LA VIE QUOTIDIENNE A TOULOUSE



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Transcription:

LA VIE QUOTIDIENNE A TOULOUSE Ouvertures et fragmentations Olivier Philippe Chercheur au LaSSP-Sciences Sciences-Po Toulouse

Parti pris méthodologiquem Faire «émerger» indirectement les inégalit galités s sociales et les phénom nomènes nes discriminatoires. Couvrir tous les aspects de «la vie quotidienne» Formation, emploi, Structure familiale Loisirs et pratiques culturelles Logement et perceptions sur l habitat, l Transports Accès s aux soins, Dimensions du «vivre ensemble» et de la sociabilité, Questions de «société» Origine Faire apparaître: ce qui incombe aux logiques sociales, ce qui incombe aux logiques discriminatoires, les possibles dynamiques entre les deux premières. res.

Informations techniques 1002 questionnaires ont été administrés, s, de mi-novembre 2008 à mi-janvier 2009, (contexte de la crise financière), 966 questionnaires exploitables (soit un taux de déperdition d de 9,6%), 40 questions sur 127 (soit plus de 31% du questionnaire) étaient des questions dîtes d «ouvertes», 38 enquêteurs, dont 30 étudiants du Master «Politique et discriminations» de Sciences-Po et 8 volontaires d Unicitd Unicité, La saisie et le traitement de l enquête l ont été effectués s avec le logiciel «Modalisa», Le mode d administrationd : Trois modes d administration d ont été choisis pour la pose du questionnaire : le questionnaire dans la rue, le questionnaire par téléphone t et, pour les personnes rencontrées es dans la rue qui n avaient n pas le temps de répondre, r une heure de rendez-vous était fixée e pour un entretien téléphonique. t

Les origines

Une population «plurielle» 8R1. Naissance en France Non (19,4%) Oui (80,6%)

Une population «plurielle»,, 45,3% 12R1. Grand(s)-parent(s) né(s) à l'étranger Oui (45,3%) Non (54,7%)

Une population «plurielle» 9R1. Région de naissance (hors france) 53,0% 19,4% des personnes interrogées sont nées hors de France 20,7% 17,7% 8,5% Afrique du Nord et Moyen-Orient Afrique Sub-saharienne Europe Autres

La «présence» des migrations européennes, ennes, une «vague ancienne» 13R2. Région de naissance de(s) grand(s)-parent(s) né(s) à l'étranger 44,1% 35,9% 8,9% 5,9% 5,2% Europe Afrique du Nord et Moyen-Orient Afrique Sub-saharienne Autres Régions différentes

La «présence» des migrations «post- coloniales»,, une «vague» plus récenter 11R2. Région de naissance de(s) parent(s) né(s) à l'étranger 50,9% 28,8% 12,2% 5,8% 2,3% Afrique du Nord et Moyen-Orient Europe Afrique Sub-saharienne Autres Régions différentes

La définition d des discriminations définies d par la Loi est celle de l enquêtel l origine, le sexe, la situation de famille, l apparence physique, le patronyme, l él état de santé,, le handicap, les caractéristiques ristiques génétique, les mœurs, m l orientation l sexuelle, l âge, les opinions politiques, les activités syndicales, l appartenance l ou la non- appartenance,, vraie ou supposée, à une ethnie, à une nation, une race ou une religion déterminée e de la personne ou du groupe visé.

L emploi

Question ouverte «Raisons» des difficultés pour trouver l emploi l actuel 27R1. Raisons des difficultés à trouver un emploi Contexte économique Manque de formation ORIGINE 8,7% Absence moy. transp. 5,4% Inad. marché tv/form. 5,4% Concours 5,4% AGE 4,3% Manque d'expérience 3,3% Démarches admtives 3,3% SEXE 2,2% Manque de réseau 2,2% Eloignement 2,2% ORIENT. SEXUELLE 1,1% HANDICAP 1,1% Raisons familiales 1,1% 17,4% 36,4% 47,8% des personnes qui ont un travail ont eu des difficultés pour trouver leur emploi actuel

