PERSPECTIVES SECTORIELLES 2013-2015 BAS-SAINT-LAURENT



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PERSPECTIVES SECTORIELLES 2013-2015 BAS-SAINT-LAURENT Automne 2013

P a g e 1 Auteur Sylvain Labbé, économiste Service Canada Région du Bas-Saint-Laurent Téléphone : 877-844-3331, poste 224 Courriel : sylvain.labbe@servicecanada.gc.ca Mise en page Katalin Budai Photos Image modifiée, Denis Chabot, Le Québec en images, CCDMD Image modifiée, Gilles M. Deschênes, Le Québec en images, CCDMD Image modifiée, Martin Caron, Le Québec en images, CCDMD This publication is also available in English. Dans ce document, l usage exclusif du masculin pour désigner les personnes n a pour seul but que d alléger le texte. Le contenu de ce document découle d analyses réalisées par son auteur à partir de l information disponible au 12 avril 2013. Les points de vue exprimés dans ce document sont ceux de l auteur, et ne reflètent pas nécessairement ceux de Service Canada ou du gouvernement du Canada. Sa Majesté la Reine du chef du Canada

P a g e 2 TABLE DES MATIÈRES ACRONYMES... 3 LISTE DES TABLEAUX... 3 À PROPOS DES PERSPECTIVES SECTORIELLES... 4 SOMMAIRE... 4 NOTES MÉTHODOLOGIQUES... 6 ESTIMATIONS D EMPLOI... 6 REGROUPEMENTS INDUSTRIELS... 6 SECTION 1 : VUE D ENSEMBLE... 8 DESCRIPTION DU TERRITOIRE... 8 DÉMOGRAPHIE... 8 ENVIRONNEMENT ÉCONOMIQUE... 8 INDICATEURS DU MARCHÉ DU TRAVAIL... 10 SECTION 2 : PERSPECTIVES SECTORIELLES... 12 STRUCTURE INDUSTRIELLE... 12 PERSPECTIVES... 12 SECTEUR PRIMAIRE... 13 INDUSTRIE DE LA CONSTRUCTION... 15 SECTEUR DE LA FABRICATION... 16 FABRICATION LIÉE À LA CONSOMMATION... 16 FABRICATION LIÉE AUX RESSOURCES... 17 FABRICATION LIÉE AUX INVESTISSEMENTS... 19 SECTEUR TERTIAIRE... 20 SERVICES À LA CONSOMMATION... 20 SERVICES À LA PRODUCTION... 21 SERVICES GOUVERNEMENTAUX ET PARAPUBLICS... 23

P a g e 3 Acronymes AAC... Agriculture et Agroalimentaire Canada CCQ... Commission de la construction du Québec CQCD... Conseil québécois du commerce de détail CRÉ... Conférence régionale des élus EDC... Exportations et développement Canada EPA... Enquête sur la population active de Statistique Canada FMI... Fond monétaire international ISQ... Institut de la statistique du Québec MPO... Ministère des Pêches et Océans Canada MRC... Municipalité régionale de comté OCDE... Organisation de coopération et de développement économique OMC... Organisation mondiale du commerce PIB... Produit intérieur brut PME... Petites et moyennes entreprises R & D... Recherche et développement RHDCC... Ministères des Ressources humaines et du développement des compétences Canada RMR... Région métropolitaine de recensement SCHL... Société canadienne d hypothèques et de logements SCIAN... Système de classification des industries de l Amérique du Nord SPPC... Système de projection des professions au Canada TCAM... Taux de croissance annuel moyen TE... Territoire équivalent (à une MRC) TI... Technologies de l information Liste des tableaux Tableau 1 Principaux indicateurs du marché du travail, 2010-2012 Tableau 2 Répartition et perspectives de l'emploi selon certains regroupements industriels Tableau 3 Répartition et perspectives de l'emploi dans le secteur primaire Tableau 4 Répartition et perspectives de l'emploi dans le secteur de la fabrication Tableau 5 Répartition et perspectives de l'emploi dans le secteur des services liés à la consommation Tableau 6 Répartition et perspectives de l'emploi dans le secteur des services liés à la production Tableau 7 Répartition et perspectives de l'emploi dans le secteur des services publics et parapublics

P a g e 4 À propos des perspectives sectorielles Tous les ans, Service Canada effectue des prévisions à moyen terme de l emploi selon les industries et les professions pour l ensemble du Québec et pour chacune de ses régions économiques. Les résultats de ces analyses sont publiés sous la forme d une série d études qui visent à donner un aperçu global de l évolution récente et des perspectives du marché du travail au Québec et dans ses différentes régions. Cette série de documents intéressera, nous l espérons, les personnes cherchant leur voie sur le marché du travail ainsi que celles qui les appuient dans cette démarche, que ce soit les parents, le personnel du milieu de l éducation ou les intervenants des services d aide à l emploi. Elle devrait également intéresser les entreprises et les associations d employeurs désireuses de cerner certains enjeux relatifs à la gestion des ressources humaines dans leur industrie. Le présent document comporte deux sections. La première partie dresse un portrait d ensemble du marché du travail de la région : y sont présentés un aperçu de l évolution économique et les principaux indicateurs du marché du travail. La deuxième partie traite des perspectives sectorielles sur la base de regroupements industriels définis dans le Système de classification des industries de l Amérique du Nord (SCIAN). Sommaire Environnement économique L'économie du Bas-Saint-Laurent poursuit sur la croissance qu elle a entamée en 2011 après deux années de pertes d emploi. La région comptait 93 900 personnes occupées en 2012, soit 3 800 postes de plus que l'an dernier; il s agit d une hausse de plus de 4 %. Pour une autre année, la croissance économique a été plus marquée dans le secteur des biens (+8 %) et plus particulièrement dans la fabrication (+21 %). Le secteur des services a connu un gain de 3 %. Le commerce de détail et les services professionnels, scientifiques et techniques ont eu une performance remarquable. À très court terme, le contexte économique demeure encore incertain pour certains secteurs industriels du Bas-Saint- Laurent. Néanmoins, notre scénario prévoit une légère augmentation de l'emploi en 2013. La reprise de l'emploi devrait se manifester plus fortement en 2014 et en 2015, pour un taux de croissance moyen de 0,5 % sur la période 2013-2015. Ce taux de croissance est inférieur à celui prévu pour le Québec. Perspectives sectorielles Secteur primaire Tout en générant presque trois fois plus d'emplois au Bas-Saint-Laurent qu'au Québec, le secteur primaire subit depuis quelques années des pertes d'emploi. Dans le secteur agricole, le repli est dû au regroupement des fermes, à l'augmentation de la productivité et à des facteurs structurels. Quant à l'industrie forestière, elle a été fortement secouée au cours des dernières années, subissant les contrecoups de l'effondrement du marché du bois d'œuvre et des pâtes et papier. Depuis 2012, une légère croissance est observée, qui devrait se poursuivre en 2013 et s accélérer par la suite.

