Principaux symptômes somatiques. Principaux symptômes somatiques de l anxil I. LES SYMPTOMES DE. Principaux symptômes somatiques



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DE L ANXIL ANXIÉTÉ NORMALE AUX TROUBLES ANXIEUX Cours de DCEM ( 2007-2008 2008 ) Pr Jean - Philippe BOULENGER Service Universitaire de Psychiatrie Adulte CHU de Montpellier & INSERM U-888U jp-boulenger@chu boulenger@chu-montpellier.fr Définition de l anxil anxiété L anxiété est une émotion physiologique Qui possède un rôle adaptatif face aux stimuli soudains, inhabituels ou menaçants ants provenant de l environnement Qui s exprime dans trois registres : psychologique, comportemental et somatique Qui devient pathologique lorsqu elle est trop intense, inadaptée e, hors de proportion avec ses causes et/ou entraine un handicap social ou professionnel du fait de ses conséquences L anxiété s accompagne le plus souvent de modifications physiologiques Stimulation de l axe hypothalamo- hypophyso-corticosurr corticosurrénalien ( cortisol ) Activation adréno no-sympathique ( adrénaline, noradrénaline naline ) Hyperventilation et hypocapnie 2aire Hypervigilance et activation des fonctions cognitives et adaptatives ( L anxiété est à l esprit ce que la douleur est au corps : une alarme! ) PLAN I. LES SYMPTOMES DE L ANXIL ANXIÉTÉ II. CONDUITE À TENIR DEVANT UN ÉTAT D ANXID ANXIÉTÉ PATHOLOGIQUE III. LE TRAITEMENT SYMPTOMATIQUE DE L ANXIL ANXIÉTÉ PATHOLOGIQUE IV. LES GRANDS SYNDROMES ANXIEUX PRÉSENTATION AIGÜE E : LES PANIQUES PRÉSENTATION CHRONIQUE V. PATHOLOGIES POST-TRAUMATIQUES TRAUMATIQUES VI. CARACTÉRISTIQUES RISTIQUES COMMUNES

I. LES SYMPTOMES DE L ANXIÉTÉ Les patients anxieux consultent fréquemment du fait de symptômes physiques gênants pour lesquels aucune étiologie précise ne peut être mise en évidence. La présence des autres dimensions de l anxil anxiété ( Psychologique, comportementale ) et /ou la mise en évidence de manifestations spécifiques permet alors de rattacher ces symptômes à l existence d une d anxiété pathologique Principaux symptômes somatiques de l anxil anxiété ( 1/3 ) CARDIO-VASCULAIRES Palpitations, tachycardie Douleurs précordiales diffuses Augmentation de la pression artérielle rielle RESPIRATOIRES Dyspnée e, étouffement Pesanteur thoracique Baillements, soupirs Hyperventilation Principaux symptômes somatiques de l anxil anxiété ( 2/3 ) NEUROLOGIQUES Sensations vertigineuses Céphalées, douleurs musculaires Paresthésies sies, modifications sensorielles Insomnie, sommeil superficiel Difficultés s de concentration ou de mémoirem moire Dépersonnalisation, déréalisationd Hypervigilance, fatigue Tremblements Principaux symptômes somatiques de l anxil anxiété ( 3/3 ) DIGESTIFS Difficultés s de déglutition d ( globus hystericus ) Douleurs épigastriques ou abdominales Diarrhée e, aérophagie a, bouche sèches AUTRES Polyurie Sueurs Rougeur, pâleur Hyperthermie

Les autres dimensions de l anxil anxiété PSYCHOLOGIQUES : Appréhension, anticipation, inquiétude, tension, peur, irritabilité, impatience, angoisse, panique COMPORTEMENTAUX : Inhibition, agitation, maladresse, fuite, évitement de situations ou d activitd activités s, compulsions ( rituels, manies ) recherche répétée r e de réassurance, d aide, de sédation s ( alcool ) Les symptômes spécifiques de l anxiété pathologique Les épisodes aigus d anxid anxiété : les crises d angoisse ou attaques de panique L anxiété phobique : peur et/ou évitement d un d objet ou d une d situation spécifiques Les obsessions : intrusion répétée r e et involontaire de pensées es anxiogènes, nes, inacceptables ou absurdes Les compulsions : manies ou rituels excessifs dont la répétition r vise à combattre l anxil anxiété II. CONDUITE À TENIR DEVANT UN ÉTAT D ANXID ANXIÉTÉ PATHOLOGIQUE Devant un état d anxid anxiété pathologique ( C est C à dire ayant des conséquences négatives n sur la vie du patient : souffrance émotionnelle, handicap social ou professionnel ) il convient de faire un bilan étiologique et de rechercher l existence l d un état dépressif d majeur dont le traitement serait prioritaire. Évaluation étiologique d un d état d anxiété pathologique L anxiété réactionnelle, les troubles d adaptation L anxiété des affections médicales m (thyroïde, troubles du rythme, ), L anxiété d origine toxique (caféine, stimulants, alcool, drogues,.) L anxiété des troubles psychiatriques Les troubles anxieux ou «névrotiques»

