Schéma Départemental de la Mer et du Littoral



Documents pareils
TAXE D AMENAGEMENT - ANNEE PART COMMUNALE - Base d imposition par commune SECTORISATION COMMUNALE

Guide pratique du logement

Mutuelle. Offres. services de votre. Profitez pleinement de vos vacances. En 2013, gardez le contact. p.7. page 4. page 10.

L emploi lié au tourisme dans le Territoire de Belfort

SYNTHÈSE DES ÉTUDES DE PROSPECTIVE TERRITORIALE Quel avenir pour la mobilité en région PACA en 2040?

Rapport de Présentation - Diagnostic - SCoT Provence Verte

ATHELIA V L offre foncière et immobilière pour l économie tertiaire et l industrie de pointe.

Sommaire INTRODUCTION / Le contexte général de la commune / L état des réseaux / Le diagnostic des ouvrages d épuration...

Les Assises de la Mer et du Littoral en Méditerranée Contribution du réseau des CCI de PACA

UN SERVICE PUBLIC, DEUX MISSIONS

ASPECTS JURIDIQUES DE L ASSAINISSEMENT NON COLLECTIF

IMMOBILIER LMNP Côte d Azur A 10 mn de la Croisette

CONSEIL MUNICIPAL ORDRE DU JOUR

LA PRODUCTION DE MES VIGNES EST-ELLE COUVERTE EN CAS D INTEMPERIES?

3 jours de loisirs et d aventures!

DISPOSITIONS APPLICABLES A LA ZONE N


EAU ET MILIEUX AQUATIQUES. Les 9 es programmes d intervention des agences de l eau

Séminaire du 17 octobre 2014 «La gestion des milieux aquatiques dans la loi MAPTAM et le SAGE : quels enjeux pour la Baie de Saint Brieuc?

INNOVATION ET HABITAT PARTICIPATIF :

Comité syndical 29 avril 2015 à Janzé

Assainissement des campings janvier 2011

Du diagnostic au Plan d Actions

Stratégie locale en faveur du commerce, de l artisanat & des services

Version définitive approuvée après enquête publique

Compte rendu de la journée technique du mardi 23 septembre organisée par ODIT France à la Maison du Tourisme Paris

Autoroute jusqu à Toulon N. 98 Hyères, La Londe-Les-Maures N 559 Le Lavandou, Cavalaire-Sur-Mer.

3 e partie L OFFRE D HÉBERGEMENT

L armature du commerce. rciales dans l aire du SCoT Provence Méditerrannée. n 04. Mutations et enjeux. Les polarités commerciales

Au-delà du commerce lui-même, l'urbanisme

CRT Picardie. Enquête auprès des acteurs du tourisme

Charte d exploitation et de demande d accès aux Géoservices. Plateforme Territoriale GUYANE SIG

CENTRALES HYDRAULIQUES

Mandelieu-La Napoule

Unité territoriale Dordogne 94, rue du Grand Prat Saint-Pantaléon-de-Larche Tél :

QuickTime et un décompresseur sont requis pour visionner cette image. ETUDE DE CLIENTELE TOURISTIQUE DU LIMOUSIN. 7 avril 2009

Ingénierie et action foncière. Janvier 2014

Lutte contre l étalement urbain

Éditorial. Sommaire. La nature, pour être commandée, doit être obéie. Le mot du président La vie de la Communauté. Environnement. Tourisme.

DE LA STRATEGIE LEADER. Appel d offres Novembre 2014

LES ORIENTATIONS DU 10 ème PROGRAMME D INTERVENTION DE L AGENCE DE L EAU RMC

Pratique. des. Entreprises

Schéma général d assainissement du Grand Lyon

La Charte. forestière. du Pilat. Un engagement collectif pour une gestion durable de la forêt

Comité de Pilotage Ligne Nouvelle Provence Côte d Azur 23 septembre 2013

LEADER... LE PROJET DU PAYS DE SAINT-MALO : UN OBJECTIF FORT : LEADER ACCOMPAGNE : LES 4 THÉMATIQUES : POUR VOUS ACCOMPAGNER

1. BESOINS DE LA SOCIETE SO.BA.MA.T

BÂTIMENTS / TRAVAUX PUBLICS TRANSPORT, SERVICES ET COMMERCE INTERNATIONAL

Débattu en Conseil Syndical le 04 Décembre Débattu en Conseil Syndical le 04 Décembre 2013

RÈGLEM ENT DU S.P.A.N.C. SERVICE PUBLIC D ASSAINISSEM ENT NON COLLECTIF COMMUNAUTÉ DE COMMUNES JURA SUD

AQUITAINE. Suivi de la Demande touristique ~

Avec près des deux tiers des

Indicateur : population présente tout au long de l année dans les départements littoraux métropolitains

p. 4-5 p. 6-7 p. 8-9 p

Mon installation d assainissement non collectif PRÉSERVER LA RESSOURCE EN EAU ET RESPECTER LES MILIEUX AQUATIQUES. Guide.

Le logement dans tous ses états. Définition : le logement et l'habitat

COMPTES-RENDUS DES ATELIERS THÉMATIQUES AGENDA 21 COMMUNAUTÉ DE COMMUNES PAYS AUBENAS VALS JUIN PHASE DE DIAGNOSTIC

Guide Leader + 16 pages 12/07/05 11:20 Page 1. En Pays Portes de Gascogne l Europe est partenaire de vos projets LEADER +

Les Points de vente collectifs de PACA Etat des lieux et dynamiques

Atelier Environnement Préparatoire au Projet d Aménagement et de Développement Durable. S e p t e m b r e

S O M M A I R E. Objet du Marché ARTICLE 1. Pièces constitutives du marché ARTICLE 2. Programme d'étude ARTICLE 3. Délais d exécution ARTICLE 4

Au cours du séminaire de clôture seront présentés les livrables suivants :

- 2 - La Traduction La Traduction Spatiale Révision du PLU/Commune de HAMEL

BOOK TOURISME D AFFAIRES

TAXES & PARTICIPATIONS : quelques outils à la disposition des communes

L eau dans les documents d urbanisme. L approche des solutions environnementales de l urbanisme CAUE mai 2011

Vision stratégique du développement culturel, économique, environnemental et social du territoire

Guide d entretien. de votre assainissement non collectif

DELIBERATION N OCTOBRE 2012

Saint-Vallier-de-Thiey Bar-sur-Loup. Grasse. Grasse-sud

Typologie des séjours en Bourgogne en 2007 Suivi de la Demande Touristique 2007

Sdage, état d avancement de la révision et prochaine consultation

IMMOBILIER D ENTREPRISE

Assurances de biens et de responsabilité

FICHE SIGNALETIQUE. Cœur de Flandre. 1. Profil Territoire. 2 Profil Fiscal

22/06/2015 IMP50PO5-2

COMPTE RENDU SOMMAIRE DU CONSEIL MUNICIPAL

FORMULAIRE DE DEMANDE DE CLASSEMENT D UN OFFICE DE TOURISME DE CATEGORIE II 1/7

ETUDE SUR LE PRIX DE MARCHE DE L IMMOBILIER D ENTREPRISE EN ZONES RURALES FRAGILES

REGLEMENT DU SERVICE DE L'ASSAINISSEMENT NON COLLECTIF. Obligations des propriétaires. Dispositions générales

Comment concevoir son lit biologique

Intervenant : Séverin Poutrel, BURGEAP

- Communiqué de presse-

FORMULAIRE DE DEMANDE DE CLASSEMENT D UN OFFICE DE TOURISME DE CATEGORIE I 1/7

Plan Climat énergie Territorial. notre défi pour l avenir du territoire!

