Mobilité linguistique dans la formation commerciale de base

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Société suisse des employés de commerce Hans-Huber-Strasse 4 Case postale 1853 CH 8027 Zurich Téléphone +41 44 283 45 45 Fax +41 44 283 45 65 info@kfmv.ch secsuisse.ch Mobilité linguistique dans la formation commerciale de base Enquête auprès des personnes ayant obtenu leur diplôme en 2014 basesprachmobilität in der kaufm. Grundbildung Localité, Date Zurich, 29 janvier 2015 Projet Mobilité linguistique dans la formation commerciale de base Nina Meili, Michael Kraft Auteurs 1/24

Sommaire 1 Introduction... 3 2 Mobilité... 3 2.1 La notion... 3 2.2 Mobilité dans la formation de base... 3 2.3 Culture de la mobilité dans la formation professionnelle de base... 4 3 La formation commerciale de base en Suisse... 4 4 Enquête et participants... 5 5 Résultats... 7 5.1 Expérience des échanges... 7 5.2 Type et durée du séjour... 10 5.3 Intérêt à des offres de mobilité... 15 5.4 Informations concernant les offres de mobilité... 17 6 Conclusion... 20 7 Bibliographie... 21 8 Table des illustrations... 22 9 Annexe... 23 2/24

1 Introduction Le présent rapport a été rédigé par la Société des employés de commerce, sur la suggestion et en collaboration avec la «Fondation ch pour la collaboration confédérale». Il traite des expériences de mobilité faites par les personnes ayant terminé leur formation commerciale de base en 2014. La Fondation ch s investit depuis 1976 en tant qu organisation des 26 cantons suisses pour l échange national et international. Depuis 2011, elle réalise en outre, sur mandat de la Confédération, des programmes de formation, de formation professionnelle et de jeunesse sur le plan interne et européen et prépare ainsi de nombreux programmes d échange et de conseil. L intérêt central est de déterminer si les apprentis connaissent ces possibilités, si les possibilités rencontrent un écho et sont prises en compte, et quelles difficultés se présentent, dans ce cadre. Ainsi, des mesures adéquates doivent pouvoir être prises qui contribuent à un renforcement de la mobilité à l intérieur de la Suisse et à l étranger. Afin de pouvoir répondre aux questions évoquées, il y a lieu de dresser le cadre théorique de la notion de mobilité, avant de pouvoir entrer dans la mobilité dans la formation de base et dans la culture de la mobilité existante. Pour une meilleure compréhension des résultats, nous présentons brièvement la formation commerciale de base en Suisse ainsi que l enquête menée par la Société des employés de commerce auprès des personnes ayant terminé leur formation commerciale de base. Les résultats de l enquête seront présentés ensuite. 2 Mobilité 2.1 La notion La mobilité dans la formation professionnelle ne constitue pas un phénomène nouveau. Déjà au Moyen Âge, des compagnons formés se rendirent en Europe sur un «tour des pays» afin de récolter des expériences professionnelles et remplir les conditions d appartenance comme Maître à un corps de métier (swissinfo 2011). Toutefois, le monde du travail, toujours plus globalisé et international, amène aujourd hui de nouveaux défis pour la formation professionnelle. La mobilité professionnelle est devenue un facteur décisif pour l employabilité des travailleurs et la compétitivité des entreprises (OFFT 2012: 4). La notion de mobilité désigne, selon l ancien Office fédéral de la formation professionnelle et de la technologie OFFT 1 (OFFT 2011), aussi bien un changement géographique que l échange de domaine d activités différents, où pourront être demandées non seulement des connaissances linguistiques, mais aussi des compétences interculturelles. La Fondation Robert Bosch (2010: 6) identifie dans la définition de la mobilité trois niveaux différents. Sur le plan personnel, la mobilité signifie ouverture, créativité, et talent pour assimiler et appliquer de nouvelles idées. Sur le plan professionnel, elle désigne la capacité d acquérir de nouvelles compétences et de les développer. Sur le plan géographique, elle signifie un potentiel de pouvoir s intégrer dans un nouveau contexte social, d utiliser des langues étrangères, et de se retrouver dans des cultures étrangères. Il s'agit alors de continuellement s'adapter aux conditions cadres toujours en mouvement, en raison de développements économiques, de politique de formation et démographiques. 2.2 Mobilité dans la formation de base Il existe diverses initiatives nationales et internationales pour une mobilité horizontale. A l origine, la Suisse devait participer pleinement au nouveau programme d éducation, de formation professionnelle et de jeunesse Erasmus+, lequel a remplacé depuis 2014 les programmes européens et intégrait auparavant des programmes 2 dirigés séparément (Direction des affaires européennes 2013). Suite au vote du 9 février 1 Aujourd hui, Secrétariat d Etat à la formation, à la recherche et à l innovation SEFRI 2 Sont notamment compris les projets «Education et Formation tout au long de la vie» et «Jeunesse en action» pour les apprentis, les responsables de formation et les écoles professionnelles. 3/24

