Étude sur la mise en marché en milieu agricole des digestats et des composts produits par les installations de traitement des matières organiques



Documents pareils
Table des matières. Sommaire exécutif... I 1.0 Introduction Constats et faits saillants... 2

La gestion intégrée des produits résiduaires organiques de la micro-régionouest de la Réunion Etat d avancement du projet

UNE MEILLEURE CONNAISSANCE

Mise à jour de l estimation budgétaire des RT

CONFIANCE DANS L INDUSTRIE AGRO-

option pour le climat?

APPLICABLES AUX TERRITOIRES DE L AGGLOMÉRATION DE MONTRÉAL

JEUNE CONSEIL DE MONTRÉAL

Cadre stratégique pour l agriculture du Canada Programmes d intendance environnementale

Consultation publique sur le projet de politique québécoise de gestion des matières résiduelles

Une nouvelle écologie des parcs et des jardins

Merci de retourner ce document complété par courrier, fax ou mail (Joindre un plan de situation des bâtiments)

R y o aume aume du du Maroc Mar Mai 2009

Grandes cultures Engrais liquides ou granulaires?

Rotations dans la culture de pomme de terre : bilans humiques et logiciel de calcul

Moyens de production. Engrais

RECERTIFICATION OBLIGATOIRE

Étude sur la caractérisation des marchés publics du Québec. Sommaire exécutif

Contexte : Objectif : Expérimentation :

Geoffroy Ménard, agr.

Mission Biométhanisation Allemagne par Dominic Lapointe, Ph.D. Directeur du développement Réseau d expertise et de développement en biométhanisation

Les 5 à 7 du SYRPA. Photographie et évolution de la population agricole professionnelle française


Lettre de rappel sur HODUFLU

NOP: Organic System Plan (OSP) / EOS: Description de l Unité Information et documents requis

JEUNE CONSEIL DE MONTRÉAL XXVIII e ÉDITION

DAIRYMAN aux Pays-Bas

LA CHARTE REGIONALE D ACCES AUX AIDES AGRICOLES

Etude de démarches de promotion de composts municipaux Approche marketing MISSION REGIONALE POUR L ANIMATION D ACTIONS DE

Production de Biogaz L Allemagne leader incontesté. La France demeure incontestablement en retrait!

Toutes les animations sont gratuites et ouvertes à tous!

Bibliothèque Royale Albert 1er

TABLE DES MATIèRES. Présentation du secteur de la production agricole 6. Productions végétales 9. Acériculture sirop d érable 10.

Horticulture ornementale écologique : connaître le consommateur pour orienter les décisions

biophyt sa Institut de recherches et de consultations en agronomie et écologie appliquées

Le développement durable peut-il se passer d engrais minéraux?

lettre edito mai Le 11 mars dernier, Falienor est devenue une filiale du groupe canadien Premier Tech. L alliance 1 Premier Tech, 90 ans de passion 2

Agricultures paysannes, mondialisation et développement agricole durable

La réalisation d essais en réacteur pilote en vue d une demande d homologation de digestat

Information, confiance et cohésion sociale dans un conflit environnemental lié à un projet de parc éolien au Québec

Rapport sur l intérêt des producteurs maraîchers de la région de Montréal quant aux modèles associatifs de mise en marché en circuits courts

Toitures vertes : bien commun ou bien privé?