La prise en compte du risque d inondation dans les Schémas de Cohérence Territoriale

On distingue trois grandes périodes dans l'évolution des Agences :

Projet de loi «Engagement national pour l environnement» Guide «simplifié» des principales mesures

MESURES D ACCOMPAGNEMENT

INTRODUCTION... 2 CALENDRIER... 3 TRAVAUX DE L ANNEE BUDGET REALISE ANNEXES... 10

LA COUPE DE FRANCE ZONE SUD KARATE FULL & LIGHT CONTACT SAMEDI & DIMANCHE 28/29 JANVIER 2012

2.1 - Améliorer l offre de soins sur le Pays

NOR : DEV O C

Pass Nautisme 2012 Marennes Oléron

Brou-sur-Chantereine Elaboration du PLU Compte-rendu de la réunion publique de présentation du diagnostic 20 janvier

Q&A Novembre A. Le marché de la location meublée. B. Le marché de la location touristique. C. La location meublée, un marché lucratif?

PRESTATIONS Fevrier Mars 2015

Réunion du Comité de Suivi des Projets de l'enjeu Eau

L auto-éco-construction accompagnée pour l accession à la propriété des ménages modestes. Réunion d information le 16 novembre 2012

Comptes rendus d Activités Techniques et Financières du Service de l Eau Potable Année 2004

Transcription:

Schéma Départemental de la Mer et du Littoral Etat des lieux diagnostic socio-économique mai 2011 Jean-Louis LOEUILLARD

Code de l Environnement : Titre 1 er, Livre II, Chapitre IX Section 2 Protection et préservation du milieu marin Art L. 219-7. Le milieu marin fait partie du patrimoine commun à la Nation. Sa Protection et la Conservation de sa biodiversité et son utilisation durable par les activités maritimes et littorales dans le respect des habitats et des écosystèmes marins sont d intérêt général. 2/113

Avant propos Les études sur chaque thématique abordée ne sont pas toujours récentes mais néanmoins nous avons pu utiliser des données des 3 ou 4 dernières années pour les plus anciennes. Malgré la crise actuelle les grandes tendances et les pistes à développer restent les mêmes et sont encore plus d actualité. Mise en garde Dans les pages qui suivent les chiffres sur l emploi sont basés sur des emplois directs à l année et n incluent pas les salariés saisonniers : il s agit toujours d hypothèses de travail basses. Remerciements Je tiens à remercier toutes les personnes ressources des différentes Directions du Conseil Général associées à ce projet ainsi que la Préfecture Maritime, la Direction des Territoires et de la Mer, l Agence de Développement Touristique du Var, la Chambre de Commerce et d Industrie du Var, la Chambre des Métiers et de l Artisanat, le Pôle Mer PACA, l Institut de Promotion et de Formation aux Métiers de la Mer, la Fédération Française des Plages et Restaurants, les Fédération sportives. Ceux que j oublie me pardonnerons tant les contacts ont été divers et complexes : j oserai dire que la mer est omniprésente dans le Département du Var, y compris dans le moyen et haut Var. 3/113

Sommaire 1 ) Hébergement et hébergement touristique page 5 2 ) Urbanisme et Paysages page 29 3 )Ports, plaisance traditionnelle et grande plaisance page 38 4 ) Les activités du nautisme et de la plaisance page 47 5 ) Autres activités industrielles et commerciales liées à la mer page 55 6 ) Plages et bains de mer page 60 7 ) Rappel sur les loisirs nautiques : page 66 8 ) Agriculture littorale, pêche et cultures marines page 73 9 ) Transports page 80 9.1 ) Transports maritimes : 9.2 ) Transports routiers : 9.3 ) Transport ferrés et aériens 10 ) Formation page 91 11 ) Aspects culturels, patrimoine page 94 12 ) Les activités réglementaires et de Défense Nationale page 100 13 ) Energie, pollution atmosphérique : page 106 14 ) Aspects socio-économiques de chaque espace d engagement page 109 15 ) Analyses, orientations page 111 4/113

1 ) Hébergement et hébergement touristique, restauration a ) Population résidente du littoral varois source INSEE 2010 Elle représente 1 031 458 habitants, dont 729 631 hbts se répartissent sur les 3 SCOT littoraux (71 %). Le territoire de Provence Méditerranée concentre l essentiel de la population, avec 560 931 hbts (54 %), puis Var Estérel 112 047 hbts (11 %) et enfin le territoire du Golfe de Saint-Tropez 56 653 hbts ( 6 %). La carte suivante donne la population sur ces 3 territoires : On voit le pôle urbain de l aire toulonnaise et celui de l est varois séparé par une partie essentiellement rurale : côte des Maures et golfe de Saint-Tropez. Les parties nord de chaque territoire, au delà des premières lignes de crête sont elles aussi rurales. Tendances pour l avenir : des projections de l INSEE à l échéance 2030 donnent les populations suivantes : Provence Méditerranée : 610 000 hbts (+9 % / 2010) Golfe de Saint- Tropez : 75 000 hbts (+ 32 % / 2010), Var-Estérel : 168 000 (+ 50 % / 2010) 5/113

Les résidences principales suivent la même répartition, avec ces 2 pôles urbains (Toulon-La Seyne-Six-Fours-La Garde-Hyères et Fréjus-Saint-Raphaël). Résidences principales sur les 3 SCOT littoraux Ces grands centres possèdent 10 à 20 % de logements sociaux avec une décroissance vers 5-10 % sur l est du département. Proportion de logements sociaux sur les 3 SCOT littoraux Généralement les communes rurales ont moins de 5% de logement sociaux. Le logement des actifs pose problème pour un développement économique harmonieux. L idée générale est de favoriser le logement accessible sur le littoral Des pistes sont proposées pour les trois territoires littoraux dans le cadre de la Mission Habitat du Conseil Général du Var : (Source : Sabine ALBERTO - Mission Habitat- CG83) 6/113

Provence-Méditerranée Appuyer toute démarche de stratégie foncière en partenariat avec l Etablissement Public Foncier menée à l échelle intercommunale (EPCI) et du territoire (SCOT) liée au développement économique et aux projets des zones d activités ; Poursuivre le partenariat et les soutiens financiers apportés aux Projets de Rénovation Urbaine ; Favoriser les actions de renouvellement urbain et particulièrement agir sur la vacance des logements dans les centres anciens dans le cadre des OPAH et en finançant les logements sociaux communaux ; Privilégier les nouvelles opérations d habitat prenant en compte les exigences de la Charte de l Habitat, Participer aux actions de communication de promotion des logements locatifs aidés. Golfe de Saint-Tropez : Encourager une stratégie foncière et d anticipation afin de maîtriser le développement des extensions urbaines Remettre sur le marché les locaux passifs (hangar à bateaux, remises, ) à l aide des outils existant : OPAH, PIG Améliorer la desserte en transports en communs terrestres et maritimes afin d encourager la production de logements neufs mixtes notamment pour les actifs, dans le respect des principes de la charte de l habitat Initier la réflexion sur une intervention éventuelle dans les périmètres de ZAC Var-Estérel : Appuyer la stratégie foncière définie sur le territoire de l agglomération en cours de finalisation Concourir au rétablissement du parcours résidentiel par la mise ou remise sur le marché de logements locatifs à loyers maîtrisés en densification des zones urbaines existantes et conformément à la charte de l habitat Réactiver le parc passif (logements vacants et autres) notamment dans les communes à dominante rurale, Soutenir les actions engagées dans le cadre du plan départemental des personnes défavorisées Poursuivre le partenariat et les soutiens financiers ponctuels apportés au Projet de Rénovation Urbaine et au plan de sauvegarde de la Gabelle NB : L accroissement de la population varoise (1 294 604 habitants en 2030) accentuera le problème du logement des actifs, même si en proportion les territoires du moyen et haut Var vont voir leurs populations croître plus fortement en proportion. * * * 7/113