«Motifs» des difficultés pour trouver l emploi l actuel (discriminations: 14,1%) 27R1. Raisons des difficultés à trouver un emploi Contexte économique (47,8%) Difficultés de transports (7,6%) Difficultés sociales et culturelles (37,0%) Discriminations (14,1%)

Question ouverte «Motifs» des difficultés liées à la recherche d emploid 37R1. Raisons des difficultés liées à la recherche d'emploi Contexte économique Manque de formation Abs. moyens transp. 15,7% AGE 10,8% Manque de formation 8,8% ORIGINE 7,8% Inadéq. emploi/form. 5,9% HANDICAP 3,9% Langue 3,9% Manque d'expérience 3,9% Précarité 3,9% SEXE 2,0% MALADIE 2,0% Raisons familiales 1,0% 21,6% 31,4%

«Raisons» des difficultés liées à la recherche d emploid (discriminations: 24,5%) 37R2. Raisons des difficultés liées à la recherche d'emploi Contexte économique (39,2%) Discriminations (24,5%) Autres (4,9%) Manque de formation (34,3%) Absence de moyens de transports (15,7%)

La structure matrimoniale

Près s de la moitié de la population vit 43. Situation matrimoniale 43,7% «seule» 27,4% 13,9% 9,2% 4,4% 1,5% Célibataire Marié(e) Concubinage Divorcé(e) Veuf(ve) PACSé(e)

Les «rapports» à la ville

Une population qui «aime» son quartier d habitation d? (27,9% ne l aiment l pas) 61R2. Degré "d'amour" vis-à-vis du quartier d'habitation Pas du tout (5,3%) Un peu (22,6%) Beaucoup (72,2%)

Un sentiment de «tranquillité» dans son quartier d habitationd (23,5% ne sont pas tranquilles) 63R2. Sentiment de "tranquillité" dans le quartier d'habitation Pas du tout (4,1%) Un peu (19,4%) Beaucoup (76,5%)

Une moindre «tranquillité» dans les «autres» quartiers (45,3% moins tranquilles «ailleurs») 64R1. Sentiment de "non tranquillité" dans d'autres quartiers Non (45,3%) Oui (54,7%)

Question ouverte Les «quartiers» peu «tranquilles» (le «31100» fait «peur»,, 72,4%) 65R3. Quartiers (regroupés par codes postaux) où sentiment de "non tranquillité" 31100 72,4% 31400 21,3% 31000 18,4% Autres 10,2% 31200 5,8% 31500 0,6% 31300 0,4%

Question ouverte Des «quartiers» peu «tranquilles» Pourquoi? 66R1. Raisons de la "non tranquillité" dans "ces" quartiers Insécurité 69,6% Sociabilité problématique 23,0% Réputation 11,3% Environnement dégradé 11,1% La nuit 7,7%

L attraction du «centre ville» en cas de déménagement d (43,1%) 68R1. Choix du "quartier" à Toulouse en cas de déménagement (codes postaux) 31000 43,1% Ailleurs 25,5% 31500 9,7% 31300 9,0% 31400 8,3% 31200 6,9% 31100 3,1%

Le logement

Question ouverte Quelles «difficultés» pour trouver un logement? 76R1. Raisons des difficultés à trouver un logement Raisons économiques 60,5% Manque de logement 35,4% ORIGINE Siituation profes. Logement soc. refusé Conditions de crédit Situation familiale Manque de garantie AGE Inadéquation de l'offre 9,9% 9,4% 9,0% 7,2% 4,0% 3,6% 1,8% 1,8% 39,5% des personnes ont eu des difficultés pour trouver un logement HANDICAP 0,4%

Quelles «difficultés» pour trouver un logement? (discriminations: 12,1%) 76R1. Raisons des difficultés à trouver un logement Discriminations (12,1%) En raison du manque de logement (37,2%) Raisons économiques et sociales (75,3%)

Le rapport aux «institutions»

Une population qui fait confiance aux services sociaux (32,5% n ont n pas confiance) 103R1. Confiance portée aux services sociaux Pas du tout confiance (11,1%) Peu confiance (21,4%) Confiance (67,5%)

104R1. Confiance portée à la police Une population qui fait confiance aux services de police (45,9% n ont n pas confiance) Pas du tout confiance (19,5%) Peu confiance (26,4%) Confiance (54,1%)