État dépressif d majeur ou trouble anxieux? ( 1/3 ) Dans les troubles anxieux les symptômes dépressifs sont fréquents ( Découragement D, crises de larmes ) mais souvent transitoires Chez un anxieux, le diagnostic d éd état dépressif d majeur ne devra pas reposer uniquement sur : Les caractéristiques ristiques des troubles du sommeil, qui peuvent être variables dans les deux types de troubles La présence d asthénie ou de plaintes cognitives ( Difficultés s de mémoire m moire ou de concentration ) qui sont également très s fréquentes dans l anxil anxiété État dépressif d majeur ou trouble anxieux? ( 2/3 ) Dans les cas oùo cœxistent à la fois des symptômes anxieux et dépressifs d le diagnostic d état dépressif d majeur reposera sur : La permanence des affects dépressifsd L absence de réactivitr activité de l humeur l aux évènements positifs, l anhl anhédonie Le ralentissement psychomoteur objectif Les idées suicidaires et pas seulement les idées de mort, également présentes dans les paniques La perte de poids État dépressif d majeur ou trouble anxieux? ( 3/3 ) À l inverse, un état dépressif d majeur peut s accompagner de symptômes qui ne doivent pas être interprétés s comme relevant obligatoirement d un trouble anxieux associé : Crises de panique survenant de façon progressive à l issue de périodes p de ruminations morbides Intrusions de pensée e obsédantes liées aux thèmes dépressifs Conduites d évitement social ou d allure agoraphobique secondaires à la dépressiond Préciser la nature du trouble anxieux ( Classification du DSM IV ) ÉVOLUTION AIGÜE E : Trouble panique avec ou sans agoraphobie État de stress aigu ( Traumatisme majeur ) ÉVOLUTION CHRONIQUE : Phobies spécifiques et Phobies sociales Trouble obsessionnel - compulsif Anxiété généralisée État de stress post - traumatique TROUBLE DE L ADAPTATION L ( En l absence l d autres d diagnostics avérés s )

III. LE TRAITEMENT SYMPTOMATIQUE DE L ANXIÉTÉ En dehors des troubles anxieux invalidants le traitement symptomatique de l anxil anxiété repose avant tout sur des techniques psychothérapiques. L utilisation de psychotropes et notamment celle des benzodiazépines ( BZD ) devra répondre r à des indications précises et à des règles r strictes de prescription Traitement symptomatique de l anxil anxiété : mesures psychothérapiques Informer, rassurer, écouter Rattacher les symptômes à leurs causes Favoriser la verbalisation des problèmes Hygiène de vie, hygiène du sommeil Techniques de relaxation corporelle Techniques de contrôle respiratoire Exposition : encourager la confrontation progressive aux situations anxiogènes nes et éviter le repos qui est souvent contre-productif Traitement symptomatique de l anxil anxiété : mesures pharmacologiques Action rapide : benzodiazépines ( Xanax, Lexomil, Lysanxia,.. ), antihistaminiques ( Atarax ) beta- bloqueurs ( Avlocardyl ) Action progressive :), antidépresseurs inhibiteurs du recaptage de la sérotonine s ( Deroxat, Prozac, Seroplex )), AD mixtes ( Effexor, Anafranil, Tofranil, )), AD IMAOs ( Moclamine ) ou azapirones ( Buspar ) Association éventuelle : BZD + AD en début d de traitement et pour un temps limité ( 2 à 4 semaines ) Règles de prescription des benzodiazépines ( BZD ) Débuter par les doses les plus faibles ( RMO ) Augmenter la posologie de façon progressive Avertir le patient des risques de sédation s, d interaction avec l alcool et de dépendanced Réévaluer régulir gulièrement la prescription et ne pas dépasser d 4 semaines pour les hypnotiques et 12 semaines pour les anxiolytiques ( RMO ) Arrêter de façon la plus progressive possible Ne pas associer deux benzodiazépines ( RMO )

