I - Qui est le Conseiller d Orientation?



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Transcription:

Le Conseiller d orientation, sa formation et sa pratique au niveau des Enseignements Secondaires. Communication du Professeur Pierre FONKOUA et de Monsieur Richard YOUTHA à la Table ronde organisée par l AUF sur les Services d Orientation et le système LMD, Yaoundé le 20 mars 2008. Mesdames, Messieurs, Afin d ouvrir le débat sur cette question d orientation qui certainement va jouer un rôle prépondérant dans le système LMD introduit dans les Universités et les grandes Ecoles dans notre pays, il s agit pour nous de répondre aux deux questions suivantes : Qui est le Conseiller d orientation? Comment le conseiller d orientation pratique-t-il au niveau de l enseignement Secondaire? I - Qui est le Conseiller d Orientation? Fondamentalement inscrit dans le champ du travail social, le conseiller d orientation est un personnel aux triples compétences à savoir : - les compétences liées à la connaissance de l individu et des groupes, - les compétences liées à la connaissance du milieu scolaire et universitaire, - et enfin les compétences liées à la connaissance du monde économique. Entrant au second cycle de l enseignement supérieur avec une licence de préférence en sciences humaines, il reçoit une formation axée sur les connaissances fondamentales (la psychologie, la sociologie, l économie, la pédagogie, l administration et la planification), les connaissances pratiques (les statistiques, la démographie, l informatique), et enfin les connaissances professionnelles (la pratique des tests, les techniques d entretien, d information, d orientation et de conseil, l éthique et déontologie, un mémoire de fin d études et le stage professionnel). De prime abord, il est formé pour conseiller et pour orienter au niveau scolaire, universitaire et professionnel, mais il peut être rattaché aux structures utilisant la psychologie appliquée telle que le système éducatif, les services de la main d œuvre, les services divers de la sélection professionnelle dans les administrations publiques et privées et plus précisément les services de ressources humaines qui s intéressent aux problèmes de l insertion socioprofessionnelle. Il s agira des problèmes de l adaptation réciproque, 1

homme système de travail et de l amélioration des compétences en cours de carrière. Du point de vue psychologique et individuel, le Conseiller d orientation trouve un rôle légitime dans les structures intéressées par les problèmes d orientation telles que les services de statistiques scolaires et professionnelles, les services de la carte scolaire, les services de la planification éducative et le système d aide social de l enfance. Sur le plan philosophico sociologique, le Conseiller d orientation aide l école à assumer ses doubles fonctions qui sont : la fonction unificatrice et la fonction différenciatrice. a) pour la fonction unificatrice, le conseiller participe au développement chez tous les enfants, d un même ensemble de comportements physiques, intellectuels et moraux dont la possession de tous garantit la cohésion sociale, b) pour la fonction de la différenciation, le conseiller d orientation, grâce à ses différentes méthodes et techniques, participe à l identification des capacités individuelles et à la préparation à la diversité de rôles sociaux existants, en particulier les rôles économiques. A partir d Orientation de l Education au Cameroun en son article 29, stipulant que «les activités d Orientation et de psychologies scolaires s effectuent au cours de la scolarité de l enfant à tous les niveaux d Enseignement», un texte organique prescrit au Conseiller d orientation les activités suivantes : L appréciation du contenu des programmes et des méthodes d enseignement par rapport aux caractéristiques psychologiques des élèves et aux besoins en compétences de l économie nationale ; L aide au choix des études, des professions et à la vie en général ; Le suivi psychopédagogique des élèves ; Le conseil aux élèves dans la gestion de leurs divers problèmes scolaire, d insertion socioprofessionnelle, personnels et relationnels ; La recherche en psychologie appliquée. 2

