pour atteindre le en 2025? Quels types de scénarios possibles aux horizons 2030 et 2050, dans le respect des engagements climatiques de la France? Eléments de définition Le, ou bouquet énergétique, est la répartition des différentes sources d énergie utilisées pour satisfaire les besoins de mobilité, de chaleur et d électricité. Le d un territoire varie en fonction de sa situation économique, de sa situation politique et de l accessibilité aux ressources. En dehors des modes de production d énergie, le est très fortement lié aux modes d utilisation de l énergie, et par là-même, à la sobriété et à l efficacité énergétiques (cf. fiche 3). La combustion d énergies fossiles (émissive en CO2) et l effet de serre sont intimement liés. En effet, le phénomène d effet de serre est au départ naturel et nécessaire à la vie sur terre. L augmentation de la consommation d énergie due à nos sociétés industrialisées entraîne davantage d émissions de gaz à effet de serre (GES) qui ont un impact direct sur le changement climatique. Les scénarios énergétiques, qui visent à décrire toute ou partie de l évolution future de la production et de la consommation d énergie, sont des outils importants pour estimer les trajectoires à moyen et long terme, avec les incertitudes liées aux modèles et aux projections. Il en existe de très nombreux, de types très différents : des scénarios mondiaux, européens et nationaux, des scénarios prévisionnels qui prolongent les tendances actuelles et des scénarios prospectifs qui imaginent des ruptures ; des scénarios qui portent sur l ensemble de l énergie ou qui ne traitent que d une partie du système, comme l électricité ; des scénarios institutionnels ou des scénarios portés par des acteurs industriels ou associatifs, etc. Chiffres clés de Midi-Pyrénées La consommation d énergie finale régionale en 2009 est de 5,8 Mtep (légère baisse de 0,3 Mtep par rapport à 2008). Les produits pétroliers et l électricité représentent la majorité des consommations énergétiques du territoire). Gaz 25% 16% Produits pétroliers 46% Autre 13% Autre 0,4% Bois 10% Vapeur et CU 1% Biocarburants 2% Consommation d énergie finale régionale en 2009 : 5,8 Mtep Source OREMIP
Impacts de la consommation énergétique en Midi-Pyrénées en termes de gaz à effet de serre : Les émissions anthropiques de gaz à effet de serre dans la région sont majoritairement liées à l énergie. Le secteur du transport est le principal émetteur, devant celui du bâtiment. Gaz Fluorés kt de CO 2 8 000 7 000 6,7 Mt de CO 2 12,2 kt de CO 2 en Midi-Pyrénées en 2009 6 000 5 000 4 000 2,5 Mt de CO 2 3 000 1,3 Mt de CO 2 1 Mt de CO 2 2 000 0,7 Mt de CO 2 1 000 0 Transport Résidentiel Tertiaire Industrie Agriculture Répartition des émissions régionales énergétiques de CO2 par secteur en 2009 Emissions de GES en Midi-Pyrénées en 2009 Productions d énergie Chaleur thermique renouvelable classique 10% 0,4% renouvelable 13% Productions d énergie : La production d énergie primaire en Midi-Pyrénées en 2009 est de 6,6 Mtep (environ 5% de la production nationale). La majorité provient de l électricité nucléaire. nucléaire 76% Pétrole 1% L hydroélectricité représente 92% de la production d électricité renouvelable de la région. Le bois énergie représente 90% de la production de chaleur renouvelable de la région. Productions énergétiques par par type de type de ressources en en 2009 2009 Les objectifs du Schéma Régional Climat Air Energie (SRCAE) en Midi-Pyrénées, à l horizon 2020 Dans le cadre des engagements internationaux de la France (Paquet Énergie-Climat à l échelle européenne), le Schéma Régional Climat Air Energie a fixé l objectif d une diminution des émissions de gaz à effet de serre de 25% dans le secteur du bâtiment et de 13% dans le secteur des transports à l horizon 2020 (par rapport à 2005).
Au delà de 2020 Certains objectifs nationaux ont été fixés ou confirmés par la feuille de route pour la transition écologique, datant de septembre 2012. «La stratégie de la transition est fondée sur deux principes : l efficacité et la sobriété énergétiques d une part, et la priorité donnée aux énergies renouvelables d autre part. Le Président de la République a fixé le cap d évolution de la part du nucléaire dans la production d électricité dans notre pays de 75% à 50 % en 2025. ( ) La fracturation hydraulique, seule technologie aujourd hui connue pour l exploration et l exploitation d hydrocarbures non conventionnels, restera interdite en raison des risques lourds pour la santé et l environnement.» Par ailleurs, tout en visant la réduction de 75% des émissions de gaz à effet de serre à l horizon 2050, «la France défendra un objectif de réduction d émissions de gaz à effet de serre de 40 % en 2030 puis de 60 % en 2040 dans les prochaines discussions au sein des instances européennes. Elle proposera d introduire un mécanisme d inclusion carbone pour les secteurs les plus exposés à la concurrence internationale.»
