières et infirmiers du Canada au (613) 237-2133 ou consulter le site Web de l AIIC (www.cna-nurses.ca). renseignements, veuillez communiquer avec nos services de bibliothèque. Le modèle d Ottawa : réponse collective au VIH/sida Ce rapport décrit le Conseil du SIDA d Ottawa-Carleton (CSOC), qui est un modèle de coalition communautaire face au VIH/sida. La santé pour tous en l an 2000 91 e Conférence annuelle de l ACSP 51 e Conférence annuelle de l ASPO Du 22 au 25 octobre 2000, Ottawa (Ontario) Contacter : Service des conférences de l ACSP, tél. : (613) 725-3769, téléc. : (613) 725-9826, courriel : conferences@cpha.ca Suicide Prevention in Canada: Exploring our Diverse Landscape 11 e Conférence annuelle de l Association canadienne sur la prévention du suicide (ACPS) Du 11 au 14 octobre 2000,Vancouver (Colombie-Britannique) Contacter : tél. : (604) 882-0740 Violence and Health 2000 Agressions sexuelles, exploitation sexuelle des enfants, relations violentes : évaluation médicale et intervention parrainées par le Sexual Assault Service, British Columbia s Women s Hospital & Health Centre Du 2 au 4 novembre 2000,Vancouver (Colombie-Britannique) Contacter : Interprofessional Continuing Education, UBC, tél. : (604) 822-0054, téléc. : (604) 822-4835, courriel : rachel@cehs.ubc.ca Vieillir le cœur jeune Association canadienne de gérontologie Du 26 au 28 octobre 2000, Edmonton (Alberta) Contacter : Association canadienne de gérontologie, tél. : 613-728-9347, téléc. : (613) 728-8913, courriel : info@cagacg.ca, www.cagacg.ca/french/conferencesf/ conferences.htm Canadian Conference on Injury Prevention and Control Alberta Centre for Injury Control & Research et BC Injury Research and Prevention Unit Du 19 au 21 octobre 2000, Kananaskis (Alberta) Contacter : tél. : (780) 492-6019, téléc. : (780) 492-7154, courriel : acicr@ualberta.ca, sites Web:www.med.ualberta.ca/acicr ou www.injuryresearch.bc.ca Dreamweaving: Strengthening the Fabric of Community 6th Annual Dreambuilders Education Conference Les 2 et 3 novembre 2000, Calgary (Alberta) Contacter : tél. : (403) 277-7377, téléc. : (403) 277-1399, courriel : jsilzer@detailsinc.ab.ca Shape the 21st Century or Watch it Happen Association des hôpitaux de l Ontario Du 6 au 9 novembre 2000,Toronto (Ontario) Contacter : tél. : (416) 205-1362, téléc. : (416) 205-1340, courriel : convention@oha.com, site Web:www.oha.com La santé, un pont vers la paix mondiale Société canadienne de santé internationale Du 12 au 15 novembre 2000, Ottawa (Ontario) Contacter : tél. : (613) 241-5785, téléc. : (613) 241-3845, courriel : mtrottier@csih.org, site Web:www.csih.org/ccih/ccih.html À venir Conférence nationale : Le Canada dans une société mondiale Secrétariat de la recherche stratégique Les 30 novembre et 1er décembre 2000, Ottawa (Ontario) Contacter : tél. : (613) 947-1956, téléc. : (613) 995-6006, courriel : canadaconference@prssrp.gc.ca, site Web : www.policy research.gc.ca L immunisation au 21e siècle : Le progrès par l éducation 4 e Conférence canadienne nationale sur l immunisation Organisée par le Laboratoire de lutte contre la maladie, Santé Canada et la Société canadienne de pédiatrie Du 3 au 6 décembre 2000, Halifax (Nouvelle- Écosse) Contacter : Jennifer Brousseau, coordonnatrice de la Conférence, téléc. : (613) 952-7948, site Web:www.hcsc.gc.ca/hpb/lcdc/events/cnic2000/index_f.html Women and Cancer: Myths and Realities Parrainée par Interprofessional Continuing Education, UBC Les 2 et 3 mars 2001,Vancouver (Colombie- Britannique) Contacter : Interprofessional Continuing Education, UBC, tél. : (604) 822-0054, téléc. : (604) 822-4835, courriel : rachel@cehs.ubc.ca CARING is our Bottom Line Convention nationale annuelle de l Association catholique canadienne de la santé Du 28 au 30 avril 2001, Hotel Newfoundland, St. John s (Terre-Neuve) Contacter : Sylvie Deliencourt, tél. : (613) 731-7148, téléc. : (613) 731-7797, courriel : sdeliencourt@cyberus.ca Congress of Epidemiology 2001 Conférence commune de quatre associations : American College of Epidemiology, Société canadienne d épidémiologie et de biostatistique, Society for Epidemiologic Research, et la section de l épidémiologie de l American Public Health Association Du 13 au 16 juin 2001,Toronto (Ontario) Contacter : Mary Chipman, tél. : (416) 978-6150, courriel : mary.chipman@utoronto.ca Showcasing Our Past: Creating Our Future Conférence de 2001 de l Alberta Public Health Association Les 21 et 22 juin 2001, Red Deer (Alberta) Contacter : Alberta Public Health Association, courriel : info@apha.ab.ca 17 e Congrès de l Association internationale de gérontologie Le vieillissement mondial :Travailler ensemble dans un monde en évolution Du 1er au 6 juillet 2001,Vancouver (Colombie- Britannique) Contacter : Secrétariat du Congrès, Gerontology Research Centre, Simon Fraser University at Harbour Centre, téléc. : (604) 291-5066, courriel : iag_congress@sfu.ca

16Sélection Santé ACSP Partenaires autour du monde Formation continue et rétablissement de la santé publique au Kosovo En mars 2000, l ACSP et l ACDI ont signé un accord de contribution pour un projet de 15 mois visant à améliorer la qualité des services de santé, à faciliter l accès à ceux-ci et à renouveler l infrastructure de la santé publique au Kosovo. Ce projet fait partie de plusieurs initiatives financées par l ACDI pour aider à reconstruire l infrastructure des services sociaux et de santé au lendemain des hostilités qui ont secoué la République fédérale de Yougoslavie en 1999. Depuis le début du projet, trois missions canadiennes se sont rendues au Kosovo pour préparer les activités à venir. L Association des infirmières et infirmiers du Canada a envoyé sur place deux de ses membres afin d évaluer les besoins dans la région en matière de formation à la profession infirmière et à la pratique des soins infirmiers. Par le biais de ce projet, l ACSP enverra bientôt une infirmière à temps plein au Kosovo afin de mettre en œuvre les recommandations, notamment en ce qui concerne la formation à la profession infirmière. Une équipe d évaluation composée d un architecte spécialiste des hôpitaux, d un planificateur des services de santé, d un spécialiste de la prévention des infections et d un consultant en services environnementaux a passé une semaine à Pristina, dans le service de gynécologie et d obstétrique de l hôpital de Pristina, afin de donner des conseils sur la reconstruction, la prévention des infections et la formation. En coopération avec le personnel médical local et les organisations internationales représentées au Kosovo, elle a aussi pris les premières mesures nécessaires à l élaboration d un plan directeur pour le secteur hospitalier. Des membres de l équipe retourneront sur place afin de continuer ce processus. Enfin, une évaluation des services de laboratoire a été faite par le docteur Harry Richardson du Laboratory Proficiency Testing Program of Ontario et, sur ses recommandations, l ACSP aidera à monter un nouveau laboratoire de microbiologie à Pristina. Pour pallier le manque de capacités locales, l ACSP continuera d envoyer des experts canadiens au Kosovo pendant des périodes prolongées afin d aider à exécuter les différents volets du projet. Une aide en ce qui concerne l épidémiologie, les systèmes d information sur la santé, les services hospitaliers et la prévention des infections est à l étude. L ACSP a engagé M. Mike Parry, pharmacien titulaire d une maîtrise en gestion de la santé de l université d Ottawa, et l a chargé de gérer les activités liées au projet du Kosovo. En 1996, il a terminé une carrière dans les Forces canadiennes, où il a été pharmacien en chef puis chef du personnel du groupe médical de l état major. Ensuite, il a passé 16 mois à Sarajevo, en Bosnie- Herzégovine, avec l Organisation mondiale de la Santé. Il vient de travailler avec le gouvernement fédéral sur un projet de coordination des achats de services de santé par les différents ministères fédéraux. Mike Parry est secondé par Ingrid Kujala, qui s est jointe à l équipe du Programme international de l ACSP en avril dernier en tant qu adjointe administrative pour le projet du Kosovo. Étant donné l ampleur des activités liées au projet et la nécessité de se tenir informé de la situation dans le secteur de la santé et le secteur social au Kosovo (on estime qu en plus des organismes de l ONU, plus de 300 organisations non gouvernementales sont présentes sur place), l ACSP a ouvert un petit bureau de soutien du projet à