b ) L accueil en hébergement touristique : (Source : Agence de Développement Touristique du Var 2008) Remarque : sur l ensemble des cartes des paragraphes suivants, l hébergement est donné en nombre de lits par commune (un lit = une personne) En 2008, le Var a accueilli plus de 10 millions de touristes, soit plus de 67,2 millions de nuitées. Plus de 85% des nuitées se localisent dans les territoires littoraux. Par comparaison un département maritime similaire comme les Alpes Maritimes représentent 64 millions de nuitées, le Morbihan 34 millions de nuitées, la Vendée 37 millions de nuitées. La tendance est à une relative stabilité depuis 2007 ( 68.4 millions de nuitées en 2009). Les 3 SCOT littoraux concentrent près de 89% des nuitées varoises et représentent 82,5% des capacités d accueil varoises. Ainsi, Provence Méditerranée recense 50,5% des nuitées effectuées sur le littoral, le Golfe de Saint-Tropez représente 29,3% des nuitées et Var Estérel 20,2% L offre en hébergement touristique (cf carte suivante) toutes formes confondues, montre une prépondérance de l est varois du Golfe de Saint-Tropez à Saint-Raphaël et de la corniche des Maures (Hyères, Le Lavandou). L attractivité touristique y est lié à un environnement remarquable (massif des Maures et de l Estérel), à une accessibilité facilité par des accès autoroutiers ou en voies rapides, et à la proximité de la mer. L enclavement par le relief et la taille des communes font que l ouest du golfe de Saint- Tropez et la presqu île sont moins bien pourvus en hébergement touristique. Ces territoires sont encore riches de grands espaces naturels. 8/113

Ainsi, pour pouvoir accueillir ses visiteurs, le Var compte 966 000 lits dont 751 000 lits en résidences secondaires et 215 000 lits en hébergement marchand. Répartition de l'hébergement touristique sur les SCOT littoraux 350 000 300 000 Provence-Méditerranée Golfe de St-Tropez Var-Estérel 250 000 nb de lits 200 000 150 000 100 000 50 000 0 Résidences Campings Hôtels Residences Villages secondaires de vacances Vacances Chambres d'hôtes Gites de France Meublés Les paragraphes suivant détaillent cette offre. Les hébergements touristiques marchands Sur les 3 SCOT littoraux, 25% des hébergements touristiques sont des hébergements marchands. Ce sont majoritairement des campings et des résidences de vacances. Villages Vacances 7,2% Residences de vacances 21,4% Répartition de l'offre marchande dans les territoires littoraux Chambres d'hôtes 0,2% Hôtels 11,7% Gites de France 0,5% Meublés 3,7% Campings 55,4% L hôtellerie de plein air. (115 030 lits de campings) : L offre prépondérante sur la zone littorale varoise est l hôtellerie de plein air, avec 55 % des lits touristiques marchands. Cette zone possède encore, un large choix d espaces non 9/113

urbanisés par rapport aux départements voisins (urbanisation continue) et le climat permet cette pratique une grande partie de l année. Répartition des lits en hôtellerie de plein air Var-Estérel, avec 37% représente de l offre en hôtellerie de plein air, pour un territoire peu étendu par rapport à Provence- Méditerranée. Provence- Méditerranée 41% Golfe de St- Tropez 22% Var-Estérel 37% La carte suivante représente l accueil en camping (en nombre de lits) sur le littoral Accueil en camping sur les 3 SCOT littoraux A noter qu en 10 ans, les capacités d accueil en hôtellerie de plein air ont progressé de +5% sur les territoires littoraux. Les élément suivants sont issus du Diagnostic stratégique de l hôtellerie de plein air du Var (source : CCI du Var 2009) : Le Département du Var est le troisième département français pour l accueil en hôtellerie de plein air après la Vendée et la Charente-Maritime. Sur les 3 SCOT littoraux cela représente 168 établissements, 1596 emplois directs et 167 M de chiffre d affaire. C est un secteur majeur de l économie touristique varoise, avec une offre diversifiée et une large période d ouverture. Ceci est à relier au fort taux d équipement de loisirs et de 10/113

commerces de services. Le point faible de ce secteur est la petite taille des entreprises concernées. Hôtellerie (24 318 lits) L hôtellerie représente 12% des capacités d accueil des territoires littoraux. En 10 ans (1997-2007), l offre hôtelière a reculé de -6%. Le territoire de Provence Méditerranée concentre 52% de l offre en hôtellerie. Répartition des lits dans l'hôtellerie classée Golfe de St- Tropez 28% Provence- Méditerranée 52% Var-Estérel 20% La carte suivante représente l accueil en hôtellerie (en nombre de lits) sur le littoral Accueil en hôtellerie sur les 3 SCOT littoraux Globalement, les hôtels d entrée de gamme et 2 étoiles s implantent sur l ensemble des communes mais notons qu ils se concentrent plutôt sur les communes où l activité économique est présente à l année. C est ainsi le cas pour les communes de l agglomération toulonnaise, les communes de Fréjus, Saint Raphaël, Roquebrune sur Argens ou encore Sainte Maxime où il existe une activité économique dynamique. Les établissements haut de gamme (3 étoiles et plus) se localisent essentiellement dans les communes touristiques du littoral comme Saint-Cyr-sur-Mer, Bandol, Ramatuelle, 11/113

Saint-Tropez et qui conjuguent également une activité liée au tourisme d affaires, séminaires (Toulon, Hyères, Fréjus, Saint-Raphaël) Résidences de tourisme (44 436 lits) Définition : il s agit de résidences offrant un accueil de type hôtelier. Les résidences de tourisme sur le littoral varois représentent 22% des lits touristiques marchands de cette zone. Entre 1997 et 2007, leur offre s est multipliée passant d environ 22 000 lits à plus de 41 000 lits, soit +86% et continue d augmenter. Répartition des lits en résidence de tourisme Var Estérel et Golfe de Saint Tropez concentrent 75% de l offre en lits. Provence- Méditerranée 25% Golfe de St- Tropez 34% Var-Estérel 41% La carte suivante représente l accueil en résidences de tourisme (en nb de lits) sur le littoral Accueil en résidences de tourisme sur les 3 SCOT littoraux La répartition des résidences de tourisme non classées, 1 et 2 étoiles est la même que l hôtellerie, à l exception des plus grandes villes de Provence Méditerranée qui n ont pas cette vocation d accueil touristique. Les résidences de tourisme 3 et 4 étoiles sont plus rares sur Provence-Méditerranée tandis que sur les territoires du Golfe de Saint-Tropez et de Var Estérel, elles sont bien présentes sur les communes du littoral étendues. 12/113

Villages vacances (14 917 lits) Définition : ces établissements offrent en plus de l accueil de type hébergement, un certain nombre d installations communes pour permettre des activités à caractères sportif ou collectif. Les villages vacances représentent 7% de l offre en hébergement touristique marchand de la zone littorale. En 10 ans, l offre en village vacances a progressé de +41,9% sur les territoires littoraux. Répartition des lits en villages vacances L offre en village vacances est essentiellement présente sur Provence Méditerranée, soit 49% des lits des territoires littoraux. Provence- M éditerranée 49% Golfe de St- Tropez 17% Var-Estérel 34% La carte suivante représente l accueil en villages vacances (en nombre de lits) sur le littoral Accueil en villages vacances sur les 3 SCOT littoraux Village vacances Confort 13/113