Contre-indications des benzodiazépines ABSOLUES : Insuffisance respiratoire avancée Apnées du sommeil Myasthénie RELATIVES : Sujet âgé ( Sensibilité accrue ++++ ) Dépendance à l alcool ou aux drogues Anxiété ou insomnie chroniques Syndromes organiques cérébrauxc Grossesse ( 1 er trimestre ) et lactation Insuffisance hépatique h ou rénale r Conduite à tenir devant une crise de panique Disponibilité ( même téléphonique t ) Isolement, dédramatisation d dramatisation, verbalisation Réassurance ( examen physique ) Refocalisation de l attention ( interrogatoire ) Mesures de contrôle respiratoire Si nécessaire n, anxiolytique par voie orale : diazepam ( Valium ) 10 mg Exceptionnellement par voie intra - musculaire IV. L ANXIÉTÉ AIGÜE E : LA CRISE DE PANIQUE ET LE TROUBLE PANIQUE La crise de panique ou crise d angoisse d peut être révélatrice de troubles divers. En dehors d une d étiologie médicale m ou toxique la répétition r de ces crises peut entrainer l apparition l de troubles anxieux plus chroniques qualifiés s de troubles panique avec ou sans agoraphobie. Du fait de leur début brutal, ces derniers sont les seuls troubles anxieux dont les patients puissent retrouver avec précision la date de début d même après s plusieurs années d éd évolution La crise de panique Début brutal ( Maximum en quelques minutes ) parfois nocturne ; limitée e dans le temps Symptômes somatiques au premier plan, entraînant nant des consultations d urgence : précordialgies, étouffement, malaise.. Cognitions «catastrophiques», sentiment de perte de contrôle, de danger imminent,., Modifications perceptuelles : visuelles, auditives temporelles, sensations de déséquilibre d, de déréalisation, de dépersonnalisationd

Crises de panique : cognitions catastrophiques Peur de mourir, d avoir un infarctus ou un accident vasculaire cérébralc Peur de perdre connaissance, d avoir un malaise, de perdre l équilibre, de tomber Peur de perdre le contrôle, de commettre des actes irrationnels, de se faire remarquer Peur de perdre la raison, de devenir fou Peur de vomir ou de perdre le contrôle de ses sphincters Crises de panique : étiologies possibles Crises de panique isolées de l adolescence Crises de panique provoquées par la confrontation à un stimulus phobogène Crises de panique d origine toxique ( café, drogues ), médicale m ou iatrogène Crises de panique liées à l amplification progressive de ruminations dépressives d ou anxieuses ( crises auto-déclench clenchées es ) Crises de panique «spontanées» du trouble panique ( Ex : panique nocturne ) Le trouble panique Début brutal vers 25-30 ans ( 2F pour 1H ) Répétition de crises de panique spontanées avec apparition secondaire : D anxiété anticipatoire de nouvelles crises D anxiété focalisée e sur certaines situations oùo la patiente craint de se retrouver seule, de faire un malaise ou de perdre le contrôle ( Agoraphobie ) Évolution fluctuant dans le temps Forme mineure : «la spasmophilie» Complications : dépression d, alcool, invalidité Agoraphobie : situations phobogènes Conduite automobile Magasins, centres commerciaux, cinéma Avion, transports en commun Être seul ou loin d un pôle de sécurits curité Être dans la foule ou faire la queue Être enfermé ou loin d une sortie Ponts, tunnels, escaliers roulants, ascenseurs Grands espaces, vide, hauteurs Coiffeur, dentiste, médecin m, hopital