Pristina, dans l immeuble de l unité de soutien aux projets de l ACDI. En juin, le D r Sevdail Barjami a rejoint l ACSP au Kosovo en tant que coordonnateur local du projet. Le D r Barjami a d abord suivi une formation médicale dans le système parallèle de Mère Teresa, à Pristina, avant de terminer ses études de médecine en Suisse. Il est retourné au Kosovo avant l intervention de l OTAN et il a travaillé pendant près de deux ans avec Médecins du Monde, dispensant des services de soins de santé primaires dans des dispensaires itinérants. Pour de plus amples renseignements sur le projet, ou pour vous porter volontaire comme conseiller technique de l ACSP, veuillez communiquer avec Mike Parry ou Ingrid Kujala par téléphone au (613) 725-3769, par courriel à mparry@cpha.ca ou à ikujala@cpha.ca Projet sur la santé familiale et génésique au Malawi En mai dernier, le Programme International de l ACSP a mis en place au Malawi un projet de cinq ans sur la santé familiale et génésique financé par l ACDI. Le projet, qui doit être mené en collaboration avec le gouvernement du Malawi et le FNUAP/Malawi, vise à promouvoir et à défendre les droits sexuels et génésiques de tous les hommes, femmes et jeunes en améliorant les rapports entre la collectivité et les prestateurs de services de santé dans les trois districts choisis du Malawi. Pour cela, des infirmières, des sages-femmes et d autres membres du personnel de santé recevront une formation sur place, en cours d emploi, aux meilleures pratiques dans les services de santé génésique; de l équipement, des médicaments et des fournitures essentiels seront fournis; des dispensaires seront rénovés; et les systèmes coopératifs seront favorisés afin de renforcer la participation des collectivités locales à la planification, à la gestion, à la prestation et au suivi des services de santé génésique. Christine Faveri est la gestionnaire du projet de l ACSP. Elle vient de revenir au Canada après deux ans et demi passés en

Sélection Santé ACSP 17 Partenaires autour du monde L ACSP parraine un atelier russe fructueux sur la réforme du système de santé par David MacLean et Merv Ungurain Dans la semaine du 15 au 19 mai 2000, l ACSP a parrainé un atelier très fructueux sur la mise en place et la réforme du système de santé à Moscou, en collaboration avec l Association russe de santé publique (ARSP). L atelier, qui était animé par Merv Ungurain, du ministère de la Santé de la Nouvelle- Écosse, et par le D r David MacLean, de la Dalhousie University, tous deux membres de l ACSP, a attiré une quarantaine de représentants de la santé publique et d universitaires de toutes les régions de la Russie. Avant le début de l atelier, on a demandé aux participants de remplir un questionnaire. Il s agissait d aider à formuler des solutions à certains problèmes clés du système de santé russe. On leur demandait, entre autres, quels sont les problèmes de santé les plus importants en Russie en ce moment, quels sont les effets à long terme de ces problèmes, comment le pays pourrait régler ces problèmes, étant donné sa situation socio-économique actuelle, comment le système de santé fonctionne aujourd hui en Russie, quels sont ses atouts, quels sont les défis/lacunes et comment ces obstacles pourraient être surmontés dans la situation socio-économique actuelle, et quels problèmes peuvent présenter des possibilités pour la réforme du système de la santé. Le docteur Andrei Demine, président de l ARSP, a accueilli les participants et présenté les conférenciers invités. Plusieurs modules ont été présentés pendant l atelier, dont les suivants : Investir dans la santé : Pourquoi estce important? Dans ce module, on a examiné le rôle essentiel de la santé de la population face aux questions de coût, de productivité, de qualité de vie, de priorité à la santé, de choix dans le domaine de la santé et de rentabilité. Les facteurs associés aux coûts du mauvais état de santé et aux soins de santé concernent la population âgée, les nouvelles technologies, l endettement et les déficits, les attentes du public, la qualité des soins et les résultats fondés sur les faits. Les approches d une bonne santé : Au cours de ce module, les participants ont étudié les facteurs qui favorisent la santé