105R1. Confiance portée à la justice Une population qui a une confiance relative dans la justice (51,4% n ont n pas confiance) Pas du tout confiance (21,3%) Peu confiance (30,1%) Confiance (48,6%)

Un fort désintd sintérêt pour la politique (65,6% ont peu d intd intérêt) 123R1. Intérêt pour la politique Beaucoup (34,4%) Pas du tout d intérêt pour la politique (20,4%) Peu d'intérêt (45,2%)

Les «sociabilités»

72R2. Implication dans la vie locale Une population peu impliquée dans la vie locale (89,9% peu ou pas impliqués) Beaucoup (10,1%) Un peu (33,5%) Pas du tout (56,4%)

Question ouverte L implication de «voisinage» (44,7%) 73R1. Formes d'implication dans la vie locale Implic. dans le quartier 44,7% Implication associative 26,6% Implic. sociales, cultur. 25,1% Implic. pol., syndicale 10,6% Autre 1,5%

Répartition des types de pratiques religieuses 108R1. Type de pratique religieuse 36,3% des personnes pratiquent une religion Protestante (7,4%) Autres (3,7%) Musulmane (27,8%) Catholique (61,1%)

Une population faiblement impliquée e dans les «organisations» (73%) 110R1. Appartenance à une organisation Aucun(e) 73,0% D une association 22,0% D un syndicat 4,8% D un parti politique 4,7%

112R1. Participation au vote pour des élections Le «vote» comme forme d implication citoyenne (19,3% ne votent pas) Non (19,3%) Oui (80,7%)

Les rapports à l exclusion

Une population qui majoritairement ne «fréquente» pas l exclusionl (36,6% au contact de l exclusion) l 115R1. Connaissance dans l'entourage de personnes qui se sentent exclues Oui (36,6%) Non (63,4%)

Question ouverte Les «raisons» du sentiment d exclusion d de «l entourage» (l origine: 39,1%) 116. Raisons du sentiment d'exclusion des personnes de l'entourage Raisons économiques ORIGINE HANDICAP MALADIE AGE ORIENT. SEXUELLE Sans logement PRAT. POL. ET SYND. PRAT. RELIGIEUSE Isolement SEXE Marginalité APPARENCE PHYS. 3,7% 3,3% 2,7% Quartier de résidence 2,7% 5,7% 4,3% 6,7% 6,4% 6,0% 12,4% 11,0% 13,7% 36,6% 39,1% des personnes connaissent des personnes exclues dans leur entourage 48,2%

Les «raisons» du sentiment d exclusion d de «l entourage» (discriminations: 53,6%) 116R1. Raisons du sentiment d'exclusion des personnes de l'entourage Raisons économiques et sociales (46,4%) Discriminations (53,6%)

118R1. Sentiment personnel d exclusion Une population qui se sent «personnellement incluse» (24,5% se sentent exclus) Oui (24,5%) Non (75,5%)

Question ouverte Les «raisons» du sentiment personnel «d exclusion» (l origine encore: 43,5%) 119. Raisons du sentiment d exclusion personnel ORIGINE Raisons économiques AGE APPARENCE PHYS. 7,3% Isolement 6,7% Intolérance 5,7% PRAT. RELIGIEUSE 4,7% PRAT. POL. ET REL. 4,1% SEXE 3,6% MALADIE 3,1% ORIENT. SEXUELLE 2,6% Sans logement 1,6% HANDICAP 1,0% Marginalité 1,0% Lieu de résidence 0,5% 10,9% 28,5% 24,5% des personnes se sentent exclues 43,5%

Les «raisons» du sentiment personnel «d exclusion» (personnellement discriminés: s: 63,2%) 119R1. Raisons du sentiment d exclusion personnel Raisons économiques et sociales (36,8%) Rappel : 53,6% Motif des discriminations pour les personnes exclues dans l entourage Discriminations (63,2%)

