L'Herpès. La pathologie herpétique se traduit par deux choses: une primo infection et des récurrences



Documents pareils
GUIDE PRATIQUE N 1 HERPES ASSOCIATION HERPES. Agissons contre l herpès

Carte de soins et d urgence

Item 127 : Transplantation d'organes

Le protecteur buccal : tout à fait génial!

LE CONTRÔLE DU FACTEUR BACTERIEN 3-POUR LE TRAITEMENT DES PARODONTITES

Accidents des anticoagulants

ANNEXE IIIB NOTICE : INFORMATION DE L UTILISATEUR

BOITE A IMAGES PREVENTION DE LA MALADIE A VIRUS EBOLA

Tuméfaction douloureuse

Le Livre des Infections Sexuellement Transmissibles

Item 182 : Accidents des anticoagulants

Indications de la césarienne programmée à terme

Traitements topiques. Utiliser conformément aux instructions figurant sur l emballage. Aident à éliminer les squames. Soulagent les démangeaisons.

Après l intervention des varices. Informations et conseils sur les suites du traitement. Réponses aux questions fréquemment posées

- contacts@aroma-zone.com

NOTICE : INFORMATION DE L UTILISATEUR. Delphi 0,1 % crème Acétonide de triamcinolone

Doit on et peut on utiliser un placebo dans la prise en charge de la douleur?

Appareil d expansion palatine

Semaine de la sécurité des patients: novembre 2012

1 ère manche Questions fermées

Concours d Internat et de Résidanat

Ce que les femmes enceintes doivent savoir au sujet de la grippe H1N1 (appelée grippe porcine auparavant)

HEPATITES VIRALES 22/09/09. Infectieux. Mme Daumas

Module digestif. II. Prévention du reflux gastro-œsophagien :

PARTIE II : RISQUE INFECTIEUX ET PROTECTION DE L ORGANISME. Chapitre 1 : L Homme confronté aux microbes de son environnement

Le contexte. Définition : la greffe. Les besoins en greffons en constante augmentation

Dossier Administratif du Patient

Catherine Prost Squarcioni Centre de Références Maladies Rares NET-DBAI-IDF Hôpital Saint Louis et hôpital Avicenne

Infection à CMV et allogreffe de cellules souches hématopoïétiques : Expérience du Centre National de Greffe de Moelle Osseuse, Tunis.

M.S - Direction de la réglementation et du contentieux - BASE DE DONNEES. REFERENCE : B O N 5070 du 2 janvier 2003

Bien vous soigner. avec des médicaments disponibles sans ordonnance. juin Douleur. de l adulte

Spondylarthropathies : diagnostic, place des anti-tnf et surveillance par le généraliste. Pr P. Claudepierre CHU Henri Mondor - Créteil

Présentation d'un Réseau Eole +

HERNIE DISCALE LOMBAIRE

Les maladies ou infections sexuellement transmissibles (MST)

Gestion de la crise sanitaire grippe A

AMAMI Anaïs 3 C LORDEL Maryne. Les dons de cellules & de tissus.

Conseils pour le traitement des douleurs persistantes

NOTICE : INFORMATION DE L'UTILISATEUR. DAKTOZIN 2,5 mg/150 mg pommade Nitrate de miconazole et oxyde de zinc

Une protection antivirus pour des applications destinées aux dispositifs médicaux

Utilisation des médicaments au niveau des soins primaires dans les pays en développement et en transition

HERNIE DISCALE LOMBAIRE

La lutte contre la tuberculose est régie par l arrêté royal du 17 octobre 2002.

L'œsophage L'œsophage est un tube musculaire qui traverse de la bouche à l'estomac. Causes

Jean-Pierre Lovinfosse. En finir. avec les virus. Groupe Eyrolles,2004 ISBN

Le Don de Moelle Ça fait pas d mal!

TD 3 : suites réelles : application économique et nancière

phase de destruction et d'élimination de débris

DIPLOME DE CHIRURGIE ORALE

EXEMPLE DE METHODOLOGIE POUR L ELABORATION D UN PROTOCOLE DOULEUR Marie AUBRY Infirmière référente douleur Hôpital TENON AP-HP Paris XX e SOMMAIRE

La maladie de Huntington, une maladie du cerveau

Hépatite B. Le virus Structure et caractéristiques 07/02/2013

Dermatologie buccale

Le psoriasis est une maladie qui touche environ 2 à 3 % de la population et qui se

QUE SAVOIR SUR LA CHIRURGIE de FISTULE ANALE A LA CLINIQUE SAINT-PIERRE?

Ce manuel a comme objectif de fournir des informations aux patients et ses familiers à respect du Trait Drepanocytaire.

