Dévoilement des prévisions et des enjeux de l emploi dans le commerce de détail 2012-2015 Patricia Lapierre, MBA Directrice générale Détail Québec

Documents pareils
DIAGNOSTIC SECTORIEL DE LA MAIN-D ŒUVRE DU COMMERCE DE DÉTAIL AU QUÉBEC

MÉMOIRE CONSEIL QUÉBÉCOIS DU COMMERCE DE DÉTAIL SUR LE DOCUMENT DE CONSULTATION VERS UN RÉGIME DE RENTES DU QUÉBEC RENFORCÉ ET PLUS ÉQUITABLE

ÉNERGISER L AVENIR Étude d information sur le marché du travail 2008

La gestion des ressources humaines, un enjeu incontournable

ACCORD DU 15 DÉCEMBRE 2011

Les bonnes pratiques du recrutement en ligne

L expérience-employé et l expérience-client : Un tandem indissociable au service de la performance organisationnelle

PROCÈS-VERBAL DE DÉSACCORD DU 22 JANVIER 2013

Rédaction d un Plan d affaires

Vos stratégies d attraction et de rétention vous permettent-elles d attirer et de fidéliser les meilleurs talents?

Compétences essentielles numériques dans les petites entreprises rurales QUESTIONNAIRE DU SONDAGE PRÉ- FORMATION DES EMPLOYEURS

Veille sociale au 12 septembre 2014

ENTENTE À INTERVENIR. entre d une part : LE GOUVERNEMENT DU QUÉBEC. et d autre part :

LES PREMIÈRES ÉTAPES DU PACTE DE RESPONSABILITÉ ET DE SOLIDARITÉ EN SEINE-SAINT-DENIS

Le Parlement jeunesse du Québec PARLEMENT JEUNESSE DU QUÉBEC 64 E LÉGISLATURE. Projet de loi n 1

MISE À JOUR ÉCONOMIQUE ET FINANCIÈRE DE L AUTOMNE 2014 QUÉBEC

Projet de Protocole d'accord du 28 octobre traduction du texte original rédigé et signé en néerlandais

Mobiliser les entreprises : un nouveau défi pour les acteurs de l insertion

I Des indicateurs figurant dans le rapport de situation comparée

Accord sur l égalité professionnelles entre les femmes et les hommes

CHAPITRE I ER NÉGOCIATION DE BRANCHE

DIAGNOSTIC DES BESOINS EN MAIN-D ŒUVRE SECTEUR DE LA FINANCE ET DES ASSURANCES

ACCORD DU 9 DECEMBRE 2014 PORTANT MODIFICATION DE L ACCORD RELATIF A L EGALITE PROFESSIONNELLE DANS LA BRANCHE CREDIT MUTUEL DU 21 MARS 2007

Les salaires de L écosystème php en france. L Association Française des Utilisateurs de PHP (AFUP) le cabinet de recrutement spécialisé Agence-e

Évaluation des bénéfices économiques et financiers d une récolte de mètres cubes de bois dans les Laurentides. Présentation des résultats

Regards croisés actifs / recruteurs : la place des réseaux sociaux professionnels sur le marché de l emploi

CHAPITRE 7 RELATIONS DE TRAVAIL

Les perspectives économiques

Le pacte de responsabilité et de solidarité

Le contrat de professionnalisation

SMBG-EDUNIVERSAL Dossier de presse

Cas 1 Les heures supplémentaires, les contreparties

Bulletin de service Bureaux d agents, de courtiers en immeubles et d évaluateurs de biens immobiliersetdes autres activités liées à l immobilier

Le Bulletin de salaire

FILIÈRE DU NUMÉRIQUE OBSERVATOIRE DU NUMÉRIQUE : EMPLOI-FORMATION RSE

DOSSIER D INFORMATION

Les politiques de réduction du coût salarial en Belgique

Rapport d audit et d inspection sur la conformité et la qualité des ETA.

CPA Canada Tendances conjoncturelles (T1 2015)

MINISTÈRE DU TRAVAIL, DE L EMPLOI, DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE ET DU DIALOGUE SOCIAL CONVENTIONS COLLECTIVES. Accord professionnel

Décembre Nord-du-Québec

Les autres obligations :

Comment les entreprises anticipent-elles le vieillissement de l emploi?

La légalisation du portage salarial

Assemblée générale annuelle Alliance. Mardi 29 mai 2012

LES THÉMATIQUES - UE 35 RENNES -10 mars 2015 LES THÉMATIQUES UE 35 RENNES - 10 MARS LA PROTECTION SOCIALE

Budget du Québec de juin 2014 Faits saillants

Tableau comparatif des contrats d apprentissage et de professionnalisation

Le babysitting. pour les familles. PIJ - 31 rue de Paris > Information. Jeunesse.

