Section des Formations et des diplômes Évaluation du diplôme de l École supérieure d'art de Grenoble DNSEP Option : Art Septembre 2010
Section des Formations et des diplômes Évaluation du diplôme de l École supérieure d art de Grenoble DNSEP Option : Art Septembre 2010
Présentation de l option Art Appréciation générale Le dossier est bien présenté, de façon claire et précise et avec un souci de transparence qui ne cherche pas à masquer les points problématiques par un discours convenu. Le projet est cohérent et pertinent dans sa dimension de formation aux pratiques artistiques contemporaines, avec une équipe compétente et solide. Toutefois, l intégration de la recherche au sens académique est en cours de structuration. Elle prend néanmoins appui sur un certain nombre de projets et de partenariats universitaires. On a l impression que l Ecole supérieure d art de Grenoble «ESAG» vit sur une expérience déjà ancienne de reconnaissance (les années 80-90) et s appuie ou compte s appuyer sur les établissements d art et universitaires de la région Rhône Alpes pour retrouver un dynamisme. Il est certain qu une génération d artistes des années 80-90 issus de l ESAG est maintenant largement reconnue sur la scène artistique nationale et internationale. La présence en 1985 de deux artistes internationalement reconnus enseignant dans l école a suscité une émulation pour certains étudiants de la décennie suivante. En revanche, l école admet elle même une baisse d attractivité dans le taux d inscription au DNSEP. Ce n est qu à partir d un socle intellectuel et artistique effectif, avec des cadrages précis, qu une autonomie peut s acquérir et devenir un véritable moteur de création au sens plein du terme. Ce n est qu avec une progression effective dans les objectifs à atteindre que les cours, modules, ateliers, workshops peuvent se penser dans une distinction encore utile entre semestre ou année. Si l idée du module peut être attrayante, elle pourrait devenir trop «floue» dans ses objectifs pédagogiques. Il existe une dynamique plus visible au sein des enseignements critiques ou théoriques qu au sein des enseignements proprement artistiques. Un autre équilibre est peut-être à trouver entre théorie et pratique, de manière très concrète. Points forts : Projet de création du nouvel établissement réunissant les écoles d art de Grenoble et de Valence. Mise en place de la V.A.E. Potentiel d association avec l Ecole nationale d architecture de Grenoble et le Pôle de recherche et d enseignement supérieur de Grenoble. Partenariats avec de nombreuses structures d art et d enseignement universitaire dans la région Rhône- Alpes. Participation à un projet d ANR avec l Ecole régionale d art de Valence et les équipes du projet Créacodis (Création : concepts et discours). Un mémoire en place, avec des cours de méthodologie de la recherche. Points faibles : Manque de lisibilité des implications et réalisations des enseignants et étudiants du DNSEP dans les axes de recherche proposés. Manque d enseignants docteurs et d enseignants en philosophie des arts. NOTATION GLOBALE : A 3
Recommandations éventuelles pour l établissement Pour l accès au diplôme de grade master, il faudra absolument renforcer l équipe enseignante avec au moins deux enseignants docteurs (en arts plastiques aussi et pas seulement en théorie) mais aussi avec au moins un enseignement en esthétique ou philosophie des arts pour pouvoir ambitionner une véritable collaboration avec des départements universitaires en art. L établissement devra accompagner la formation continue de ses personnels théoriciens en cours de 3 ème cycle. Il conviendrait désormais de structurer sur la durée les axes de recherche les plus pertinents et de renouer les collaborations au profit d une plus grande identité de l option. La structure de la formation pédagogique a été repensée positivement dans son organisation, mais il conviendrait de resserrer les objectifs de l option «Art» afin de renforcer son identité. Concernant l identité de l option, l école pourrait réfléchir à un rapprochement avec des formations de théorie critique (deux