Par ailleurs, le Décret portant organisation du Ministère des Enseignements Secondaires précise les missions de la Cellule de l Orientation Scolaire et des services en charge de l orientation dans les structures déconcentrées du Ministère des Enseignements Secondaires de la façon suivante : - La Cellule de l Orientation Scolaire au MINESEC est chargée : De la production des supports d information sur les études et les débouchés ; Du conseil en vue de l Orientation des élèves en fonction de leurs aptitudes ; De l information des élèves et des parents sur les études et leurs débouchés ; De la recherche en Orientation et en Psychométrie». - Les Services en charge de l Orientation dans les Services Déconcentrés du Ministère des Enseignements Secondaires, à savoir les Délégations Provinciales et Départementales ont pour missions de : D informer les élèves et le public en général sur les études et leurs débouchés ; D orienter les élèves de la province en fonction de leurs aptitudes. Et enfin, le Décret portant organisation des Etablissements Scolaires Publics et fixant les attributions des responsables de l administration scolaire qui donne les attributions suivantes au Service de l Orientation Scolaire de l établissement scolaire Il est chargé du conseil, de l information et de l orientation des élèves en fonction de leurs aptitudes, de leurs intérêts et besoins. Il organise les tests psychotechniques et rassemble toutes les informations nécessaires aux conseils de classe. La pratique de l Orientation se déroulant pour l essentiel dans les établissements scolaires, un certain nombre de textes permettent de réglementer les activités d Orientation au sein de ceux-ci. Ces textes portent essentiellement sur : - le programme d orientation et de conseil dans l enseignement primaire et secondaire - Les missions, les ressources et la gestion du Conseiller d Orientation au sein d un établissement scolaire ; - Le rôle des partenaires du Conseiller d Orientation au sein d un établissement scolaire ; - Les principes, les mécanismes de fonctionnement et les procédures d Orientation et de Conseil des élèves. -le volume horaire destiné à l orientation scolaire ; 3

-l utilisation des conseillers d orientation scolaire au sein de l établissement scolaire, Sur le plan des chiffres nous notons que : - depuis 1984, on a formé au Cameroun plus de 1400 Conseillers d Orientation parmi lesquels près de 500 exercent dans les structures déconcentrées : DPES, DDES, et Etablissements Scolaires. - Près de 15% d Etablissements Scolaires du Secondaires public disposent au moins d un Conseiller d Orientation ; - Parmi les Conseillers d Orientation en service : prés de 55% sont des Juristes ; 35% d Economistes, 7% de Psychologues et Assimilés, 3% de titulaires d autres titres universitaires. - le ratio un Conseiller d Orientation pour 300 Elèves n est donc pas respecté. II- La pratique de l Orientation scolaire dans l enseignement secondaire. Au regard des dispositions ci-dessus rappelées, la pratique de l orientation scolaire dans l enseignement secondaire diffère selon que l on se situe dans les Services Centraux, les Services Déconcentrés et les Etablissements scolaires du Ministère des Enseignements Secondaires. 1)- Dans les Services Centraux. La Cellule d Orientation poursuit trois missions : - La coordination. Elle coordonne et réglemente sur le plan national les activités techniques des Services Déconcentrés. Elle assure l inspection technique des Services et gère également les effectifs de tous les Conseiller d Orientation en poste dans les structures en charge de l Orientation Scolaire. - La recherche. Il revient à la Cellule de concevoir et de produire des supports d information sur les formations et les professions sous diverses formes : brochures, dépliants et affiches. En outre, elle crée, expérimente ou adapte les tests psychologiques et des tests standardisés de connaissances scolaires. Elle initie aussi des études en vue d améliorer l Orientation Scolaire et Professionnelle. 4

- La communication. Elle assure le stockage et la diffusion des productions à travers plusieurs canaux : la radio et la télévision, les carrefours métiers, l information du public tout venant sur les formations et les professions. 2) Dans les Délégations Provinciales et Départementales. A ce niveau, les structures en charge de l Orientation Scolaire de manière générale assurent la coordination, la communication et le suivi des activités d Orientation menées dans les établissements scolaires. 3) Dans les établissements scolaires. La pratique de l orientation scolaire se déroule véritablement au sein de l établissement scolaire. Celle-ci vise trois objectifs principaux : 1- sensibiliser et informer toute la communauté éducative et particulièrement l élève sur les réalités du monde scolaire, les possibilités de formation et leurs débouchés professionnels ; 2- développer chez l élève, la connaissance de soi, l instruire des facteurs susceptibles de contribuer à la réussite scolaire ou problèmes susceptibles de perturber sa personnalité ; 3- faire acquérir à l élève, les méthodes et techniques d apprentissage scolaire et d insertion professionnelle. Pour atteindre les objectifs ci-dessus énoncés, le Conseiller d Orientation exerce deux types d activités au bénéfice des élèves à savoir des activités de formation et des services adaptés. Les activités de formation visent à doter l élève d un savoir et d un savoir-faire utiles à son adaptation au milieu scolaire. Elles portent sur les points suivants modulés en fonction du niveau d instruction des élèves. Il s agit de : - La Connaissance des milieux éducatifs.. - L aide à la réussite scolaire de l élève. - L aide au développement de la personnalité de l élève. - L aide à l insertion socioprofessionnelle de l élève. - L aide à une gestion responsable de la sexualité chez les adolescent(e) s. Les activités de formation pour le Conseiller d Orientation se résument donc à la prise en charge des élèves à travers l information sur les études et leurs débouchés et l aide à l adaptation scolaire. Elles se déroulent dans toutes les classes du secondaire mais et surtout aux : - élèves des classes de 5 ème pour le choix de la deuxième langue vivante ; - élèves de classes de 3 ème pour le choix de la série à l entrée en seconde ; - élèves de seconde C pour l entrée en première D ou C ; - élèves des classes terminales sur les différentes possibilités de formations locales et étrangères. 5