LES ACCIDENTS DUS A L ELECTRICITE. Comité pédagogique SAP SDIS 43

La langue, constituant la majeure partie de la partie inférieure de la cavité orale,

Réflexions sur les possibilités de réponse aux demandes des chirurgiens orthopédistes avant arthroplastie

PHYSIQUE-CHIMIE DANS LA CUISINE Chapitre 3 : Chimie et lavage

Une étude randomisée contrôlée

Tableau récapitulatif : composition nutritionnelle de la spiruline

Biologie Appliquée. Dosages Immunologiques TD9 Mai Stéphanie Sigaut INSERM U1141

Migraine et mal de tête : des "casse-tête"

LES SOINS D HYGIENE l hygiène bucco dentaire. Formation en Hygiène des EMS de la Somme EOH CH ABBEVILLE JUIN 2015

MINISTERE DE LA SANTE ET DES SOLIDARITES DIRECTION GENERALE DE LA SANTE- DDASS DE SEINE MARITIME

5 semaines pour apprendre à bien jouer un morceau de piano

French Version. Aciclovir Labatec 250 mg (For Intravenous Use Only) 02/2010. Product Information Leaflet for Aciclovir Labatec i.v.

Item 288 : Troubles des phanères : Onyxis

Implants dentaires. Informations sur la maintenance implantaire à destination des professionnels dentaires GUIDE DESTINÉ AUX PROFESSIONNELS DENTAIRES

en s entraînant avec le Stability Trainer Votre guide professionnel d entrainement journalier

Symposium des Société Française d Angéiologie (SFA) et Société Francophone de Médecine Sexuelle (SFMS), Paris, Journées internationales Francophones

Leucémies de l enfant et de l adolescent

Escalade durant l'e.p.s. à l'école primaire

SOMMAIRE COMMUNIQUÉ DE PRESSE. p. 3. p. 4 LE CESU. p. 5. Les outils. p. 6. Le centre de simulation. Quelques chiffres

MON DOS AU QUOTIDIEN COMPRENDRE, ÉVITER ET SOULAGER LE MAL DE DOS

REFERENTIEL D AUTO-EVALUATION DES PRATIQUES EN ODONTOLOGIE

La hernie discale Votre dos au jour le jour...

Maladie de Hodgkin ou lymphome de Hodgkin

Les Arbres décisionnels

Le dispositif de la maladie imputable au service

Les soins des douleurs chroniques dans les TMS Les échecs thérapeutiques

LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : Objectif de ce chapitre. 6.1 Introduction 86

A healthy decision LA DOULEUR

L arthrose, ses maux si on en parlait!

OSIRIS GRIPPE A H1N1

CH Marches de Bretagne/Mme ROUANET 05/06/2015 2

gale - Brochure d information -

Le test de dépistage qui a été pratiqué à la

Revalorisation de la pratique et rehaussement de la compétence en soins de longue durée

PROGRAMME DU CONCOURS D ACCES AU RESIDANAT DE CHIRURGIE DENTAIRE

LES TROUBLES MUSCULOSQUELETTIQUES. Le 2 décembre 2008

COMMENT PRENDRE MON TRAITEMENT CONTRE L HEPATITE C. Mon traitement est une combinaison de 2 ou 3 médicaments.

1 sur 5 10/06/14 13:10

Analyse des compétences selon la méthode du feedback 360

Naviguer à bon compte avec sa tablette ou son smartphone

Cas clinique n 1. Y-a-t-il plusieurs diagnostics possibles? Son HTA a t elle favorisé ce problème?

Mieux informé sur la maladie de reflux

Bonifications pour tâches éducatives

Transcription:

L'Herpès Une fois que l'on est contaminé on ne s'en débarrasse jamais. C'est une pathologie récurrente la transmission se fait par les sécrétions salivaires et vaginales il y a 2 types d'herpès: HSV1 et HSV2 avec 2 tropismes différents, un vaginal et un buccal mais on peut trouver l'un a la place de l'autre et vis vers ça. La pathologie herpétique se traduit par deux choses: une primo infection et des récurrences La primo infection est dans la majorité des cas asymptomatique, la personne est contaminée mais ne s'en rend pas compte, il n'y a pas de manifestation clinique mais les récurrences sont obligatoires. La particularité de se virus est qu'une fois qu'il a pénétré dans l'organisme, (la plus part du temps par l'intermédiaire de la salive) il va venir se tapir autour des ganglions nerveux sensitifs: ganglion de Gasser et va y rester sous forme épisomale c est à dire va rester sous brin d'adn. C'est un adénovirus, sous cette forme il est inaccessible par les traitements antiviraux. Lorsqu'il ya récurrence c est à dire lorsque le virus se réactive, de ces simples brin d'adn le virus se multiplie et à ce moment là il fait le chemin inverse. Il part du ganglion sensitif pour s'exprimer d'un point de vue clinique en règle général près du cycle d'inoculation. Au niveau de la sphère buccale on peut avoir des récurrences en intra buccal au niveau palatin mais la plus part du temps c'est au niveau de la jonction muqueuse et plan cutané des lèvres.