P a g e 5 Secteur secondaire Le secteur de la fabrication a connu un bon essor au début des années 2000, mais il a ralenti par la suite. En premier lieu, cette contraction a touché certaines industries aux prises avec une concurrence étrangère, comme les usines de textiles et du vêtement et la première transformation du bois et les produits en papier. Puis, la récession est venue perturber d'autres secteurs comme la première transformation des métaux, la fabrication métallique et la machinerie. On perçoit une légère amélioration du secteur de la fabrication, mais les faibles gains prévus seront loin de compenser les pertes subies depuis 2005. Le niveau d'activité dans l'industrie de la construction a atteint un sommet sans précédent au cours des dernières années. Cette industrie demeurera relativement dynamique grâce à la poursuite de l installation de parcs éoliens, à la construction de routes et aux travaux d'infrastructure. Par contre, le dynamisme des dernières années sera difficile à maintenir, et nous prévoyons une stabilité des effectifs pour la période 2013-2015. Secteur tertiaire Le secteur des services regroupe plus des trois quarts des emplois au Bas-Saint-Laurent. Il connaît une croissance continue et constante. Depuis 2000, l emploi s y est accru au rythme moyen de 1,1 % par année, soit plus rapidement que l ensemble de l économie (0,9 %). Pour la période 2013-2015, nous prévoyons une croissance moins rapide de l emploi, à 0,5 % par année. Au Québec, la croissance de l emploi dans les services sera plus élevée (+1,0 %). Au Bas-Saint-Laurent, la progression viendra principalement de deux industries : les soins de santé et l assistance sociale, et les services professionnels, scientifiques et techniques, qui enregistreront une croissance supérieure à celle de l ensemble des services.

P a g e 6 Notes méthodologiques Estimations d emploi Les estimations d emploi par industrie sont basées sur les données de l Enquête sur la population active (EPA) de Statistique Canada. Ce choix a été motivé par le fait que l EPA constitue la seule source à la fois fiable et continue de l évolution de l emploi tant au Québec que dans les régions. Compte tenu que certaines industries présentent de faibles niveaux d emploi dans plusieurs régions économiques, d autres sources de données, principalement de nature administrative, ont parfois été utilisées pour pallier le manque de fiabilité de l EPA dans ces industries. De plus, des moyennes des trois dernières années (2010, 2011 et 2012) sont présentées dans les tableaux statistiques pour donner une indication plus fiable des niveaux d emploi. Lorsque le niveau d emploi est inférieur à 1 500, la donnée n est pas publiée. Les projections d emploi ont été établies pour une période de trois ans s étendant de 2013 à 2015. Elles ont été effectuées au cours de l hiver 2013 et sont le fruit d un travail de collaboration de l ensemble des économistes de Service Canada présents dans les régions du Québec. Nous tenons également à remercier l'équipe du Système de projection des professions au Canada (SPPC) sans laquelle nous ne disposerions pas de plusieurs des outils d analyse et de prévisions à la base de la présente étude. Regroupements industriels L analyse par industrie présentée dans ce document repose sur une agrégation basée sur le Système de classification des industries de l Amérique du Nord (SCIAN). Nous donnons ici un bref aperçu de la composition de chacun de ces groupes. Une définition précise des industries est disponible dans le SCIAN publié par Statistique Canada. Secteur primaire 11 Agriculture, foresterie, pêche et chasse 21 Extraction minière et extraction de pétrole et de gaz Secteur secondaire 23 Construction 31-33 Secteur de la fabrication Secteur tertiaire 22 Services publics 41-91 Secteur des services Les regroupements suivants peuvent également avoir été utilisés : Fabrication liée à la consommation 311 Fabrication d aliments

P a g e 7 312 Fabrication de boissons et de produits du tabac 313 Usines de textiles 314 Usines de produits textiles 315 Fabrication de vêtements 316 Fabrication de produits en cuir et de produits analogues 323 Impression et activités connexes de soutien 337 Fabrication de meubles et de produits connexes 339 Activités diverses de fabrication Fabrication liée aux ressources 321 Fabrication de produits en bois 322 Fabrication du papier 324 Fabrication de produits du pétrole et du charbon 327 Fabrication de produits minéraux non métalliques 331 Première transformation des métaux Fabrication liée aux investissements 325 Fabrication de produits chimiques 326 Fabrication de produits en plastique et en caoutchouc 332 Fabrication de produits métalliques 333 Fabrication de machines 334 Fabrication de produits informatiques et électroniques 335 Fabrication de matériel, d appareils et de composants électriques 336 Fabrication de matériel de transport Services à la consommation 44-45 Commerce de détail 51 Industrie de l information et industrie culturelle 71 Arts, spectacles et loisirs 72 Hébergement et services de restauration 81 Autres services, sauf les administrations publiques Services à la production 22 Services publics 41 Commerce de gros 48-49 Transport et entreposage 52 Finance et assurances 53 Services immobiliers et services de location et de location à bail 54 Services professionnels, scientifiques et techniques 55 Gestion de sociétés et d entreprises 56 Services administratifs, services de soutien, services de gestion des déchets et services d assainissement Services gouvernementaux et parapublics 61 Services d enseignement 62 Soins de santé et assistance sociale 91 Administrations publiques

