Le Résident au sein d'un EHPAD porteur d'un PASA ou d'une UHR



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Transcription:

Le Résident au sein d'un EHPAD porteur d'un PASA ou d'une UHR L'exemple des résidences Docteur Linda BENATTAR Directrice médicale Orpea Maison de la Chimie 15 avril 2010

CONSTAT : avant les PASA / UHR L'ACCUEIL - 1 Des modes de prise en charge temporaire L accueil de jour Mode de prise en charge : une ou plusieurs journées par semaine Profil des résidents accueillis : personnes atteintes de troubles des fonctions supérieures, vivant à domicile L hébergement temporaire Mode de prise en charge : séjour de répit d une semaine à 6 mois Profil des résidents accueillis : personnes atteintes de troubles des fonctions supérieures, vivant à domicile Renouer le lien social Favoriser le maintien à domicile en soulageant l aidant familial

L'ACCUEIL - 2 Des unités dédiées au sein d EHPAD «traditionnels» Le CAUMO (pour les EHPAD sans unité protégée) Centre de jour interne : lieu de vie protégé que les résidents intègrent pour la journée (après la toilette jusqu au repas du soir, avant de regagner leur chambre) Profil des résidents accueillis : personnes atteintes de troubles des fonctions supérieures présentant des troubles du comportement Projet de soins : stimuler, socialiser, avec notamment un programme d activités et d ateliers psychothérapeutiques adaptés Les unités protégées en EHPAD Mode de prise en charge : séjour permanent (ou temporaire interne) Profil des résidents accueillis : personnes atteintes de troubles des fonctions supérieures, désorientées, déambulantes et présentant des troubles du comportement de jour et de nuit Nécessité d une prise en charge spécifique : gestion des risques + stimulation et socialisation pour maintenir le plus longtemps possible l autonomie en développant les potentialités et en consolidant les acquis Les unités «grands fragiles» en EHPAD Mode de prise en charge : séjour permanent Profil des résidents accueillis : personnes atteintes de troubles des fonctions supérieures, provenant d une unité protégée ou du domicile, dont la dépendance physique s est accentuée et prend le pas sur la dépendance psychique Accompagnement spécifique jusqu en fin de vie : aides techniques adaptées, suivi nutritionnel adapté, gestion des inconforts, accompagnement plus particulier des proches

L'ACCUEIL - 3 Des établissements entièrement dédiés aux malades Alzheimer Une recherche architecturale pour créer des établissements spécifiquement adaptés aux malades Alzheimer Une libre circulation des patients sans contrainte et en toute sécurité Des infrastructures et un mobilier adapté Un contrôle de l ergonomie des structures par le medecin gériatre du groupe Divers modes de prise en charge au sein d une même structure, pour proposer une offre globale : Un accueil de jour, Hébergement temporaire Hébergement permanent en unité de vie protégée Hébergement permanent en unité «grands dépendants» Et maintenant PASA UHR Une structure qui offre la possibilité d accompagner le malade à tous les stades de la dépendance et dans les situations instables Une filière interne

La création des PASA et des UHR Les PASA et les UHR sont complémentaires à la prise en charge proposée en unité protégée Demande de labellisation de CAUMO actuels en PASA et de certaines unités protégées existantes en UHR en se conformant aux cahiers des charges respectifs Une UHR déjà autorisée à Marly le Roi (établissement dédié) et un PASA autorisé à Saint-Rémy Exemples : projet de transformation à l étude des CAUMO de Grasse et Troyes pour obtenir la labellisation «PASA», projet de demande d une UHR à Valenton 30% des lits d EHPAD en construction sont dédiés à la prise en charge Alzheimer dont 5 projets incluant un PASA : exemples Torcy (77), Bihorel (76), Montreuil (93) Une adéquation aux besoins des malades et de leur famille, en conformité avec les directives du Plan Alzheimer

«Des lieux à vivre» une conception architecturale en harmonie avec les projets de vie et de soins personnalisés et évolutifs

La conception architecturale L architecture et l agencement sont des éléments actifs de la prise en charge. Ils doivent permettre de : faire vivre et cohabiter des personnes atteintes de troubles comportementaux sans contrainte et en toute sécurité dans un lieu spécifiquement adapté, et ceci dans le respect de la dignité et du bien-être

L agencement des unités Alzheimer Un lieu de vie constitué : d un espace de vie commune (équipé d une cuisine thérapeutique) d une zone de déambulation sécurisée et sans entrave (prévention du risque de chute ) avec une orientation naturelle de la déambulation vers l'espace de vie. Un jardin ou une terrasse protégé(e), accessible depuis le lieu de vie, de forme circulaire (zone de circulation en boucle pour revenir au point de départ) équipé(e) de zones de repos et de zones pour organiser des ateliers de stimulation occupationnels ou thérapeutiques (exemple : chemin des senteurs, jardinage,, avec de bacs accessibles aux personnes en fauteuil). Des lieux plus intimes appelés salon des familles ou salon détente favorise le maintien des liens familiaux lieu idéal pour organiser les ateliers qui nécessitent concentration Des chambres individuelles adaptées (dont 2 chambres insonorisées par unité) Un poste de soins, sécurisé, qui permet de surveiller les déambulations, de jour comme de nuit.