Les Récurrences: Elles sont sous l'influence de divers facteurs: la fièvre le soleil les règles le stress traumatismes.etc Les Formes cliniques: bénigne: c'est l'herpès - orofaciale génitale cutanée grave: - kératite herpétique (localisation oculaire d'où la nécessité de se protéger les yeux en clinique et de se laver les mains après avoir tripoter) néonatale transmission de la mère à l'enfant lors de la naissance l'herpès de l'immunodéprimé encéphalites herpétique : urgence thérapeutique Le premier stade est la primo infection: asymptomatique dans 90 à 95 % des cas mais dans 5 à 10% des cas il y a une symptomatologie: gingivostomatite herpétique CAD dire susceptible de toucher l'intégralité des muqueuses de la cavité buccale expression très douloureuse, avec dysphagie adénopathie associée des pics fébriles Incubation peut varier de 2 à 12 jours entre le moment où l on a été contaminé et le moment où on exprime la primo infection et ça régresse en une quinzaine de jours.

Ce type d'expression de primo infection touche essentiellement les jeunes enfants mais peut aussi toucher l'adulte. D'un point de vue clinique c'est une pathologie bulleuse, en réalité on a des vésicules qui soulève l'épithélium de la muqueuse concernée et a l'intérieur du liquide contaminé par le virus et les vésicules qui sont fragiles au moindre frottement se rompent et à la place de la vésicule on a une abrasion voir une érosion voir une ulcération. Les vésicules sont en grappes, quand elles se rompent cela se traduit par des plages. Les zones blanches sont des zones d'ulcérations. Très douloureux (photo) Ces lésions intra buccales chez un jeune enfant associé à une adénopathie de la fièvre plus dysphagie = HERPES car la clinique et parlante, pour être sûr on recherche par PCR (examen complémentaire) pour rechercher l'adn viral. Les récurrences arrivent dans 100% des cas. Elle guérit plus rapidement que la primo infection, moins algique car moins étendu les récurrences intra buccales sont rares, elles se voient chez les immunodéprimés guérissent (pas cicatrisation car ne laisse pas de traces) spontanément avec plus ou moins l'aide des antiviraux régression en une 10aine de jrs Le pseudopanari herpétique: transmission bouche /doigt, si on a une lésion cutanée au bout d'un doigt que l'on touche de l'herpès on peut avoir de l'herpès au bout d'un doigt... ça se guérit relativement vite. Pour le dépistage du virus, la clinique prime, mais si on veut rechercher le virus dans une lésion, on peut faire une culture cellulaire et faire ensuite un sérodiagnostic ou des PCR. Les traitements: Pour la primo infection: patient fébrile lésion muqueuse ou cutanéo-muqueuse douleur

Il faut donc faire chuter ça fièvre: antipyrétique, Contre la douleur: bain de bouche avec composante antalgique et des anesthésiques locaux comme le DINEXAN sous forme de gel pour enduire les lésion et pouvoir s'alimenter sans douleur. Au stade de la gingivostomatite herpétique pas de traitement antiherpétique, mais au niveau des récurrences on peut les utiliser. Le médicament antiherpétique est l'acyclovir commercialisé sous le nom de ZOVIRAX sous comprimé en systémique ou sous forme de gel en application local. Il n'agit que sur le HSV1 (forme herpétique buccale). Ces antiherpétiques sont activés par une enzyme virale et là ils seront actifs contre le virus. Ils ne peuvent pas agir sans présence du virus mais il faut que se virus soit sous forme active. Le médicament n'est actif que lors de la réplication du virus, mais lorsqu'il y a les signes cliniques le virus s'est déjà répliqué donc le médicament est inutile à ce moment là. Au niveau d'une récurrence c'est plus facile car il y a des prodromes (signes avant coureurs) avant la lésion il y a brûlures picotement, là le virus est actif donc l'antiviral peut agir. À partir du moment où la lésion est présente il n'y aura pas d'action. Les indications de ces traitements sont réduites: On les propose à des patients immunocompétents qui font plus de 6 récurrences herpétiques par an à but prophylactique pour limiter la réactivation du virus, limiter le nombre de réplication viral (200 mg 4 fois / jr) pendant 2, 3, 4 mois en fonction du nombre de récurrences. Chez un patient immunodéprimé (proportion plus importante de récurrences) le but de la prophylactique qui va être à la même dose est de diminuer la fréquence des récurrences et d'en diminuer la durée. Selon le cas per os ou par voie parentérale. Pour un patient immunocompétent qui a moins de 6 récurrences par an le traitement prophylactique est plus discutable pas recommandé.

Conclusion Règles d'hygiène et d'asepsie très importantes: se protéger les yeux protéger les yeux du patient si patient en stade post vésicule on peut remettre le RDV en lui expliquant pourquoi éviter qu'il la touche et qu'il se mette dans les yeux.