dans une société, par opposition à la maladie, et ont été renseignés sur les principaux cadres stratégiques utilisés au Canada pour garantir la santé. Les modèles de système de santé : Ce module visait à renseigner les participants sur le système de la santé canadien et à donner une analyse comparative avec les systèmes de santé d autres pays dans le monde. Les systèmes d information sur la santé et l évaluation : Ce module a servi à expliquer la nécessité et l utilité des systèmes d information sur la santé pour ce qui est de surveiller et d évaluer les résultats du système de santé. La réforme du système de santé : Ce module a été l occasion de fournir aux participants des renseignements sur la réforme de la santé au Canada en utilisant le cas de la Nouvelle- Écosse. La lutte contre le tabagisme a été prise comme exemple. L atelier avait lieu dans les bureaux au siège de l ARSP qui s est également chargé d assurer d excellents services d interprétation qui ont grandement facilité le travail. Tant les réunions que les dialogues étaient très animés, car certains modules présentaient de nouveaux concepts aux participants, qui ont beaucoup apprécié l atelier dans son ensemble. Les dispositions prises pour accueillir les animateurs canadiens étaient bonnes et ceux-ci en ont été très reconnaissants à leurs hôtes. Cet atelier est une des nombreuses activités organisées par le biais du projet de collaboration entre l ARSP et l ACSP qui vise à aider l ARSP à jouer un plus grand rôle comme ressource nationale pour le secteur de la santé russe et à contribuer au renforcement de la santé publique en Russie. Le projet a été rendu possible grâce au soutien financier de l Agence canadienne de développement international (ACDI). Zambie, avec l UNICEF, en tant qu agente à la protection de l enfance et point de référence pour les questions concernant les femmes. Avant de travailler à l étranger, Christine a occupé différents postes de conseillère à l ACDI, sur des questions sociales et liées aux femmes, et elle a été membre de l équipe chargée de l examen de la politique étrangère du Canada. Elle a aussi travaillé à différents postes en tant que bénévole, notamment au Sheffield Centre for HIV/AIDS (Royaume-Uni), au refuge du YWCA pour les femmes en Zambie, et dans l Organisation nationale des femmes immigrantes et appartenant à une minorité visible du Canada. Elle entend continuer à créer des alliances autour des questions relatives aux femmes et à la santé communautaire, autant à l échelle nationale qu internationale, et ce, à son nouveau poste à l ACSP. Pour le projet sur la santé familiale et génésique au Malawi, Christine sera secondée par Lynne Gibbons, adjointe de projet. Avant de rejoindre le programme international, Lynne a travaillé pour le Programme national sur l alphabétisation et la santé de l ACSP. Pour de plus amples renseignements sur le projet sur la santé familiale et génésique au Malawi, veuillez communiquer avec Christine, à cfaveri@cpha.ca, ou Lynne, à lgibbons@cpha.ca

18Sélection Santé ACSP Partenaires autour du monde national pour la prévention de l usage du tabac et la lutte Tabagisme et tabac au Costa Rica contre le tabagisme. Ils entendent ainsi réunir les compétences de plusieurs organismes actifs dans le domaine de la lutte En juin 1996, un atelier international sur le tabagisme en tant contre le tabagisme, obtenir l appui du gouvernement et que problème de santé publique a été organisé par l ACSP à officialiser un comité qui travaille dans ce domaine depuis de Ottawa avec l aide de l Agence canadienne de développement nombreuses années. international (ACDI). La constitution d un réseau informel de Les principales activités de ce comité comprendront le projet pays participant à des activités de lutte contre le tabagisme est des espaces sans fumée («Espacios Libres de Humo») et un des résultats de cet atelier. Nos confrères costaricains, qui l information du public sur ses droits à jouir d un ont participé à cet atelier, font, ci-dessous, le point de ce qui se environnement sans fumée à la maison, au travail, dans les passe dans leur pays dans ce domaine. établissements d enseignement, dans les restaurants, dans les établissements de santé et dans les transports