Trouble panique : traitement INFORMATION, RÉASSURANCER PHARMACOLOGIQUE : BENZODIAZÉPINES ( Xanax, Rivotril ) ) : Durée e de prescription limitée à 12 semaines ANTIDÉPRESSEURS ( ISRS, Anafranil, Tofranil ) ) : Début D progressif ( Intolérance fréquente +++), posologies antidépressives PSYCHOLOGIQUE : CONTRÔLE RESPIRATOIRE, RELAXATION EXPOSITION ( Situations, symptômes ) IV. LES FORMES CHRONIQUES D ANXIÉTÉ PATHOLOGIQUE Les autres troubles anxieux ont une évolution plus chronique et débutent d souvent de manière progressive à l adolescence. Ils sont fréquemment découverts à l occasion du traitement d un d état dépressif majeur ou d un d problème addictif. La règle est de ce fait de toujours réér éévaluer un patient après s le traitement d un d état dépressif d majeur à la recherche d un d trouble anxieux prédisposant Phobies sociales : clinique Peur de situations sociales multiples Les situations phobogènes sont intensément appréhend hendées es, évitées de façon systématique ou confrontées au prix d une anxiété majeure Le retentissement fonctionnel est important au point de vue social, affectif et professionnel Fréquemment associées à des personnalités pathologiques de type évitantes Phobies sociales : situations phobogènes Parler en public, adresser la parole Manger, boire, écrire, face aux autres Aborder un inconnu, une personne en position d autorité ou du sexe opposé Utiliser le téléphone t, les toilettes Être interpellé, avoir à répondre Être présent senté, être le centre d attentiond Participer à des examens oraux, des réunions r familiales, sociales ou professionnelles

Phobie sociale : aspects psychologiques Peur de présenter des symptômes d anxiété ( Rougir, trembler, ) Peur de bafouiller, de ne pas savoir quoi dire, d avoir l air embarrassé, ridicule Peur d une d évaluation négative n ; crainte de ne pas être aimé, appréci cié Tendance à interpréter l attitude des autres comme critique ou hostile Autodévalorisation, inadéquation, honte Phobies sociales : aspects évolutifs Début dans l'enfance ou l'adolescence Êvolution chronique avec souvent période p prolongée e avant la prise en charge ( 8-158 ans ) Premières res consultations souvent liées aux complications : dépression d, alcoolisme Faible taux d'amélioration spontanée e : 26% au bout d'un an mais seulement 7% de rémissions complètes Phobie sociale : traitements PHARMACOLOGIQUE : Antidépresseurs ISRS ( Deroxat Effexor Seroplex ) ou IMAO ( Moclamine ) aux posologies antidépressives Beta-bloqueurs ( Avlocardyl ) Benzodiazépines ( Occasionnellement ) PSYCHOTHÉRAPIQUE : Thérapies cognitivo-comportementales comportementales ( Exposition aux situations phobogènes, techniques d affirmation d de soi, ) Thérapies de groupe Thérapies analytiques Les phobies spécifiques : clinique Débutent dans l enfance Très s fréquentes, elles n ont n pas toujours de caractère re pathologique Caractéris risées par une anxiété intense provoquée e immédiatement et systématiquement lors de l exposition à un objet ou à une situation spécifique Cette exposition est souvent appréhend hendée ( anxiété anticipatoire ) et parfois évitée

Phobies spécifiques : différents types Types : Animaux ( Oiseaux, souris, araignées, ) Environnement naturel ( hauteurs, tonnerre, eau ) Sang, injections : la réaction r physiologique est souvent de type vagale ( Lipothymie ) contrairement à la réaction r adrénergique des autres types de phobie Situations ( endroits clos, avions ) La dimension pathologique est le plus souvent liée à la gravité des évitements Le traitement repose sur des techniques de déconditionnement ( Exposition progressive aux situations phobogènes ) Phobies : principes de l expositionl OBJECTIFS DÉFINIS D ET LIMITÉS PROGRESSION PAR ÉTAPES EXERCICES FRÉQUENTS ET RÉGULIERS R ( QUOTIDIENS SI POSSIBLE ) DÉFINITION DES PARAMÈTRES ( Quand? Avec qui? Combien de temps?.. ) IMPLIQUE UNE CONFRONTATION À L ANXIÉTÉ LA PLUS LONGUE POSSIBLE AUTO - ÉVALUATION SYSTÉMATIQUE Les troubles obsessifs-compulsifs 1/2 Début progressif dans l enfance ou l adolescence ; consultation souvent tardive Deux principaux types de symptômes, isolés ou associés s : LES OBSESSIONS : Intrusion subite de pensées es d impulsions ou d images inappropriées entraînant nant un inconfort notable du fait de leur caractère re anxiogène ne ou inacceptable LES COMPULSIONS : Comportements ou actes mentaux ( compter, prier) répétitifs r que le sujet est poussé à accomplir pour diminuer son anxiété Les troubles obsessifs-compulsifs 2/2 Le patient reconnaît t la nature pathologique de ses troubles Les troubles interfèrent rent avec les activités s du patient ( > 1h /jour ) et sa vie affective ( 50% de célibataires ) Comorbidité : Tics, dépression d, schizophrénie, troubles des conduites alimentaires ( Femme ) Formes invalidantes «Lenteur obsessionnelle primitive» indication éventuelle de chirurgie