Sur Provence Méditerranée ils sont sur l Est : communes très touristiques présentant un potentiel d activités nautiques important : nautisme, plongée, présence de ports, proximité des îles d Hyères ( La Londe, Bormes, Le Lavandou). Pour le golfe de Saint-Tropez Gassin et Sainte-Maxime sont bien pourvu. Var Estérel est concerné par Roquebrune et Fréjus Saint-Raphaël. Villages vacances Grand confort Majoritairement présents à l est de Provence-Méditerranée : le Pradet, Carqueiranne, Hyères, Le Lavandou, là aussi la présence des îles est déterminante. Ramatuelle, La Croix-Valmer, Cogolin, Sainte-Maxime, possèdent ce type d hébergement sur Golfe de Saint-Tropez, Roquebrune et Fréjus pour Var Estérel. Il sera intéressant de relier ce type d hébergement à la présence d activités nautiques. Meublés, gîtes et chambres d hôtes (8 938 lits) Cette offre est minoritaire, les meublés en représentent la majeure partie et se situe principalement sur Provence-Méditerranée Les gîtes et chambres d hôtes labellisés Gîtes de France représentent 1% de l offre marchande littorale. En 10 ans, l offre a progressé de +10% sur la frange littorale. Cette offre d hébergement est plus représentée sur le moyen et Haut Var plus ruraux. L hébergement non marchand (les résidences secondaires) ( 621 370 lits) Dans les 3 SCOT littoraux, 75 % de l offre en hébergement est non-marchand, soit des résidences secondaires. En 10 ans, le nombre de lits en résidences secondaires a progressé de +3,6%. Le territoire du Golfe de St-Tropez possède sensiblement la même proportion de résidences secondaires que Var-Estérel pour une population de la moitié. Il y a donc un fort impact de l afflux touristique sur les résidents varois du golfe de St-Tropez. Répartition des lits en résidences secondaires Provence- Médit erranée 49% Golf e de St - Tropez 28% Var-Est érel 23% 14/113

La carte suivante représente l accueil en résidences secondaires (en nombre de lits) sur le littoral Accueil en résidences secondaires sur les 3 SCOT littoraux Les communes littorales, hors aire toulonnaise et presqu île de Saint-Tropez, concentrent le maximum des résidences secondaires, l arrière pays des territoires littoraux reste moins attractif pour ce type de logement. On peut se poser la question du devenir de ces résidences secondaires qui ont vocation, pour partie à devenir des résidences principales lorsque leurs propriétaires sortiront de la vie active. Le taux de fonction touristique Le calcul du taux de fonction touristique permet de présenter le potentiel touristique de chaque commune ou à l inverse les contraintes de l activité touristique sur certaines zones. Il se définit comme le rapport entre la capacité d accueil touristique du lieu sur la population de ce lieu exprimé en pourcentage. A titre indicatif, ce taux est de 104 % pour le Var, c est à dire que sa population double au plus fort de la fréquentation touristique. 15/113

120% Taux de fonction touristique global (lits touristiques / nombre d'habitants estimé au 1/01/2007) 117% 104% 100% 80% 60% 40% 20% 68% 60% 30% 0% Littoral Varois Arrière Pays Varois Var PACA France La carte suivante représente le taux de fonction touristique sur le littoral Taux de fonction touristique Dans le cas des 3 SCOT littoraux, cet afflux touristique se fait moins sentir sur Provence Méditerranée (73 %) il devient important sur Var Estérel (212 %), mais le territoire du Golfe de Saint-Tropez souligne de nouveau sa forte vocation touristique (452 %). Avec ce dernier chiffre, on souligne de nouveau l impact touristique sur les populations locales et les difficultés qu il y a à gérer un tel territoire en termes d infrastructures. c ) Conclusions : La zone littorale, représente 89 % des nuitées varoises et 86% de l offre en hébergement touristique. L hébergement touristique est un aspect économique majeur pour le Département principalement sur les SCOT littoraux. L offre d accueil en hébergement touristique marchand et non marchand se concentre essentiellement dans les communes à proximité immédiate de la mer. 16/113

L accueil touristique du littoral, peut se résumer à plus de 621 000 lits de résidences secondaires (83 % de l ensemble du Var) et près de 208 000 lits d hébergement touristiques locatifs (97 % de l ensemble du Var). Sur le tableau suivant on voit sur les 2 territoires d étendue comparable, que le territoire du golfe de St-Tropez possède la même proportion de résidences secondaires que Var-Estérel pour une population de la moitié. Il y a donc un fort impact de l afflux touristique sur les résidents varois du golfe de St-Tropez. Var-Estérel possède une forte proportion de campings. Pour ces 3 territoires entre eux (en %) Résidences principales Résidences secondaires Campings Résidences de loisir Villages vacances population Hôtels Golfe de St- Tropez 7,2 6,7 27,6 21.6 28.1 34 16.9 Var-Estérel 14,8 15,1 22.9 37 20,2 41.1 34.2 Provence- Méditerranée 78,0 78,2 49,5 41.4 51.7 24.9 48.8 L hôtellerie non classée,1 ou 2 étoiles se concentre sur les pôles de plus forte activité économique ( aire toulonnaise, Fréjus Saint-Raphäel ) Les résidences de tourisme sont situées sur les communes littorales étendues et très touristiques, territoire du golfe de St-Tropez et Var Estérel. Les Villages Vacances sont très présent sur les secteurs de pratique des sport nautiques (côtes des Maures et de l Estérel), moins sur les secteurs purement balnéaires. On voit transparaître ces dominantes, qui seront à relier aux vocations de chaque zone. 17/113

d ) Restauration Source : fichiers consulaires CCIV 2009 NB : chiffres concernant la restauration hors saisonniers, ils représentent là aussi un minimum Densité de restaurants Remarque générale : l offre de restauration (restauration traditionnelle et rapide confondues) est plus élevée sur les communes littorales que sur les communes de l arrière-pays. La quantité importante de restaurants sur le littoral répond à une forte fréquentation touristique et donc à une demande très élevée. Cependant, la qualité de ces établissements de restauration touristique est souvent remise en question ainsi que leur pérennité. La carte suivante représente le nombre de restaurants sur le littoral Densité de restaurants sur les 3 SCOT littoraux D après cette carte, le territoire Provence Méditerranée compte le plus grand nombre de restaurants avec 1592 établissements dont quasiment le tiers pour la ville de Toulon. Les territoires Var Estérel et Golfe de Saint-Tropez sont loin de proposer une telle offre de restauration avec chacun un nombre total de 427 restaurants (quantité inférieure à la seule ville de Toulon). Cependant, sur ces territoires des communes se détachent comme Saint- Tropez, Sainte-Maxime, Fréjus et Saint-Raphaël. Ces chiffres reflètent les pôles urbains et économiques. 2 000 Offre de restauration par territoire nbre de restaurants 1 500 1 000 500 0 Golfe de St- Tropez Var-Estérel Provence- Méditerranée 18/113

