Agents de dégradation biologique du bois Constat de l'état parasitaire dans les immeubles bâtis et non bâtis

NF P 03-200 Avril 2003 P 03-200 Agents de dégradation biologique du bois Constat de l'état parasitaire dans les immeubles bâtis et non bâtis Modalités générales E : Biological wood destroying agents - parasite statement in buildings or building sites - general procedures D : Biologische holzzerstörende Organismen - Feststellung des parasitären Zustandes in Gebaüde oder Baugründe - Allgemeine Bestimmungen Statut Norme française homologuée par décision du Directeur Général d'afnor le 5 mars 2003 pour prendre effet le 5 avril 2003. Remplace la norme expérimentale XP P 03-200, d'octobre 1998. Correspondance A la date de publication du présent document, il n'existe pas de travaux européens ou internationaux traitant du même sujet. Analyse Le présent document fixe les modalités générales des prestataires de service pour la réalisation du constat et l'établissement du rapport de constat de l'état parasitaire relatif aux agents de dégradation biologique du bois dans les immeubles bâtis ou non bâtis. Descripteurs Thésaurus International Technique : immeuble, bois, évaluation, dégradation biologique, risque, protection contre les organismes, insecte, termite, champignon, contrôle, service, visite technique, rapport technique, relation client fournisseur. Modifications Par rapport au document remplacé, prise en compte des dispositions réglementaires nouvelles et présentation modifiée. 06/06/2011 2010 CSTB - Imprimé par : DFC page 1

Sommaire Liste des auteurs Introduction 1 Domaine d'application 2 Références normatives 3 Termes et définitions 3.1 Etat parasitaire 3.2 Constat de l'état parasitaire 3.3 Rapport de constat de l'état parasitaire 3.4 Agent de dégradation biologique du bois 3.5 Altération biologique 3.6 Infestation 4 Rôles et fonctions de la personne à qui est confiée la mission d'établir le constat d'état parasitaire 4.1 Règle générale 4.2 Compétence de la personne 5 Constat de l'état parasitaire 5.1 Eléments préalables à l'intervention 5.2 Méthode d'investigation 5.2.1 Immeubles non bâtis (termites uniquement) 5.2.2 Immeubles bâtis 6 Rapport de constat de l'état parasitaire Annexe A (informative) Liste non exhaustive destinée à faciliter la réalisation d'un constat d'état parasitaire Annexe B (informative) Les coléoptères B.1 Les coléoptères en Europe B.1.1 Capricorne des maisons (Hylotrupes bajulus) B.1.2 Petite vrillette (Anobium punctatum) B.1.3 Grosse vrillette (Xestobium rufovillosum) B.1.4 Lyctus (Lyctus brunneus) B.1.5 Hesperophanes spp B.2 Spécificité des DOM B.2.1 Les cérambycides B.2.2 Les bostryches et les lyctus Annexe C (informative) Les termites (isoptères) C.1 Les termites souterrains en Europe C.2 Les termites souterrains dans les DOM C.3 Les termites dits «de bois secs» en Europe C.4 Les termites dits «de bois sec» dans les DOM Annexe D (informative) Les champignons D.1 Champignons détruisant le bois D.1.1 Champignons basidiomycètes D.1.2 Champignons de pourriture molle D.1.3 Champignons de discoloration 06/06/2011 2010 CSTB - Imprimé par : DFC page 2

D.2 Cas particulier des DOM Annexe E (informative) Identification des parties d'immeubles visitées et résultat du diagnostic : modèle de tableau Bibliographie Membres de la commission de normalisation Président : M JEQUEL Secrétariat : MME THOMASSIN - BNBA M BLASQUEZ MAIRIE DE BORDEAUX-ASSOCIATION DES VILLES POUR LA LUTTE CONTRE LES INSECTES XYLOPHAGES ET TERMITES EN PARTICULIER BORTHURY UNECTPI COUSSE CESI DEMANGE BNBA FOUQUET CIRAD JEQUEL CTBA JULLIEN CTBA MANSARD UNECTPI OZANNE EXPERT-PRESIDENT DU CEN/TC38 PARIS EXPERT PERROUX CTBA MME PRUVOST INSTITUT DE L'EXPERTISE M SENIOR UNSFA SOULE MINISTERE DE L'EQUIPEMENT VOLLAND MAIRIE DE BORDEAUX-ASSOCIATION DES VILLES POUR LA LUTTE CONTRE LES INSECTES XYLOPHAGES ET TERMITES EN PARTICULIER 06/06/2011 2010 CSTB - Imprimé par : DFC page 3