Troubles obsessifs-compulsifs : traitement Objectifs réalistes r car symptomatologie difficile à traiter et régression r souvent partielle des symptômes Antidépresseurs sérotoninergiques à doses progressivement croissantes ( ISRS jusqu à 60-80 mg/j ) ; délai d d action souvent prolongé ( 6-8 semaines ) ; Anafranil au besoin par voie IV Thérapies cognitivo-comportementales comportementales : Exposition aux intrusions obsédantes, arrêt de la pensée e, prévention des rituels Psychochirurgie dans les cas les plus invalidants L anxiété généralisée e 1/2 Évolution chronique ( > 6mois ) Début à l'âge adulte, parfois à l'occasion d'un stress ou d'un changement important Appréhensions continues concernant la vie quotidienne ( travail, famille, argent, santé, ) avec surestimation des probabilités s de survenue d évènements négatifs mais néanmoins n réalistes r Contrairement au TOC il n'y a pas de lutte anxieuse contre ces inquiétudes L anxiété généralisée e 2/2 Les cognitions anxieuses ont un caractère re incontrôlable, à l'origine de troubles de l attention et de la concentration Elles s accompagnent s de symptômes d hypervigilance ( insomnie, tension musculaire parfois douloureuse, réactivitr activité accrue, fatigabilité, hyperactivité, agitation ) Les patients ont souvent une longue histoire de troubles fonctionnels : céphalc phalées, troubles digestifs, rachialgies, insomnie,. Anxiété généralisée e : traitement PSYCHOLOGIQUE : Relaxation, gestion du stress, thérapie cognitive PHARMACOLOGIQUE : BENZODIAZÉPINES : Durée e limitée BUSPIRONE ( Buspar ) ) : Effet progressif ANTIDÉPRESSEUR ( Effexor, Deroxat, Seroplex ) SUIVI PRÉVENTIF : Risque de développement ultérieur de dépression d ou de troubles anxieux spécifiques

V. LES PATHOLOGIES POST-TRAUMATIQUES TRAUMATIQUES Ces pathologies font suite à des situations extrêmes oùo le sujet est témoin t ou victime d une confrontation avec un évènement impliquant un risque pour sa vie ou une menace de mort, une blessure importante ou une atteinte majeure à son intégrit grité corporelle ou psychologique. Dans tous les cas la réponse r du sujet se caractérise rise par un sentiment intense de peur, d horreur d ou de désespoird Les pathologies post-traumatiques traumatiques et réactionnelles r dans le DSM IV Réactions spécifiques aux évènements majeurs : La réaction r aigüe e de stress ( 48h00 à 4 semaines ) Le trouble de stress post-traumatique traumatique ( > 1 mois ) Réactions ne rentrant pas dans le cadre de pathologies avérées : troubles de l adaptationl Avec humeur dépressived Avec humeur anxieuse Avec humeur anxieuse et dépressived Avec troubles des conduites Avec autres symptômes Autres conséquences psychiatriques possibles d un d traumatisme psychique État dépressif d majeur Trouble panique Trouble phobique Anxiété généralisée Addictions La réaction r aigue de stress 1/2 L événement traumatique est caractéris risé : Par une menace de mort ou d altération physique dont le sujet est victime ou témoint Par une réaction r émotionnelle intense L événement est suivi rapidement de l apparition de symptômes dissociatifs : confusion, sidération, amnésie totale ou sélective, sentiment d engourdissement d, d anesthésie sie, de détachement d, déréalisation d, dépersonnalisation