Question ouverte Exclusions qui demandent un effort des pouvoirs publics (l origine toujours?, 38,7%) 124R1. Exclusions qui demandent un effort des pouvoirs publics Raisons économiques ORIGINE HANDICAP Sans domicile fixe Logement 12,3% AGE 10,2% Travail 8,3% ORIENT. SEXUELLE 7,4% PRAT. RELIGIEUSE 6,0% SEXE 5,8% Sans papiers 3,8% Santé 3,5% PRAT. POL. ET SYND. 2,9% Education 2,6% Quartiers défavorisés 1,1% Cultures minoritaires 0,6% Monoparentalité 0,6% APPARENCE PHYS. 0,4% 19,7% 17,3% 41,4% 38,7%

Exclusions qui demandent un effort des pouvoirs publics (les discriminations en tous cas, 60,8%) 124R1. Exclusions qui demandent un effort des pouvoirs publics DISCRIMINATIONS 60,8% Raisons économiques 41,4% Sans domicile fixe 17,3% Logement 12,3% Travail 8,3% Sans papiers 3,8% Education 2,6% Autres 1,7%

Questions de «société»

Une population favorable au vote des résidents r étrangers (14,5% défavorables) d 126R1. Opinion sur le vote des résidents étrangers pour les élections municipales Défavorable (14,5%) Favorable (85,5%)

127R1. Opinion sur le mariage homosexuel Une population favorable au mariage homosexuel (31,9% défavorables) d Défavorable (31,9%) Favorable (68,1%)

Une population favorable à l adoption pour les couples homosexuels (42,1% défavorables) d 128R1. Opinion sur l adoption par les couples homosexuels Défavorable (42,1%) Favorable (57,9%)

Aller plus loin dans l analysel (L apport de quelques «tris croisés») L analyse de données permet de mettre en évidence des corrélations (si elles existent) entre un grand nombre de dimensions. Je me propose de vous présentez maintenant une forme de traitement en termes de «tris croisés» de la population toulousaine. Ce type d approche d permet de déplacer d la «lecture» des mêmes données en introduisant «la complexité» du monde social. J ai choisi 5 questions afin d illustrer d ce qu apporte ce type d approche d : Le lieu d habitation, d Etre né(e) ou pas en France, L opinion face au vote des résidents r étrangers, L opinion face au mariage homosexuel, Le sentiment personnel d exclusiond

Le lieu d habitation d (Q5) par «code postal» et ses corrélations les plus significatives dans l enquêtel Le «31100» : Les ségrs grégations gations du quartier du «Mirail» Les habitants qui ont des grands-parents nés n s en Afrique du Nord ou au Moyen-Orient, Non diplômés, Les habitants dont le père p est «ouvrier et employé», Les habitants qui «n aiment pas du tout» leur quartier, Les habitants qui consultent le moins des médecins m spécialistes, Les habitants qui pratiquent la religion musulmane.

Etre né(e) ou pas en France (Q8) et ses corrélations les plus significatives dans l enquête Les habitants qui ne sont pas nés n s en France présentent davantage ces caractéristiques ristiques : Moins diplômés, Difficultés s pour trouver un emploi et un logement, Implication dans leur quartier, Moins titulaires d un d permis de conduire et utilisent davantage les transports en communs, Bénéficiaires de la CMU, Confiance en la justice, Pratiquent la religion musulmane, de manière régulir gulière, Si expression d un d sentiment personnel d exclusion, d avancent davantage des raisons qui relèvent des discriminations, Moins d intd intérêt pour la politique, Défavorables au mariage et à l adoption pour les homosexuels.

L opinion face au vote des résidents étrangers (Q127) et ses corrélations les plus significatives dans l enquête Davantage défavorablesd : Les retraités s de 60 ans et plus, Les habitants dont la mère m est «sans profession», Les habitants qui pratiquent des «activités s d intd intérieur», Les habitants qui ne se sentent «pas du tout» tranquille dans leur quartier et les autres quartiers de la ville, Les habitants qui font confiance à la police, Les habitants qui pratiquent une religion, Les habitants qui n ont n aucun intérêt pour la politique, Les habitants défavorables d au mariage et à l adoption pour les homosexuels.

