RECHERCHE D ANTICORPS ANTI-PROTÉINES



Documents pareils
TEST DE DÉTECTION DE LA PRODUCTION D INTERFÉRON γ POUR LE DIAGNOSTIC DES INFECTIONS TUBERCULEUSES

Service évaluation des actes professionnels

EVALUATION DE L AUTOSURVEILLANCE DE

Sérodiagnostic de la polyarthrite rhumatoïde

Polyarthrite rhumatoïde et biologie

La prise en charge de votre polyarthrite rhumatoïde

Test direct à l Antiglobuline (TDA ou Coombs direct)

Format de l avis d efficience

LE RAISONNEMENT ET LA DECISION EN MEDECINE : LES BASES EN ASSURANCE MALADIE

Compte rendu d hospitalisation hépatite C. À partir de la IIème année MG, IIIème années MD et Pharmacie

Annales du Contrôle National de Qualité des Analyses de Biologie Médicale

Méthodologie documentaire spécifique au repérage d actions de terrain

Unité d enseignement 4 : Perception/système nerveux/revêtement cutané

Diabète de type 1 de l enfant et de l adolescent

DÉFICITS IMMUNITAIRE COMMUN VARIABLE

Douleurs des mains. Douleurs des mains les plus fréquentes: pertinence, causes, traitements. C.Zenklusen septembre 2013

Depuis l'an 2000, le Ministère de la Santé Publique (MSP) a mis en place une procédure d accréditation pour améliorer la qualité des services

LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : Objectif de ce chapitre. 6.1 Introduction 86

Migraine et céphalées de tension: diagnostic différentiel et enjeux thérapeutiques

Recherche documentaire et autoformation. Lecture critique d un article médical. Recommandations pour la pratique. Les maladies orphelines

Qualité des soins Campagne de sensibilisation

STACCINI Pascal UFR Médecine Nice Université Nice-Sophia Antipolis

La prise en charge de votre insuffisance cardiaque

La prise en charge de votre artérite des membres inférieurs

Evidence-based medicine en français

Communiqué. Abbott présente à Santé Canada une demande d homologation d HUMIRA pour le traitement du psoriasis POUR PUBLICATION IMMÉDIATE

Actualisation de la prescription en biologie rhumatologie

Traitement de l insuffisance rénale chronique terminale: Place de la greffe de donneur vivant

7. Recherche des essais

Arthralgies persistantes après une infection à chikungunya: évolution après plus d un an chez 88 patients adultes

ANEMIE ET THROMBOPENIE CHEZ LES PATIENTS ATTEINTS D UN CANCER

LE FINANCEMENT DES HOPITAUX EN BELGIQUE. Prof. G. DURANT

Place et conditions de réalisation de la polysomnographie et de la polygraphie respiratoire dans les troubles du sommeil

Supplément du BDK 24 : Aide à la recherche bibliographique

Diagnostic des Hépatites virales B et C. P. Trimoulet Laboratoire de Virologie, CHU de Bordeaux

2. Rechercher les études

Dépistage de l infection par le VIH en France

Recommandations régionales Prise en charge des carcinomes cutanés

L ÉDUCATION THÉRAPEUTIQUE DU PATIENT EN 15 QUESTIONS - RÉPONSES

Hépatites Auto-Immunes. Critères et Scores Diagnostiques

FICHE D INFORMATION AVANT UNE TRANSFUSION

chronique La maladie rénale Un risque pour bon nombre de vos patients Document destiné aux professionnels de santé

Recherche et veille documentaire scientifique

{ Introduction. Proposition GIHP 05/12/2014

Session Diagnostic. organisme gestionnaire du développement professionnel continu.