-Les Services adaptés.l expression «services adaptés» désigne les prestations offertes aux élèves, personnel enseignant et parents d élèves au moyen des tests psychologiques et des techniques de communication. Les services adaptés portent sur l évaluation psychologique, le counseling, l appui aux équipes pédagogiques et l assistance aux parents d élèves. - l évaluation psychologique, d une manière générale, vise à répondre aux orientations stratégiques ci-après : remédier aux difficultés scolaires, contribuer à la formation de la personnalité, et assurer l insertion socioprofessionnelle. Pour ce faire, il est fait recourt à de nombreux tests. Ceux les plus utilisés dans le secondaire sont : - la Batterie des Tests d aptitudes 3e et Terminale en passation individuelle ou collective. Elle vise à explorer les aptitudes de l élève pour un meilleur suivi psychopédagogique et une aide à l orientation scolaire. Il faut souligner ici que cette passation des tests se déroule essentiellement en classe de troisième, palier d orientation très important pour un second cycle du secondaire reparti en plusieurs séries qui vous orientent vers les différentes séries du Baccalauréat littéraire,scientifique et technique..- l Examen de la Méthode de Travail (EMT) de B. Cantinneaux. : Cet outil mets en évidence chez l élève des facteurs psychologiques susceptibles de générer l échec scolaire afin de l aider à améliorer ses performances scolaires ou à rechercher les solutions à ses problèmes individuels ou relationnels,.- l Inventaire d intérêts professionnels (IRMR-R) de Rothwell- Miller. Il inventorie les centres d intérêts dominants de l élève pour une aide à l orientation scolaire. - Le Counseling, encore appelé entretien d aide est un processus de communication de face à face par lequel une personne est aidée à exprimer ses problèmes, à identifier les solutions possibles, à prendre les décisions conséquentes et à leur donner suite. Le conseiller d orientation, grâce à cette technique d entretien aide l élève à affronter ses problèmes d ordre physique,scolaire affectif, personnel ou social en leur offrant une voie vers la prise de décision et la résolution de problèmes en étroite collaboration avec d autres services spécialisés - L appui aux équipes pédagogiques par la participation à leurs réunions, en tant que psychologue des apprentissages, des choix scolaires et professionnels des élèves, pour les amener à mieux percevoir le rôle du Conseiller d Orientation et son apport dans l épanouissement et la réussite scolaire de l élève. 6

- L assistance aux parents d élèves. Elle consiste à sensibiliser et informer les parents sur les problèmes des jeunes (personnels, sociaux et éducatifs) pour les amener à : - Aider leur enfant à s impliquer dans le travail scolaire ; - Améliorer leur compréhension des problèmes rencontrés par leur enfant ; - Contribuer à la maturation de leurs choix Scolaires et Professionnels ; - Créer un environnement favorable aux études, en assurant un équilibre entre les activités scolaires et extrascolaires. Au terme de cette présentation de la pratique de l orientation scolaire dans l enseignement secondaire, il me semble opportun de relever les problèmes que cette pratique rencontre et les solutions envisageables pour les résoudre. III /-Les problèmes et solutions envisagées. La pratique de l Orientation scolaire dans l enseignement secondaire connaît des problèmes sur les plans des ressources humaines, matérielles et financières qui limitent de ce fait son action en milieu scolaire. 1- Les Problèmes. a / Ressources humaines. L insuffisante quantitative des Conseillers d Orientation. Le taux de couverture des Lycées et collèges en Conseillers d Orientation est insignifiant. A ceci, il faut ajouter l exode massif des Conseillers d Orientation vers d autres administrations. Ceux ci se recrutent parmi les juristes et les économistes de formation. La qualification insuffisante des Conseillers d Orientation. Beaucoup ne maîtrise pas les techniques de diffusion de l information, ne peuvent produire ni élaborer des supports d information, ne peuvent non plus concevoir ou adapter des tests psychométriques. b/-ressources matérielles. L absence des ressources didactiques nécessaires pour une pratique de l Orientation Scolaire efficace et efficiente. - Existence de quelques tests psychotechniques adaptés aux réalités camerounaises ; la Batterie de tests de classe troisième ; - De nombreux tests psychotechniques et des tests standardisés de connaissances scolaires importés et non adaptés ; - Des supports d information sur les études et leurs débouchés professionnels non actualisés depuis 1987 ; 7