P a g e 8 Section 1 : Vue d ensemble Description du territoire Le Bas-Saint-Laurent est situé entre les régions Chaudière Appalaches et Gaspésie Îles-de-la- Madeleine. Son territoire couvre une superficie côtière longue de 320 kilomètres et d une largeur variant entre 50 et 100 kilomètres. Sa superficie totale est de 22 185 km², la 7 e en importance des 17 régions administratives. La densité de la population n est que de 9,1 habitants par km², ce qui la place au 11 e rang des régions administratives. La région du Bas-Saint-Laurent regroupe huit municipalités régionales de comté (MRC) : La Matapédia, Matane, La Mitis, Rimouski-Neigette, Les Basques, Rivière-du-Loup, Témiscouata et Kamouraska. Ses principales villes sont Rimouski, Rivière-du-Loup et Matane. Démographie Au cours des prochaines années, la structure d âge de la population subira de profonds changements : la proportion des personnes de 65 ans et plus dépassera le tiers de la population régionale. Selon les données du Recensement de 2011, la région comptait 199 977 personnes. Il s'agit d'une décroissance de 0,3 % par rapport aux données issues du recensement précédent. De son côté, la population de l ensemble du Québec s est accrue de 4,7 % entre 2006 et 2011. Les deux MRC les plus peuplées, Rimouski-Neigette et Rivière-du-Loup, ont enregistré une croissance démographique de 3,6 % et de 3,2 %. Les autres MRC ont vu leur population décliner, soit Témiscouata (-5,6 %), Les Basques (- 3,5 %), La Matapédia (-3,3 %), Kamouraska (-2,7 %), La Mitis (-2,2 %) et Matane (-2,1 %). Selon les prévisions de l Institut de la statistique du Québec (ISQ), entre 2011 et 2031, la population de la région devrait diminuer de 1,2 %. Les vingt prochaines années seront marquées par des changements de la structure d âge. D une part, la proportion des 65 ans et plus passera de 19,5 % à 35,5 %, alors que celle des moins de 19 ans baissera de 19,5 % à 17 %. Environnement économique Les impacts de la faible démographie québécoise seront plus marqués d ici quelques années Le Québec arrive au second rang des provinces canadiennes pour la population. Estimée à 8 054 756 habitants au 1 er juillet 2012, elle représente environ 23 % du Canada. Cette proportion baisse depuis plus de 40 ans car la croissance démographique du Québec est moins rapide que celle du reste du Canada. L immigration compte pour plus de 60 % de la croissance de la population du Québec et l Institut de la statistique du Québec (ISQ) s attend à ce que l accroissement naturel devienne négatif d ici 2029. À partir de ce moment, seul un bilan migratoire positif assurera la croissance de la population. Cela peut sembler loin. Pourtant, les difficultés sont déjà présentes dans les marchés du travail du Québec. L adéquation de l offre et de la demande de main d œuvre n est déjà pas aisée à réaliser dans certaines industries et professions et elle le sera encore moins dans un contexte où il y aura contraction de l offre. La démographie freinera de plus en plus le potentiel de croissance du Québec au cours des cinq prochaines années. Les marchés du travail seront touchés par le manque grandissant de nouveaux arrivants pour combler les départs à la retraite et les besoins d une économie en développement. Selon notre estimation, la dynamique de la population âgée de 15 ans et plus deviendrait négative autour de

P a g e 9 2015-2016. Pour le groupe des personnes âgées de 20 à 64 ans, plus près de la réalité de la force de travail du Québec, le renversement de la dynamique s effectuerait autour de 2018-2019. La mondialisation a contribué à la propagation des impacts liés aux différents enjeux économiques La mondialisation a contribué à la propagation des impacts liés aux enjeux économiques. Dans un monde où l intégration de la production et des échanges commerciaux est aussi élevée, il est presque impossible de ne pas être touché par les difficultés d une autre économie. C est pourquoi plusieurs organisations internationales ont revu à la baisse les perspectives de croissance de l économie mondiale pour cette année. Selon le Fond monétaire international (FMI) et l Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), la «sortie» devrait se matérialiser après 2013. Cependant, la croissance demeurera faible en raison des impacts liés à la de réduction des dépenses de plusieurs gouvernements et à la prudence accrue de la part des entreprises et des individus. L Europe pourrait sortir de la récession en 2013 mais cela est plus probable en 2014. Les importantes mesures de réduction des dépenses ont désarçonné les marchés du travail. Ceux-ci éprouvent de grandes difficultés à progresser et offrent peu de possibilités aux chômeurs. On estime que la croissance économique et de l emploi serait affectée jusqu en 2020. Les économies émergentes continueront d enregistrer des taux de croissance élevés au cours des prochaines années. Cependant, la dynamique sera inférieure aux résultats des dernières années. Pour contrer la baisse des affaires sur les marchés extérieurs, plusieurs pays ont mis en place des mesures d atténuation. Aux États-Unis, l absence de consensus au sujet de la gestion de la dette a entraîné, au printemps, le déclanchement d une partie des mesures de contrôle des dépenses du gouvernement fédéral. Si le mécanisme est activé dans son ensemble, il risque de retrancher beaucoup de croissance au produit intérieur brut (PIB) américain, entrainant avec lui une partie de la croissance des économies canadienne et québécoise. Pour l instant, la croissance modérée de l économie américaine se poursuit. L accélération de la croissance en cours de 2013 fait consensus parmi les économistes : 2014 se présentera sous des jours meilleurs. Déjà, la hausse du nombre de mises en chantier aux États-Unis au cours des dernières années est un signe positif pour le Québec, notamment en regard des exportations de produits en bois. Au Canada, selon le consolidé des prévisions des principales institutions financières canadiennes (février 2013), on s attend à une croissance du PIB de 1,8 % en 2013 et de 2,5 % en 2014. Au cours des dernières années, on a observé un certain ralentissement du rythme de croissance en raison de la lente évolution du commerce mondial et de la réduction des dépenses des administrations publiques. Exportations et développement Canada (EDC) s attend à ce que la croissance des exportations se poursuive en 2013 sauf avec l Europe. Toujours selon le consolidé, au cours des deux prochaines années, la croissance d emploi sera modérée au Canada alors que le taux de chômage devrait se maintenir aux environs de 7,2 % en 2013 avant de diminuer par la suite avec l amélioration des conditions d affaires partout dans le monde. Au Québec, le consensus des principales institutions financières canadiennes place la croissance du PIB à 1,4 % en 2013 et à 2,0 % en 2014. Ces perspectives sont plus faibles que ce que le Québec a déjà connu. Parmi les causes, il y a le ralentissement du rythme de croissance des dépenses des ménages, les investissements privés qui ne génèrent pas autant d effet d entraînement sur l économie que par le passé, la lente croissance des exportations et l assainissement des finances publiques. Comme le potentiel de croissance du Québec réside en bonne partie dans l amélioration du commerce extérieur, nous nous attendons à quelques années de faible progression, autant au chapitre de l économie que celui de l emploi. Les prévisions à l exportation d EDC sont positives en ce qui a trait au secteur de la forêt, qui devrait bénéficier de l amélioration dans la construction résidentielle aux États-