2014 3 les négociations avec l UE au sujet de la participation de la Suisse ont été suspendues. Le Conseil fédéral a ensuite adopté les principes d'une solution transitoire pour Erasmus+ en 2014. Celle-ci prévoit un traitement prioritaire de la mobilité (SEFRI 2014). Les jeunes Suisses, ainsi que les apprentis dans la formation professionnelle de base ont également la possibilité de rassembler des expériences pratiques dans une autre région linguistique de la Suisse. L échange à l intérieur de la Suisse doit permettre d approfondir les connaissances d une langue étrangère par la pratique. Dans le cadre du programme Piaget, l échange de place d apprentissage entre deux apprentis, soit en même temps, soit sur deux périodes différentes est possible. Cette offre est particulièrement attractive pour les apprentis de la formation commerciale de base, puisque dans ce domaine d activité, les connaissances d une langue étrangère peuvent se révéler particulièrement importantes (Fondation ch 2014). 2.3 Culture de la mobilité dans la formation professionnelle de base Malgré les possibilités mentionnées, il n existe dans la formation professionnelle pas encore de culture de la mobilité au-delà des frontières linguistiques ou nationales, telles qu elle est observée au niveau gymnasial ou des Hautes écoles (OFFT 2012: 4). Les connaissances à propos des offres existantes sont encore peu répandues et la mise en œuvre et la participation à des activités de mobilité n ont lieu que de manière ponctuelle. Malgré le fait que l OFFT (2012: 4) considère l attitude générale des apprentis au sujet de la mobilité comme positive, elle remarque une certaine retenue due notamment à des raisons d organisation. Parmi celles-ci se trouvent l absence des apprentis dans l entreprise, à l école professionnelle et aux cours interentreprises, le travail administratif, ou le financement et l hébergement des apprentis. C est pour cette raison que la Confédération a reconnu, dans le cadre de la Conférence sur les places d apprentissage, la nécessité de faire des efforts qui permettraient de faciliter la mobilité professionnelle aux apprentis. Le bénéfice des programmes de mobilité sont, selon l OFFT (2011 : 4), pour les apprentis l amélioration de la connaissance des langues étrangères, l apprentissage de nouvelles méthodes de travail, la rencontre avec d autres cultures (d entreprises), ainsi que le développement personnel par l encouragement de la flexibilité, la tolérance, l ouverture et les compétences interculturelles. Les entreprises obtiennent par conséquent la possibilité de s ouvrir à de nouveaux marchés et de créer des contacts et profitent d une indépendance renforcée de leurs apprenti(e)s. En même temps, les programmes de mobilité servent au développement et au choix professionnel et expriment l engagement dans le cadre de l encouragement des apprentis. 3 La formation commerciale de base en Suisse Le paysage suisse de la formation est segmenté en scolarité obligatoire, (école primaire et secondaire, niveau I), niveau secondaire II (formation professionnelle de base et école d enseignement général) et le niveau tertiaire (formation professionnelle supérieure et hautes écoles). Dans la formation professionnelle de base, qui se situe, dans ce contexte, au centre de notre intérêt, l on fait une différence entre la formation professionnelle de base de deux ans avec attestation fédérale (AFP) et la formation professionnelle de base de trois ou quatre ans, avec certificat fédéral de capacité (CFC). La formation d employé(e) de commerce (CFC) est la formation professionnelle de base la plus souvent choisie en Suisse. Elle est perçue comme une base solide et présente une multitude de formations continues, de possibilités de spécialisations et de progressions. Par ailleurs, la forte perméabilité entre les différentes formations garantit une mobilité étendue. (Wicki et Kraft 2013: 8-9). Il sera possible, à 3 Le 9 février 2014, les citoyens ont accepté l initiative dite d immigration de masse. En référence à la libre circulation des personnes en tant qu élément central des conventions bilatérales, l UE voulait attendre le sort de la libre circulation à la Croatie et a suspendu les négociations concernant l association de la Suisse à Erasmus + (SEFRI 2014). 4/24

l avenir, d obtenir le certificat fédéral de capacité (CFC) d employé(e) de commerce dans le cadre de la formation initiale en entreprise (FIEn), ou de la formation initiale en école (FIEc). La FIEn, connue en tant qu apprentissage «classique» dure trois ans. Une distinction est faite entre trois profils : la formation de base (profil B), la formation élargie (profil E), ainsi que la formation élargie avec maturité professionnelle (souvent appelée profil M). Ceux-ci n ont toutefois pas d influence sur la formation pratique auprès de l entreprise formatrice et dans les cours inter-entreprises, mais ne sont déterminants que pour la formation auprès de l école. Le potentiel scolaire de l apprenti est déterminant pour le choix du profil (Société des employés de commerce 2012: 10). Dans la formation de base organisée en école il convient encore de distinguer deux filières : les écoles (supérieures) de commerce et les écoles de commerce privées. Les écoles de commerce se trouvent actuellement dans un processus de réforme, qui avait comme conséquence l introduction de cycles de formation CFC. Le but est d atteindre l égalité entre les formations accomplies en entreprises et celles accomplies à l école. Dans cette optique, la formation accomplie en école de commerce contient aussi une formation dans la pratique professionnelle. La formation de base peut avoir lieu dans le cadre du modèle concentré 3+1 ou dans le modèle intégré 3i/4i. Le premier comporte trois ans d école (3) ainsi qu un stage pratique d une année (+1) et l examen avec CFC et maturité professionnelle. Le dernier comporte, à côté de la formation en école, avant tout un travail pratique à l école ainsi qu un stage en entreprise de quatre semaines. Elle peut être terminée avec ou sans maturité professionnelle. 52 écoles de commerce privées proposent par ailleurs une formation d employé(e) de commerce sous forme du modèle concentré 2+1 ou 3+1, ainsi que du modèle intégré 3i/4i. En règle générale, ces formations sont accomplies en profil B ou E avec CFC (Wicki et Kraft 2013: 9). Il convient enfin de mentionner que la formation commerciale de base est organisée en 21 branches de formation différentes, dans laquelle Service et administration constitue la branche de formation la plus importante. Suivent l administration publique et les banques (Société des employés de commerce 2012: 3) 4. 4 Enquête et participants Les données pour le présent rapport proviennent de la première vague de l enquête auprès des personnes ayant terminé leur formation commerciale de base. Cette enquête, que la Société des employés de commerce réalise depuis 2006 chaque année en juillet et en novembre, génère des données relatives à la plus grande organisation professionnelle de Suisse : La Société des employés de commerce fournit aux acteurs de la formation professionnelle, du monde du travail et de la politique, les connaissances actuelles concernant l orientation professionnelle et les projets d avenir des personnes ayant terminé leur formation professionnelle commerciale de base. L enquête sert également à la détection précoce des développements pour les personnes qui débutent leur vie professionnelle sur le marché de l emploi dans le domaine commercial et permet des comparaisons à long terme. Les personnes interrogées ont terminé leur formation de base en entreprise ou à l école, et ont obtenu en 2014 leur certificat fédéral de capacité (CFC). Pour la première fois, l on a inclu, à côté des personnes ayant terminé leur formation en entreprise ou en école (supérieure) de commerce, aussi celles provenant des écoles de commerce privées. Des comparaisons devraient ainsi être possibles entre des formations de base organisées en entreprises, et des formations de base organisées à l école. En conservant en grande partie le questionnaire révisé en 2012, la comparaison à long terme des résultats de l enquête devrait être garantie. Le questionnaire pour l enquête de juillet de cette année a en même temps été complété avec les questions de la fondation ch concernant la mobilité. Celles-ci ne seront plus mentionnées au moment de la seconde enquête en novembre, qui s adresse aux participants de la première vague et qui devrait permettre une comparaison de la situation en juillet avec celle de quatre mois plus tard, raison pour laquelle l analyse peut déjà être effectuée au mois d août. 4 Une liste des 21 branches de formation se trouve en annexe. 5/24