- Des ressources documentaires destinées à la formation initiale et continue des Conseillers d Orientation pauvres ; - Aucun bloc prévu dans les plans de construction des établissements scolaires réservé à l orientation scolaire ; c/-ressources financières. - Les contributions exigibles des élèves allouées au financement des Services d Orientation et Conseil représentent la seule source de financement des activités d Orientation et Conseil.75FCFA par élève dans l enseignement secondaire général et 100FCFA par élève dans l enseignement secondaire technique. - La disposition réglementaire relative au crédit délégué au fonctionnement des Etablissements Scolaires ne connaît pas encore une application quant au financement des activités d Orientation Scolaire. d/- Résistances à l entrée d un personnel nouveau dans le paysage scolaire. Longtemps resté le champs de pouvoir des administrateurs s scolaires et des enseignants, l espace scolaire voit arriver un nouveau type de personnel qui revendique aussi un droit de regard sur l élève. Son intégration demeure difficile. Les conditions de travail ne lui pas assurées et les tentatives pour le transformer en enseignants pour résorber le déficit des enseignants dans certaines disciplines sont récurrentes malgré les injonctions de la hiérarchie Pour tous ces problèmes relevés, des solutions suivantes peuvent être envisagées : 2/-Solutions envisagées. a- La formation des Conseillers d Orientation en quantité suffisante en créant un premier cycle de formation des Conseillers d Orientation à l ENS de Yaoundé, à l annexe de Bambili et à Maroua ; b- Le renforcement des compétences techniques des Conseillers d orientation par la concertation permanente entre MINESUP/MINESEC/MINEFOP notamment dans la formation initiale et continue des Conseillers d Orientation ; c- La promotion d un environnement didactique propice à l Orientation- Conseil permettant : -la mise à la disposition des Conseillers d orientation des supports d information sur les études et leurs débouchés et les tests psychotechniques, - l acquisition des ouvrages spécialisés pour la bibliothèque de l orientation- conseil, 8

d- La création d un cadre organique adéquat aux activités d orientation (Inspection Générale, direction de l orientation, etc.). Voilà présentée dans ses grandes lignes, la réalité de l orientation scolaire dans l enseignement secondaire général et technique au Cameroun. Je vous remercie pour votre bienveillante attention. TEXTES DE REFERENCE. 1. loi N 98/004 du 14 avril 1998, Article 29 de l Orientation de l Education au Cameroun. 2. Le décret N 2000/359 du 05 décembre 2000, Articles 63 et Article 64 Alinéa 2 portant statut particulier des fonctionnaires des corps de l Education Nationale. 3. Le décret N 2001/041 du 19 février 2001, Article 42 (1) et (2) portant organisation des Etablissements Scolaires Publics et fixant les attributions des responsables de l administration scolaire. 4. Arrêté N 67/B1/1464/MINEDUC/CAB du 19/02/2001 portant définition des missions, des ressources et de la gestion des Conseillers d Orientation au sein des Etablissements Scolaires. 5. Arreté N 68 /B1/1464/MINEDUC/CAB du 19/02/2202 portant définition du programme d orientation et de conseil dans l enseignement primaire et secondaire. 6. Décision. N 0026/B1/1464/MINEDUC/SG/DPOS/SDOS/SOS portant institutionnalisation du volume horaire destiné à l Orientation Scolaire. 9

7. Lettre circulaire N A/426/MINEDUC/SG/DPRD/SDP/SOSUP du 01 août 1996 précisant l utilisation des Conseillers d Orientation au sein des établissements scolaires. 8. Lettre circulaire N 06/B1/1464/MINEDUC/CAB du 19/02/2001 fixant les actions à mener par le Conseiller d Orientation. 9. Lettre circulaire N 07/B/MINEDUC/CAB/ 19/02/2001 qui précise le principe de fonctionnement et les procédures d Orientation Conseil. 10. Lettre circulaire N 08/B1/1464/MINEDUC/CAB DU 19/02/2001 définissant le rôle des partenaires du Conseiller d Orientation au sein d un établissement scolaire. 11. Lettre Circulaire N 0016/A/336/MINEDUC/SG/IGP du 23 Janvier1979 relative au conseil de classe. 10