P a g e 10 Unis, et aux biens de consommation, aussi vers les États-Unis. Mais la croissance sera contenue en raison d un ralentissement dans les biens industriels. Le retrait massif de personnes du marché du travail fera perdre progressivement quelques dixièmes de point de pourcentage à chaque année au taux de chômage. Si rien d autre ne vient enrayer son cheminement, celui-ci pourrait même être inférieur à 6 % en 2016. Au cours de la même période, il y aurait un repli léger du taux d activité (de 64,9 % en 2012 jusqu à 63,7 % en 2016) tandis que le taux d emploi devrait demeurer aux environs de 60 %. Le Bas-Saint-Laurent Les entreprises exportatrices de la région continuent de ressentir les effets de la lente reprise de l économie américaine, des difficultés économiques de plusieurs pays de la zone euro et de la force du dollar canadien. La faiblesse de la demande américaine nuit aux entreprises exportatrices de la région. Les prix offerts sur les marchés érodent leur rentabilité. De plus, l appréciation du dollar canadien a fait en sorte que leurs produits sont devenus moins compétitifs par rapport à ceux provenant des pays émergents. C est notamment le cas pour les entreprises de transformation du bois, l industrie de la tourbe et l extraction en carrière d ardoise. Les industries de la transformation du bois et des produits marins souffrent de la faiblesse de la demande américaine et de la force du dollar. Néanmoins, leur situation devrait continuer de s améliorer. Les ménages de la région devraient voir leur revenu disponible croître au cours des prochaines années. Cela s explique par la hausse de l activité économique qui stimulera l emploi. De plus, le resserrement des budgets gouvernementaux entraîne une augmentation des ponctions fiscales et des hausses de tarifs qui pourraient réduire les dépenses de consommation des ménages. La gestion plus serrée des dépenses publiques amène au sein de l appareil gouvernemental des suppressions de postes ou des transferts de ressources vers les grands centres. Cela réduit aussi le niveau de consommation global de la région. Malgré la hausse du prix des denrées alimentaires, les industries des services sensibles aux dépenses de consommation des ménages devraient s en tirer relativement bien. Les emplois bien rémunérés au nord attirent la main-d œuvre régionale qui y voit une possibilité d accroître substantiellement son revenu. La formule d'aller-retour en avion pour une affectation par rotation de travail (fly-in/fly-out) profite à la région de résidence du travailleur. De plus, la population de la région vieillit, et la demande de produits et services pourrait changer. Cela pourrait constituer de nouvelles occasions d affaires pour des entreprises et de carrières pour des travailleurs. Indicateurs du marché du travail Après deux années de déclin, depuis 2011, l emploi a repris le chemin de la croissance. En 2012, la population en emploi s établissait à 93 900, une hausse de 4,2 % par rapport à l année précédente. Pour sa part, le Québec a vu son nombre d emplois s accroître de 0,8 % entre 2011 et 2012. Le nombre de personnes travaillant à temps plein a fait un bond important en 2012. En effet, il a augmenté de plus de 5 000 pour atteindre 76 000, soit 81 % des travailleurs. Il s agit d un pourcentage similaire à la moyenne québécoise. Pour la région, la hausse a été de 7,5 % au niveau de l emploi à temps plein. Quant à l emploi à temps partiel, il a connu une baisse presque similaire pour atteindre 17 900 en fin d année. En 2012, le taux d emploi de la région se situait à 56,4 %, ce qui constitue une hausse de près de deux points et demi de pourcentage par rapport à 2011. Ce taux est inférieur au taux de 60 % observé pour l ensemble du Québec. Le taux d emploi pour le groupe des 25 à 54 ans (81,7 %) est similaire à celui du Québec (81,6 %). L écart de 3,6 points de pourcentage s expliquerait par une structure d âge de la population différente.

P a g e 11 Le nombre de chômeurs a augmenté en 2012 pour se situer à 8 300 (+6,4 %), mais, avec la hausse de la population active, le taux de chômage a augmenté de seulement 0,1 point de pourcentage pour se situer à 8,1 %. Au Québec, le taux de chômage est demeuré stable, à 7,8 %. Après avoir constamment augmenté jusqu en 2007, la population âgée de 15 ans et plus a continué son déclin pour s établir à 166 500. D ici 2021, elle devrait demeurer relativement stable. Cependant, ce n est que la cohorte des 15-64 ans qui subira une baisse (-13 %) au cours des prochaines années, alors que la population âgée de 65 ans et plus augmentera fortement. La diminution de la population âgée de 15 à 64 ans devrait ralentir la croissance de l emploi, à moins d une forte poussée du taux d activité. Tableau 1 Principaux indicateurs du marché du travail, 2010-2012 Région du Bas-Saint-Laurent 2010 2011 2012 Moyenne Population de 15 ans et plus (en milliers) 167,0 166,8 166,5 166,8 Population active (en milliers) 99,3 97,9 102,3 99,8 Emplois (en milliers) 89,4 90,1 93,9 91,1 Chômeurs (en milliers) 9,9 7,8 8,3 8,7 Taux d activité 59,5 % 58,7 % 61,4 % 59,9 % Taux de chômage 10,0 % 8,0 % 8,7 % 8,7 % Taux d emploi 53,5 % 54,0 % 56,4 % 54,6 % Source : Statistique Canada, Enquête sur la population active, données non désaisonnalisées Données compilées par Service Canada