Master Développement et Immunologie

9. Les registres d essais cliniques

Compte Qualité. Maquette V1 commentée

Logiciels d éducation à la Nutrition et à l activité physique

eduscol Santé et social Enseignement d'exploration

Votre guide des définitions des maladies graves de l Assurance maladies graves express

Implication des Corevih dans l arrivée des ADVIH: Expérience du Corevih LCA

VOTRE REGIME DE FRAIS DE SANTE. en vigueur au 1 er Janvier Ensemble du Personnel

L analyse documentaire : Comment faire des recherches, évaluer, synthétiser et présenter les preuves

Revue des données probantes l utilité et les limites des différentes approches

SITES INTERNET CREATION ET FONCTIONNEMENT D UN SITE INTERNET POUR UN LABORATOIRE DE BIOLOGIE MEDICALE

La polyarthrite rhumatoïde est-elle une maladie courante parmi la patientèle d'un rhumatologue?

Innovations thérapeutiques en transplantation

Anticorps neutralisants des Interférons dans la Sclérose En Plaques en Bretagne

EVALUATION DES TECHNOLOGIES DE SANTÉ ANALYSE MÉDICO-ÉCONOMIQUE. Efficacité et efficience des hypolipémiants Une analyse centrée sur les statines

Bases de données Outils de gestion

Essais précoces non comparatifs : principes et calcul du nombre de sujets nécessaire

5 raisons de choisir la Mutuelle du Médecin. Une mutuelle dédiée aux médecins et à leur famille

Résultats du sondage sur la collaboration entre les CSSS et la première ligne médicale hors établissement

La prise en charge de votre épilepsie

La biologie médicale en France : présent et avenir. Académie Nationale de Pharmacie Mercredi 4 Février 2015

LISTE DES ACTES ET PRESTATIONS - AFFECTION DE LONGUE DURÉE HÉPATITE CHRONIQUE B

Grossesse et HTA. J Potin. Service de Gynécologie-Obstétrique B Centre Olympe de Gouges CHU de Tours

MAB Solut. vos projets. MABLife Génopole Campus 1 5 rue Henri Desbruères Evry Cedex. intervient à chaque étape de

ÉTAT DES LIEUX. Niveau de preuve et gradation des recommandations de bonne pratique

Glossaire. de l assurance complémentaire santé(1) pour vous accompagner. Frais d accompagnement. CMU Tiers payant ...

e-santé du transplanté rénal : la télémédecine au service du greffé

Le délai de conservation

METHODOLOGIE GENERALE DE LA RECHERCHE EPIDEMIOLOGIQUE : LES ENQUETES EPIDEMIOLOGIQUES

Tout ce qu il faut savoir sur le don de moelle osseuse

I - CLASSIFICATION DU DIABETE SUCRE

Prévention des risques professionnels Date : Classe : Séquence 5 : Les risques professionnels dans l activité de travail.

TEST GENOTYPIQUE DE RESISTANCE AUX INHIBITEURS DE L INTEGRASE

Apport de la TDM dans les cellulites cervico-faciales

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS DE LA COMMISSION. 10 octobre 2001

ARRÊTÉ du. Projet d arrêté fixant le programme d'enseignement de santé et social en classe de seconde générale et technologique

La main au travail : exemple du syndrome du canal carpien

médicale canadienne, l Institut canadien d information sur la santé, Santé Canada et le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada.

LE SYNDROME DE BUDD CHIARI

7 octobre 2014 Entretiens Jacques Cartier

Objectifs pédagogiques Lecture critique d article

RAPPORT DU CONTROLE DE MARCHE DES DISPOSITIFS MEDICAUX DE DIAGNOSTIC IN VITRO DE DOSAGE DE THYROGLOBULINE

I Identification du bénéficiaire (nom, prénom, N d affiliation à l O.A.) : II Eléments à attester par un médecin spécialiste en rhumatologie :

Hiver Paysages changeants, produits en voie de commercialisation et conséquences pour les promoteurs de régimes

Délivrance de l information à la personne sur son état de santé

La prise en charge de votre spondylarthrite

LA MESURE DE PRESSION PRINCIPE DE BASE

L EXPÉRIENCE POUR L AUTONOMIE

Allocution d ouverture de Jean DEBEAUPUIS, Directeur Général de l Offre de soins

Valeur ajoutée relative basée sur les comparaisons indirectes Giens 2008, TR 5

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS. 10 mai 2006

INTERET PRATIQUE DU MDRD AU CHU DE RENNES

Association lymphome malin-traitement par Interféron-α- sarcoïdose

1- Parmi les affirmations suivantes, quelles sont les réponses vraies :