Introduction Le présent document a pour objet de décrire la réalisation de constats d'état parasitaire relatifs à la présence de termites, d'autres insectes xylophages ou de champignons lignivores dans un immeuble. La nécessité de formuler des règles de bonne pratique pour la réalisation de ces constats est renforcée en raison de certaines obligations légales et réglementaires qui confèrent une grande importance à la méthodologie d'élaboration des documents qui en découlent (rapports de constat d'états parasitaires). Notamment, au sein des zones contaminées par les termites et délimitées par les préfets, l'état parasitaire est nécessaire, en cas de vente d'un immeuble bâti, pour rendre opérante une clause d'exonération de la garantie du vice caché constitué par la présence de termites, en application de l'article 8 de la loi n 99-471 du 8 juin 1999. De plus, dans les secteurs de lutte délimités par le conseil municipal, l'état parasitaire est obligatoire lorsque la recherche de termites est ordonnée par le maire aux propriétaires d'immeubles concernés, en application des dispositions de l'article 5 de la loi précitée et du décret n 2000-613 du 3 juillet 2000. Des professionnels peuvent offrir leurs services dans un domaine où l'appréciation est, par nature, difficile. A cela s'ajoutent ou peuvent s'ajouter des contraintes de «terrain» du type accessibilité très difficile, voire impossible, ou des problèmes dus au fait que les investigations peuvent s'accompagner de sondages, pouvant occasionner quelques détériorations. Pour ces raisons, une commission de normalisation spécialisée dans ces questions a estimé utile de définir des dispositions générales destinées à la définition du service attendu et des règles déontologiques qui le régissent. Ce document a pour but de préciser la compétence de la personne chargée du diagnostic, la nature et l'étendue de la mission qui lui est conférée et de clarifier la teneur du rapport qui en est attendue pour répondre aux exigences légales. 06/06/2011 2010 CSTB - Imprimé par : DFC page 4

1 Domaine d'application Le présent document fixe les modalités générales des prestataires de service pour établir un constat de l'état parasitaire relatif aux agents de dégradation biologique du bois dans les immeubles bâtis et ouvrages extérieurs annexes au bâti (passerelle, portail, etc.), ou non bâtis (termites uniquement). Le rapport du constat de l'état parasitaire peut aussi faire mention d' autres agents d'altération biologique tels que moisissures ou bleuissement. Il précise : les compétences des personnes chargées du constat de l'état parasitaire ; la liste générale des éléments à vérifier ; la méthode d'investigation ; le rapport de constat de l'état parasitaire. Le présent document ne peut s'appliquer à des actions ou dispositions autres que le constat de l'état parasitaire. 06/06/2011 2010 CSTB - Imprimé par : DFC page 5

2 Références normatives Le présent document comporte par référence datée ou non datée des dispositions d'autres publications. Ces références normatives sont citées aux endroits appropriés dans le texte et les publications sont énumérées ci-après. Pour les références datées, les amendements ou révisions ultérieurs de l'une quelconque de ces publications ne s'appliquent à ce document que s'ils y ont été incorporés par amendement ou révision. Pour les références non datées, la dernière édition de la publication à laquelle il est fait référence s'applique (y compris les amendements). NF EN 45013, Critères généraux concernant les organismes de certification procédant à la certification du personnel (indice de classement : X 50-073). 06/06/2011 2010 CSTB - Imprimé par : DFC page 6