Commentaires. de l Ordre des conseillers en ressources humaines agréés sur le Régime québécois de santé et de sécurité du travail

Aujourd hui, il est consultant dans les domaines de Paie, Déclarations et Ressources Humaines.

Points de vue 2002 Contenu

ACCORD DISTRIBUTION CASINO FRANCE RELATIF A L EGALITE PROFESSIONNELLE ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES

MESURES FISCALES ANNONCÉES À L OCCASION DU POINT SUR LA SITUATION ÉCONOMIQUE ET FINANCIÈRE DU QUÉBEC

Consultation du Conseil du patronat du Québec sur le Régime québécois de santé et de sécurité du travail

Sommaire. L entrée en vigueur de l avenant n 21 sur les salaires minima au 1 er novembre 2013

SECRÉTARIAT DU CONSEIL DE GESTION

Conférence ALINE GRENIER, AGR. ET PIERRE MASSIE PROGRAMME D APPRENTISSAGE EN MILIEU DE TRAVAIL (PAMT)

Nouvelle aide à l apprentissage pour les entreprises de moins de onze salariés

Sommaire. Recruter et intégrer des seniors

Les conséquences du décret du 9 janvier 2012 relatif au caractère collectif et obligatoire des garanties de protection sociale complémentaire

Impact économique de l industrie canadienne du camping et analyse des tendances SOMMAIRE EXÉCUTIF.

Informations détaillées pour l emploi du calculateur TCF sur le 2 e pilier

Notes de recherche de l

Calcul du versement périodique 2014 Guide détaillé

»»»» CONCILIATION FAMILLE-TRAVAIL OU COMMENT RÉCONCILIER LES DEUX MONDES DANS LESQUELS NOUS ÉVOLUONS? DÉFINITION

Mesurer c est savoir... aussi pour les RH?

Résumé : «Diagnostic sectoriel de la main-d œuvre du secteur des technologies de l information et des communications 2011»

ACCORD DE REACTUALISATION DU 1er JUILLET 2014 CC INDUSTRIES DU BOIS DE PIN MARITIME EN FORET DE GASCOGNEE (CC 172)

Suggestion d ordre du jour de Janvier

TABLE DES MATIÈRES. I. La comptabilité : une invention ancienne toujours en évolution... 17

Ressources Humaines Enjeux et Stratégie dans un contexte international

«Pour une pleine participation des retraités et des ainés au développement régional le modèle coopératif»

La retraite. n est pas un privilège! Avant-propos. Qu est-ce que le RREGOP? En savoir plus sur le RREGOP pour mettre fin aux malentendus

Dépenses nationales totales

CYCLE DE PERFECTIONNEMENT AVANCE

Le dossier de remboursement

Qui sommes-nous? Vue d ensemble de Bombardier Aéronautique Les relations de travail Les Syndicats Les particularités géographiques

Chapitre 8 La gestion des compétences permet-elle de garantir l employabilité de l individu

ÉTUDE SUR L EMPLOI DANS LES SCÈNES ADHÉRENTES DE LA FSJ Données portant sur l année civile 2004

Pégase 3 MSA Les contrats «vendanges» Dernière révision le 28/09/ pegase3@micromegas.fr

Cotisations et points de la retraite complémentaire. n o 3

PÉRENNISER NOS RÉGIMES À PRESTATIONS DÉTERMINÉES: UN DÉFI DE TAILLE

fiche pratique Les salaires de votre salarié à domicile

BULLETIN QUESTIONS-RÉPONSES PROGRAMME D ÉQUITÉ SALARIALE

Tous les partenaires du Forum pour l emploi sont heureux de vous accueillir sur leurs stands et vous souhaitent une bonne visite.

Comparaison des régimes d épargne-retraite :

FORMATION PROFESSIONNELLE GUIDE PRATIQUE DE LA RÉFORME

Communiqué fiscal SECTION 1 IMPÔTS SUR LE REVENU

La gestion de l'emploi en temps de crise : les moyens d'action prévus par le droit du travail

I. Entrée en vigueur de l avenant salaires n 21 à compter du 1 er novembre 2013

PROJET - POUR DISCUSSIONS SEULEMENT AUCUNES RECOMMENDATIONS À CE STADE-CI. Université de Moncton

Master Comptabilité, Contrôle, Audit. Situation générale des diplômés 2007/2008 au 1er mars 2010

BILAN SOCIAL 2013 SYNTHÈSE DÉPARTEMENTALE DES RAPPORTS SUR L ÉTAT DE LA COLLECTIVITÉ 2013

Avalanche de mesures sur le front social : Pourquoi les entreprises doivent elles s adapter à la nouvelle donne?