Des 58 questions, cinq concernaient le thème de la mobilité (cf. annexe). D une part, l on s est intéressé à la question de savoir si les personnes ayant terminé leur formation ont pu, durant leur formation commerciale, rassembler des expériences à l étranger ou dans une autre région linguistique de Suisse. Le type et la durée d un tel séjour devait aussi être déterminés. D autre part, les interrogations ont aussi porté sur l intérêt d une expérience pratique dans une autre région linguistique de Suisse ou à l étranger et sur les canaux d information relatifs à ces possibilités. 2907 personnes ont participé à l enquête de début juillet. La Société des employés de commerce a accès à ces personnes par les écoles professionnelles, ou de commerce ainsi que par l intermédiaire de grandes entreprises. 2590 Personnes d entre elles (89%) ont accompli la formation commerciale de base dans une entreprise formatrice et à l école professionnelle, 123 (4.2%) dans une école de commerce ou une école supérieure de commerce, et 194 (6.7%) auprès d une école de commerce privée. Chez les personnes ayant terminé leur formation en entreprise, le taux des retours est ainsi de 22.9%. En comparaison des années précédentes, sauf en 2012, où le taux de retour était largement supérieur, ces chiffres se trouvent dans la moyenne et permettent d émettre des déclarations bien fondées concernant les personnes ayant terminé leur formation commerciale de base en 2014 5. En comparaison des certificats fédéraux de capacité décernés en été 2013, la formation commerciale de base accomplie en entreprise est surreprésentée dans la présente enquête 6. Ceci peut s expliquer par le fait que l enquête de la Société des employés de commerce s est dès le début adressée à ce public cible et qu elle y est à présent institutionnalisée. Quelle formation avez-vous achevée? N=2628 27.6% 1.5% 12.6% Profil B Profil E 58.3% Profil E avec maturité professionnelle / Profil M Assistant(e) de bureau AFP Figure 1: Participants selon profil Comme le montre la figure 1, 12.6% des participants ont terminé en juillet le profil B, 58.3% le profil E, 27.6% le profil E avec maturité professionnelle (profil M) et 1.5% l apprentissage d assistant(e) de bureau (AFP). En comparaison au partage réel des profils de formation il existe dans cette enquête toutefois une légère sous-représentativité des personnes ayant terminé leur formation d assistant(e) de bureau (AFP), ainsi que du profil B, en même temps qu une sur-représentativité des personnes ayant terminé leur formation en profil M 7. 68.6% des personnes interrogées étaient des femmes, 31.4% des hommes. En comparaison avec le 5 En 2013 le taux de retour des FIEn se montait à 22.2%, en 2012 à 30.5%. 6 Les chiffres indicatifs du partage réel ont étés repris des statistiques des examens de fin d apprentissage des employé(e)s de commerce 2014 de la Société des employés de commerce, ainsi que des relevés de l Office fédéral des statistiques (OFS 2013). Ils révèlent tous les CFC délivrés aux personnes ayant terminé leur formation commerciale de base, ainsi que les AFP de la formation des assistants de bureau. 7 En 2014, 11312 personnes ont achevé la formation commerciale de base avec un CFC. 1760 (16.0%) d entre elles le profil B, 6807 (60.2%) le profil E, 2322 (20.5%) le profil M et 423 (3.7%) la formation d assistant(e) de bureau AFP. 6/24

partage réel, les participants masculins sont ainsi quelque peu sous-évalués 8. Ensuite, 85.0% des personnes ayant terminé leur formation venaient de Suisse allemande, 13.0% de Suisse romande et 2.0% du Tessin 9. La plus grande partie de la formation a été accomplie dans les branches service et administration (28.2%), dans l administration publique (19.6%) et dans la banque (17.4%). En comparaison des chiffres concrets, cette répartition est effective 10. Ainsi, ces trois branches se partagent la plus grande partie des personnes ayant terminé leur formation, même si celles des domaines «service et administration» sont sous-représentées dans l enquête. 5 Résultats 5.1 Expérience des échanges Au centre de l intérêt se trouvait la question, si les personnes interrogées ayant terminé leur formation commerciale de base ont pu recueillir des expériences à l étranger ou dans une autre région linguistique de Suisse. Comme il ressort de la figure 2, environ la moitié des participants font de telles expériences d échange. Toutefois, il convient de faire remarquer ici, qu une grande partie d entre elles ont été vécues dans le cadre de courts séjours linguistiques 11. Le chapitre 5.2 reviendra plus largement sur le genre d expériences d échanges. Avez-vous, durant votre formation commerciale de base, récolté des expériences à l'étranger ou dans une autre région linguistique de Suisse? N=2666 Non 55.2% Oui 44.8% Figure 2: Expériences d échange des participants Lors de l examen des expériences, selon le type de formation, on remarque qu une majorité de FIEn peut faire valoir des expériences de mobilité, par rapport aux personnes provenant des écoles de commerce ou d écoles de commerce privées (cf figure 3). 8 En 2014, 4117 (36.4%) hommes et 7195 (63.6%) femmes ont achevé la formation commerciale de base avec un CFC. 9 En 2014, 8818 (88.0%) personnes ayant terminé la formation commerciale de base provenaient de Suisse allemande, 1915 (16.9%) de la Suisse romande, et 579 (5.1%) du Tessin. 10 En 2013, 5679 (48.5%) personnes ont achevé la formation commerciale de base dans la branche services et administration, 1541 (13.2%) dans l administration publique et 1173 (10.0%) dans une banque. 11 On peut partir du principe que la majorité de ces séjours linguistiques ont été organisés par les écoles. Alors que dans les profils B et E les échanges linguistiques se font dans la majorité des cas de manière volontaire, ils sont en grande partie obligatoires en ce qui concerne le profil M. 7/24