3 Termes et définitions Pour les besoins du présent document, les termes et définitions suivants s'appliquent. 3.1 Etat parasitaire situation d'un immeuble vis-à-vis des agents de dégradation biologique du bois 3.2 Constat de l'état parasitaire reconnaissance de la situation d'un immeuble vis-à-vis des agents de dégradation biologique du bois 3.3 Rapport de constat de l'état parasitaire document décrivant la situation d'un immeuble vis-à-vis des agents de dégradation biologique du bois 3.4 Agent de dégradation biologique du bois insectes destructeurs du bois et champignons lignivores. (voir Annexes B, C et D) 3.5 Altération biologique dégradation d'aspect et/ou des propriétés mécaniques causées par des agents de dégradation biologiques 3.6 Infestation présence ou indice de présence d'agent de dégradation biologique du bois 06/06/2011 2010 CSTB - Imprimé par : DFC page 7

4 Rôles et fonctions de la personne à qui est confiée la mission d'établir le constat d'état parasitaire 4.1 Règle générale L'activité professionnelle, consistant à la réalisation d'un constat de l'état parasitaire pour les immeubles bâtis et non bâtis, et relatif aux agents de dégradation biologique du bois (insectes et champignons), doit être bien distincte d'offres de services pour le traitement et de la vente de produits de préservation. En particulier l'activité professionnelle d'entreprise de traitement de bois mis en oeuvre est incompatible avec l'activité professionnelle de réalisation de constats d'état parasitaire. De même le diagnostic préalable à l'offre de service effectué par les entreprises de traitement de bois mis en oeuvre ne peut être considéré comme un constat de l'état parasitaire. Le rapport du constat de l'état parasitaire une fois établi doit être signé par celui qui a effectué la visite de l'immeuble. Il ne peut comporter ni conseils ni offres de service. 4.2 Compétence de la personne La compétence requise pour l'activité consistant à la réalisation d'un constat de l'état parasitaire repose sur des connaissances dans les domaines suivants : biologie des agents de dégradation biologique du bois ; techniques du bâtiment ; pathologies du bâtiment ; anatomie, propriétés de durabilité et traitement du bois. Ces connaissances et le savoir-faire lié à la pratique peuvent être acquis par des formations ou par une expérience appropriée. Cette compétence peut être reconnue, sur la base de certaines dispositions, par une certification de personnel. 1 1 Par référence de compétence, on entend un certificat de compétence délivré par un organisme certificateur de personnel dont l'activité est conforme aux exigences de la NF EN 45013. 06/06/2011 2010 CSTB - Imprimé par : DFC page 8

5 Constat de l'état parasitaire 5.1 Eléments préalables à l'intervention Le constat de l'état parasitaire d'un immeuble doit être réalisé sur la base d'un contrat de mission, accepté par le client, précisant les conditions d'intervention de la personne. A cet effet, la personne doit demander au préalable au client d'identifier le donneur d'ordre et les destinataires du rapport de constat, et de lui fournir une description suffisante des lieux (exemples : emplacement, surface, usage, accessibilité, plan, éléments de copropriété, etc.). Le contrat de mission précise si le donneur d'ordre prévoit la présence d'une personne à titre contradictoire. Toutes ces indications permettent de formaliser le coût et la date ou le délai d'intervention. Elles sont mentionnées par écrit, datées de même que l'acceptation. 5.2 Méthode d'investigation L'investigation consiste à faire un examen le plus complet possible de la situation de l'immeuble désigné par le client sur le contrat de mission vis-à-vis des agents de dégradation biologiques du bois selon le schéma suivant : 5.2.1 Immeubles non bâtis (termites uniquement) (Voir également Annexe A) Les principales dispositions à prendre sont : Examiner les arbres et autres végétaux, souches, piquets de clôture, poteaux, planches ou autres débris de végétaux posés sur le sol, stockage de bois et tous matériaux contenant de la cellulose afin de détecter des infestations. 5.2.2 Immeubles bâtis (Voir également Annexe A) 5.2.2.1 À tous les niveaux examen visuel des parties visibles et accessibles recherche visuelle des indices (cordonnets, galeries-tunnels, filaments, trous de sortie, débris d'insectes, vermoulure, etc.) sur les sols, murs, cloisons et ensemble des bois ; examen des produits cellulosiques non rattachés au bâti (débris de bois, planches, cageots, papiers cartons, etc.), posés à même le sol : recherche d'indice de consommation par les insectes (galeries, vermoulure, trous de sortie), de discolorations, de dégradations dues aux champignons ; recherche et examen des zones favorables au développement des agents de dégradation biologique du bois (zones humides, branchements d'eau, arrivées et départs de fluides, regards, gaines, câblages, ventilation, joints de dilatation, etc.) ; sondage des bois sondage non destructif (sauf parties déjà altérées ou dégradées) de l'ensemble des éléments en bois à l'aide d'outils appropriés. NOTE L'examen des meubles est aussi un moyen utile d'investigation. Les parties cachées ou inaccessibles comportant du bois ne sont pas toujours sondables. Le rapport du constat de l'état parasitaire doit alors mentionner cette particularité dans le cas où elle est repérée (exemple : les raidisseurs de cloison). 5.2.2.2 Dispositions particulières L'examen des sols (plancher, parquet, etc.), murs et plafonds recouverts, après dépose partielle des revêtements non fixés (plastiques, moquettes, etc.) si c'est possible, doit être effectué. Dans la charpente, examiner particulièrement les éléments de bois en contact avec la maçonnerie, sablières, encastrements d'entraits, solives, pannes, etc. 06/06/2011 2010 CSTB - Imprimé par : DFC page 9