La restauration rapide Les territoires Provence Méditerranée et Var Esterel comptent le plus d établissements de restauration rapide essentiellement sur les communes de Toulon, La Seyne sur Mer, Hyères, Fréjus et Saint-Raphaël soit les gros pôles d activité économique. La restauration rapide est peu implantée sur les communes du territoire Golfe de Saint- Tropez. La restauration traditionnelle D après les graphiques ci-dessous, sur le territoire du Golfe de Saint-Tropez, la part de restauration traditionnelle est beaucoup plus importante que celle de la restauration rapide. Les villes qui concentrent le plus de restaurants traditionnels sont toujours situées aux alentours des pôles de forte activités économiques (Toulon et aire toulonnaise, Hyères, Fréjus et Saint-Raphaël) et sur les communes très touristiques : Sainte-Maxime, Saint- Tropez et le Lavandou proposent également un grand nombre d établissement de restauration traditionnelle. La restauration traditionnelle se répartit sur les communes des trois territoires sensiblement comme l hôtellerie 3 et 4 étoiles. Territoire Var Estérel % rest trad % rest rapide Territoire Golfe Saint Tropez % rest trad % rest rapide 32,3 22,5 67,7 77,5 Territoire Provence Méditerranée % rest trad % rest rapide 35,7 64,3 19/113

e ) Saisonnalité: ( données 2008- ADT Var) Le graphique ci dessous donne la répartition sur l année des nuitées en hôtellerie classée. Nuitées en hôtellerie classée 300 000 250 000 nb 200 000 150 000 100 000 Golfe de Saint Tropez Var Esterel Provence Méditerranée 50 000 0 Janvier février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre Les territoires du Golfe de St-Tropez et de Var Estérel sont peu fréquentés l hiver (novembre à mars) ce qui confirme la saisonnalité du tourisme sur ces territoires. La fréquentation du territoire de Provence Méditerranée est beaucoup plus élevée que les 2 autres territoires : - majoritairement ce territoire est plus étendu et possède la majeure partie de l offre hôtelière (52%) - l hiver la fréquentation est conséquente : à relier au tourisme d affaire et à l activité économique de l aire toulonnaise. Le graphique des nuitées touristiques du Var suivant peut être considéré comme représentatif de la saisonnalité de la zone littorale puisque 89 % des nuitées ont lieu sur les 3 SCOT :littoraux. 20/113

Milliers 1 000 900 Les nuitées touristiques dans le Var en 2008 15 août 800 700 600 500 400 1er mai et Ascension 8 mai Pentecôte Fête de la musique 300 Pâques 200 1er novembre 11 novembre 100 0 janv févr mars avr mai juin juil août sept oct nov déc Vacances de Noël Vacances d'hiver Vacances de Pâques Vacances d'été Vacances de Toussaint Vacances de Noël Les pics évidents sont les congés scolaires et notamment juillet-août, les week-end de mai (environ 50 % de la fréquentation estivale) et dans une seconde mesure, les vacances de Pâques et de Toussaint ( environ 25 % de la fréquentation estivale). La période septembre-décembre est majoritairement clémente en matière de météorologie, l objectif pourrait être de rééquilibrer cette saisonnalité sur la période de l automne avec une action sur la pratique des sports nautiques. Cette saisonnalité a des effets sur les infrastructures liées à l alimentation en eau, à l assainissement et aux déchets : L assainissement : L assainissement collectif : La plupart des stations d épuration importantes du littoral est aux normes européennes : il ne reste qu une mise à niveau pour Sanary-Bandol (2011) et Ramatuelle (2012-2013). Le tableau suivant résume pour les 3 territoires littoraux les infrastructures nécessaires pour les prochaines années, les plus grosses stations étant mises aux normes récemment avec une capacité ajustée pour les 15 à 20 prochaines années. Population (habitants-insee 2010) Capacité des stations d épuration ( Equivalents-habitants 2009) Provence- Méditerranée Golfe de Saint-Tropez Var-Estérel Total 560 931 56 653 112 047 729 631 1 145 627 300 690 445 550 1 891 867 21/113

Même si on ne peut lier la capacité des stations uniquement à la population raccordée on en est très proche car nous n avons que peu d effluents industriels, de plus une faible partie des résidents sont sur assainissement non collectif (donc ne sont pas comptabilisés). En étant schématique on peut dire qu il y a un facteur 2 pour le dimensionnement des ouvrages pour Provence-Méditerranée, un facteur 5 pour le territoire du Golfe de Saint- Tropez et un facteur 4 pour Var-Estérel : on voit ici clairement l influence de l hébergement touristique. L Assainissement Non Collectif : Pour les habitations qui ne sont pas raccordables au réseau d assainissement collectif qui apporte les eaux usées domestiques aux stations d épuration, le législateur à prévu la solution de l assainissement non collectif. Il s agit d une installation qui fonctionne de manière autonome, majoritairement constituée d une fosse toutes eaux (fosse septique) qui réalise un prétraitement et d un réseau de drains destinés à effectuer une épuration par le sol. Dans le département du Var les sols calcaires sont plus aptes à ce type de traitement ( de Saint-Cyr-sur-mer au Cap Sicié), les massifs cristallins de Hyères à Saint-Raphaël présentent des sols moins aptes donc nécessite une mise en œuvre plus délicate ou des filières novatrices non tributaires de la qualité des sols. Les pentes des massifs des Maures et de l Estérel sont importantes ce qui complique la bonne utilisation de ces systèmes. La proximité des plages en exutoire des proches bassins versant implique une grande vigilance des Services Publics d Assainissement Non Collectif (SPANC), sur ces systèmes. 22/113

Aspects réglementaires : La directive européenne du 21 mai 1991 relative au traitement des eaux résiduaires urbaines a confirmé la place de l assainissement non collectif comme solution pérenne, complémentaire à celle de l assainissement collectif, dans les cas où ce dernier ne présenterait pas d intérêt pour l environnement ou parce que son coût serait excessif. La Loi sur les Milieux Aquatiques du 30 décembre 2006, et tout récemment la Loi Portant Engagement National pour l Environnement (dite Grenelle 2) ont confirmé et affiné le rôle des communes sur cette thématique Pour mener à bien ces contrôles, les communes se sont dotées de services spécifiques : les SPANC (Services Publics d Assainissement Non Collectif). Les modalités des contrôles sont fixées par l Arrêté du 7 septembre 2009 : «La mission de contrôle vise à vérifier que les installations d assainissement non collectif ne portent pas atteinte à la salubrité publique, ni à la sécurité des personnes, et permettent la préservation de la qualité des eaux superficielles et souterraines, en identifiant d éventuels risques environnementaux ou sanitaires liés à la conception, à l exécution et au fonctionnement, à l état ou à l entretien des installations». L évacuation des effluents traités par infiltration est prioritaire pour les installations les plus petites (de 1 à 20 EH => Arrêté du 7 sept. 2009). Le rejet en direction du milieu ne peut se faire que de façon exceptionnelle, après démonstration de l impossibilité d assurer l infiltration des effluents traités. Lorsque le dispositif installé est dimensionné pour traiter la pollution émise par plus de 20 personnes (cas des campings), l arrêté du 22 juin 2007 place l évacuation des eaux traitées en direction du milieu hydraulique superficiel comme prioritaire. L infiltration n est envisageable que lorsque le rejet au milieu est démontré impossible (pour des raisons techniques, réglementaires, etc.). Il convient donc d anticiper ces cas et d agrémenter la réglementation nationale par un complément local. Ainsi, dans le but de limiter les nuisances éventuelles qui pourrait trouver leur origine dans le dysfonctionnement d un système ANC de grande taille, il apparaît recommandé de conseiller à chaque Maire, par Arrêté municipal, de redonner priorité à l infiltration des effluents traités (Par exemple, sur la base de critères environnementaux et/ou socioéconomiques, l arrêté limiterait les possibilités de rejet au milieu aux seuls cas ou aucune autre solution d évacuation n est possible). Enjeux et perspectives : Maîtrise des pollutions : Un certain nombre de campings, hameaux, lotissements sont en assainissement non collectif, des villas dispersées sur les flans de collines du littoral aussi : ces dispositifs doivent être opérationnels et entretenus : Les violents orages de l été, risquent de drainer des pollutions sur les plages à proximité, les réseaux pluviaux, les vallons ne sont pas équipés de quelconque traitement, à l exception quelques zones urbaines. Les SPANC doivent être à l égal des service d assainissement collectif, d autant plus que la population saisonnière est souvent sur ces dispositifs. 23/113