L orientation passive de la déambulation des malades Avec la lumière : lumière abondante dans l espace de vie pendant toute la journée (et artificiellement blanche la nuit), en contraste avec un éclairage atténué dans les couloirs des chambres (de jour comme de nuit) guider naturellement vers la zone la plus lumineuse Une décoration murale directionnelle : guider le résident et le faire avancer dans un sens logique (principe de la marche en avant) Ce dispositif de «luminothérapie» peut être complété par des décorations murales dans les zones de circulation, exemple : chevauchée, parcours tactile ou découverte... Donner un mouvement qui incite à se diriger vers le lieu de vie naturellement et passivement.

La surveillance passive Depuis les postes de soins et la cuisine thérapeutique Surveillance en grand angle (couloirs des chambres, entrée de l unité, ouverture sur la terrasse / jardin) Assurer la sécurité des résidents Eviter le sentiment d emprisonnement pour le malade mais aussi celui de geôlier pour le personnel

Des espaces de vie et de convivialité pour favoriser les liens sociaux Se socialiser, retrouver un lien social La possibilité de recevoir ses proches dans une atmosphère conviviale pour fêter des évènements

La liberté Sécuriser mais conserver la liberté d aller et venir Vivre à son rythme, et conserver ses habitudes de vie

pour se sentir comme chez soi!

La stimulation cognitive et sensorielle : un vecteur de communication qui facilite le soin. L espace Snoezelen un espace de stimulations multisensorielles, assorti d une approche philosophique de la personne âgée procurer relaxation et détente et encourager d autres modes de communication que le langage verbal. La balnéothérapie procurer un état de bienêtre par la relaxation, les massages Art-thérapie et musicothérapie trouver de nouvelles voies de communication pour verbaliser des émotions, exprimer son ressenti, découvrir des sensibilités oubliées, ou parfois jamais explorées, pour procurer un sentiment de fierté aux malades

La stimulation cognitive et sensorielle : un vecteur de communication qui facilite le soin. L ergothérapie et la psychomotricité sont privilégiées pour : développer les capacités fonctionnelles, rééduquer les praxies, en travaillant sur le schéma corporel, l appréhension de l environnement de vie La gymnastique douce et parcours de santé maintenir les capacités fonctionnelles, l équilibre et la coordination.

La Réminiscence : enrichir le projet de vie à partir de l histoire personnelle du résident et de ses souvenirs émotionnels Objectif : replacer la personne âgée dans sa propre histoire, à travers : la relation quotidienne d accompagnement individualisé avec l équipe soignante, des entretiens avec la psychologue des ateliers spécifiques menés par un personnel formé Créer des lieux propices à la «Réminiscence» : Un décor provençal ou façon «bistrot parisien»

Les ateliers psychosociaux Cuisine et jardin thérapeutiques Les boîtes à souvenirs La pet-thérapie Le recueil de mémoires «Jeunesses d hier, témoins d aujourd hui»

Des équipes spécifiquement formées 1) Evaluations pluridisciplinaires (AGGIR, V. Henderson, MNA, MMS, GDS, NPI) A l'admission à 1 mois Lors des modifications d'état comportemental 2) Lutte contre la maltraitance, et pour la bientraitance des formations continues et des évaluations de pratiques professionnelles

3) Travail sur les notions de plaisir et de tolérance & sur la recherche permanente d amélioration et d innovation pour une prise en charge de qualité.

En conclusion : des structures adaptées pour faciliter le parcours de vie du malade De l accompagnement du maintien à domicile (accueil de jour et séjours de répits) à la prise en charge au long cours jusqu à l accompagnement en fin de vie Un parcours facilité au sein d une même structure, et personnalisé aux besoins du malade avec un projet de vie et de soins évolutif possibilité d intégrer l unité protégée en court séjour, si besoin, mais possibilité également d en sortir et de réintégrer les autres unités de vie «traditionnelles» de l établissement si les troubles du comportement sont «résorbés» en cas d apparition de pathologies surajoutées, possibilité d hospitalisation au sein d établissements sanitaires du groupe, en service de Médecine gériatrique ou SSR gériatriques, disposant d unités protégées spécialisées dans la prise en charge de ces malades