6 Rapport de constat de l'état parasitaire Le rapport de constat de l'état parasitaire de l'immeuble non bâti ou bâti doit comporter en annexe une copie du contrat de mission accepté par le client et mentionner les éléments suivants : a. b. date de la visite et temps passé ; désignation de l'immeuble ; localisation de l'immeuble : département ; commune ; adresse ; lieudit ; n de rue, voie ; bâtiment, escalier ; n d'étage ; section cadastrale ; n des parcelles ; n des lots ; documents fournis (règlement de copropriété, plans, etc.) ; nature de l'immeuble : immeuble non bâti ; immeuble bâti ; description générale ; c. désignation du demandeur (destinataire et payeur du rapport) : nom : prénom : adresse : qualité du demandeur (sur déclaration de l'intéressé) : propriétaire de l'immeuble ; autre le cas échéant ; nom et qualité de la personne présente sur le site lors de la visite d. désignation de la personne effectuant le constat : nom : prénom : adresse et raison sociale : n d'identification (SIRET) : désignation de sa compagnie d'assurance : N de police et date de validité ; référence de ses compétences 2 ; 2 Voir 1). e. f. g. identification des parties d'immeubles visitées et résultat du diagnostic (identification des éléments infestés ou ayant été infestés et de ceux qui ne le sont pas) ainsi que des agents de dégradation biologique. voir modèle Annexe E ; identification des parties d'immeubles n'ayant pu être visitées et justification ; récapitulation des ouvrages, parties d'ouvrages et éléments qui n'ont pas été examinés et justification (exemples : 06/06/2011 2010 CSTB - Imprimé par : DFC page 10

chevronnage, coffrets, plâtres, raidisseurs de cloison non accessibles, etc.) ; h. i. j. k. constatations diverses (fuites d'eau, traitement antérieur, encombrement des lieux, etc.) ; moyens d'investigation utilisés ; mentions à faire figurer également sur le rapport ; le présent constat n'a de valeur que pour la date de la visite et est exclusivement limité au constat de présence ou d'absence d'agents de dégradation biologique du bois ; la référence au présent document NF P 03-200 ; le rapport de constat d'état parasitaire comporte également la mention suivante : «L'intervention n'a pas eu pour but de donner un diagnostic de la résistance mécanique des bois et matériaux, même s'il y a bûchage (enlèvement de matière, afin de vérifier jusqu'où s'est répandue l'attaque), l'intérêt étant de signaler l'état défectueux par la présence ou l'absence d'agents de dégradation biologiques du bois dans l'immeuble, d'établir un rapport de constat de l'état parasitaire d'un immeuble bâti ou non bâti.» date d'établissement du rapport de constat de l'état parasitaire : fait à ; le ; nom, Prénom ; signature. Le rapport du constat de l'état parasitaire, lorsqu'il est établi dans le cadre de la loi n 99-471 du 8 juin 1999, doit mentionner le nota suivant : nota : conformément à l'article 9 de la loi n 99-471 du 8 juin 1999, la personne ayant réalisé le présent état parasitaire n'exerce aucune activité de traitement préventif, curatif ou d'entretien de lutte contre les termites. a. 06/06/2011 2010 CSTB - Imprimé par : DFC page 11