L alimentation en eau potable : Le littoral marqué par un fort déséquilibre entre besoins et ressources En matière d alimentation en eau potable, la problématique majeure du département du Var est l inadéquation entre les secteurs ou les ressource en eau souterraine sont abondantes et les secteurs de forte consommation. C est la partie littorale varoise qui enregistre les plus fortes fréquentations touristiques. Les populations permanentes les plus importantes se situent sur des terrains où les ressources en eau sont limitées et vulnérables aussi bien sur le plan quantitatif que qualitatif. Des ressources en eau locales essentiellement alluviales et fragiles A l exception de Toulon et des communes à l ouest de Toulon qui disposent de quelques points d eau en nappe karstique, les ressources en eaux souterraines présentes sur les trois territoires littoraux sont principalement des nappes alluviales : nappes de la Giscle, de la Môle, du Gapeau et de l Argens. L île de Porquerolles est également tributaire des nappes alluviales de l île. Toutes ces ressources sont sensibles à la salinisation des nappes en cas de surexploitation, et pourraient être menacées par l expansion des zones urbanisées. La nappe du Gapeau est par ailleurs sujettes à des pollutions d origines agricoles. Pour tous les territoires littoraux, le constat fait dans le Schéma Départemental des Ressources et de l Alimentation en Eau de 2006 est commun : les ressources locales sont insuffisantes pour satisfaire les besoins en eau potable, les territoires littoraux doivent transférer de l eau en provenance de bassins versants excédentaires pour permettre de couvrir ce déficit. Le littoral tributaire des transferts d eau Certains transferts d eau existent déjà (canal de Carcès à Toulon, Canal de Provence), mais qui s avèrent insuffisants et qui doivent être renforcés (renforcement de la branche du canal de Provence Toulon-est jusqu à la Môle, sécurisation de la branche du canal de Provence de Toulon ouest) ou complétés par de nouveaux ouvrages. C est le cas de la liaison Verdon-Saint-Cassien en cours de construction qui permettra de sécuriser l alimentation en eau du golfe de Saint-Tropez et de Var Esterel à partir de l eau issue du Verdon. Une gestion rigoureuse de la ressource et des réseaux Le renforcement des ressources en eau doit impérativement s accompagner d une gestion rigoureuse de cette ressource et des réseaux d alimentation en eau potable pour garantir le service de distribution d eau y compris lors des pointes de consommation estivale. Les principaux outils pour cette gestion sont : - la sensibilisation aux économies d eau - le suivi qualitatif et quantitatif des nappes et la modélisation des données d exploitation - la protection des ouvrages vis à vis de l urbanisation et des pollutions - la réduction des fuites sur les réseaux De la question des ressources en eau sur le littoral naissent des réflexions sur de nouvelles ressources potentielles : la désalinisation d eau de mer, la réutilisation des eaux usées pour l irrigation ou pour la recharge artificielle des nappes, sont autant de pistes de réflexions à l étude dans notre département. 24/113

Les déchets : Pour répondre à cet enjeu, le Département dispose d un outil réglementaire local, le Plan d Elimination des Déchets Ménagers et Assimilés (PEDMA). Le Plan Départemental d Elimination des Déchets Ménagers et Assimilés, et des Déchets de l Assainissement du Var a été élaboré par les services de l état, et approuvé par le préfet du Var en janvier 2004. Il fixe les objectifs de valorisation globale et de recyclage jusqu à 2014. La compétence du suivi et l élaboration de ces plans ont été transférés aux Conseils Généraux en janvier 2005. Gisement : Actuellement le Var produit un peu plus de 650 000 tonnes de déchets par an soit environ 1,8 Kg par jour et par habitant ou 650 kilos/an/habitant, si l on ne tient pas compte de la fréquentation touristique. le département du Var est le premier département touristique de France avec près de 10 millions de touristes par an ; si l'on établit la population pondérée qui comprend l'activité touristique, la population du Var s'élève à 1,2 M d habitants. En considérant ce chiffre de 1 200 000 habitants, le ratio par habitant tombe à 550 kilos par an et par habitant. Cette pression anthropique implique des pics de production de déchets ménagers mais également une augmentation de la consommation d eau douce avec l épuration induite et donc l augmentation de la production des boues de station d épuration en période estivale. En ce qui concerne le gisement global de déchets, on rajoute à ce que l'on vient de voir, aux 650 000 tonnes, les déchets verts, les déchets des foires et des marchés et les encombrants plus les boues de stations d épurations, on obtient un gisement global d environ 880 000 tonnes. Carte des compétences et des équipements en matière de déchets ménagers et assimilés 2011 ( unité de traitement situés sur les SCOT littoraux) 25/113

VINON-SUR-VERDON SAINT-JULIEN LES SALLES-SUR-VERDON BAUDUEN BAUDINARD-SUR-VERDON ARTIGNOSC-SUR-VERDON AIGUINES CHATEAUVIEUX LE BOURGUET BRENON LA MARTRE LA BASTIDE TRIGANCE BARGEME LA ROQUE-ESCLAPON COMPS-SUR-ARTUBY MONS Schéma Départemental de traitement des boues des stations d'épuration ---------------- Gisement année 2009 VERIGNON REGUSSE SEILLANS GINASSERVIS MONTMEYAN MOISSAC-BELLEVUE MONTFERRAT BARGEMON LA VERDIERE AMPUS TOURRETTES CHATEAUDOUBLE CALLIAN AUPS FAYENCE MONTAUROUX CLAVIERS TAVERNES TOURTOUR TANNERON RIANS VARAGES FOX-AMPHOUX FIGANIERES CALLAS SAINT-PAUL-EN-FORET ESPARRON SAINT-MARTIN SILLANS-LA-CASCADE VILLECROZE SALERNES LES ADRETS-DE-L'ESTEREL ARTIGUES BARJOLS PONTEVES FLAYOSC BAGNOLS-EN-FORET DRAGUIGNAN BRUE-AURIAC COTIGNAC LA MOTTE ENTRECASTEAUX SAINT-ANTONIN-DU-VAR TRANS-EN-PROVENCE SEILLONS-SOURCE-D'ARGENS OLLIERES CHATEAUVERT FREJUS LORGUES PUGET-SUR-ARGENS POURRIERES CORRENS MONTFORT-SUR-ARGENS LE MUY CARCES LE THORONET TARADEAU BRAS LES ARCS POURCIEUX ROQUEBRUNE-SUR-ARGENS SAINT-MAXIMIN-LA-SAINTE-BAUME LE VAL VINS-SUR-CARAMY CABASSE BRIGNOLES VIDAUBAN TOURVES NANS-LES-PINS ROUGIERS SAINT-ZACHARIE MAZAUGUES PLAN-D'AUPS-SAINTE-BAUME RIBOUX SIGNES LE CASTELLET LA CADIERE-D'AZUR SOLLIES-TOUCAS LE BEAUSSET SOLLIES-PONT EVENOS LE REVEST-LES-EAUX SOLLIES-VILLE SAINT-CYR-SUR-MER LA FARLEDE LA CRAU LA VALETTE-DU-VAR BANDOL OLLIOULES SANARY-SUR-MER TOULON LA GARDE HYERES LE PRADETCARQUEIRANNE 5 Kilomètres 1:475 000 IGN BDCARTO Version SIG08 LA SEYNE-SUR-MER SIX-FOURS-LES-PLAGES SAINT-MANDRIER-SUR-MER LE LUC LA CELLE FLASSANS-SUR-ISSOLE LE CANNET-DES-MAURES SAINTE-MAXIME CAMPS-LA-SOURCE PLAN-DE-LA-TOUR GAREOULT BESSE-SUR-ISSOLE LA ROQUEBRUSSANNE FORCALQUEIRET LA GARDE-FREINET SAINTE-ANASTASIE GONFARON LES MAYONS ROCBARON CARNOULES PIGNANS NEOULES GRIMAUD PUGET-VILLE SAINT-TROPEZ MEOUNES-LES-MONTRIEUX COGOLIN GASSIN COLLOBRIERES CUERS BELGENTIER PIERREFEU-DU-VAR RAMATUELLE LA MOLE LA CROIX-VALMER CAVALAIRE-SUR-MER LA LONDE-LES-MAURES RAYOL-CANADEL-SUR-MER BORMES-LES-MIMOSAS LE LAVANDOU HYERES HYERES HYERES SAINT-RAPHAEL 0-5 T 5-16 T 16-34 T 34-67 T 67-141 T 141-263 T 263-470 T 470-1 021 T 1 021-2 613 T 2613-10 300 T Territoires de Développement Communes Représentation du gisement des boues de STEP sur le Var. on observe l importance du tonnage sur la frange littorale, Situation par SCOT Population (Habitants estimation 2008) Tonnage annuel 2008 (t) Quantité de déchets produite (kg/hab/an) Provence Méditerranée Golfe de Saint- Tropez Var-Estérel Total 551 224 54 187 131 132 736 543 269 400 41 320 68 799 379 519 488 762 524 515 En France on produit 360 kg/hab/an de déchets : comme pour les stations d épuration on peut voir une surproduction de déchets sur le littoral (facteur 1.35 su Provence-Méditerranée, 2.12 sur le Golfe de Saint-Tropez et 1.45 sur Var-Estérel) ProvenceMéditerranée Ce territoire dispose : d une UVE (Unité de Valorisation Energétique) à Toulon : Elle est gérée par le SITTOMAT et qui absorbe la totalité des 270 000 tonnes/an de la production toulonnaise. Capacité de traitement 285 000 T/an, pas de date de fin d exploitation. D un ISDND (Installation de stockage des déchets non dangereux) à Pierrefeu du Var: Le groupe PIZZORNO (SOVATRAM) est autorisé à exploiter cette installation jusqu en 2015 avec 100 000 T/an. 26/113