P a g e 12 Section 2 : Perspectives sectorielles Structure industrielle En 2010-2012, le secteur de la production de biens regroupait 23,6 % de l emploi et le secteur des services, 76,3 %. Par rapport à 2006-2008, la part relative du secteur des services a progressé de 1,2 point de pourcentage. Cette part est plus importante au Québec avec 79,2 % de l emploi total. Les industries primaires comptaient environ 5 400 emplois, ce qui représentait 5,9 % de l emploi total comparativement à 2,2 % au Québec. La part relative de ce secteur de l économie est en constante diminution. En effet, en 2007-2009, cette part relative s élevait à 6,9 % alors qu elle en avait représenté plus de 11 % en 1990-1992. Le secteur de la fabrication a aussi continué à décliner en 2010-2012. Le nombre d emplois a été ramené de 13 100 en 2005-2007 à 10 700 en 2010-2012. Ainsi, le secteur manufacturier, qui a déjà constitué près de 15 % de l emploi au milieu des années 2000, ne représente plus que 11,7 % de l emploi total au Bas-Saint-Laurent. La baisse semble suivre la tendance provinciale, où l emploi du secteur manufacturier a chuté de 16,4 % à 12,5 % durant la même période. Pour sa part, l industrie de la construction a progressé pour une neuvième année consécutive. Ses 5 400 emplois représentaient 6 % de l emploi total, une proportion similaire à celle de l ensemble du Québec. Un peu moins de 26 800 travailleurs occupent un emploi dans les services à la consommation au Bas- Saint-Laurent, soit 29,4 % de l emploi total. Par ailleurs, les services à la production sont beaucoup moins présents qu au Québec, leur part de l emploi étant de 19,3 % en région, tandis qu elle se situe à 26,0 % au Québec. La part relative de l emploi des services à la production a progressé dernièrement, mais sans s approcher de celle du Québec. Les services gouvernementaux et parapublics procurent du travail à 25 300 personnes, soit 27,7 % de l emploi total contre 26,0 % au Québec. Perspectives Durant la dernière décennie, l emploi au Bas-Saint-Laurent s est accru en moyenne de 1,3 % par année, soit une croissance semblable à celle du Québec. Cette performance est excellente si l on tient compte du fait que la population régionale en âge de travailler a peu augmenté, alors que celle du Québec a progressé plus rapidement. Toutefois la croissance de l emploi a nettement ralenti à partir de 2005 pour s établir à seulement 0,3 % par année, tandis qu elle a été de 1,2 % dans l ensemble du Québec. Ce ralentissement de la croissance est attribuable principalement aux industries productrices de biens qui ont souffert de la dernière récession et dont l effectif a reculé de 1,7 % en moyenne. Depuis le début de la présente décennie, l amélioration de l économie se fait sentir. Avec une moyenne de 93 900 personnes occupées, le marché du travail du Bas-Saint-Laurent a réalisé une performance supérieure aux trois années précédentes. Le contexte économique continuant de prendre du mieux, nous entrevoyons une croissance annuelle de l emploi de 0,5 % d ici 2015. La reprise de l emploi devrait se manifester légèrement en 2013 et se poursuivre avec un peu plus de vigueur en 2014 et 2015. Cette croissance sera inférieure à celle prévue au Québec (+0,9 %). Les prévisions restent tout de même optimistes, compte tenu de la stabilité de la population en âge de travailler et de son vieillissement, alors que celle de l ensemble du Québec devrait croître de 1,0 % par année. Sur le plan régional, les postes disponibles provenant de la création d emplois ne représenteront qu une faible proportion des débouchés. La plus grande part viendra des membres de la génération du baby-boom qui seront très nombreux à prendre leur retraite.

P a g e 13 Tableau 2 Répartition et perspectives de l'emploi selon certains regroupements industriels Moyenne 2010-2012 2013-2015 Taux de Niveau Part de l emploi Région du Bas-Saint-Laurent croissance en milliers total annuel moyen Au Au Québec Québec Ensemble des industries 91,2 100,0 % 100,0 % 0,5 % 0,9 % Primaire 5,4 5,9 % 2,2 % 0,2 % 0,5 % Fabrication 10,7 11,7 % 12,5 % 0,8 % 0,6 % Construction 5,4 6,0 % 6,0 % 0,0 % 0,6 % Services 69,6 76,3 % 79,2 % 0,5 % 1,0 % Services à la consommation 26,8 29,4 % 27,2 % 0,5 % 1,0 % Services à la production 17,6 19,3 % 26,0 % 0,8 % 1,3 % Services gouvernementaux et parapublics 25,3 27,7 % 26,0 % 0,4 % 0,9 % Source : Service Canada, Région du Québec Estimations historiques basées sur l Enquête sur la population active de Statistique Canada Secteur primaire Depuis une décennie, l emploi dans les industries primaires est en constante décroissance. Pour la période 2010-2012, il a atteint son plus bas niveau depuis que des données comparables sont disponibles. On y comptait 5 400 emplois. Dans la majorité des secteurs, il s agit d emplois très concentrés dans un ou deux types d activités industrielles : plus de la moitié des emplois agricoles sont dans des activités d élevage de bovins et 80 % des emplois miniers s effectuent dans des tourbières. Pour la période 2013-2015, l emploi progresserait annuellement à un taux de 0.2 % dans l ensemble du secteur primaire. L agriculture est la seule industrie qui encaissera un léger recul de l emploi. La foresterie et l exploitation forestière devraient s en tirer plutôt bien, mais les gains les plus substantiels vont survenir en fin de période grâce à une amélioration de l industrie de la transformation du bois. Tableau 3 Répartition et perspectives de l'emploi dans le secteur primaire Moyenne 2010-2012 2013-2015 Taux de Niveau Part de l emploi Région du Bas-Saint-Laurent croissance en milliers total annuel moyen Au Au Québec Québec Ensemble du secteur primaire 5,4 5,9 % 2,2 % 0,2 % 0,5 % Agriculture 3,3 3,6 % 1,4 % -0,2 % -0,2 % Source : Service Canada, Région du Québec Estimations historiques basées sur l Enquête sur la population active de Statistique Canada Agriculture : cultures agricoles, élevage et aquaculture Le secteur primaire connaîtra une croissance d emploi assez importante de ses effectifs, sauf l agriculture qui sera à la baisse