Annexe A (informative) Liste non exhaustive destinée à faciliter la réalisation d'un constat d'état parasitaire a. Lieu du contrôle - Pour un immeuble non bâti : apporter des précisions sur : arbres ; plantes florales ; cultures ; souches ; débris végétaux ; remblais ; etc. ; - Pour l'immeuble bâti : immeuble en mitoyenneté : préciser, décrire ; contact de l'immeuble avec le sol : préciser la situation (Par exemple : plain pied) ; par exemple : une face RDC, une face 2 e étage au niveau du sol, etc. ; constats d'infiltrations ou non ; immeuble réhabilité ou non ; constats pour : soubassement ; dalle ; ossature ; menuiseries ; huisseries ; plinthes ; boiseries ; revêtement de sol ; revêtement mural ; revêtement de plafond ; faux plafond ; faux plancher ; escalier ; charpente ; solive ; ameublement ; matériel ; stockage. Si annexe de bâtiment préciser : ouvrages en bois tels que passerelle, portail, clôture, etc. ; garage ; logement annexe ; appentis ; grange ; étable ; écurie ; atelier ; 06/06/2011 2010 CSTB - Imprimé par : DFC page 12

autre. Préciser aussi, si nécessaire, le nombre de bâtiments, le nombre de logements dans l'immeuble, de pièces ou de salles dans le bâtiment considéré. b. Types de dégâts Préciser : le champignon ou type de pourriture auteur du dégât ; le genre des insectes auteurs des dégâts ; et repérer ou identifier la (les) zone(s) contaminée(s). Dans le cas des termites, préciser s'il s'agit de genre dit «de bois sec» ou souterrain. 06/06/2011 2010 CSTB - Imprimé par : DFC page 13

Annexe B (informative) Les coléoptères Ce sont des insectes volants qui déposent leurs oeufs dans les pores ou les fissures du bois et dont les larves attaquent le bois. B.1 Les coléoptères en Europe Ils sont présents partout en Europe, mais le risque d'attaque varie d'insignifiant à très important. Les plus importants sont : Hylotrupes bajulus, Anobium punctatum et Lyctus brunneus. Beaucoup d'autres insectes xylophages de moindre importance existent, par exemple ce sont Hesperophanes et Xestobium rufovillosum. B.1.1 Capricorne des maisons (Hylotrupes bajulus) Insecte présent jusqu'à une altitude d'environ 2 000 m, de moindre importance dans le Nord et le Nord-Ouest de l'europe. Sa vitalité et sa longévité dépendent principalement de la température ambiante et de l'humidité du bois. Il attaque beaucoup d'espèces résineuses. Sa présence peut avoir de sérieuses conséquences sur les éléments de structure. B.1.2 Petite vrillette (Anobium punctatum) Insecte responsable d'attaques dans l'aubier de certaines espèces. Les dégâts causés peuvent s'étendre au bois parfait pour quelques espèces. Sa présence est occasionnellement importante pour les éléments de structure. On le trouve particulièrement dans les climats côtiers et là où des conditions humides prédominent. B.1.3 Grosse vrillette (Xestobium rufovillosum) Insecte présent seulement dans le bois déjà attaqué par les champignons. D'importance significative surtout pour les bois feuillus utilisés en structure dans les bâtiments anciens de la majeure partie de l'europe. B.1.4 Lyctus (Lyctus brunneus) Insecte qui attaque l'aubier de certains feuillus contenant de l'amidon. D'importance partout en Europe pour les bois feuillus à la fois européens et importés. B.1.5 Hesperophanes spp Insecte présent dans le Sud de l'europe. Il n'est trouvé que dans les bois feuillus. Insecte responsable d'attaques dans l'aubier de certaines espèces. Dans certaines espèces, les dégâts creusés peuvent s'étendre au bois parfait. B.2 Spécificité des DOM Les risques sont d'autant plus grands que les bois utilisés proviennent de tous les continents et sont souvent déjà infestés avant d'être importés dans ces territoires. Certains insectes d'origine tropicale continuent à se développer, voire à s'installer durablement. B.2.1 Les cérambycides Ces insectes se développent dans les résineux ; les galeries de gros diamètre, pleines de vermoulure sont faciles à repérer. B.2.2 Les bostryches et les lyctus Pour les feuillus, surtout les tropicaux dont la teneur en amidon est élevée, l'aubier comme le bois parfait pour certaines essences sont susceptibles d'être attaqués par des lyctus ou des bostryches, beaucoup plus actifs dans ces régions qu'en métropole et surtout très fréquents. Les panneaux contreplaqués très utilisés en faux plafond et cloisons intérieures subissent souvent de fortes dégradations provoquées par ces insectes. Les larves étant très actives, il est aisé de repérer les dégâts. 06/06/2011 2010 CSTB - Imprimé par : DFC page 14