L opinion face au mariage homosexuel (Q127) et ses corrélations les plus significatives dans l enquête Davantage favorables : Les habitants nés n s en France, Les habitants dont la mère m exerce une profession intermédiaire, Les habitants qui n ont n pas d enfants, d Les habitants qui ne pratiquent pas une religion, Les habitants qui pratiquent la religion catholique «juste pour certaines occasions»,

L opinion face au mariage homosexuel (Q127) et ses corrélations les plus significatives dans l enquête Davantage défavorablesd : Les hommes de 60 ans et plus, Les habitants nés n s en Afrique du Nord et Moyen-Orient, en Afrique Sub- saharienne, et en Europe, Les non diplômés s et les diplômés s en deçà du Bac, Les retraités s et les «sans profession», Les habitants dont la mère m est «sans profession», Les habitants mariés s ou divorcés, Les habitants qui ont des enfants, Les habitants qui pratiquent des «activités s d intd intérieur» ou qui voyagent, Les habitants qui ont «peu d amourd» pour leur quartier d habitation, d Les habitants qui ont une automobile et qui n utilisent n pas les transports en commun, Les habitants qui sont insatisfaits de l accl accès s aux soins et les bénéficiaires b de la CMU, Les habitants qui pratiquent une religion, Les habitants qui ne participent pas au vote pour des élections.

Le sentiment personnel d exclusion (Q118) et ses corrélations les plus significatives dans l enquête Plutôt les 25-39 ans, dont les parents sont nés n à l étranger, Les sans emploi ou ceux qui accèdent à l emploi avec beaucoup de difficultés, par l ANPE, l pour un temps partiel qui ne les satisfait pas, Les célibataires c et les divorcés, Les habitants insatisfaits du système éducatif, Les habitants qui désirent d avoir d autres d loisirs et qui en sont empêchés s par le coût, Les «non propriétaires» qui n aiment n par leur quartier à cause de l isolement l ou de l environnement l dégradé,

Le sentiment personnel d exclusion (Q118) et ses corrélations les plus significatives dans l enquête Les habitants qui éprouvent beaucoup de difficultés de déplacement d au quotidien (pas de permis de conduire), Les habitants qui éprouvent des difficultés s d accd accès aux soins (CMU + refus de soins), Les habitants qui n ont n pas confiance dans les institutions (services sociaux, police, justice), qui ne participent pas au vote (non inscription sur les listes électorales), Les habitants qui pratiquent la religion musulmane, Les habitants qui connaissent dans leur entourage des personnes exclues.

Quelques remarques On doit être étonné par la présence significative de sentiments exprimés s en termes de discriminations, au regard des partis pris de l enquête. l Cela laisse présager une réelle r sous-estimation de l expression l des discriminations et de leur réalitr alité. La dimension des inégalit galités s socio-économiques conomiques et culturelles est bel et bien présente et l on l «sent» qu elle n est n pas antinomique de celle des discriminations. Toutefois, ces deux dimensions ne se confondent pas. On remarquera que le «motif» des discriminations est davantage invoqué au niveau «personnel» et que celui des inégalit galités s est davantage invoqué lorsqu il s agit s des «autres». Parmi les discriminations évoquées, on notera la présence significative des discriminations liées à l origine.

Quelques remarques On indiquera la pertinence de réflr fléchir en termes «d origines coloniales» (la «visibilité» et le rapport colonial), afin de mieux définir d aujourd hui les réalitr alités des discriminations liées à l origine dans un pays comme la France, On doit s interroger s sur l existence l de deux «peuples» qui vivent côte à côte et qui se «définissent» par leur «inclusion» et par leur «exclusion»:: les «exclus» vivent entre eux, les «inclus» vivent également entre eux. On insistera sur le fait que «l inclusion» se définit d en rapport avec «l exclusion» et inversement, Ce n est n pas parce qu on est «discriminé» que l on l n est n pas soi-même un «producteur» de discriminations, L enquête laisse entrevoir une «fracture» entre les âges: Les 17-39 ans apparaissent davantage «fragilisés», Les 17-39 ans (qu ils se sentent ou non «exclus») évoquent davantage les discriminations, L enquête laisse entrevoir que pour les personnes les plus exclues existent des formes de sociabilité (la pratique religieuse, les sociabilités s de «voisinage»)) qui indiquent de possibles «leviers» pour l action l publique.

Merci de votre attention