Année universitaire

Transcription:

RECHERCHE D ANTICORPS ANTI-PROTÉINES CITRULLINÉES LES ANTICORPS ANTI-KÉRATINE () Classement NABM : chapitre 8 Immunologie code : 1464 LES ANTICORPS ANTI-PEPTIDES CYCLIQUES CITRULLINÉS () Classement NABM : non classé code : non codé SEPTEMBRE 2006 Service évaluation des actes professionnels 2 avenue du Stade de France 93218 Saint-Denis La Plaine CEDEX Tél. : 01 55 93 70 00 Fax : 01 55 93 74 00 http://www.has-sante.fr N SIRET : 180 092 041 00011 Code APE : 751 C

L ÉQUIPE Ce dossier a été réalisé par le Dr Fabienne Quentin, docteur ès sciences, chef de projet au service évaluation des actes professionnels, en collaboration le Dr Milka Maravic, chargée de projet. La recherche documentaire a été effectuée par Gaëlle Fanelli, documentaliste avec l aide de Eléa Jolibois, documentaliste, Valérie Serrière Lanneau et Julie Mokhbi, assistantes-documentalistes, sous la direction du Dr Frédérique Pages, docteur ès sciences. L organisation de la réunion et le travail de secrétariat ont été réalisés par Colette Perreve, avec l aide d Isabelle Le Puil. -------------------------------------------------------------------------- Pour tout contact au sujet de ce dossier : Tél. : 01 55 93 71 12 Fax : 01 55 93 74 35 E-mail : contact.seap@has-sante.fr Service évaluation des actes professionnels Chef de service, Dr Sun Hae Lee-Robin Adjoint au chef de service, Dr Denis Jean David, docteur ès sciences - 2 -

SYNTHÈSE INTRODUCTION La polyarthrite rhumatoïde (PR) est une affection auto-immune chronique et progressive qui affecte tout l organisme. Elle se caractérise par une inflammation symétrique des membranes synoviales des articulations, provoquant une rigidité des articulations accompagnée de chaleur et de rougeur. L évolution de la PR est variable selon les patients. Une faible proportion de patients présentent un faible niveau d inflammation non progressive. Pour la majorité des patients, la PR évolue vers des épisodes de poussées et de rémissions. Ces épisodes, s ils ne sont pas traités, conduisent à une destruction progressive de l articulation. Le démarrage d un traitement à un stade précoce de la PR permet de limiter l évolution radiologique des patients. En France, sa prévalence est estimée à 0,3 %. Dans les 10 ans qui suivent l apparition de la PR, au moins 50 % des malades des pays développés se retrouvent dans l incapacité d occuper un emploi à plein temps. Les patients atteints de PR produisent des auto-anticorps dirigés contre des protéines citrullinées. Deux techniques permettent de détecter ces auto-anticorps : la titration des anticorps anti-kératine () et la titration des anticorps anti-peptides cycliques citrullinés (). Les sont détectés par immunofluorescence indirecte sur coupe d œsophage de rat Wistar. La titration des est déjà réalisée dans l indication du diagnostic de la polyarthrite rhumatoïde. Cet acte est inscrit à la NABM (nomenclature des actes de biologie médicale) sous la désignation «titration d auto-anticorps anti-kératine» (code n o 1464). Le libellé exact n a été retrouvé dans aucune des 4 nomenclatures étudiées (belge, américaine, québécoise et australienne). La titration des anti- est une technique plus récente que celle des. Elle est réalisée par une méthode ELISA. Les indications proposées à l évaluation sont le diagnostic et le pronostic de la polyarthrite rhumatoïde, en remplacement de la titration des. À l heure actuelle, ce sont les kits de deuxième génération (2) qui sont utilisés en pratique professionnelle. Cet acte n est pas inscrit à la NABM. Le libellé exact a été retrouvé dans une des 4 nomenclatures étudiées : la nomenclature américaine. L évaluation des actes de titration des et de titration d anticorps anti- a été demandée par la Société française d immunologie. La Haute Autorité de santé (HAS) a évalué le service attendu de ces actes pour rendre un avis sur son inscription à la NABM. MÉTHODE La méthode proposée par la HAS pour évaluer le service attendu ou rendu des actes professionnels est fondée sur les données scientifiques identifiées et l avis de professionnels réunis dans un groupe de travail. Une recherche documentaire sur la période de janvier 2000 à avril 2006 a été effectuée par interrogation des principales bases de données bibliographiques médicales (Medline, Cochrane Library, National Guideline Clearinghouse et HTA Database). Cent quatre-vingt-quinze (195) publications ont été obtenues dont 35 retenues. RÉSULTATS Littérature analysée Critères de sélection de la littérature analysée Seuls les articles répondant aux critères suivants ont été sélectionnés : - séries de cas (SC) prospectives et rétrospectives évaluant la performance des ou des anti- dans le diagnostic de la PR ; - 3 -