de ses enseignants sont des critiques d art reconnus), ou avec la formation curatoriale du Centre d art national du Magasin de Grenoble, sans que pour autant l école supérieure d art s écarte de ses objectifs propres. Avis détaillé de l option Art 1 OBJECTIFS (scientifiques, artistiques et professionnels) : Les objectifs artistiques sont clairement affirmés et cohérents, autour d une seule spécialité «Art», dans le fil d une approche pratique de la création orientée vers l art contemporain. Les objectifs scientifiques sont quant à eux très généraux et en restent au niveau des intentions, sans indication plus précise ni d un champ des recherches ni d une méthodologie spécifique. Néanmoins, ce sont ceux attendus d une école supérieure d art, faits d aller-retour entre recherche et expérimentation, pratique et théorie. A la suite de ces objectifs, l école présente une charte «idéale» tant sur le plan des moyens mis en œuvre pédagogiquement qu artistiquement. L ESAG doit engager une réflexion sur des objectifs plus étroits et des moyens pédagogiques plus cernés. Un premier semestre, par exemple, consacré à la mobilité ne semble pas être le meilleur moyen pour construire une vraie autonomie même si le terme est très actuel. Cependant dans le document décrivant le projet global d établissement public né du rapprochement avec l Ecole de Valence, on trouve des pistes plus précises d axes spécifiques de recherche. Le fait que ces projets ne soient pas mentionnés dans le dossier d évaluation du DNSEP indique qu il ne s agit pour l instant que de futures possibilités. Le point fort de la formation réside dans la capacité d un certain nombre de diplômés à intégrer avec succès le monde de l art contemporain en tant qu «artistes auteurs». Par ailleurs, de nombreux autres débouchés professionnels potentiels sont signalés, qui couvrent un spectre (trop?) large et déclinés au point de recouvrir la quasi-totalité des métiers de l art : métiers de la production artistique (commandes publiques, réalisation des décors dans le domaine du spectacle vivant), enseignement artistique, production visuelle et audiovisuelle, animation culturelle, médiation culturelle, diffusion artistique, édition et pratiques curatoriales, critique d art, théoriciens de la création et de l esthétique. On peut émettre une réserve sur la capacité de l école à former des théoriciens de la création et de l esthétique dans la mesure où ces disciplines ne figurent pas dans les objectifs scientifiques ni dans le cursus de l ESAG. L école annonce donc une telle palette professionnelle qu elle pourrait apparaître comme anthropophage, au risque de dissoudre son identité dans cette ouverture volontariste à tous les réseaux économiques. Il conviendrait ici de porter attention à la différence de définition qui existe entre professionnel (rentrer dans la vie active) et économique (réduction de la vie active à un seul de ses champs d activité). 4
2 CONTEXTE (positionnement, adossement recherche, adossement aux milieux socioprofessionnels, liens pédagogiques avec d autres écoles et instituts, ouverture internationale) : Selon les documents fournis, l absence de filière universitaire «arts plastiques» dans l académie place l ESAG en position de partenaire naturel des universités grenobloises. Il apparaît toutefois, dans certaines parties notamment pour la partie des objectifs - comme une plaidoirie ou comme un manifeste de ce que devrait être une école régionale et supérieure des beaux arts dans notre société jusqu à parfois se prendre au jeu de désirer se substituer à une formation universitaire en arts plastiques absente dans la région. L environnement culturel et universitaire local est assez dense, avec une bonne offre de formation en tant qu université et cinq écoles supérieures d art, donnant de nombreuses offres complémentaires de formations universitaires ou professionnelles dans le domaine de la création, de la culture, de l histoire de l art ou de la sociologie de l art. Des passerelles existent avec l environnement universitaire régional (université Grenoble 2, ) dont des masters en Histoire et