100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% Avez-vous, durant votre formation commerciale de base, récolté des expériences à l'étranger ou dans une autre région linguistique de Suisse? N=2666 90.3 9.7 Ecole de commerce privée (N=165) 68.6 31.4 ESC (N=102) 52.2 47.8 FIEn (N=2399) Non Oui Figure 3: Expériences d échange des participants selon le type de formation Dans la figure 4 on voit que la mobilité est largement plus répandue auprès des personnes ayant terminé leur formation en profil M. Ceci vient en grande partie du fait, que ce profil prévoit en règle générale un ou deux séjours linguistiques obligatoires d environ deux semaines durant la formation de base (Société des employés de commerce 2012). En revanche, les personnes ayant terminé les profils E et B arrivent avec 34.7% et 22.6% à un taux nettement inférieur d expérience de mobilité, et chez les assistant(e)s de bureau, ce chiffre n atteint que 7.7%. Par conséquent, les personnes ayant terminé leur formation en profil M sont aussi les mieux représentés parmi tous ceux qui font valoir des expériences d échange par rapport à leur proportion de participants à l'enquête. 100% 80% 60% 40% 20% 0% Avez-vous, durant votre formation commerciale de base, récolté des expériences à l'étranger ou dans une autre région linguistique de Suisse? N=2628 92.3 7.7 Assistant(e) de bureau AFP (N=39) 77.4 22.6 65.3 34.7 21.8 78.2 Profil B (N=332) Profil E (N=1532) Profil M (N=725) Non Oui Figure 4: Expériences d échange des participants selon profil La représentation selon le genre est toutefois presque la même que celle qui ressort du sondage général : 68.7% des personne ayant une expérience d échange sont des femmes, 31.3% des hommes. La répartition selon le sexe, de ceux avec et sans expérience de mobilité se présente dès lors aussi de manière semblable. Lors de l analyse des valeurs empiriques concernant la mobilité dans les régions, il ressort clairement que plus de la moitié des participants de la Suisse allemande ont pu vivre une expérience de mobilité durant leur formation commerciale de base, alors qu en Suisse romande, il ne s agit que de 13.2% et au Tessin de 11.3% (cf figure 5). Il convient toutefois de préciser qu une grande partie des expériences faites par 8/24

des personnes ayant terminé leur formation en Suisse allemande l ont été dans le cadre d une école de langue. Le type de séjour est traité plus en détail dans le chapitre 5.2. Avez-vous, durant votre formation commerciale de base, récolté des expériences à l'étranger ou dans une autre région linguistique de Suisse? N=2628 Tessin (N=53) 11.3% 88.7% Suisse romande (N=340) 13.2% 86.8% Suisse allemande (N=2235) 50.4% 49.6% 0% 20% 40% 60% 80% 100% Oui Non Figure 5: Expériences d échange des participants selon la région Les branches «services et administration» (22.6%), «administration publique» (19.2%) et banques (25.2%) sont aussi les mieux représentées auprès des personnes ayant terminé leur formation et qui ont fait une expérience dans une autre région linguistique de Suisse ou à l étranger, mais le domaine bancaire tient ici la plus grande place et est, pour cette raison, en comparaison à la proportion du nombre total des participants, mieux représenté. Environ deux tiers des personnes interrogées qui ont accompli leur formation commerciale de base dans le domaine bancaire ont déjà pu recueillir des expériences d échanges. Cela s explique par la grande proportion de personnes (57.4%) ayant terminé leur formation en profil M dans cette branche. Plus de la moitié des personnes interrogées du domaine bancaire a été obligée de faire un ou plusieurs séjours linguistiques. Cette hypothèse est attestée par le fait que 96.7% de ces expériences de mobilité ont eu lieu dans le cadre d une école de langues. Si l on considère la taille des entreprises formatrices et de stages des personnes interrogées qui ont recueilli une expérience de mobilité, on s aperçoit que plus de la moitié des entreprises (52.3%) occupent plus de 250 employés (cf figure 6). Ainsi, les grandes entreprises sont mieux représentées que dans l enquête globale. Elles sont cependant généralement très bien représentées dans le sondage, puisque après l envoi direct aux écoles, l enquête a aussi été remise aux grandes entreprises pour transmission. La taille des entreprises formatrices des participants avec expérience de mobilité pratique est traitée de manière détaillée au chapitre 5.2. 9/24