Évaluation et analyse des parts de marché de la production horticole ornementale québécoise en serre et en pépinière Rapport final

Régionalisation des régimes de perturbations et implications pour l aménagement dans un contexte de changement climatique

Devenez point de chute d une ferme du réseau québécois d agriculture soutenue par la communauté (ASC)

TRANSPORT ET LOGISTIQUE :

CAPRINS LAITIERS + BOVINS VIANDE ENSILAGE DE MAÏS

Fiche Technique. Filière Maraichage. Mais doux. Septembre 2008

INSTITUT DE TECHNOLOGIE AGROALIMENTAIRE RÉPERTOIRE DES PROGRAMMES

Substrats professionnels

Liste des CD/DVD/VIDÉOS en orientation et information scolaire. Formation professionnelle

Fiche Technique. sur l itinéraire de fertilization de la Pomme de terre. (Solanum tuberosum L.) au Cameroon

Au Québec, les superficies en culture

Le miscanthus : opportunités énergétiques à la ferme. Laurent Somer, ValBiom asbl Sankt Vith / Saint-Vith 13 juin 2014

L assurance récoltes en France

De la multifonctionnalité de l agriculture à l agroforesterie :

ANALYSE GLOBALE DES PROGRAMMES DE LA SHQ. SQEP 18 novembre 2011

La transformation des petits fruits et l'inspection des aliments. Présenté par Sylvie Bujold inspectrice des aliments, chef d équipe

LISTE DES PROGRAMMES DE FORMATION D ORGANISMES AFFILIÉS. Université de Guelph. Université de Montréal - Faculté d aménagement

La filière noisette : un développement des surfaces est encore possible d après Unicoque.

LES AUTRES THÈMES BIOMÉTHANISATION

Marc VARCHAVSKY Conseil National CER FRANCE Olivier BOUCHONNEAU Président de CER FRANCE 49

Les abeilles à Bruxelles Défis et opportunités

RÉUSSITE TECHNOLOGIQUE ENVIRONNEMENTALE QUÉBÉCOISE QUI RAYONNE DANS LE MONDE

«Cette action contribue au PNNS». À CHÂTEAU THIERRY

ANCRÉ PAR NOS RESSOURCES

Parc naturel urbain du champ de courses Réunion publique de présentation du programme. Lundi 8 décembre 2014 Stade Robert-Diochon

Portrait de la Montérégie Est Une région concertée et engagée! Portrait économique Une économie diversifiée et positionnée!

La couverture des risques agricoles

Élaboration de la planification stratégique du secteur agroalimentaire de la Gaspésie

En zones herbagères, un système spécialisé lait, tout herbe

«L énergie la moins chère et la moins polluante est celle qu on ne consomme pas»

Pour la mise en place d une licence de conseil stratégique au service de l agroécologie

diffusion externe les services d'orange pour l agriculture en Afrique

Le traitement mécano-biologique des déchets Important pour le Maroc? Casablanca, 23 Mars 2011

Plan sectoriel en serriculture maraîchère

CONGRES INTERNATIONAL SUR L ASSURANCE ET LA RÉASSURANCE DES RISQUES AGRICOLES. Partenariat Public Privé dans l Assurance Agricole

ÉVÉNEMENTS ÉCORESPONSABLES

L injection de biométhane dans le réseau de gaz naturel

GESTION ET VALORISATION DES CENDRES DE CHAUFFERIES BOIS

Title Dialogue HerePublic-Privé pour des Secteurs Spécifiques: L Industrie Agroalimentaire

Cintech 360. Présenté par Guillaume Boisvert Dans le cadre de la Semaine horticole 2015

Cadre légal des CLD. Au Canada le développement socioéconomique relève de la juridiction des provinces

FERTILISATION AZOTÉE. DANS LE MAïS-GRAIN

Livret de l évaluateur : Calcul niveau 2

La campagne 2004/05 a vu des livraisons globalement stables:

Observatoire des Métiers, Qualifications et Besoins de formation

Adaptation Aux changements climatiques. Agriculture et sécurité alimentaire: Cas du Burkina Faso

Vers le nouveau schéma d aménagement et de développement

Présentation du nouveau programme de remboursement de taxes foncières. novembre 2014

Guide de la documentation parcellaire

DUXTON ASSET MANAGEMENT

Programme pilote. Tisser des liens artistiques pour faire rayonner la Communauté métropolitaine de Montréal