Guide technique relatif aux contrats collectifs obligatoires complémentaires frais de santé bénéficiant d aides fiscales et sociales

Transcription:

Dévoilement des prévisions et des enjeux de l emploi dans le commerce de détail 2012-2015 Patricia Lapierre, MBA Directrice générale Détail Québec Pour vous éclairer dans le commerce de détail Manuel Champagne, M.Sc., CRHA Conseiller au développement et à la formation Détail Québec

Détail Québec un organisme à but non lucratif voué au commerce de détail qui : analyse différentes problématiques du secteur fait la promotion des métiers et carrières développe et diffuse des formations un conseil d administration souverain et paritaire, patronal et syndical financé par la Commission des partenaires du marché du travail Nos services et plus!

Méthodologie Sur le terrain Données disponibles Enquête téléphonique: 200 employeurs Enquête téléphonique: 304 employés Enquête sur le roulement: 82 entreprises (1 896 établissements) 3 groupes de discussion avec des employeurs (n: 17) 1 groupe de discussion avec des experts (n: 9) Statistique Canada Institut de la statistique du Québec IMT en ligne d Emploi-Québec Groupe Altus (potentiel de marché régional)

Les résultats Portrait et réalités du secteur Recrutement et roulement Formation Leviers de mobilisation Enjeux 2012-2015 Tendances

PORTRAIT ET RÉALITÉS DU SECTEUR

Ventes au détail, Québec et Canada En 2011 352 G$ 102 G$ 62 G$ 39 G$ Source des données : Statistique Canada. Tableau 080-0020 Commerce de détail, ventes selon le Système de classification des industries de l Amérique du Nord (SCIAN), variation en pourcentage, annuel (dollars).

Un secteur en croissance Contribution du commerce de détail dans le PIB de l ensemble des industries au Québec, 2000-2010 6,0% 6,1% 6,1% 6,2% 6,3% 6,4% 6,4% 6,5% 6,5% 5,6% 5,7% 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 Source des données : Institut de la statistique du Québec, Produit intérieur brut régional par industrie au Québec, 2010. Note : Les secteurs de l automobile et de l alimentation sont inclus dans les données.

Main-d'œuvre et entreprises 298 845 travailleurs 18 809 entreprises 24 222 établissements Baisse de 2,7 % du nombre d entreprises depuis 2008 67 % des emplois à temps plein 15 % des emplois au salaire minimum 58 % de femmes 23 % d étudiants

Beaucoup d emplois 320 000 300 000 280 000 260 000 240 000 220 000 Évolution du nombre de travailleurs dans le commerce de détail, 1991-2011 200 000 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 Source : Statistique Canada. Tableau 281-0024 Emploi (EERH), annuel (personnes) Les données excluent les secteurs de l alimentation et le commerce de véhicules automobiles

Population vieillissante Tranches d âge en décroissance (-) Tranches d âge en croissance (+) Prévision 2012-2015 : Les 55-64 ans constituent un bassin de main-d œuvre émergent Source des données : Institut de la statistique du Québec, Perspectives démographiques du Québec et des régions, 2006-2056.

55 ans + : une main-d œuvre déjà convoitée En 2011 22 % des détaillants ont embauché des personnes retraitées ou âgées de 55 ans et plus. 39 % des détaillants de grande taille ont embauché des personnes retraitées ou âgées de 55 ans et plus.

RECRUTEMENT ET ROULEMENT

EMPLOYEURS Recrutement : moyens utilisés % Moyens 42 % Placement en ligne d Emploi-Québec 32 % Bouche à oreille 30 % Candidatures spontanées (CV reçus) 28 % Annonces dans les journaux locaux ou régionaux 26 % Affiches dans la vitrine 16 % Annonces sur le site web de l entreprise % 11 % 26 % 34 % 6 % 3 % 5 % EMPLOYÉS

Variation du nombre d employés par 2008-2012 entreprise 14 % 57 % 29 % 2012-2015 5 % 58 % 37 %

Taux de roulement, 2011 25 % est le taux de roulement global % Par catégorie d emploi : Ventes et service à la clientèle 37 Bureau et de soutien 21 Gestion des marchandises 20 Direction 13 Achats 11 Par statut d emploi : Temps partiel 44 Temps plein 22

TOP 10 Actions pour contrer le roulement Meilleure sélection à l'embauche 11 Activités de reconnaissance du personnel 11 Révision salariale et bonification 10 Plan de formation et de développement 7 Meilleure communication avec les employés 7 Amélioration des compétences des superviseurs 6 Respect des horaires de travail des employés 5 Offre d'avantages sociaux (assurances, etc.) 4 Évaluation de la satisfaction des employés 4 Élaboration d'un plan de carrière (promotion) 4 %

Ancienneté Ensemble des travailleurs (excluant les étudiants) : Secteur Employeur Poste actuel 6 ans 8 ans 14 ans Étudiants : Secteur Employeur Poste actuel 2 ans 2 ans 4 ans

FORMATION

Difficultés associées à la formation

Quantité de formation reçue 72% 27% 2% Pas assez Suffisamment Trop 70 % des employés mentionnent que leur dernière formation reçue remonte à moins de 2 ans.