Avez-vous, durant votre formation commerciale de base, récolté des expériences à l'étranger ou dans une autre région linguistique de Suisse? N=1175 6.9% 52.3% 22.6% 18.2% 1-9 employé(e)s 10-50 employé(e)s 51-250 employé(e)s plus que 250 employé(e)s Figure 6: Expériences d échange des participants selon la taille de l entreprise 5.2 Type et durée du séjour Dans un second pas, il s agit d examiner le type de séjour dans une autre région linguistique de Suisse ou à l étranger. Comme le montre la figure 7, la grande majorité des personnes interrogées faisant valoir une expérience de mobilité a fréquenté une école de langues. Le séjour dure, pour la plupart (96.7%) entre une et quatre semaines. Dans cette situation se reflète également l obligation du profil M d accomplir un tel bref séjour. Outre ce fait, ces expériences sont en général plus faciles à organiser et à mettre en œuvre et liées à moins d incertitudes qu une expérience pratique de mobilité. Il s agit dès lors d une option appréciée. 100% Comment fût ce séjour dans une autre région linguistique de Suisse ou à l'étranger? N=1203 93.0% 80% 60% 40% 20% 0% 7.1% J ai travaillé dans une entreprise (p.ex. stage) 3.8% J ai suivi des cours commerciaux J ai suivi une école de langues Figure 7: Type de séjour (plusieurs réponses possibles) 7.1% ont toutefois pu recueillir une expérience pratique dans une entreprise. Environ deux tiers y sont restés une à quatre semaines, à peine 10% cinq à onze semaines. Toujours est-il que chaque cinquième a vécu un séjour de plusieurs mois, et ces personnes ont toutes accompli leur formation commerciale de base dans une entreprise formatrice. Seules trois personnes interrogées ont accompli un échange de plus d une année (cf figure 8). Cette répartition confirme ainsi le manque de culture en matière de mobilité dans la formation de base. Apparemment, il était plus facile, pour plusieurs participants à l enquête, d organiser et d entreprendre plutôt un court séjour. Le chapitre 5.3 fera état plus en détail des raisons des difficultés organisationnelles. Si l on compare toutefois ces résultats avec l analyse de l OFFT de 2012 10/24

relative à l échange national dans la formation professionnelle de base, la part des personnes ayant terminé leur formation commerciale de base et ayant accompli un échange pratique est avec 2.9%, plus haute que dans l ensemble des apprentissages (> 1.0%). Cependant, l enquête de la Société des employés de commerce ne différencie pas les échanges à l intérieur de la Suisse et ceux accomplis à l étranger. Il faut toutefois supposer que ces derniers sont rares. Combien de temps dure ce séjour? N=81 19.8% 9.9% 3.7% 66.7% 1-4 semaines 5-11 semaines 3-12 mois plus de 12 mois Figure 8: Durée du séjour Seules 3.8% des personnes interrogées qui ont fait valoir une expérience d échange ont suivi un enseignement commercial dans une autre région linguistique de Suisse ou à l étranger. Il ne s agit aussi que des personnes ayant accompli leur formation en entreprise. Dans ces cas, la durée ne dépassait en grande partie pas quatre semaines. De ceux qui ont, dans le cadre de leur échange, suivi un enseignement commercial, seules deux personnes ont indiqué avoir également travaillé dans une entreprise. Il convient dès lors d en conclure que ceci s est passé simultanément. 44 personnes ont vécu un échange exclusivement à l école. Parmi celles-ci, 22 ont précisé qu il s agissait d une école de langues. Il n est pas possible de déterminer si cela s est produit en parallèle à un enseignement commercial. On peut en conclure qu il est difficile de concilier mobilité scolaire et en entreprise. Un tableau semblable se reflète aussi dans la répartition par type de formation (cf figure 9). Dans les trois types de formation, une grande partie des participants ont visité une école de langues. Il est intéressant de constater que parmi les personnes ayant terminé leur formation auprès d une école (supérieure) de commerce, 34.4%, soit la majorité des personnes interrogées, ont pu travailler dans une entreprise dans le cadre de leur échange. Dans 90% des cas, la durée se situait entre une et quatre semaines. Dix des onze personnes qui ont pu récolter des expériences pratiques professionnelles lors de leur échange ont terminé le modèle concentré 3+1. Il est probable qu il existe des possibilités d échanges plus favorables pour ces personnes. Puisque durant leur stage pratique d une année elles travaillent à plein temps et qu elles ne devaient plus suivre d enseignement scolaire, elles avaient dès lors une plus grande flexibilité pour organiser un échange, sans devoir faire attention à l école. Cette hypothèse est soutenue par le fait que, comme cela a déjà été constaté, aucun des onze participants n a suivi d enseignement commercial durant son échange. Si l on considère la culture de mobilité existant dans le domaine gymnasial, il est toutefois surprenant de constater qu aucune personne ayant terminé sa formation en entreprise n ait suivi d enseignement commercial dans le cadre d un échange purement scolaire. 11/24

Comment était ce séjour à l'étranger ou dans une autre région linguistique de Suisse? N=1203 FIEn (N=1153) 6.2% 4.0% 93.1% ESC (N=32) 34.4% 90.6% Ecole de commerce privée (N=18) 11.1% 88.9% 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100% Une école de langues Une entreprise Des cours commerciaux Figure 9: Type de séjour selon type de formation (plusieurs réponses sont possibles) Dans la comparaison ceux qui font valoir une expérience d échange dans une entreprise parmi les personnes ayant terminé leur formation dans une école de commerce privée atteignent 11.1%, et ceux ayant terminé leur formation en entreprise 6.2%. La petite partie des personnes ayant terminé leur formation en entreprise renforce l hypothèse mentionnée plus haut concernant la conciliation de l école et du travail pratique. Si l on procède à une analyse selon le profil, on trouve ici aussi chez tous les profils une majorité de personnes ayant terminé leur formation qui ont visité une école (cf figure 10). 12 La partie un peu plus importante des personnes ayant terminé leur formation en profil M est à nouveau due à l obligation de faire des séjours linguistiques. Comment était ce séjour à l'étranger ou dans une autre région linguistique de Suisse? N=1'188 Profil B (N=78) Profil E (N=540) Profil M (N=567) 7.7% 3.8% 10.4% 6.5% 3.7% 1.2% 91.0% 88.9% 97.5% 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100% Une école de langues Une entreprise Des cours commerciaux Figure 10: Type de séjour selon le profil (plusieurs réponses sont possibles) La figure 11 montre le type de séjour selon les régions. Comme on le voit, une partie nettement plus élevée de personnes provenant de Suisse romande ont travaillé dans une entreprise lors de leur séjour, que de personnes Suisses allemandes. 13 Si l on part du principe que cela a été réalisé en grande partie au 12 Dans la mesure où seules trois personnes ayant terminé leur formation d assistant(e) de bureau AFP ont fait valoir une expérience à l étranger ou dans une autre région linguistique de Suisse, elles ne sont pas prises en compte ici. 13 Comme seules six personnes tessinoises ont fait valoir des expériences de mobilité, les résultats ne sont pas assez significatifs. 12/24