Les facteurs de compétitivité sur le marché mondial du vin Veille concurrentielle juin 2013 Vinexpo 2013, Bordeaux

Annexe A : Tableau des exigences

PJ 28/12. 7 février 2012 Original : anglais. Comité des projets/ Conseil international du Café 5 8 mars 2012 Londres, Royaume Uni

L Assurance agricole au Sénégal

Analyse des Performances Sociales de CREDI - Togo Centre de Recherche-action pour l Environnement et le Développement Intégré

Certificat de Spécialisation «RESPONSABLE TECHNICO-COMMERCIAL : AGRO-FOURNITURES»

Fertiliser le maïs autrement

Transcription:

Étude sur la mise en marché en milieu agricole des digestats et des composts produits par les installations de traitement des matières organiques 22 e Congrès du Conseil canadien du compostage Hôtel Delta Centre-ville, Montréal Simon Lafrance Conseiller en recherche - environnement 21 septembre 2012

La Communauté métropolitaine de Montréal Quelques données de base Pop. (2012) : 3 773 000 personnes 82 municipalités réparties sur 5 grands secteurs régionaux Territoire : 4360 kilomètres carrés Économie : 53% du PIB du Québec Compétences Aménagement du territoire Développement économique Logement social Transport en commun Environnement

La planification métropolitaine de la gestion des matières résiduelles Plan métropolitain de gestion des matières résiduelles, conforme à la Politique québécoise Six grandes orientations, dont la régionalisation des installations de traitement des matières résiduelles Chacun des 5 grands secteurs régionaux Plan directeur établissant les orientations sectorielles pour le traitement des matières organiques et des résidus ultimes

Enjeux métropolitains liés à la valorisation des matières organiques Une dizaine de projets d implantation d unités de traitement des matières organiques par biométhanisation et/ou compostage Implantation et mise en œuvre sous la responsabilité de plusieurs administrations municipales locales et régionales Toutes les usines produiront des digestats et/ou des composts Au-delà des quantités qui seront conservées pour redistribuer aux citoyens et pour les usages municipaux d entretien, les surplus devront être écoulés à d autres fins, notamment en milieu agricole

Grandes étapes du mandat d étude 1. Estimer les quantités et les propriétés des digestats et des composts qui seront produits par les installations de traitement des matières organiques du territoire de la Communauté 2. Identifier et évaluer l utilisation qui pourrait être faite en milieu agricole, au Québec, des digestats et des composts qui seront produits, en tenant compte des contraintes et des spécificités des différentes catégories de production agricole 3. Proposer et décrire une stratégie permettant de favoriser une mise en marché optimale, en milieu agricole, au Québec, des digestats et des composts qui seront produits

Des questions? Des commentaires? Merci à vous!

22 e Conférence nationale annuelle sur le compostage Marie Hélène Gravel, ing., M. Ing. 21 septembre 2012, Montréal

Objectifs et méthodologie Objectifs Définir les produits Déterminer les utilisations possibles en milieu agricole Élaborer une stratégie pour favoriser la mise en marché Méthodologie Revue de la documentation et de la littérature scientifique Calcul du potentiel théorique d utilisation en agriculture Consultation d experts et entrevues auprès de municipalités Entrevues auprès d intervenants du milieu agricole au Québec 9

Constats et faits saillants Constat 1. Trois catégories de matières seront à traiter RA RV BM Constat 2. Un compost sera principalement le produit à mettre en marché 10

Constats et faits saillants Constat 3. Environ 265 500 tonnes de compost seront produites Couronne Sud 22% 58 500 t compost RA+RV+BM Montréal 32% 84 000 t compost RA+RV 667 400 tonnes/an à traiter Couronne Nord 16% 43 000 t compost RA+RV+BM Longueuil 13% 34 000 t compost RA+RV Laval 17% 46 000 t compost RA+RV+BM RA: résidus alimentaires RV: résidus verts BM: biosolides municipaux 11