Annexe C (informative) Les termites (isoptères) Ce sont des insectes sociaux répartis en plusieurs familles. C.1 Les termites souterrains en Europe En Europe, seulement quatre espèces sont importantes. Les plus dangereuses pour les bâtiments sont les espèces souterraines, principalement Reticulitermes lucifugus et Reticulitermes santonensis. On ne trouve les termites en Europe que dans certaines zones géographiques limitées. Dans ces régions, la préservation du bois contre les termites est complémentaire à d'autres mesures de protection à exécuter, par exemple, dans les sols, les fondations, les murs. Le termite progressant à l'abri de l'air ambiant et proche de zones humides, se développe généralement en partant du sous-sol et donc du bas de l'immeuble ou à partir de zones déjà contaminées. Un constat d'état parasitaire «termites» est guidé avant tout par la recherche du départ de la chaîne de contamination : généralement cave, sous-sol, sol, vides sanitaires, mitoyenneté, et d'une manière générale le contact avec la terre. Les termites progressent dans les étages, passant du sol aux niveaux supérieurs, pour alimenter les colonies. En général, une charpente d'un immeuble isolé ne peut comporter une attaque de termites s'il n'y a pas attaque ailleurs, à plus forte raison dans les zones connues comme non termitées. C.2 Les termites souterrains dans les DOM Dans les Départements d'outre-mer, les espèces de termites souterrains provoquant des dégâts dans les constructions et l'habitat sont nombreuses et très actives. Les conditions climatiques favorisent leur développement. On rencontre essentiellement trois genres : Coptotermes : Réunion, Guyane ; Nasutitermes : Guyane, Guadeloupe, Martinique ; Heterotermes : Guyane, Guadeloupe, Martinique. Des espèces différentes peuvent attaquer la même construction au même moment. Les champignons de pourriture fibreuse qui eux aussi connaissent un développement optimal dans ces régions favorisent les attaques de termites. En s'attaquant à la lignine, ils libèrent la cellulose qui devient ainsi disponible. En conséquence un bois classé résistant en laboratoire peut devenir sensible sur le terrain. Ces éléments devront être pris en compte lors des investigations. C.3 Les termites dits «de bois secs» en Europe Dans le sud de l'europe, principalement sur le pourtour méditerranéen, on trouve très souvent l'espèce Kalotermes flavicolis. Fréquente dans les jardins sur les fruitiers, dans les espaces verts et dans les vignes, cette espèce ne provoque qu'exceptionnellement des dégâts dans les lieux habités. Si c'est le cas, les dégradations sont très localisées et le traitement limité à la zone attaquée. Le genre Cryptotermes beaucoup plus rare serait aussi présent dans le sud de l'europe. C.4 Les termites dits «de bois sec» dans les DOM Dans les DOM, les termites dits «de bois sec» communément appelés «cariats» à la Réunion et «poux de bois» aux Antilles, sont à l'origine de dégradations très importantes. Dans tous ces départements, les espèces rencontrées appartiennent au genre Cryptotermes. Leurs besoins en eau sont peu importants. L'humidité des bois «secs à l'air» peut suffire à assurer leur développement. De l'extérieur les signes de leur activité sont peu évidents. On décèle les infestations par la présence de petits tas d'excréments en forme de petits granulés de 0,5 mm à 1 mm de diamètre environ, de la couleur des bois attaqués, qui accumulés pendant un certain temps dans le nid sont rejetés à l'extérieur par des petits orifices à peine visibles. Les zones atteintes sont repérées par sondage. 06/06/2011 2010 CSTB - Imprimé par : DFC page 15