publics. Il Au Costa Rica, comme dans beaucoup d autres pays, l usage comprendra aussi la diffusion de renseignements sur la loi sur du tabac devient de plus en plus un problème de santé le tabagisme, et l évaluation du succès des campagnes sur la publique. On estime que 18 p. 100 de la population adulte et désaccoutumance au tabac. Il est prévu d ajouter aux deux 15 p. 100 des jeunes, soit un peu moins, fument. Si, chez les dispensaires qui existent déjà à San José, la capitale, cinq jeunes, il n y a pas de différence dans les taux de consommation autres dispensaires spécialisés dans la désaccoutumance au entre garçons et filles, en revanche, les hommes fument plus tabac. Le ministère de la Santé et l Institut sur l alcoolisme et la que les femmes. Au Canada, la situation est différente puisque toxicomanie (IAFA) ont produit des affiches pour informer le 64 p. 100 des décès liés au tabac surviennent parmi les femmes. public des droits conférés par la loi susmentionnée. Un Si la tendance à fumer se maintient chez les jeunes, on craint concours national sera lancé pour la création du logo et du fort que le Costa Rica se retrouve dans une situation similaire à graphisme de la Commission, ce qui la fera mieux connaître au celle du Canada dans un avenir pas si lointain. sein de la population. Le Costa Rica s efforce actuellement de promouvoir la Pour de plus amples renseignements, veuillez communiquer prévention du tabagisme et la désaccoutumance au tabac. À la avec M. Huberth Blanco Lizano, coordonnateur du bureau du fin août 2000, un groupe d organisations gouvernementales et contrôle de la publicité de l IAFA, Apdo. 4494-1000, San José, non gouvernementales sont devenues membres du Comité Costa Rica, courriel : huberthb@hotmail.com Le programme PRASP reconduit les activités avec les associations partenaires et des représentants assistent au Congrès international de Beijing (Chine) Entre mai et juin dernier, le programme de renforcement des associations de santé publique (PRASP) a renouvelé les contrats de projet conclus avec des associations de santé publique (ASP) partenaires existantes au Burkina Faso (Association burkinabé de santé publique), en Éthiopie (Ethiopian Public Health Association-EPHA), au Niger (Association nigérienne pour la promotion de la santé publique-apsap), au Pérou (Asociación Peruana de Salud Pública), et en Ouganda (Uganda National Association of Community and Occupational Health-UNACOH). La plupart de ces projets porteront essentiellement sur des activités en cours dans les domaines suivants : le rôle des femmes et la santé publique (EPHA), la prévention de la malaria et la lutte antipaludique (ANSP), la santé communautaire (APSAP), ainsi que la promotion de la sécurité et la prévention des blessures (UNACOH). De plus, les ASP du Burkina Faso et du Niger mettront en œuvre des activités sur la prévention de l usage du tabac et la lutte contre le tabagisme. Plus précisément, elles vont mener une enquête en milieu scolaire afin de déterminer les connaissances, les attitudes et les pratiques des jeunes par rapport à l usage du tabac. Les résultats de l étude apporteront les preuves tangibles, tellement nécessaires dans bien des pays, qui permettront de sensibiliser davantage les décideurs à la nécessité de formuler des politiques et de mettre en place des programmes de lutte contre le tabagisme, dans une perspective nationale et mondiale. L étude s inscrira dans l enquête mondiale sur le tabagisme parmi les jeunes menée à l initiative de l OMS et de l UNICEF pour aider à combattre les effets négatifs du tabac dans le monde entier. Les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) et la Banque mondiale font partie des partenaires techniques. Pour la première fois, le PRASP entreprend des projets en collaboration avec les associations de santé publique de Haïti (Association de santé publique d Haïti-ASPHA), du Malawi (Public Health Association of Malawi-PHAM), du Mozambique (Associacão Moçambicana de Saúde Publica- AMOSAPU) et du Pakistan (Public Health Association of Pakistan). L ASPHA, comme nos partenaires d Afrique occidentale (Burkina Faso et Niger), veut s attaquer à l usage du tabac parmi les jeunes. Les projets du Mozambique et du Pakistan porteront, quant à eux, sur l éducation sanitaire et la santé de la mère et de l enfant, respectivement. Au Malawi, la PHAM s efforcera avant tout de relancer l association après une interruption de