Constats et faits saillants Constat 4. Les principaux bénéfices reconnus de l utilisation des composts sont liés à l apport de matières organiques et d éléments fertilisants Constat 5. La valeur économique théorique des composts se situe entre 10 et 20 $/t (valeur N-P-K) Le prix réel payé est moindre Exemple européen: 0 à 3 /t en 2000 0 à 28 /t (moyenne de 6,1 /t ) en 2005-2006 12

Constats et faits saillants Constat 6. Le maïs et le soya occupent la majorité des superficies agricoles cultivées de la CMM 126 443 hectares cultivés (93,5% dans les couronnes Nord et Sud) 70% en grandes cultures (maïs, soya, céréales) 17% en prairies de foin et pâturages 10% en cultures maraîchères et fruitières et 2,3% en culture horticoles ornementales Constat 7. L utilisation de compost en agriculture ne limitera pas la possibilité d épandre des fumiers d élevage, mais pourrait réduire le recours aux engrais minéraux pour la fertilisation L apport en fertilisants des composts (265 500 tonnes) représente environ 10% de celui des engrais minéraux utilisés sur le territoire de la CMM (19 760 tonnes en 2010) 13

Constats et faits saillants Constat 8. De 8 à 11 % des superficies agricoles cultivées de la CMM seront nécessaires pour utiliser la totalité des composts Montréal Compost produit (265 000 tonnes) Superficie totale (383 063 ha) Superficie cultivée (126 443 ha agricole) Superficie cultivée requise (%) Laval Longueuil CMM = 8 À 11 % Couronne Nord Couronne Sud COURONNE NORD 3,1 4,2 % LAVAL 77 109 % MONTREAL 500 600 % LONGUEUIL 22 30 % COURONNE SUD 3,4 4,6 % 14

Analyse de l environnement d affaires Agriculture et horticulture ornementale: deux systèmes distincts Agriculture Engrais minéraux Fumiers et lisiers Biosolides municipaux et autres matières résiduelles fertilisantes (MRF) Horticulture ornementale Mousse de tourbe Terre noire Composts spécialisés et terreaux préparés 15

Analyse de l environnement d affaires Organisations rencontrées Organisations Clubs-conseils en agroenvironnement Cogénor La Coop fédérée division des fertilisants La Coop fédérée division du développement durable Fédération des producteurs de cultures commerciales du Québec Fédération des producteurs maraîchers du Québec Ministère de l Agriculture, des Pêcheries et de l Alimentation (MAPAQ) Prisme Union des producteurs agricoles Matériaux paysagers Savaria Fafard et frères Fédération interdisciplinaire de l horticulture ornementale du Québec (FIHOQ) Utilisations Grandes cultures, productions maraîchères Grandes cultures, productions maraîchères Grandes cultures, productions maraîchères Grandes cultures, productions maraîchères Grandes cultures Productions maraîchères Grandes cultures, productions maraîchères Productions maraîchères Productions maraîchères Horticulture ornementale Horticulture ornementale Horticulture ornementale 16

Analyse de l environnement d affaires Moteurs et freins Agriculture et horticulture ornementale 4 «P» MOTEURS FREINS Produit (compost) Prix Place (logistique) Promotion (information) Apport d éléments fertilisants (N-P-K) Apport en matière organique Bénéfices sur les sols et la productivité Stabilité et maturité (absence d odeurs) Attributs sociétaux Valeur théorique Réseau développé de partenaires potentiels Complémentarité avec autres produits Alternative locale Littérature scientifique disponible Dans certains cas, bonne connaissance du produit Manque d uniformité Corps étrangers Assurance qualité et certification (manquante ou incomplète) Contraintes réglementaires Frais de logistique (entreposage et manutention) Dévalorisation du produit (si donné) Logistique à développer (approvisionnement et coordination avec les besoins saisonniers) Erreurs passées et pratiques inappropriées Lourdeur administrative (si CA requis) Connaissance du produit et de son utilisation (agriculteurs, professionnels, grand public) Disponibilité de formation et d information Image et perception négative Résistance au changement 17