Histoire de l art spécialité Histoire des relations et échanges culturels internationaux, en Sociologie spécialité Art, culture et médiations techniques, en Documentaire de création, ainsi qu avec L Ecole du Centre d art national du Magasin (formation de commissaires d exposition reconnue dans les années 90 et qui désire s ouvrir aux «formes de diffusion publique des discours artistiques»). C est un environnement intéressant et complémentaire dont peuvent bénéficier les étudiants de l ESAG après leur diplôme. Deux actions relevant réellement de la recherche sont présentées : La première concerne un projet récent mais terminé : «Signature(s)», en collaboration avec plusieurs laboratoires universitaires grenoblois qui a donné lieu à un séminaire et un colloque en mai 2010, On aurait souhaité plus de lisibilité sur l implication des étudiants et le contenu même des laboratoires universitaires convoqués. La deuxième consiste en une participation aux travaux de la ligne de recherche nationale soutenue par le ministère de la Culture et de la communication «Basse Def». On fait le constat qu il n y a pas d enseignant docteur, ni d enseignant qui ait des implications dans des travaux d unités de recherche ou qui soit engagé par partenariat avec des unités de recherche universitaire. Par contre, l équipe des enseignants en théorie compte des personnalités remarquables ayant soutenu des travaux dans le cadre du Conseil de la recherche en arts plastiques du ministère de la Culture et, par ailleurs, publiant dans le champ de la critique artistique. Il existe encore une certaine confusion, semble t-il propre aux écoles d art en général, entre ce que l on peut appeler une collaboration occasionnelle avec un «laboratoire de recherche» - le terme de laboratoire en université relevant d une responsabilité du niveau d un professeur des universités habilité à diriger des recherches - et un véritable partenariat conduisant à des travaux ou productions de recherche des étudiants. Ainsi, comme exemple donné, le travail fait en collaboration avec plusieurs laboratoires universitaires grenoblois dont on a quelques difficultés à voir la pertinence avec la ligne de recherche envisagée: Recherche sur les Œuvres et les Mondes de l Art (ROMA), Centre Universitaire d'enseignement et de Recherche en Propriété Intellectuelle (CUERPI), Centre de Recherche Juridique (CRJ) de l université Pierre Mendès-France Grenoble 2 et Centre de Recherche en Histoire et Histoire de l Art Italie, Pays Alpins (CRHIPA). D autres «lignes de recherche», au demeurant des plus intéressantes, semblent toutefois rester des occasions de rattachement à telle ou telle personnalité ou institution sans relever véritablement d une ligne de recherche inscrite dans l option «Art» et à laquelle plus d une poignée d enseignants participe. Ces axes de travail nécessiteraient une structuration sur la durée. Les multiples structures artistiques et culturelles de la ville et de la région fournissent un terrain d apprentissage et d insertion notable, tant en termes de développement et d exposition des projets des étudiants, que de soutien institutionnel à leurs débuts professionnels : outre la galerie d exposition de l ESAG, on note le Magasin (centre d art contemporain), le musée de Grenoble, la cinémathèque, le conservatoire régionale, La MC2 (structure spectacle vivant), le cinéma le Méliès 5
Cependant, aucune entreprise privée n est mentionnée, ce qui cantonne l adossement socio-professionnel exclusivement aux institutions publiques ou semi publiques et peut paraître limiter les possibilités de nouveaux débouchés professionnels. Il n est pas fait mention d une politique de stages. On note des liens pédagogiques avec les écoles d art de la région, et notamment avec l ERBA de Valence avec laquelle un projet d établissement commun est en cours d élaboration. On relève aussi des liens avec les formations de master des universités de Grenoble, l université Pierre Mendès- France Grenoble 2, l université Stendhal Grenoble 3 et l Institut Polytechnique de Grenoble, à travers la convention «Arts études», ainsi que des