Sélection Santé ACSP 19 Une association-sœur : l Association péruvienne de santé publique Du 22 novembre au 7 décembre 1999, je me trouvais au Pérou en tant que délégué de l Association canadienne de santé publique (ACSP), dans le cadre d une mission technique en support à l Association péruvienne de santé publique (APSAP). Mon mandat était surtout de partager avec eux l expérience canadienne et québécoise dans l implantation de réseaux de communautés en santé, mais aussi d animer des ateliers de formation dans différentes villes du pays, de visiter des projets locaux et de faire rapport à l ACSP sur l état d avancement du projet de collaboration ACSP-APSAP. Fondée en 1992, l APSAP est une organisation à caractère académique, scientifique et social qui regroupe des professionnels de santé publique (plus de 1 000 membres et 22 filiales) et qui a comme mission de chercher et de promouvoir des approches alternatives et innovatrices aux nombreux problèmes de santé publique auxquels est confronté le pays. L APSAP a choisi de travailler à développer, au Pérou, un réseau de communautés en santé, un concept de développement communautaire inspiré de la stratégie de Ville en santé de l Organisation mondiale de la santé (OMS). L Organisation panaméricaine de la santé (OPS), bureau de Lima, collabore à ce projet. Depuis ses débuts, l APSAP est supportée dans son développement institutionnel par l ACSP, grâce à un financement de l Agence canadienne de développement international (ACDI) Le Pérou, avec une superficie à peu près équivalente à celle du Québec et une population de 25 millions d habitants inégalement répartis entre ses trois zones : côtières, andines et amazoniennes, fait encore face à de nombreux problèmes de santé publique. Mentionnons, par exemple, la mortalité infantile, avec 44 décès pour 1 000 enfants nés vivants en moyenne, mais pouvant atteindre 120 décès dans la selva amazonienne, alors qu au Canada, ce chiffre est de moins de 6 pour 1 000. En outre, la mortalité maternelle est encore un événement courant, alors que chez nous elle est extrêmement rare. À Lima (surtout a Miraflores, Magdalena del Mar et Villa El Salvador) ainsi qu à Tacna et Ayacucho, j ai pris connaissance de quelques projets de «communautés en santé» à différents stades d évolution et qui parfois pourraient même nous servir d exemples. C est la cas du projet pilote de la ville de Tacna en santé et environnement, en collaboration avec l OPS. C est aussi le cas de Villa El Salvador, une municipalité auto-gérée depuis ses origines il y a 30 ans, et qui s est donnée en plus un projet de communauté en santé depuis 3 ans. En outre, j ai eu l occasion de prononcer neuf conférences sur des thèmes liés au concept de «communauté en santé» et à l expérience canadienne et québécoise. Ces conférences ont eu lieu en milieu universitaire pour les professeurs et les étudiants en santé publique, mais plus particulièrement dans le cadre de deux séminaires importants regroupant des gens de santé publique et des municipalités. Le moment le plus fort de ma visite a sans doute été le séminaire de deux jours regroupant dans un hôtel de Lima une centaine de participants venus de toutes les régions du pays et parmi lesquels on trouvait des maires, des conseillers et fonctionnaires municipaux et des gens de santé publique venus partager leurs expériences en développement de projets de communauté en santé au Pérou. Dans la salle régnait une atmosphère toute spéciale, une sorte de ferveur de néophytes. Avec cet auditoire extraordinaire, j ai eu le plaisir d animer un atelier de «fantaisie guidée» ou de «vision stratégique», utilisant l outil développé par le projet québécois, Rouyn-Noranda, ville en santé. La rencontre s est terminée par la signature par les participants d une déclaration de principes, comprenant un engagement à mettre sur pied un réseau péruvien de communautés en santé, avec un centre national de coordination, à Lima. Malgré les différences qui existent entre le Canada et le Pérou, je crois que l expérience