niveau national, cela parait étonnant, dans la mesure où les personnes ayant terminé leur formation et parlant le français ont pu avoir de la peine à utiliser le bon allemand appris à l école, dans le quotidien suisse allemand. L analyse de l OFFT de 2012 confirme toutefois cette répartition. Les auteurs attribuent cela à l'existence de consortiums en Suisse romande et au Tessin, lesquels sont à disposition pour soutenir la mise en œuvre de telles activités. Comment était ce séjour à l'étranger ou dans une autre région linguistique de Suisse? N=1189 Suisse allemande (N=1136) 5.7% 3.8% 94.2% Suisse romande (N=47) 6.4% 34.0% 70.2% Tessin (N=6) 0.0% 50.0% 50.0% 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100% Une école de langues Une entreprise Des cours commerciaux Figure 11: Type de séjour selon la région (plusieurs réponses possibles) Il n existe quasi pas de différences quant au genre. 8.5% des hommes ayant participé à l enquête ont travaillé en entreprise dans le cadre d un échange. Chez les femmes, la proportion s est montée à 6.4%. L expérience pratique de mobilité était la plus fréquente dans la branche service et administration (40.5%). Cela correspond à une part de 12.5% (33 personnes) parmi toutes les personnes ayant terminé leur formation dans cette branche. Quatre personnes ont séjourné entre cinq et onze semaines, cinq personnes interrogées ont même fait un échange de trois à douze mois. Seule une personne est restée plus longtemps. 13.1% (11 personnes) venaient du domaine de l administration publique et 9.5% (8 personnes) du domaine bancaire. Dans les deux cas il s agissait en grande partie de courts séjours, alors même qu à chaque fois trois personnes ont été actives entre trois et douze mois dans une entreprise à l étranger ou dans une autre partie linguistique de Suisse. L industrie des machines, des équipements électriques et des métaux compte également pour 9.5% (8 personnes). Dans ce cas, seuls ont été mis en œuvre des séjours de une à quatre semaines. 13/24

J'ai travaillé là dans une entreprise (p.ex. stage) N=84 11.9% 50.0% 16.7% 21.4% 1-9 employé(e)s 10-50 employé(e)s 51-250 employé(e)s plus que 250 employé(e)s Figure 12: Séjour dans une entreprise selon la taille de l entreprise Comme on peut le voir sur la figure 12, plus de la moitié des personnes ayant fait valoir une expérience de mobilité a accompli sa formation commerciale de base dans une entreprise formatrice ou de stage qui compte plus de 250 employés. Celles-ci sont donc, en comparaison de leur proportion dans la totalité de l enquête (44.4%) quelque peu surestimées. Ceci indique que les apprentis des grandes entreprises ont plus de facilité à organiser un échange. Ces séjours ont lieu dans d autres succursales de la même entreprise. L inventaire du SEFRI (2013) arrive aussi à la conclusion que les grandes entreprises réalisent plus souvent des échanges. Dans les petites entreprises, moins de personnes ont par conséquent revendiqué un échange pratique. Les entreprises qui occupent entre 10 et 50 personnes ou entre 51 à 250 personnes sont particulièrement légèrement sous-représentées. Il est intéressant de constater que dans les petites entreprises comptant moins de neuf employés, proportionnellement beaucoup de personnes ont profité d une possibilité d échange dans la pratique : alors que cette partie se monte à environ 6.5% dans le reste des entreprises, il s agit ici de 11.9% 14. 14 Ceci correspond à dix personnes. Ainsi, aucune explication valable ne peut être donnée quant à cette forte proportion. 14/24

5.3 Intérêt à des offres de mobilité Enfin, il devait être examiné, quel était l intérêt des personnes interrogées pour les offres de mobilité. Seuls 32.5% des participants indiquent n avoir aucun intérêt à accomplir des expériences pratiques à l étranger ou dans une autre région linguistique de la Suisse (cf figure 13). La majorité, en comparaison des autres types de formation, se trouvait auprès des personnes ayant terminé leur formation auprès des écoles (supérieures) de commerce (35.6%), et la minorité, auprès des écoles de commerce privées, avec 24.8%. Les personnes ayant terminé leur formation en entreprise présentent une proportion de 32.9%. Il s agit toutefois de considérer ici, que le petit désintérêt général peut aussi être dû à la désirabilité sociale et que le taux effectif pourrait dès lors être plus haut que manifesté ici 15 Auriez-vous souhaité faire une expérience pratique à l'étranger ou dans une autre région linguistique de la Suisse durant votre formation commerciale de base? (p.ex. stage, partie de la formation dans un autre site de votre société) N=2559 Oui, mais ne je savais pas que cela était possible 32.5% 24.3% Oui, mais cela n était pas possible à cause de l entreprise formatrice/de stage Oui, mais cela n était pas possible à cause de l école 0.3% 6.4% 11.4% 25.1% Oui, mais cela n était pas possible pour des raisons financières Oui, mais mes parent ne m ont pas autorisé(e) Non, je n ai pas été intéressé(e) Figure 13: Interêt pour des expériences d échange Il devient en même temps clair qu il existe certains problèmes quant à l organisation de ces possibilités. Ainsi, environ un quart des personnes interrogées ont cité leur entreprise formatrice ou de stage comme raison pour laquelle ces offres n ont pas pu être réalisées. Il existe ici surtout un problème concernant les banques : à peine un tiers des personnes ayant terminé leur formation dans cette branche ont mentionné l incompatibilité entre mobilité et travail dans l entreprise formatrice. Alors que les personnes interrogées dans cette branche ont souvent fréquenté une école de langues, quelques difficultés se dessinent encore concernant la mobilité dans l entreprise. Dans les autres branches, la répartition des intérêts ne varie pas beaucoup par rapport à celle de l ensemble. L inventaire du SEFRI (2013) reflète, à propos du soutien par les entreprises, toutefois une image positive. Ainsi, presque 90% des personnes interrogées pourraient imaginer que leur apprenti(e) participe à un échange de leur place de travail, même si la moitié d entre eux ont adopté une position plutôt réservée à ce sujet. Pour l argumentation contre un échange, il a avant tout été fait allusion aux possibilités de l entreprise, ainsi qu au rapport coût-utilité souvent considéré comme négatif par l entreprise. Jusqu à présent, l ouverture d esprit fondamentale des responsables n a pas été mise en 15 La désirabilité sociale se rapporte à la tendance, d accorder le comportement effectif au comportement social souhaité ; les résultats sont dès lors dénaturés (Diekmann 2009: 443). 15/24