Golfe de Saint-Tropez Actuellement tous ces déchets ménagers partent au Cannet des Maures au CSDU (Centre de stockage des déchets ultimes) du Balançan (territoire de Cœur du Var) Un appel à propositions portant sur le traitement des déchets ménagers a été mené courant 2009 sur l ensemble du territoire du Golfe de St-Tropez (deux cantons). Cela a permis d identifier un certain nombre de scénarios et de solutions techniques, actuellement en cours d analyse par les services. Il est à noter que les propositions faites par les prestataires ne comportent pas de solution visant à implanter une unité de valorisation énergétique (gisement très dépendant de la saisonnalité). C est sur ce territoire que se pose la question d un d une solution territoriale pour les déchets. Var Estérel Population: 131 132 habitants Tonnage annuel : 68 799 tonnes (Production moyenne: 524 kg/hab/an) Territoire disposant d un CSDU (Centre de stockage des déchets ultimes) à Bagnols-en- Forêt d une capacité de 135 000 t/an avec une autorisation complémentaire allant jusqu en 2010. Le centre d enfouissement a réouvert en été 2010; le site n 3 a été réaménagé afin de poursuivre l exploitation jusqu au 1 décembre 2011. (réouverture de l alvéole n 6) La SOVATRAM souhaite créer un site n 4 afin de rallonger la durée de vie de l ISDND (la demande est en cours / difficulté sur le foncier/ PIG en cours /le dossier d enquête publique prévoit 160 000 T/an pour 2,2 MT sur 15 ans) f ) Perspectives et enjeux : La population résidente se concentre sur deux pôles urbains (l aire toulonnaise et l est varois) qui concentrent l activité économique. Hors de ces centres l activité économique est freinée par la difficulté de trouver des logements pour les salariés, à ce titre, on trouve une faible proportion de logements sociaux, ce qui constitue un facteur limitant pour l activité économique de ces territoires. Les 3 SCOT littoraux concentrent l hébergement touristique centré essentiellement sur les communes adjacentes au littoral, avec des afflux de populations qui vont nécessiter des infrastructures surdimensionnées (eau, assainissement, déchets, routes ). Les massifs des Maures et de l Estérel induisent un important parc d hébergement touristique en relation avec les loisirs nautiques ( plongée, plaisance ), majoritairement constitué de campings et villages vacances, c est un atout pour le Département. On note un déficit d hôtellerie haut de gamme sur l aire toulonnaise élargie, en relation avec le tourisme d affaire. 27/113

Il y a un fort impact du tourisme pour les résidents varois du golfe de Saint-Tropez, avec des problèmes d infrastructures plus marqués que sur les autres territoires. La vocation de ce territoire est plutôt liée à un tourisme haut de gamme. A terme les résidences secondaires ont vocation pour partie à devenir de résidences principales avec de nombreux retraités, il faut en tenir compte sur l ensemble des communes littorales pour les infrastructures. Un désenclavement avec des communes de seconde ligne pourrait être à prévoir selon des axes routiers transversaux. Enfin un effort doit être réalisé pour rééquilibrer cet accueil touristique sur l ensemble de l année, la saisonnalité est toujours très marquée. L automne semble intéressant avec une période de pratique des sports nautiques très favorable, y compris avec l arrivée de nouvelles pratiques du nautisme. Il en est de même pour la baignade. Le Conseil Général mène une politique de rééquilibrage des flux dans le temps et dans l espace depuis bientôt 10 ans et les courbes de saisonnalité ont tendance à s harmoniser sur l année avec une progression sur les ailes de saison. 28/113

2 ) Urbanisme et Paysages Un Plan Paysages est à l étude à la Direction de l Environnement. En concertation avec le service concerné et le chargé de mission, il a été décidé d aborder ce point par un travail sur l évolution de l urbanisation qui impacte les paysages depuis les années 1950, pour lesquelles nous disposons d orthophotographies aériennes de l IGN ( dans l attente du travail en cours sur le Plan Paysages). Les surfaces urbanisées, agricoles et naturelles sont numérisées à partir des photos des années 1950 et de la même manière pour les années 2000. Les surfaces sont calculées à partir du Système d Information Géographique. Hypothèse de travail : Compte-tenu de la couverture strictement littorale des photos aériennes des années 1950, dont nous disposons, nous avons estimé que la perspective du paysage depuis la mer était le premier kilomètre depuis la mer, bien que le relief soit une composante importante du paysage avec les 3 principaux massifs du littoral du département (Sainte-Baume - Faron, massif des Maures, massif de l Estérel). L idée est de pouvoir comparer trois grands types d occupation du sol marquant le paysage : - les zones urbaines, bâties - les zones agricoles - les zones naturelles ou boisées. a ) Interprétation par espace d engagement : 29/113

Baie des Lecques Cap Sicié : Evolution de l'occupation de 1950 2000 Evolution l'espace (%) (%) (%) Urbain, bâti 6 44 + 38 Zone agricole 44 20-24 Zones naturelles, boisées 50 36-14 En cinquante ans les zones urbanisées ont augmenté de 38 % majoritairement à partir de zones agricoles et naturelles. 30/113

Rade de Toulon : Evolution de l'occupation de 1950 2000 Evolution l'espace (%) (%) (%) Urbain, bâti (dont zone militaire) 32 62 + 30 Zone agricole 33 9-24 Zones naturelles, boisées 35 29-6 Sur cet espace l urbanisation a gagné sur des zones de bâti diffus, avec densification de l habitat : la perte de zones naturelles est relativement faible. L impact paysager est relativement faible. 31/113