P a g e 14 Au Bas-Saint-Laurent, l agriculture est fortement concentrée dans le secteur de la production animale. La production laitière domine avec 57 % des recettes et l élevage de bœufs, de porcs, de brebis et d agneaux y ajoute près de 14 %. Avec 13 % des recettes, l acériculture fait partie des cinq premières productions de la région. Les cultures agricoles accaparent environ 5 % des recettes. L emploi dans l agriculture est en baisse depuis plusieurs années. Il est passé de 4 600 en 2003 à 3 300 en 2012, une baisse moyenne de 3,7 % par année. Malgré la baisse de l emploi et du nombre d entreprises agricoles, la production est à la hausse, notamment en raison de l augmentation de la productivité. C est principalement en raison d une consolidation importante des fermes laitières et d élevage de bovins de boucherie que le nombre d entreprises dans la région a subi une forte baisse. La situation plus difficile des dernières années est le résultat de plusieurs facteurs, dont la concurrence accrue d entreprises d autres pays, les difficultés de recrutement de la main-d œuvre, la croissance des prix des intrants, les changements réglementaires, l adaptation aux progrès technologiques, etc. Les intervenants régionaux travaillent sur des solutions pour surmonter ces défis. L abandon d une agriculture tournée vers la production de masse en faveur d une différenciation régionale (ex. produits de niche) et de la coopération régionale (ex. intégration agroalimentaire régionale, réseautage, achat local, etc.), semble être la voie privilégiée. Soulignons que la concurrence avec les autres régions agricoles (qui sont aux prises avec les mêmes problèmes et mettent en place des solutions similaires) est forte et peut retarder le succès des solutions apportées. En ce qui concerne la main-d œuvre et la relève agricole, les avenues envisagées sont la valorisation et la promotion de l emploi agricole, et l aide au démarrage d entreprises agricoles et horticoles. À cet égard, les autres secteurs industriels régionaux ont aussi des difficultés de recrutement de la main-d œuvre et cette concurrence met aussi de la pression sur le problème de la relève. Ces mesures pourraient certes assurer la vitalité du secteur agricole régional, mais à court terme ce sera insuffisant pour enrayer les pertes d emploi attribuables à la consolidation des fermes. En conséquence, pour la période 2013-2015, une légère décroissance de l emploi de 0,2 % est prévue au Bas-Saint- Laurent. Il s agit de perspectives similaires à celles du Québec et inverses de la tendance de l ensemble du primaire. Foresterie et exploitation forestière Du côté de la foresterie et de l exploitation forestière, la récession et une lente reprise économique américaine sont venues exacerber les problèmes d une industrie déjà aux prises avec de sérieuses difficultés : chute des approvisionnements en bois, difficultés des secteurs du papier et de la première transformation du bois, conflit du bois d œuvre avec les États-Unis, etc. Ainsi, l emploi avait atteint son plus bas niveau en 2009-2011. Par rapport au sommet observé il y a sept ans, le repli aura été de 13 % par année. L industrie semble vouloir prendre du mieux et a affiché une légère hausse en 2010-2012. Depuis quelques années, la demande de bois semble se raffermir et, depuis 2012, les prix suivent la tendance. Ainsi, les volumes récoltés en forêt sont en croissance. Les réductions de la possibilité forestière des dernières années ont moins touché le Bas-Saint-Laurent, qui contrairement à certaines régions, peut compter sur la forêt privée pour près de 50 % des possibilités de récoltes. Les perspectives de la construction résidentielle américaine s améliorent légèrement. Les prix offerts pour le bois d œuvre (augmentation de près de 40 % en 2012) et pour les panneaux de bois (environ 25 % plus élevé) sont en hausse. Par contre, la chute de la demande pour le papier n incite pas à espérer une croissance de la demande qui proviendrait des papetières. En conséquence, le niveau de l emploi devrait croître légèrement. Néanmoins, le retour au niveau atteint durant les années fastes semble difficilement envisageable. L emploi en forêt affichera une progression de 1,0 % pour la période de prévision 2013-2015 alors qu elle sera nulle dans l ensemble du Québec. Extraction minière, exploitation en carrière et extraction de pétrole et de gaz Dans le secteur des mines, la croissance de l emploi sera plus faible dans la région que dans l ensemble du Québec. Le secteur minier du Bas-Saint-Laurent est concentré dans l extraction de tourbe et d ardoise. Ces deux secteurs sont fortement influencés par l activité au niveau de la construction

P a g e 15 résidentielle et par la réalisation de travaux d aménagement paysager et de jardinage. En effet, la tourbe est surtout utilisée en agriculture et en horticulture comme support de culture. Mentionnons qu elle entre dans plusieurs autres usages : traitement des eaux usées, absorbant écologique et filtre biologique. L ardoise est surtout utilisée comme composante des produits de recouvrement de toitures en construction résidentielle. Le secteur des mines a évolué en situation négative depuis 2008. D une part, du côté de la demande, le ralentissement économique a entraîné une diminution de la construction résidentielle et des activités de jardinage. D autre part, pour ce qui est de l offre, l augmentation des frais de transport en raison de la hausse des prix de l essence et la variation du taux de change entre la devise canadienne et américaine ont eu des conséquences néfastes pour la rentabilité des entreprises de ce secteur. De plus, la mauvaise température de 2011 a entraîné la pire récolte de tourbe en 25 ans et réduit les activités de jardinage des consommateurs nord-américains. La situation économique des ménages et les perspectives plus favorables au niveau de la construction résidentielle américaine vont amener de meilleures perspectives pour l industrie minière du Bas-Saint- Laurent. Mentionnons aussi que les industries d extraction de la tourbe tentent de développer leurs débouchés en se tournant vers le marché européen. En conséquence, pour la période 2013-2015, dans le secteur de l extraction minière, une croissance de 0,6 % est prévue au Bas-Saint-Laurent. Cette croissance est considérablement inférieure à celle attendue pour l ensemble du secteur minier québécois (2,8 %). Industrie de la construction 1 L industrie de la construction a affiché une forte activité au cours des trois dernières années. D ici 2015, une croissance nulle est prévue L industrie de la construction est celle qui a offert la meilleure performance au Bas-Saint-Laurent au cours des dernières années. De 2002 à 2012, l emploi et les heures totales travaillées ont augmenté respectivement de 6 % et 10 % par année. Les cinq dernières années ont été encore plus exceptionnelles avec des taux de croissance supérieurs. Une seule petite ombre au tableau, en 2012, le nombre d heures travaillées dans la région a enregistré une première baisse en cinq ans. Du point de vue des segments de l industrie de la construction, le secteur génie civil et voirie arrive au premier rang, suivi du secteur institutionnel et commercial, puis du secteur de la construction résidentielle et enfin le secteur industriel. Ce sont majoritairement les projets liés à l énergie éolienne et la construction de routes qui sont responsables de l excellente performance du secteur génie civil et voirie. Même si les niveaux d activité atteints par le passé ne devraient pas être dépassés dans les prochaines années, la Commission de la construction du Québec (CCQ) demeure optimiste en ce qui a trait à l activité de la construction dans la région. Les prévisions pour 2013 penchent pour une baisse du nombre d heures travaillées par rapport au sommet de 2012 et ensuite pour une légère hausse les deux années suivantes. Le nombre de chantiers de parcs éoliens actifs sera en diminution d ici 2015, ce qui explique en partie la prévision à la baisse du nombre d heures travaillées dans la région en 2013. Les grands travaux routiers de la région (route 185 et autoroute 20) se poursuivront au-delà de l horizon de prévision. Plusieurs projets de construction, de rénovation ou d agrandissement de bâtiments commerciaux ou institutionnels sont en cours et stimuleront le volume de travail dans l industrie de la construction au cours des prochaines années. Les projets de construction résidentielle seront aussi nombreux (plusieurs complexes immobiliers, des développements résidentiels, etc.). Ainsi, la croissance de l emploi dans la construction ne pourra soutenir le rythme des dernières années. Pour 2013-2015, une croissance nulle est prévue. Ce rythme de croissance est le même que celui anticipé au Québec.