œuvre dans la pratique et ce potentiel reste inutilisé. Ici pourrait ainsi exister un possible commencement pour l encouragement de la mobilité dans la formation professionnelle de base. 11,4% de participants supplémentaires citent l école comme vecteur de problèmes en rapport avec l organisation. A l inverse, les directions d écoles interrogées par le SEFRI mentionnent un manque d intérêt des apprentis aux programmes de mobilité (SEFRI 2013). Toujours est-il que dans 6.4% des cas, il n était pas possible, pour des questions financières, de participer à un échange. Il est vrai qu ici aussi apparait un manque d information concernant les offres de formation: à peine un quart des participants admet avoir été intéressé par une telle expérience, mais ne pas avoir été au courant des possibilités. Le prochain chapitre traite plus en détail des canaux d information concernant les offres. Pour les différents types de formation, les entreprises formatrices de tailles différentes, ainsi que les différences de genre, on constate une structure d intérêt similaire en ce qui concerne la mobilité. Ceci va dans le sens d une manifestation évidente des problèmes d organisation de la pratique de l échange. 100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% Auriez-vous souhaité faire une expérience pratique à l'étranger ou dans une autre région linguistique de la Suisse durant votre formation commerciale de base? (p.ex. stage, partie de la formation dans un autre site de votre société) N=2546 36.8 36.5 5.3 5.3 7.9 10.1 13.2 31.6 Assistant(e) de bureau AFP 0.3 10.1 20.6 25.5 22.4 23.1 31.6 32.2 0.1 7.4 2.7 0.4 10.4 12.2 26.8 27.4 Profil B Profil E Profil M Non, je n ai pas été intéressé(e) Oui, mais mes parent ne m ont pas autorisé(e) Oui, mais cela n était pas possible pour des raisons financières Oui, mais cela n était pas possible à cause de l école Oui, mais cela n était pas possible à cause de l entreprise formatrice/de stage Oui, mais ne je savais pas que cela était possible Figure 14: Interêt pour des expériences d échange selon profil Les personnes ayant terminé leur formation en profil E et M étaient un peu plus attirées par la mobilité que les personnes des deux autres profils (cf figure 14). Le soutient de la part des entreprises formatrices se révèle être exactement à l inverse. Il s est avéré plus difficile, ici, d obtenir un soutien. Une explication plausible pourrait être que les participants ont en effet essayé d organiser un échange, mais que le soutien de l entreprise formatrice leur a été refusé. Les personnes ayant terminé leur formation d assistant(e) de bureau AFP ont indiqué le plus souvent, ne pas avoir été au courant des possibilités d échange. 16/24

Auriez-vous souhaité faire une expérience pratique à l'étranger ou dans une autre région linguistique de la Suisse durant votre formation commerciale de base? (p.ex. stage, partie de la formation dans un autre site de votre société) N=2562 Suisse allemande (N=2190) 25.2 24.7 11.1 6.0 0.3 32.7 Suisse romande (N=322) 20.5 29.5 10.6 9.0 0.0 30.4 Tessin (N=50) 18.0 12.0 26.0 10.0 2.0 32.0 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100% Oui, mais ne je savais pas que cela était possible Oui, mais cela n était pas possible à cause de l entreprise formatrice/de stage Oui, mais cela n était pas possible à cause de l école Oui, mais cela n était pas possible pour des raisons financières Oui, mais mes parent ne m ont pas autorisé(e) Non, je n ai pas été intéressé(e) Figure 15: Interêt pour des expériences d échange selon la région Comme on le voit dans la figure 15, les personnes interrogées de Suisse allemande ont moins été informées au sujet des séjours à l étranger ou dans une autre région linguistique de la Suisse. En comparaison, en Suisse romande, les participants ont d avantage fait référence à l entreprise formatrice ou de stage au sujet du manque d information, au Tessin, plutôt à l école. Le manque d intérêt a été constaté dans des proportions semblables dans les trois régions. 5.4 Informations concernant les offres de mobilité Pour aborder le thème de la connaissance des personnes ayant terminé leur formation commerciale de base en matière d offres de mobilité, il a fallu se renseigner à propos des canaux d information. Comme le montre la figure 16, presque les trois quarts des personnes interrogées n ont jamais été informées au sujet des possibilités d échange. Il est supposé que les réponses se rapportent à une information approfondie et active dans le cas contraire, ce ne serait pas en rapport avec les réponses données aux questions précédentes. Dans la plupart des cas, les personnes interrogées ont été informées par les personnes responsables de leur formation ou leurs enseignants, des offres existantes, et beaucoup plus rarement par des collègues ou l orientation professionnelle, des associations ou des organisations. Ceci reflète dès lors un considérable manque d information, qui contribue sans doute significativement à la faible participation aux programmes de mobilité. 17/24