Exemples de scénarios : Auteur ADEME (Novembre 2012) Negawatt (Octobre 2011) Perspective 2030 et 2050 2050 Hypothèses principales Deux scénarios complémentaires à horizon 2030 et 2050, qui examinent les trajectoires en terme de consommation énergétique tous secteurs confondus, ainsi que le potentiel de production d énergies renouvelables. 2030 : scénario volontariste axé sur l efficacité énergétique et le développement des énergies renouvelables. 2050 : scénario normatif en réponse au «facteur 4». Il s agit d identifier la trajectoire nécessaire pour atteindre l objectif d une division des émissions de gaz à effet de serre par 4 d ici 2050. Cadrage macro-économique à 2030 et 2050 : ce scénario se base sur les scénarios établis pour la démographie (INSEE), le prix des énergies fossiles (Agence Internationale de l Energie, AIE) et la croissance structurelle du PIB de +1,8%/an (Conseil d Analyse Stratégique). Deux scénarios, un «tendanciel» et un «négawatt», élaborés pour la France (avec Corse et hors DOMTOM). Ces deux scénarios sont fondés sur : La même croissance démographique Des émissions 2011-2050 cumulées de GES en phase avec une hausse de température sur Terre à +2 C. Intégration de critères sociaux et environnementaux. Pas de bond technologique Ne pas considérer uniquement le CO2 et la lutte contre les changements climatiques, mais tous les risques et impacts de notre modèle énergétique (eau, air, sol, matières premières, alimentation, etc.). Analyse remontante «bottom-up», en partant des besoins. Conclusions principales 2030 : -20% de consommation énergétique grâce à des actions volontaristes dans les domaines du bâtiment, du transport, de l industrie et de l agriculture. 35% des besoins énergétiques (chaleur et électricité) sont couverts par le développement et l utilisation des énergies renouvelables. Dans le mix électrique, les énergies renouvelables représenteraient 50% de la production d électricité (contre 22% en 2010). Bâtiment : rénovation de 500 000 logements par an, amélioration de la performance des équipements, maîtrise des usages spécifiques Transport : maintien de la mobilité actuelle (km parcourus par individus), mais report modal sur transports collectifs et modes doux, amélioration des motorisations thermiques et pénétration des hybrides et électriques (30% des ventes en 2030) Industrie : gains énergétiques estimés par secteurs, grâce à la diffusion des technologies performantes, à l amélioration de l organisation et à l innovation Agriculture et agroalimentaire : réduction du gaspillage alimentaire de 50%, réduction par 2 du rythme d artificialisation des sols 2050 : Des évolutions structurelles et des modifications importantes de comportement conduisent à une réduction de la consommation énergétique de 48% en comparaison de 2010, et une réduction des émissions de GES de 75% (atteinte du «facteur 4»). 2050 : -65% de demande en énergie primaire par rapport à 2010 via une politique très volontariste de sobriété et d efficacité énergétiques. EnR : recours prioritaire à ces énergies qui représentent à terme 91 % de nos ressources énergétiques, abandon progressif et raisonné du nucléaire, stockage et complémentarité des réseaux... Emissions de CO2 divisées par 16 par rapport à 2010 ( par 2 en 2030). Maintien d un haut niveau de services énergétiques pour les besoins de chaleur, de mobilité et d électricité spécifique. Une avancée vers l autonomie et la démocratie énergétiques, créant des centaines de milliers d emplois durables. Bâtiment : arrêt de la décohabitation, stabilisation de la surface moyenne, efficacité et sobriété énergétiques Transport : évolution des besoins de mobilité, modes de transports doux et en commun, évolution technologique Industrie : fin de l obsolescence programmée, baisse des besoins en matériaux, relocalisation, efficacité des procédés, recyclage, recours aux EnR Agriculture : évolution de l alimentation, réduction des cheptels, pratiques culturales respectueuses, agriculture biologique, relocalisation des productions, recours très important à la biomasse pour la production de matériaux et d énergie
Ces 2 scénarios ne sont pas les seuls disponibles, une liste non exhaustive de scénarios vous est donc proposée dans la fiche 7 : «Pour aller plus loin». Enjeux Les évolutions du ont un impact sur l environnement, la facture énergétique des usagers, le développement des réseaux, la fiabilité de la fourniture d énergie, le développement économique local, etc. Note : ces enjeux sont détaillés dans le dossier national du débat «Le dossier du débat» Mix énergétique 2025 et scénarios aux horizons 2030 et 2050 : pourquoi? Comment? Jusqu où? Comment concilier les échelles de temps des différents acteurs (temps économique, temps politique, temps générationnel, temps climatique, )? Quels rôles, quelles responsabilités des acteurs locaux? Comment mesurer les impacts des choix de (sociaux, environnementaux, financiers, )? Quelle place donner à la production décentralisée? Comment articuler acceptabilité et production décentralisée? Quels impacts sur les inégalités sociales et économiques peut avoir un nouveau (précarité énergétique dans le logement, les déplacements, )?? DATES A RETENIR le 25 mars : Lancement du débat à l'hôtel de Région le 25 mai : Journée Citoyenne Nationale le 18 juin : Conférence de synthèse à l'hôtel de Région Retrouvez toutes les informations sur : www.transition-energetique.gouv.fr www.midipyrenees.fr/dte