Annexe D (informative) Les champignons D.1 Champignons détruisant le bois Une humidité du bois de plus de 20 % (m/m) est nécessaire au développement de ces champignons. D.1.1 Champignons basidiomycètes Champignons responsables des pourritures cubique et fibreuse. D.1.2 Champignons de pourriture molle Champignons causant un type de pourriture caractérisée par un ramollissement de la surface du bois quoiqu'ils puissent aussi provoquer de la pourriture en profondeur. Ces champignons ont besoin d'une humidité du bois plus élevée que les basidiomycètes. Ils sont d'une importance particulière pour le bois au contact du sol ou dans l'eau. D.1.3 Champignons de discoloration Champignons causant le bleuissement ou les moisissures des bois en service. Ces champignons n'affectent en pratique que la présentation esthétique. Ils peuvent dégrader les revêtements décoratifs. D.1.3.1 Champignons de bleuissement Champignons causant une coloration permanente de bleue à noire, d'intensité et de profondeur variables, principalement dans l'aubier de certains bois. Ceci n'entraîne pas de changement important des propriétés mécaniques mais peut augmenter la perméabilité. D.1.3.2 Les moisissures Champignons apparaissant sur la surface des bois humides en taches diversement colorées uniquement si l'humidité de surface dépasse 20 % (m/m) (par exemple dans le cas d'une humidité relative très élevée ou de condensation). Ils n'entraînent pas de modifications des propriétés mécaniques du bois. Ils revêtent une importance particulière pour le bois si l'altération d'aspect est indésirable ou inacceptable. Ces champignons ne sont pas spécifiques au bois et peuvent apparaître sur divers matériau présentant une humidité élevée. D.2 Cas particulier des DOM Dans les DOM, si les espèces de champignons lignivores sont différentes de celles rencontrées en métropole, les attaques sont du même type mais les dégâts encore plus importants. Les conditions climatiques sont très favorables à la prolifération de ces altérations. 06/06/2011 2010 CSTB - Imprimé par : DFC page 16

Annexe E (informative) Identification des parties d'immeubles visitées et résultat du diagnostic : modèle de tableau Tableau E.1 Modèle 1. 2. 06/06/2011 2010 CSTB - Imprimé par : DFC page 17

Bibliographie 1. 2. Carte métropolitaine des zones termitées : Observatoire national à consulter sur le site WEB www.termite.com.fr. Constat de l'état parasitaire dans les immeubles bâtis et non bâtis : conseils complémentaires à NF P 03-200 (REF : BNBA Bureau de Normalisation du Bois et de l'ameublement 01/01/2003/ DOCELEC / 001 :2003). Liste des documents référencés #1 - Loi n 99-471 du 8 juin 1999 modifiée tendant à protéger les acquéreurs et propriétaires d'immeubles contre les termites et autres insectes xylophages Liste des tableaux Tableau E.1 Modèle 06/06/2011 2010 CSTB - Imprimé par : DFC page 18