- SC prospectives évaluant la performance des ou des anti- dans le pronostic d évolution de la PR. Indications Les actes de titration des et des anti- ont été évalués dans les indications du diagnostic et du pronostic d évolution de la PR. Efficacité Diagnostic de la PR Dans les 5 séries de cas (SC) analysées totalisant 1 094 patients, la sensibilité varie de 9 à 61 % et la spécificité de 92 à 96 %. La grande variation de sensibilité peut s expliquer par la différence de durée de présence des symptômes des patients inclus. Dans les 2 SC prospectives analysées, une sensibilité de 22 % est retrouvée lorsque les symptômes sont présents depuis moins de 6 mois alors qu elle s élève à 47 % lorsque les symptômes sont présents depuis moins d 1 an. Dans les 7 SC analysées totalisant 2 139 patients, la sensibilité des anti- varie de 41 à 77 % et la spécificité de 94 à 98 %. La grande variation de sensibilité peut s expliquer par la différence de durée de présence des symptômes des patients inclus. Trois SC rapportent une sensibilité variant de 41 à 43 % chez des patients présentant des symptômes de PR depuis moins de 6 mois. Lorsque la PR est diagnostiquée ou lorsque les symptômes sont présents depuis plus de 2 ans, deux SC rapportent une sensibilité variant de 58 à 77 %. Comparaison / Trois SC totalisant 695 patients ont comparé la performance des actes de titration des et anti- réalisés en même temps et sur la même population. Dans ces 3 SC analysées, la sensibilité des varie de 9 à 61 % et celle des anti- de 41 à 77 %. Dans 2 des SC, la sensibilité des anti- est statistiquement supérieure à celle des anti-. Dans une des SC, chez les patients atteints de PR de moins de 2 ans, la sensibilité des et des anti- n est pas statistiquement différente. La spécificité des (93 à 96 %) et des (95 à 96 %) n est pas statistiquement différente. Ces 3 SC ne présentant pas le tableau de contingence des tests et anti-, une autre SC indiquant le nombre de patients négatifs pour la recherche d anticorps anti- et positifs pour la recherche d a été analysée. Cette SC n a pas été retenue pour comparer la performance diagnostique des et des anti- car elle ne précise pas les valeurs de sensibilité et de spécificité des. Les auteurs de cette SC n ont pas observé de patients négatifs pour la recherche de et positifs pour la recherche d. Pronostic d évolution de la PR Les 2 SC analysées totalisant 262 patients ne rapportent pas de lien entre la présence des au départ et la survenue de la progression radiologique observée après 2 et 5 ans de suivi. Quatre SC totalisant 880 patients démontrent que la présence des anti- au départ est un facteur prédictif de la progression radiologique observée après 2 et 5 ans de suivi. Sécurité, complications des actes Ces actes de biologie médicale ne posent pas de problème de sécurité particulier car ils sont réalisés à partir d un prélèvement sanguin. Population cible Elle est estimée entre 21 000 (nombre d actes de recherche anti-kératine réalisés en 2004) et 180 000 (prévalence de la PR en France). - 4 -