Rade et Iles d Hyères : Evolution de l'occupation de 1950 2000 Evolution l'espace (%) (%) (%) Urbain, bâti 3 19 + 16 Zone agricole, bâtis diffus 30 11-19 Zones naturelles, boisées 67 70 + 3 Cette zone reste encore très préservée, des zones à dominante agricoles et naturelles du cap Bénat au Cap Nègre ont été urbanisées, mais les zones agricoles de la vallée du Gapeau restent très présentes et marquent le paysage avec la presqu île de Giens. Les îles sont restées très préservées avec les mêmes paysages qu il y a 50 ans. 32/113

Corniche des Maures : Evolution de l'occupation de 1950 2000 Evolution l'espace (%) (%) (%) Urbain, bâti 1 27 + 26 Zone agricole, bâtis diffus 18 6-12 Zones naturelles, boisées 81 67-14 Le littoral des Maures n était quasiment pas urbanisé dans les années 1950, une majeure partie de la frange littorale était constituée d espaces naturels, l urbanisation a augmenté raisonnablement au détriment d espaces agricoles et de bâti diffus, laissant encore de larges zones boisées. Les contreforts du massifs des Maures donnent un aspect majestueux à ces paysages de forêts qu se jettent dans la mer. La partie littorale des caps Lardier, Taillat et Camarat restent actuellement vierges et présentent des pinèdes typiques méditerranéennes (pins parasols ). 33/113

Golfe de Saint-Tropez : Evolution de l'occupation de 1950 2000 Evolution l'espace (%) (%) (%) Urbain, bâti 4 50 + 46 Zone agricole, bâtis diffus 48 16-32 Zones naturelles, boisées 48 34-14 Ce golfe n était constitué que de 2 gros villages Saint-Tropez et Sainte-Maxime. Son urbanisation et l artificialisation du littoral sont l une des plus fortes du Département (+46 %). Ce sont les espaces agricoles qui ont été anthropisés (- 32 %) ainsi q une part importante des espaces naturels (- 14 %). 34/113

Golfe de Fréjus et corniche de l Estérel : Evolution de l'occupation de 1950 2000 Evolution l'espace (%) (%) (%) Urbain, bâti 8 55 + 47 Zone agricole, bâtis diffus 22 5-17 Zones naturelles, boisées 70 40-30 Ce pôle urbain s est renforcé au détriment de zones agricoles (- 17 %) et surtout d espaces naturels (- 30 %). Il reste encore de magnifiques paysages notamment le long des côtes de l Estérel où les roches de porphyre rouge surplombées de forêts se jettent dans la Méditerranée. 35/113

b ) Interprétation par SCOT : SCOT de Provence-Méditerranée : En 1950 les zones urbaines représentaient près de 12 % de l espace proche littoral, dans les années 2000 cette surface en occupe 36 %, soit 24 % d augmentation au détriment des zones agricoles. Malgré cela les zones naturelles n ont que peu régressées de 54 % à 52 %, car en espaces boisés sur des pentes importantes. SCOT du Golfe de Saint-Tropez : Dans les années 1950 ce territoire était à dominante rurale avec 62 % d espaces naturels, 36 % de zones agricoles et seulement 2 % urbanisé. C est sur ce territoire que les paysages ont été les plus modifiés avec une augmentation de 38 % d espaces urbains et une chute de 25 % de zones agricoles ( plaine de la Giscle avec la création de Port Grimaud par exemple ) et 16 % de zones naturelles en moins. Ce sont les pourtours du golfe de Saint-Tropez qui ont été les plus impactés SCOT de Var-Estérel L évolution de l urbanisation a été très importante : elle passe de 8 %, en 1950, à 55 % de l espace en 2000, avec une chute des espaces agricoles autour de Fréjus Saint-Raphaël (-17 %). Les espaces naturels restent encore biens présents avec 40 % dans les années 2000 : néanmoins, c est le territoire qui en possède le moins, malgré le site de l Estérel qui est un site classé depuis longtemps et composé de forêts domaniales. Evolution des surfaces occupées sur la frange littorale (1 km) entre les années 1950 et 2000 SCOT Provence Méditerranée SCOT Golfe de St - Tropez SCOT Var-Estérel % % % Urbain, bâti + 24 +38 + 48 Zone agricole, bâti diffus - 23-25 - 18 Zones naturelles, boisées - 4-16 - 32 36/113

c ) Enjeux et perspectives : 4 espaces littoraux présentent une urbanisation irréversible : - Bandol-Six-Fours et l aire toulonnaise - Bormes-Le Lavandou et Cavalaire- La Croix-Valmer - Le pourtour du Golfe de Saint-Tropez - Fréjus-Saint-Raphaël Mais on observe aussi des paysages remarquablement préservés qui font encore l attractivité de notre Département, notamment depuis la mer : - Le littoral de Saint-Cyr-sur-mer - Le litttoral du cap Sicié - Du cap de Carqueiranne au cap Bénat (avec la presqu île et les îles) - Du littoral du Lavandou au cap de Cavalaire - Du littoral de la Croix-Valmer site des 3 Caps, Pampelonne à la baie des Canoubiers - L Estérel d Agay au Trayas. Les espaces encore majoritairement naturels qui restent emblématiques de notre Département doivent être préservés de l urbanisation, faute de quoi les paysages que nos visiteurs affectionnent, à terre comme en mer seront marqués. Les réflexions départementales telles que Var 2030, l utilisation d outils réglementaires comme la loi SRU, la loi Littorale, pourrons contribuer à éviter un étalement urbain. Notre attractivité touristique pour la plaisance serait impacté par une dégradation de nos paysages littoraux. Des actions d accompagnement sont nécessaires avec intégration de l urbanisation et de l occupation du littoral (établissements de plage, zone de mouillages et d équipements légers ). 37/113

3 ) Ports, plaisance traditionnelle et grande plaisance La Côte d Azur est l une des deux principales zones de navigation de yachts dans le monde, avec le secteur Floride/Caraïbes. En effet, cette zone est fréquentée par 50% de la flotte mondiale de yacht, et selon une estimation communiquée par la Mission de Développement Economique Régional, 80 à 90% des yachts naviguant dans le monde feront au moins une fois dans leur vie une escale sur la Côte d Azur. a ) Situation du Var par rapport aux 2 régions PACA et Corse Source : Le nautisme en Provence-Alpes-Côte d Azur et Corse- Diagnostic économique avril 2008-CRCI-PACA-Corse Les ports varois représentent 48 M de chiffre d affaire et 448 emplois (hors saisonniers) Le Var possède 44 % de ces emplois pour les 2 régions PACA-Corse et 38 % de leur chiffre d affaire. Les 25 618 postes d amarrage se répartissent en 80 % de moins de 10 m, 17 % de 10 à 15 m 3 % de 15 à 24 m et moins de 1 % pour les plus de 24 m. Notre département possède 43 % des places des 2 régions pour les escales ( places de passage ). Plus de la moitié des demandes de poste d amarrage sont dans le Var ( 55% - soit 12 100 demandes). La demande concerne à 69 % des unités de moins de 10 m, 25 % de 10 à 15 m, et 6 % de 15 à 24 m. La demande est telle que 31 % des ports varois imposent une durée moyenne de 4 jours de sortie par an. Néanmoins le problème de la demande d anneau reste énorme. Les attentes à l échelle de la région, sont la mise à disposition de places, par une adaptation de la politique tarifaire favorisant les bateaux navigants, les créationsextensions de ports n étant que rarement possibles. Il manque des aires de stockage à terre. Ce constat peut être repris pour le Var. En terme de service aux usagers, le Var possède les ports les mieux équipés : Services proposés dans les ports varois ( en % des ports) 100 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0 aire de stockage des bateaux Ports Varois (% de ports équipés) Régions PACA et Corse (% de ports équipés) 38/113