Secteur de la fabrication P a g e 16 Le secteur de la fabrication a été durement touché par la récession économique. D un sommet de 14 000 au milieu des années 2000, le nombre d emplois a ensuite constamment chuté pour atteindre 10 500 au début de la présente décennie. Depuis la dernière année, on assiste à une légère remontée qui provient essentiellement du regroupement des entreprises de la fabrication liée aux investissements. La baisse de l emploi du milieu des années 2000 n est pas unique au Bas-Saint-Laurent, car le déclin du manufacturier a été généralisé à l ensemble du Québec. Au cours de cette période, le Québec a enregistré un repli de 100 000 emplois manufacturiers. La décroissance du secteur manufacturier régional a été, par contre, beaucoup plus forte (-5,5 % annuellement comparativement à -3,6 % pour le Québec). Selon notre scénario pour la période 2013-2015, la croissance entamée en 2012 devrait se poursuivre avec une légère croissance annuelle de 0,8 %. Ce taux de croissance se situe près du taux de croissance de 0,6 % prévu pour le secteur manufacturier québécois et est légèrement plus élevé que celui prévu pour l ensemble de la région. Tableau 4 Répartition et perspectives de l'emploi dans le secteur de la fabrication Région du Bas-Saint-Laurent Moyenne 2010-2012 2013-2015 Taux de Niveau Part de l emploi croissance en milliers total annuel moyen Au Québec Au Québec Ensemble du secteur de la fabrication 10,7 11,7 % 12,5 % 0,8 % 0,6 % Aliments, boissons et produits du tabac 1,9 2,1 % 2,0 % 0,3 % 0,6 % Produits en bois 2,7 2,9 % 0,9 % 0,7 % 0,8 % Source : Service Canada, Région du Québec Estimations historiques basées sur l Enquête sur la population active de Statistique Canada Fabrication liée à la consommation Les fromageries artisanales, la fabrication de mets préparés ainsi que la transformation de produits du terroir ont progressé ces dernières années et de nombreux autres nouveaux emplois pourraient venir de leur expansion. Fabrication d aliments, de boissons et de produits du tabac Les industries de la fabrication d aliments représentent plus de 55 % de l emploi de l industrie de fabrication liée à la consommation. Entre 2000 et 2008, le niveau d'emploi s y est accru d environ 3 % par année, mais il a évolué à la baisse au cours des dernières années. La fermeture en 2008 d'un important abattoir de porcs explique, en partie, la diminution de l'emploi. Ces dernières années, certaines activités de transformation ont progressé, entre autres les fromageries artisanales, la fabrication de mets préparés ainsi que la transformation de produits du terroir. La présence d'organismes tels l'incubateur d'entreprises agroalimentaires et les Saveurs du Bas-Saint-Laurent aident l implantation de ces entreprises et la mise en marché de leurs produits. Pour les prochaines années, les entreprises de la transformation des aliments connaîtront une légère hausse de l emploi. Les nouveaux emplois viendraient principalement de la création et de l expansion de petites entreprises de transformation de mets préparés, de fromages artisanaux ou de produits du terroir. Pour les entreprises d abatage et de transformation de viande, nous anticipons une stabilité de l emploi.

P a g e 17 Fabrication de meubles et de produits connexes Après deux années de stabilité, l industrie régionale du meuble a connu une baisse de ses effectifs déjà peu élevés en 2010-2012 de sorte qu on y retrouve environ le même volume qu au début des années 2000. Pour la prochaine période, nous prévoyons peu de changement dans cette industrie de sorte que l emploi devrait demeurer stable. Impression et activités connexes de soutien L'industrie de l'impression procure du travail à un bien petit nombre de personnes au Bas-Saint-Laurent. L'industrie de l'impression traverse toujours une période très difficile en raison de la concurrence des produits numériques qui grugent continuellement les parts de marché aux publications papier. Cette concurrence entraîne une baisse des revenus qui imposent aux entreprises de l impression de rationaliser et diversifier leurs opérations et parfois les cesser. En 2010, deux imprimeries ont fermé leurs portes, l'une du groupe Quebecor et l'autre de Transcontinental, pour une cinquantaine de mises à pied au total. Pour les prochaines années, avec une part grandissante de l industrie de l information, du divertissement et de la publicité qui se déplace vers l électronique, d autres mises à pied pourraient survenir de la poursuite des mouvements de consolidation. Notre prévision de décroissance de l emploi est de l ordre de - 0,8 % par année pour la période 2013-2015. Il s agit d une prévision négative légèrement supérieure à celle de l ensemble du Québec (-0,5 %). Activités diverses de fabrication Au Bas-Saint-Laurent, les activités diverses de fabrication comprennent principalement quatre types d établissements : les laboratoires dentaires et optiques, les entreprises de fabrication d enseignes et le développement de produits pour le Web. Cette industrie a connu au cours des dernières années une croissance soutenue qui devrait se poursuivre à un rythme plus faible d ici 2015. L ensemble de l industrie devrait avoir un taux de croissance annuel moyen de 0,8 % comparativement à 0,2 % pour le Québec. Fabrication liée aux ressources Le regroupement de la fabrication liée aux ressources emploie près de 4 700 travailleurs au Bas-Saint- Laurent, ce qui représente près de 45 % de l emploi dans la fabrication, soit le plus important des trois regroupements. Au Québec, ces industries comptent 21 % des emplois manufacturiers. La fabrication liée aux ressources a connu sa part de difficultés au cours des dernières années. Après avoir connu une solide progression au début des années 2000, l'emploi dans la fabrication liée aux ressources a baissé au cours des dernières années, principalement en raison des difficultés de l'industrie du bois d'œuvre. En 2011, ce fut au tour du secteur de la fabrication du papier à connaître des difficultés avec la fermeture d une importante cartonnerie. Pour les prochaines années, l'emploi dans le regroupement de la fabrication liée aux ressources devrait croître au rythme de 0,8 % par année en raison principalement d un retour de la croissance du côté des usines de transformation de bois et de gains du côté de la fabrication de produits minéraux non métalliques et de la première transformation des métaux. Fabrication de produits en bois Avec un léger retour à la croissance, l année 2012 a été meilleure pour l industrie de la transformation du bois. De plus, la hausse des prix de vente et celle des mises en chantier aux États-Unis indiquent qu une amélioration de situation est en voie de se produire Au Bas-Saint-Laurent, la transformation du bois compte pour près de 60 % de l emploi du regroupement de la fabrication liée aux ressources. À partir de 2007, cette industrie a subi des pertes d emplois