invitations, conférences, jurys et échanges avec les autres écoles du réseau d enseignement supérieur artistique en France et à l étranger. L ESAG est membre du réseau ELIA European League of Institutes of Arts. Elle a conclu pour 2009-2010 seize conventions bilatérales en Europe et huit hors C.E.E. Outre la bourse Erasmus, les étudiants bénéficient des bourses de mobilité de la région Rhône-Alpes Explora Sup, de l Office franco-allemand pour la jeunesse (OFAJ) et de l Office franco-québécois pour la jeunesse. En moyenne une quinzaine d étudiants profitent de ces mesures chaque année. Le document annonce une augmentation d étudiants étrangers en échange à Grenoble de plus 66,6 % depuis 2005, soit environ 10% par an. Rien n est dit de la mobilité enseignante au niveau international. 3 ORGANISATION GLOBALE DE L OPTION (structure de la formation et de son organisation pédagogique, politique des stages, mutualisation et co-habilitations, pilotage de la formation) : La responsable de la formation est une critique d art reconnue. On compte dans l équipe seize professeurs : principalement des artistes, des critiques d art et commissaires d exposition, ainsi que de nombreux intervenants invités spécialistes de différents domaines artistiques : - trois enseignants de théorie (niveau maîtrise ou DEA) et/ou critique d art (histoire, théorie des arts, multimédias) - un enseignant de langue certifié du secondaire - neuf artistes nationalement ou internationalement reconnus - un artiste «consultant». C est donc une équipe de bon niveau, mais essentiellement composée de praticiens et de critiques. Seuls deux d entre eux sont présentés comme doctorants et aucun n est titulaire d un doctorat, ce qui constitue un handicap pour la partie recherche du programme pédagogique. Le cursus de la formation en quatre semestres est rythmé en un semestre de mobilité ou de stage, puis deux semestres d enseignements pratiques et méthodologiques et enfin se conclut sur un semestre consacré à la finalisation du projet et du mémoire. Cet ensemble offre des unités d enseignement modulaires dont la progressivité des contenus et les méthodes ne sont pas toujours évidentes. Le DNSEP est la phase projet (la phase programme correspondant au DNAP). La phase projet constitue le cycle supérieur des études à l École supérieure d art de Grenoble conduisant au Diplôme National Supérieur d Expression Plastique option «Art». Elle permet à l étudiant de traverser et d articuler entre elles un ensemble pluriel de situations d enseignement et d expérience : - immersion en situation professionnelle ou d étude à l étranger : stage ou séjour d étude dans un autre établissement supérieur, à l étranger dans la grande majorité des cas (semestre 7) ; - autonomie de décision dans la réalisation de projets artistiques : modules, unités d enseignement basées sur la transversalité et sur l initiation à la recherche (semestres 8 et 9) ; - workshops, ateliers menés par des intervenants professionnels extérieurs à l école (semestres 8, 9 et 10) ; - ateliers multimédias de perfectionnement technique (semestres 8 et 9). 6
Au titre du mémoire de fin d études : ateliers de méthodologie du mémoire et d initiation à la recherche (semestres 8, 9 et 10) ; entretiens individuels avec les professeurs, en particulier avec le coordinateur du diplôme et le directeur du mémoire (semestres 8, 9 et 10). Au titre du développement de l initiation à la recherche : conférences et séminaires, travaux des «lignes de recherche» (semestres 8, 9 et 10) ; cours magistraux d histoire et de théorie de l art (semestres 8, 9 et 10) ; visites d expositions et voyages d étude (semestres 8, 9 et 10) ; organisation collective de formes de diffusion (exposition, séminaire, publication, etc.) (semestre 8) ; bilans et diplôme blanc (semestre 8, 9 et 10) ; Au titre de la pré-professionnalisation : culture anglo-saxonne et expression en anglais (semestres 8, 9 et 10) ; introduction aux cadres et statuts professionnels de l artiste-auteur (semestres 8, 9 et 10). La méthodologie du mémoire ne semble pas encore fixée très précisément, relativement à l