canadienne et québécoise aura contribué à cet aboutissement de plusieurs mois d effort de l APSAP et de l OPS-Lima. En plus d une très grande satisfaction professionnelle, je suis revenu de cette mission enrichi d une expérience humaine inoubliable chez ce peuple si accueillant, dont les besoins sont tellement grands, et qui aura encore besoin que nous les appuyons de notre expertise. Rénald Bujold, m.d. Membre du Conseil d administration de l ACSP et Président de l Association pour la santé publique du Québec (ASPQ) plusieurs années, et d élaborer une proposition de projet pour le prochain volet du programme PRASP (2001-2004). Ce projet portera sur des domaines essentiels pour revitaliser la base institutionnelle de la PHAM. Un représentant de chaque organisation partenaire du programme PRASP participera au 9 ème Congrès international de la Fédération mondiale des associations de la santé publique (FMASP) qui se tiendra pour la première fois à Beijing (Chine), du 2 au 6 septembre. En plus de participer aux principaux événements du Congrès, ils pourront prendre part aux manifestations organisées par l ACSP, notamment un atelier sur le renforcement des capacités institutionnelles des associations de santé publique et un forum sur le leadership en santé publique. Un compte rendu du Congrès de la FMASP sera publié dans le prochain numéro de Sélection santé ACSP. L augmentation du nombre des partenaires du programme PRASP dans le monde signifie que les demandes d assistance technique présentées par les membres de l ACSP sont plus nombreuses. Des possibilités de bénévolat à l étranger seront bientôt diffusées sur notre site Web. Le programme PRASP est rendu possible grâce à une contribution sur trois ans de l ACDI. Pour de plus amples renseignements sur ce programme, veuillez communiquer avec Andrés León, agent de programme, tél. : (613) 725-3769 poste 162, téléc. : (613) 725-9826, courriel : aleon@cpha.ca

Sélection Santé ACSP 20 Stratégie canadienne de lutte contre le cancer : «Un défi et une opportunité» La Stratégie canadienne de lutte contre le cancer (SCLC) est une initiative répondant aux besoins des intervenants que soutient un partenariat entre la Société canadienne du cancer, l Institut national du cancer du Canada, l Association canadienne des organismes provinciaux de lutte contre le cancer et Santé Canada. La lutte contre le cancer vise à prévenir le cancer, à le soigner et à prolonger la survie et la qualité de vie des personnes atteintes de cancer, en transformant en stratégies et en mesures concrètes les connaissances acquises par le biais de la recherche, de la surveillance et de l évaluation des résultats. La SCLC a pour but de définir des priorités nationales, y compris des objectifs, des cibles à atteindre, des mesures à prendre et des étapes clés; de préciser les rôles et responsabilités pertinents des organismes nationaux concernés par le cancer; de définir les mécanismes nécessaires pour établir des liens entre la recherche, les politiques et la pratique; et de traiter de nouvelles questions qui obligeront peutêtre à réorienter les politiques et à créer de nouveaux partenariats. En s appuyant sur des initiatives passées telles que Cancer 2000,* la SCLC a su adopter une démarche globale dans la lutte contre le cancer. Sur les instructions précises du Secrétariat de la lutte contre le cancer créé en octobre 1999 par les ministres adjoints et les sous-ministres de la Santé, Santé Canada a désigné l Association canadienne de santé publique (ACSP) comme étant un organisme clé qui devait participer à la SCLC. La Direction générale de la santé et le Laboratoire de lutte contre la maladie assurent la bonne coordination du Secrétariat. Le D r Carol Smillie représente l ACSP dans un groupe d intégration au sein de la SCLC qui a TABLEAU I Organisations représentées dans le groupe d intégration Association des facultés de médecine du Canada Association canadienne des infirmières en oncologie Association canadienne d oncologie psychosociale Association canadienne des radio-oncologues Coalition canadienne pour la surveillance du cancer Association canadienne de santé publique Collège des médecins de famille du Canada Association des consommateurs du Canada pour mission