Analyse de l environnement d affaires Digestats FORCES (secteur agricole) Teneur en éléments fertilisants plus élevée Éléments fertilisants plus rapidement disponibles FAIBLESSES (secteurs agricole et horticole) Produit moins stable et non mature Plus grands volumes à gérer Méconnaissance du produit Perception négative 18

Précisions à la base de la stratégie Marchés les plus naturels selon les caractéristiques des intrants Intrant Marché plus naturel Pourquoi? RV RA BM Horticulture ornementale et cultures maraîchères Agriculture et horticulture ornementale Grandes cultures agricoles (sauf maraîchers) Plus de matière ligneuse, moins de N-P-K et de sels, donc plutôt substrat de culture qu engrais organique Si faible proportion de RV : en agriculture, mais affinage requis Plus de N-P-K, moins de matière ligneuse, donc plutôt engrais organique que substrat de culture Peu de corps étrangers, donc peu d affinage requis Un minimum de traitement permet d en optimiser les bénéfices à moindre coût 19

Précisions à la base de la stratégie À terme, les parts de marché devraient s établir comme suit: 50 % agriculture (toutes cultures) après environ 10 années de développement 20 % aménagement paysager 20 % jardinage amateur et autres cultures ornementales 10 % autres usages (ex: restauration de sites dégradés) (Barth,J., com. pers. 2011) Ce qui représente, pour le territoire de la CMM: Secteur Destination Part de marché Quantité (tonnes) Cultures de champs Grandes cultures 45 % 119 475 t Cultures maraîchères et fruitières 5 % 13 275 t 132 750 t Superficie équivalente requise 5% Horticulture ornementale Aménagement paysager 20 % 53 100 t Jardinage amateur et autres cultures horticoles 20 % 53 100 t 106 200 t Autres Restauration de sites, abords de route, etc. 10 % 26 550 t 26 550 t Total Toutes destinations 100 % 265 500 t 20

Précisions à la base de la stratégie Mise en service et développement de marché progressif 2014-2019 Année Mise en service des installations % matière traitée Compost produit * % tonnes 2013 Premières installations mises en opération 20 % 11% 30 000 t 2014 60 % 20 % 53 000 t 2015 70 % 60 % 159 000 t Implantation progressive des autres installations 2016 80 % 70 % 185 500 t 2017 90 % 80 % 212 000 t 2018 Traitement de l ensemble des matières organiques 100 % 90 % 238 500 t 2019 Production de l ensemble des composts 100 % 100 % 265 500 t * Hypothèses aux fins de la présente étude, tenant compte qu en 2008, 72 573 tonnes de matières organiques de la CMM ont été traitées par compostage, produisant environ 30 000 tonnes de compost (estimé), probablement utilisé en horticulture ornementale et en restauration de sites dégradés. 21

Stratégie de mise en marché Plan d action Secteur de l agriculture Action 1. Former un comité métropolitain Action 2. Réaliser des projets pilotes avec les partenaires de l industrie Action 3. Développer /adopter un système d assurance de la qualité et de l uniformité Action 4. Favoriser l accroissement du savoir, le développement des connaissances et la formation Action 5. Adapter le cadre réglementaire actuel Action 6. Élaborer une stratégie de communication 22

Stratégie de mise en marché Plan d action Secteur de l horticulture ornementale Action 1. Former un comité métropolitain Action 2. Identifier les pistes de développement pour maintenir la croissance du secteur Action 3. Développer /adopter un système d assurance de la qualité et de l uniformité Action 4. Favoriser l accroissement du savoir, le développement des connaissances et la formation Action 5. Adapter le cadre réglementaire actuel Action 6. Élaborer une stratégie de communication 23

MERCI! mhgravel@solinov.com www.solinov.com 24