articulation de la pratique créative et de la recherche. Le mémoire est réalisé sous la direction d un professeur choisi dès le semestre 7, c est-à-dire dès le début de la formation et semble être proposé en étroite relation avec la responsable de la bibliothèque. Le mémoire est dit être considéré comme «un outil de transmission». Il faut veiller à ce qu il soit élaboré selon les règles académiques. Le Jury du DNSEP est effectué selon les normes officielles. Vu le nombre d étudiants (35) pour les deux années du DNSEP, hormis les évaluations semestrielles et collégiales, un contact régulier avec les enseignants est possible. Remarque et recommandation : le premier semestre (7) du DNSEP est curieusement celui du stage professionnel et / ou de la mobilité internationale, les enseignements et l approche méthodologique ne débutant qu au semestre 8. On peut s interroger sur l efficacité de ce calendrier. Ne serait-il pas plus pertinent d inverser celui-ci afin de mieux démarrer (au plus tôt) la mise en place des recherches et travaux des étudiants en vue de leur projet personnel et mémoire, qui permettrait de mieux articuler et choisir le stage ou la mobilité en fonction du projet spécifique de chaque étudiant? La politique des stages est assez structurée et encadrée, avec un enseignant tuteur et un séminaire dit «de retour» : un stage est à faire ou voyage d étude au cours de la 1 ère année du DNSEP (semestre 7) et fait l objet d un rapport de stage. Ce stage peut aussi être combiné avec un voyage Erasmus. Les stages font l objet de conventions et d une forte articulation avec les institutions artistiques et culturelles publiques, privées, locales ou régionales. Aucune mutualisation ni cohabilitation avec un autre établissement d enseignement supérieur n est actuellement en place au niveau du cursus DNSEP de l ESAG. Le pilotage de la formation est correct, mais en phase de refonte suite à la conjoncture créée par la mise en place du projet de l École Supérieure d Art de Grenoble - Valence qui entraînera le changement de la structure de coordination. La création d une coordination permanente assurée soit par un coordinateur général soit par un collège d enseignants coordinateurs est actuellement à l étude. 4 BILAN DE FONCTIONNEMENT (origines géographiques constatées des étudiants, flux, taux de réussite, auto-évaluation, analyse à 2 ans du devenir des diplômés, bilan prévisionnel pour la prochaine période) : Les origines géographiques des étudiants évoluent d un public local en diminution à un public régional, national et international en progression. On constate donc une attractivité nationale en hausse, régionale aussi, mais non territoriale. Comme dans beaucoup d écoles et universités en France, depuis 2005, de nombreux étudiants coréens, japonais et chinois, rejoignent les effectifs. 7
Le taux de réussite au DNSEP de la promotion 2009 correspondait à 94,12 %, celui de la promotion 2008 était de 89,47 %. Un taux moyen de réussite à ces épreuves depuis 2005 s établit à 94 % par rapport aux étudiants présentés et à 86,83 % par rapport aux étudiants inscrit au début de la 5e année. On constate une baisse d effectif en 4 ème année (donc 1ère année du DNSEP). L école, dans le dossier, fait état de ce fait et tente de l expliquer par la «structuration des études en cycles successifs» (35 étudiants inscrits en DNSEP sur 135 inscrits à l ESAG). Le suivi de l insertion professionnelle n est pas réellement systématique. Mis à part les cas de réussite notoire et non négligeable d anciens diplômés, il n est pas possible d apprécier ce point de façon satisfaisante du fait du manque d une procédure adéquate pour le moment (quelques contacts individuels avec 5 anciens diplômés depuis 2006). Les effectifs de l école devrait rester stable (entre 40 et 45 étudiants en 1 ère année, entre 135 et 150 étudiants en option «Art», dont environ 35-40 en 4 ème et 5 ème années). La constitution de l EPCC Grenoble-Valence prévoit un effectif moyen stable de 300 étudiants, soit 150 par site, ce qui porte l établissement à la taille de celui de Lyon. 8
Observations du directeur