de dispenser des conseils quant à la portée et au détail des travaux des groupes d experts; d examiner des recommandations; et de promouvoir l intégration des connaissances et de la planification dans tous les domaines. Le tableau I donne la liste des membres de la collectivité et des organismes nationaux qui participent au groupe sur l intégration de la SCLC. Le groupe d intégration réunit des membres de la collectivité, des présidents de groupes de travail composés d experts, des représentants provinciaux et territoriaux, et des représentants des partenaires originaux (le comité directeur). Les groupes de travail de la Stratégie fournissent au groupe d intégration des renseignements pertinents. Ce processus permet de conjuguer les connaissances des spécialistes et l expérience personnelle des personnes atteintes du cancer ou qui pourraient l être au Canada, où l incidence de cette maladie ne cesse de croître. TABLEAU II Groupes de travail thématiques Prévention Ellen Murphy, Alberta Cancer Board Dépistage Richard Schabas, Cancer Care Ontario Diagnostic Eva Gernveld, Centre régional de cancérologie d Ottawa Traitement Simon Sutcliffe, British Columbia Cancer Agency Soins de soutien Richard Doll, British Columbia Cancer Agency Soins palliatifs Neil Hagen, Université de Calgary Pédiatrie Mark Berstein, Hôpital Sainte- Justine Recherche Victor Ling, British Columbia Research Centre Surveillance Roy West, Université Memorial de Terre-Neuve Planification Andrew Padmos, des ressources Cancer Care Nova humaines Scotia Informatique et Kathryn Hannah, technologie Université de Calgary Le thème et les groupes de travail thématiques de la SCLC sont présentés au tableau II. Ils sont représentatifs des questions courantes liées au cancer au Canada. La lutte contre le cancer pose des défis sans précédent, l un étant qu une personne sur trois qui habitent au Canada aujourd hui sera probablement diagnostiquée cancéreuse à un moment ou à un autre de sa vie. Une personne sur deux qui développera un cancer mourra des suites de cette maladie. L incidence du cancer augmentant avec l âge, ces chiffres augmenteront à mesure que la population canadienne vieillira. La plus grande chance de faire reculer l incidence du cancer, sa morbidité et sa mortalité réside dans des changements de société sur les points suivants : la lutte contre le tabagisme, une meilleure alimentation, une réduction de la surexposition au soleil, une activité physique suffisante pour maintenir une masse corporelle saine, la réduction de l exposition environnementale et (ou) professionnelle aux carcinogènes. En investissant dans la prévention du cancer, on réduira aussi le nombre de décès et les cas d invalidité dus à d autres maladies chroniques. Il est urgent de mettre en place au Canada un système de prévention du cancer. Mais ces changements ne se produiront pas sans allocation de fonds importants. Toutes celles et tous ceux qui ont la chance de participer à cette stratégie nationale y trouvent une occasion d apprendre. Au cours des prochains mois, les intervenants seront abondamment consultés en préparation à la réunion des premiers ministres de juin 2001, moment auquel la SCLC remettra officiellement son rapport. Ce processus permettra de mieux cibler les recommandations formulées par les participants à la SCLC. La prévention est la stratégie la plus probable pour lutter contre le cancer. La SCLC présente un protocole fort intéressant visant à établir des liens entre les connaissances spécialisées et la collectivité concernée, mais si l on veut obtenir des résultats durables et utiles qui renforcent la prévention, il faut une participation des membres de l ACSP qui peuvent traduire les recommandations en mesures dans la collectivité. La chance en est donnée, le défi reste à relever. Pour de plus amples renseignements, communiquez avec le Secrétariat de la lutte contre le cancer, Édifice Jeanne Mance, pièce A919, Ottawa (Ontario) K1A 0K9, tél. : (613) 941-2296, téléc. : (613) 941-0443, courriel : info@cancercontrol.org, site Web : http://www.cancercontrol.org * Compte-rendu de Cancer 2000 : Rapport des travaux de Cancer 2000 : stratégies pour un contrôle du cancer au Canada, Toronto : Équipe de travail Cancer 2000, 1992.