Méthodes de formation préférées

LEVIERS DE MOBILISATION

Pratiques RH OUTILS RH UTILISÉS PAR LES EMPLOYEURS

Modes de rémunération mobilisants EN PLUS DU SALAIRE

Conciliation travail/vie personnelle 51 % des employeurs ont mis en place des mesures en ce sens. Horaires flexibles 76 % Congés non rémunérés 16 % Réduction du temps de travail 8 % Programme d aide aux employés 5 % Gestion au cas par cas 3 % PRINCIPALES MESURES DE CONCILIATION

Niveau de satisfaction des employés SATISFAISANT + ou - INSATISFAISANT Relation avec les collègues Relation avec la clientèle Accueil après embauche Relations avec les supérieurs Tâches et responsabilités Nombre d heures travaillées par semaine Horaire de travail Encadrement ou supervision Reconnaissance Salaire Avantages sociaux Possibilités d avancement Possibilités d augmentation du revenu

TOP 5 Facteurs de fidélisation MOTIFS DE FIDÉLISATION EXPRIMÉS PAR LES EMPLOYÉS % Ambiance de travail 31 Salaire et conditions de travail 28 Tâches intéressantes 21 Possibilités d'avancement 10 Passion pour les produits et services vendus 8 55 % des employés estiment que leur employeur n organise pas assez d activités sociales.

Enjeux 2012-2015 La main-d œuvre au cœur des enjeux des détaillants

LES TENDANCES

Commerce électronique Valeur des commandes en ligne au Québec 5,6 G$ 1,1 G$ 2,1 G$ 2,6 G$ 2005* 2007* 2009* 2011** Source des données : * Statistique Canada. Tableau 357-0137, 2005-2009 ** CEFRIO, Netend@nces 2011 (estimation)

Commerce électronique 79 % des entreprises ont un site web. 36 % des entreprises effectuent du commerce électronique. 53 % des entreprises s adonneront au commerce électronique en 2015 (prévision).

Commerce électronique Nombre d employés affectés au commerce électronique dans les entreprises 1 employé ou plus 62% 38% Aucun Exemple de rôles des employés : Service à la clientèle Rédaction de texte Infographie/photographie Maintenance etc. Moyenne de 4 employés par entreprise

Réseaux sociaux 51 % des détaillants sont présents sur au moins un réseau social.

Réseaux sociaux : pourquoi? Promouvoir l image de l entreprise 88% Annoncer les produits et services 83% Fidéliser la clientèle 71% Recruter du personnel 35% Communiquer avec les employés 33%

Américanisation du secteur De nouveaux joueurs au Québec LES CONSÉQUENCES Restructuration des parts de marché Disparition de certains détaillants Acquisitions par les plus grandes chaînes ou alliances stratégiques Délocalisation des emplois de gestion et de direction à l extérieur du Québec

Américanisation du secteur Une concurrence qui pousse à mieux performer Un portrait possiblement différent en région Toujours de la place pour les détaillants spécialisés dans un créneau de marché

Profil de l employé idéal en 2015 Amour du public et passion pour le service à la clientèle NOUVELLES COMPÉTENCES Passion pour les produits vendus Endurance et forme physique Souplesse et ouverture aux changements Connaissances du web et des réseaux sociaux Habiletés informatiques (avec : caisses électroniques, téléphones intelligents, tablettes électroniques, logiciels de gestion de la clientèle, etc.) COMPÉTENCES TRADITIONNELLES

Vers 2015 Commerce de détail, un secteur en croissance Moins de jeunes, plus de 55 et + Après l embauche, des pratiques RH à instaurer ou renforcer Commerce électronique et réseaux sociaux, des incontournables Des nouvelles compétences à développer

Visitez notre site web!

MERCI! Questions? Détail Québec 550, rue Sherbrooke Ouest Bureau 590, tour Ouest Montréal (Québec) H3A 1B9 T 514 (1-888) 393-0222 C info@ Remerciements à nos partenaires :