Conditions d exécution La réalisation de ces actes doit se faire conformément au guide de bonne exécution des analyses (GBEA). L analyse de la littérature n a pas permis de recueillir des informations spécifiques aux titrations des et des anti-. Impact en santé publique Il n a pas été identifié d étude évaluant les impacts des tests et anti- sur la morbi-mortalité, la qualité de vie, le système de soins et les programmes de santé publique. Position du groupe de travail Indications Le groupe de travail est en accord avec les indications proposées à l évaluation. Il a été précisé qu il n existe pas d autres indications pour l acte de titration des. Efficacité La position du groupe de travail quant à la performance diagnostique et pronostique de la titration des et des anti- est en accord avec l analyse de la littérature présentée dans le dossier. Sécurité Les actes de recherche d et d anti- ne posent pas de problème de sécurité particulier. Conditions d exécution La réalisation des actes de recherche d et d anti- ne nécessite pas de formation complémentaire à l internat qualifiant. Place dans la stratégie diagnostique/pronostique La performance diagnostique des étant inférieure à celle des anti- (sensibilité < sensibilité anti-), il est apparu d emblée que cet acte n a pas d intérêt pour les patients positifs pour les anti-. Le groupe a estimé que cet acte n a pas de place dans la stratégie diagnostique chez les patients positifs pour les anti-. La discussion a porté sur l intérêt de la recherche d chez les patients pour lesquels la recherche des auto-anticorps anti- est négative. Le groupe s est demandé si cette situation existe. Les professionnels interrogés rapportent seulement 0 à 4,5 % de patients positifs pour la recherche d chez les patients négatifs pour la recherche d anti-2. Ce test s intègre dans le faisceau d arguments cliniques, biologiques et d imagerie qui permet de poser le diagnostic et le pronostic de la PR. Impact sur la prise en charge thérapeutique La présence des anti- intégrée dans un faisceau d arguments peut permettre une prise en charge thérapeutique plus précoce et/ou plus agressive et ainsi limiter l évolution de la maladie. - 5 -

CONCLUSIONS Intérêt diagnostique/pronostique La recherche d anticorps est un acte moins efficace que la recherche d anti- pour poser le diagnostic de la PR. Cet acte ne permet pas d établir le pronostic d évolution de la PR. Il n existe pas d autres indications que le diagnostic de la PR pour cet acte. Intérêt de santé publique Aucune donnée spécifique n a été identifiée. Conclusion Le service attendu (SA) est considéré comme insuffisant car : - pour la PR précoce la performance diagnostique est médiocre (diminution de la sensibilité) ; - performance pronostique non documentée. L amélioration de service attendu (ASA) est sans objet. De plus, cet acte est progressivement abandonné au profit de la titration des anti- qui représente une alternative plus efficace. Intérêt diagnostique/pronostique La recherche d anticorps anti- est un acte efficace pour poser le diagnostic et le pronostic de la PR. Ce test s intègre dans le faisceau d arguments cliniques, biologiques et d imagerie. Le groupe a estimé que la présence d anti- est un argument qui permet, dans certains cas, de raccourcir le délai diagnostique et donc d initier plus précocement un traitement de fond et, bien qu il n existe pas de données de la littérature sur ce dernier point, de limiter l évolution de la maladie. Par ailleurs, le groupe a estimé que la présence d anti-, de par leur valeur pronostique, est un argument qui permet d initier un traitement plus agressif, bien qu il n existe pas de données de la littérature sur ce dernier point. Intérêt de santé publique Aucune donnée spécifique n a été identifiée. Conclusion Le SA est considéré comme suffisant. L ASA est modérée (III) par rapport au faisceau d arguments utilisé pour le diagnostic et le pronostic de la PR car : - les professionnels s accordent pour dire que la présence des anti- intégrée dans un faisceau d arguments peut permettre une prise en charge thérapeutique plus précoce et/ou plus agressive et ainsi limiter l évolution de la maladie ; - cependant, il n existe pas d étude démontrant que la présence des anticorps anti- au départ, en modifiant la prise en charge thérapeutique des patients, permet de limiter l évolution de la PR. - 6 -