La réaction r aigue de stress 2/2 L événement traumatique est revécu de façon répétitive r ( réminiscences r, pensées es, rêves, impressions, impulsions, flash-backs ) de façon spontanée e ou provoquée e par des stimuli spécifiques que la patient tente d éd éviter Il existe un état d alerte d anxieux permanent et un retentissement fonctionnel La réaction r est limitée e ( 48 heures à 4 semaines ) et tend à s atténuer avec le temps La chronicisation des troubles : le syndrome de stress post-traumatique traumatique Évolution de plus d un d mois dominée e par le syndrome de répétition r et les reviviscences Tendance à revivre le traumatisme sous forme essentiellement sensorielle et émotionnelle Hyper - réactivité aux stimuli évoquant le traumatisme, évitement phobique et émoussement de la réactivitr activité émotionnelle aux autres stimuli Hypervigilance, réactions r de sursaut Traitement des pathologies post- traumatiques À la phase aigue : éviter les benzodiazépines et prescrire des beta-bloqueurs bloqueurs Importance des cellules d assitanced médico- psychologiques et intérêt limité du debriefing Dans les formes chroniques : Antidépresseurs ISRS Psychothérapies type TCC Psychothérapies psychodynamiques Intérêt potentiel de l hypnose l et de m EMDR m? VI. CARACTÉRISTIQUES RISTIQUES COMMUNES À L ENSEMBLE DES TROUBLES ANXIEUX Le terme de troubles anxieux remplace celui de troubles névrotiques n dans les travaux de psychiatrie moderne mais ne lui est pas entièrement synonyme. Les troubles anxieux sont les plus fréquents des troubles psychiatriques. Ils sont souvent associés entre eux et avec les états dépressifs d majeurs et partagent avec ces derniers des facteurs de prédisposition génétique g et psychologique communs

Troubles anxieux ou troubles névrotiques? Le terme de «névrose» est ancien : il a été introduit par William Cullen en 1769 La notion de névrose n utilisée e par Freud et les psychanalystes à la fin du 19 e recouvre : Une théorie basée e sur l importance l de l inconscientl La description de symptômes et de mécanismes m psychopathologiques dits «de défense d «La description de syndromes cliniques Les classifications du 20 e se veulent athéoriques et purement descriptives : les troubles anxieux y sont les mêmes que les syndromes cliniques décrits d par Freud et ses prédécesseurs Troubles anxieux : fréquence PRÉVALENCE SUR LA VIE : 15 20 % PRÉVALENCE DANS LES CABINETS DE MÉDECINE M GÉNÉRALE : 25 35 % ASSOCIATION AUX TROUBLES DÉPRESSIFS D DANS PLUS DE 50% DES CAS LEUR PRESENCE AUGMENTE LES RISQUES CARDIO ET CÉRÉBRO VASCULAIRES LEUR COÛT T MÉDICO M SOCIAL EST PLUS ÉLEVÉ QUE CELUI DE LA DÉPRESSION D OU DE LA SCHIZOPHRÉNIE DU FAIT NOTAMMENT DES CONSULTATIONS RÉPÉTÉES R EN MÉDECINE M GÉNÉRALE G OU SPECIALISÉE E QUI PRÉCÉDENT LEUR DIAGNOSTIC Troubles anxieux : modalités évolutives Manifestations anxieuses dans l enfance et /ou traits de personnalité pathologique ( évitement, dépendance, obsessionnalité, insécurit curité, ) Déclenchement et /ou exacerbation des troubles par des évènements vitaux significatifs Comorbidité fréquente des troubles anxieux entre eux et avec d autres troubles : abus, dépendance ( alcool ), dépression d surtout Évolution chronique ( 1/3 des cas ) pouvant entraîner ner des états d invalidité sévères Troubles anxieux : limites médicalesm Hyperventilation, spasmophilie, tétaniet tanie «Hypoglycémie» avec glycémie normale Prolapsus de la valve mitrale Asthénie neuro - circulatoire Syndrome du colon irritable Fatigue chronique, intolérance à l effort Fibromyalgie, syndrome d hypersensibilités multiples aux agents chimiques,.

Troubles anxieux : modalités d action des antidépresseurs Agissent en dehors de toute symptomatologie dépressive associée Posologies et délais d d action sont similaires à ceux observés s dans la pathologie dépressived Dans les troubles obsessifs - compulsifs les posologies et les délais d d action sont supérieurs à ceux connus dans la dépressiond Le traitement doit être prolongé ( 6-86 8 mois ) et arrêté de manière progressive BIBLIOGRAPHIE Boulenger J.P. et coll. Troubles anxieux et troubles de l adaptationl. Programme du DCEM du collège national universitaire de psychiatrie ( http://www.univ-rouen.fr/ ) Boulenger J.P. De la névrose n aux troubles anxieux et les troubles panique. In : Traité de psychiatrie de l adulte l et de l adolescent l. Guelfi J. et Rouillon F. ( Eds ). Paris, Masson, 2007 Ladouceur R. Marchand A. Boisvert J.M. Les troubles anxieux : Approche cognitive et comportementale. Paris, Masson,1999