P a g e 18 importantes : entre 2007 et 2011, elles se sont élevées à une moyenne de 11 % par année, ce qui représente plus de 2 000 postes éliminés. C est principalement l industrie du bois d œuvre qui a fait les frais de l importante baisse de l emploi. L année 2012 a été meilleure avec un retour à la croissance de l emploi. Certains indicateurs (hausse des prix de vente sur le marché, hausse des mises en chantier aux États-Unis, etc.) montrent qu une amélioration de situation pour les usines de transformation du bois est en voie de se produire. Les difficultés des entreprises de transformation du papier, où certaines scieries écoulent leurs sous-produits, accroissent la précarité financière de quelques entreprises du secteur, ce qui vient réduire la force de la prévision à la hausse. L élaboration de nouveaux produits, dont la valorisation de la biomasse, ainsi que la recherche de nouveaux marchés incluant la Chine, qui représente un énorme potentiel, pourraient aussi représenter des possibilités de croissance pour les entreprises du secteur de la transformation du bois. Par contre, dans le contexte économique actuel, ces développements demeurent trop hypothétiques pour être intégrés à la prévision. Pour la période 2013-2015, notre prévision de croissance d emploi penche pour une hausse de 0,7 % de l emploi, ce qui est presque identique à la hausse provinciale de 0,8 %. Fabrication du papier Bien qu en baisse ces dernières années, l industrie de la fabrication du papier a subi des pertes d emplois moins sévères au Bas-Saint-Laurent que dans le reste du Québec. Depuis le début des années 2000, les pertes d emploi avaient été, en moyenne, de 3,3 % par année pour l ensemble du Québec, comparativement à des pertes moyennes de 1,6 % au Bas-Saint-Laurent. La situation s est détériorée en 2011 alors que l usine RockTenn a dû fermer. Une centaine de travailleurs ont perdu leur emploi. L industrie du papier continuera à connaître, au cours des trois prochaines années, son lot de difficultés : conditions du marché défavorables, forte concurrence étrangère, baisse de la demande, coûts de production élevés, etc. Donc, de nouvelles baisses d'effectifs sont à prévoir; nous les estimons à 0.8 % par année pour la période 2013-2015, une diminution inférieure à celle de 1,3 % prévue dans l'ensemble du Québec. Fabrication de produits minéraux non métalliques L industrie des produits minéraux non métalliques a connu une forte croissance jusqu en 2009. L emploi a atteint près de 1 500 en 2009. Depuis, l emploi est en baisse. Cette industrie est dominée par l entreprise Prelco de Rivière-du-Loup qui fabrique du verre spécialisé et par WEC Tours de Matane, une usine qui construit des tours à base de béton pour des éoliennes. Nous nous attendons à une croissance moyenne de 1,1 % pour ce secteur. Le rythme de croissance au Québec est estimé à 0,6 %. Première transformation des métaux Depuis 2008, l emploi est en hausse dans la première transformation des métaux et a atteint un sommet historique en 2012. Comme cette industrie mise essentiellement sur deux entreprises, soit la fonderie Norcast (Bradken) à Mont-Joli et Moulage sous pression AMT Inc., à Saint-Cyprien, l évolution de l emploi est très dépendante de leur situation. La création annuelle moyenne d emplois de 0,7 % d ici 2015 est intimement liée aux activités de l industrie minière puisque Norcast fabrique de pièces de haute performance résistant à l usure destinées à cette l industrie. Dans le présent contexte économique, les prévisions pour l industrie minière sont certes moins enthousiastes qu à pareille date l an dernier, mais elles demeurent positives. Au Québec, on prévoit une croissance nulle pour la même période dans la première transformation des métaux.

Fabrication liée aux investissements P a g e 19 Les industries de la fabrication liée aux investissements forment le groupe le moins important en termes d emplois avec environ 2 500 travailleurs. Ce regroupement représente près du quart de l emploi manufacturier comparativement à 43 % à l échelle du Québec. Bien que la fabrication liée aux investissements soit le moins important des trois regroupements du secteur manufacturier, ses trois segments, le matériel de transport, les produits métalliques et la machinerie, constituent un créneau d excellence au Bas-Saint-Laurent. Nous prévoyons une croissance de l emploi de l ordre de 1,2 % pour l ensemble du regroupement pour la période 2013-2015. Fabrication de produits métalliques En raison de la récession économique, la fabrication de produits métalliques a enregistré des pertes d emploi importantes entre 2007 et 2010. L usine de tours d éoliennes Marmen, à Matane, a vu son carnet de commandes diminuer en réaction au ralentissement économique, et plusieurs ateliers d usinage ont aussi connu des baisses d activité qui se sont traduites par des mises à pied. Avec la faible reprise économique et l accélération de la construction des parcs éoliens, l emploi a recommencé à croître depuis 2010. Pour les prochaines années, ces conditions favorables devraient demeurer en place. Nous anticipons donc une croissance de 1,9 % par année d ici 2015, celle-ci étant légèrement plus faible que celle prévue dans le scénario du Québec (à 2,1 %). Fabrication de machines La fabrication de machines a connu une période de croissance soutenue à partir de 2005. Cette industrie n a pas souffert du ralentissement économique. Au début des années 2010, l industrie a semblé vivre une période plus difficile, mais l année 2012 a été meilleure. La situation du secteur devrait continuer à s améliorer. Pour la période 2013-2015, nous anticipons une reprise de la croissance à un rythme de 1,4 % par année. Ces gains viendront de l expansion des entreprises en place, comme Premier Tech, qui produit de l équipement d emballage, de manutention et de traitement de produits en vrac, Compagnie Normand, qui produit des équipements agricoles et souffleuses à neige, ainsi que Marmen Énergie, dont l activité est l assemblage de nacelles d éoliennes. Au Québec, la croissance annuelle sera de 1,6 % pour l ensemble du secteur. Fabrication de matériel de transport L industrie du matériel de transport est la troisième en importance du secteur manufacturier au Bas-Saint- Laurent, derrière la transformation du bois et la transformation des aliments. Le niveau d emploi de ce segment peut varier beaucoup, car il dépend du carnet de commandes des entreprises, que ce soit au niveau du matériel ferroviaire que de la construction et réparation de navires. La situation des chantiers maritimes est bonne et s annonce prometteuse pour les prochaines années. Ces entreprises devraient bénéficier de contrats de sous-traitance découlant des contrats octroyés à la fin de 2011 par le gouvernement fédéral pour la construction de vaisseaux de combat de la Marine royale canadienne et de navires pour la Garde côtière. À plus long terme, d autres contrats devraient être annoncés pour la construction des nouveaux navires de la Marine royale canadienne. Pour plusieurs années, l usine Bombardier Transport à La Pocatière emploiera des travailleurs pour la construction des voitures du métro de Montréal. C est en 2014 que la pleine capacité sera atteinte. Pour les prochaines années, l obtention d autres contrats pour Bombardier demeure incertaine. Notre prévision pour la période 2013-2015 montre donc une croissance de l emploi de 1,4 %, ce qui est en deçà de la croissance attendue pour l ensemble du Québec.