Avez-vous été informé(e) au sujet des offres d'expériences pratiques à l'étranger ou dans d'autres régions linguistiques de Suisse, durant votre formation commerciale de base? (p. ex. stage, partie de la formation dans un autre site de l'entreprise) N=264 10.5% Oui, par les professeurs. 9.7% 5.6% 2.7% Oui, par mon formateur/ma formatrice en entreprise. Oui, par des connaissances. 71.5% Oui, par l office d orientation professionnelle, des associations ou autres organisations. Figure 16: Information concernant les offres d échange Si l on considère la diffusion de l information selon le type de formation, on s aperçoit que les personnes accomplissant leur formation dans une école (supérieure) de commerce sont mieux informées (cf figure 17). Presque la moitié des personnes interrogées ont mentionné avoir une fois ou l autre entendu parler de ces offres. Cela est arrivé la plupart des fois par le professeur, ce qui n est pas étonnant pour les personnes ayant accompli leur formation dans une école. Puisque l on trouve dans ce type de formation la plus grande partie des personnes ayant terminé leur formation et qui ont pu travailler dans une entreprise durant leur échange, ce moyen de diffusion parait très efficace. L orientation professionnelle aussi, ou les centres OP comme les associations et d autres organisations ont repris une partie des tâches d information. Il est probable que les personnes provenant des écoles (supérieure) de commerce se sont plus souvent approchées directement de telles adresses. 100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% Avez-vous été informé(e) au sujet des offres d'expériences pratiques à l'étranger ou dans d'autres régions linguistiques de Suisse, durant votre formation commerciale de base? (p. ex. stage, partie de la formation dans un autre site de l'entreprise) N=264 2.6 1.2 5.4 7.9 9.2 10.6 2.0 3.0 2.5 4.3 9.9 34.7 71.5 52.5 82.8 FIEn ESC Ecole de commerce privée Oui, par l office d orientation professionnelle, des associations ou autres organisations. Oui, par des connaissances. Oui, par mon formateur/ma formatrice en entreprise. Oui, par les professeurs. Non Figure 17: Information concernant les offres d échange selon le type de formation 18/24

En revanche, moins de 20% des personnes ayant terminé leur formation auprès des écoles de commerce privées ont eu connaissances des offres de mobilité. La diffusion la plus fréquente a eu lieu par des collègues. Il existe dès lors particulièrement ici un potentiel important, d un renforcement de la diffusion des informations par les enseignants. La manière dont les personnes ayant accompli leur formation dans une entreprise ont pris connaissance des offres d échange s est révélée très similaire à celle de l ensemble. Cela reflète leur forte représentation numérique dans l enquête. Avez-vous été informé(e) au sujet des offres d'expériences pratiques à l'étranger ou dans d'autres régions linguistiques de Suisse, durant votre formation commerciale de base? (p. ex. stage, partie de la formation dans un autre site de l'entreprise) N=26 Suisse allemande (N=2254) 71.9 10.8 9.6 5.2 2.5 Suisse romande (N=340) 72.6 4.7 11.8 8.2 2.6 Tessin (N=53) 47.2 32.1 5.7 3.8 11.3 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100% Non Oui, par les professeurs. Oui, par mon formateur/ma formatrice en entreprise. Oui, par des connaissances. Oui, par l office d orientation professionnelle, des associations ou autres organisations. Figure 18: Information concernant les offres d échange selon la région Au Tessin, les personnes ayant terminé leur formation ont d avantage été informées qu en Suisse romande ou en Suisse allemande. (cf figure 18). Ceci a avant tout été accompli par les enseignants, en partie aussi par l orientation professionnelle, les centres OP, les associations ou d autres organisations. En Suisse romande, les personnes ayant terminé leur formation ont, comparativement, été moins informées par leurs enseignants au sujet de ces offres. Il existe dès lors particulièrement en Suisse romande un potentiel important, d un renforcement de la diffusion des informations par ce canal. 19/24

6 Conclusion Le présent rapport concernant la mobilité des personnes ayant terminé leur formation commerciale de base renforce la thèse selon laquelle il manque une culture de la mobilité dans la formation professionnelle de base. Alors que presque la moitié des personnes ayant achevé leur formation ont pu récolter des expériences d échange à l étranger ou dans une autre région linguistique de Suisse, ces expériences ont en grande partie eu lieu dans le cadre d écoles de langues. Dans la plupart des cas, ces séjours n étaient aussi que de courte durée. Seules 81 personnes ont pu vivre une expérience pratique dans une entreprise (2.9% des personnes interrogées). Il s agissait dans trois quart des cas de mobilité durant peu de semaines. Comme constaté, la part des personnes ayant pu entreprendre un échange dans une entreprise est plus haute chez les personnes ayant accompli leur formation dans une école (supérieure) de commerce que chez les personnes ayant accompli leur formation en entreprise. La majorité de ces personnes provenant des écoles de commerce ont suivi le modèle concentré 3+1/4+1, qui comprend un stage pratique d une année à la fin de la scolarité. Cette répartition s interprète comme une preuve d une conciliation difficile entre l école et l expérience pratique de longue durée dans une autre région linguistique de Suisse ou à l étranger. Cette hypothèse est également renforcée par le fait que seules deux personnes interrogées ont mentionné avoir suivi des cours commerciaux et avoir, en même temps, travaillé dans une entreprise. Enfin, une plus grande proportion de participants ayant profité des offres de mobilité provenait de Suisse romande que de Suisse allemande. Dans l ensemble il est clair qu il existe un intérêt général à de la mobilité nationale et internationale, mais qu il existe quelques problèmes lors de son organisation. Les apprentis ont en grande partie mentionné des difficultés avec l entreprise formatrice et en partie aussi avec l école. Dans le même temps, il manque aussi une information approfondie des personnes ayant achevé leur formation. Environ 70% des personnes interrogées mentionnent n avoir jamais été informées au sujet l existence de programmes de mobilité durant la formation commerciale de base. Sinon elles ont été informées de ces offres par leurs enseignants ou les personnes responsables de leur formation. Un grand potentiel de renforcement de la mobilité dans la formation commerciale de base pourrait ainsi exister. Par un large éclaircissement, une information et un soutien, on pourrait ainsi profiter de l ouverture d esprit des apprenti(e)s. 20/24

7 Bibliographie Bundesamt für Berufsbildung und Technologie BBT (2011): Lehrstellenkonferenz 2011. Massnahmen zur Erhöhung der beruflichen Mobilität. Bundesamt für Berufsbildung und Technologie BBT (2012): Stossrichtungen zur Förderung der Mobilitätsaktivitäten und des schulischen Fremdsprachenerwerbs in der Berufsbildung. Bundesamt für Statistik (2013): Statistik der beruflichen Grundbildung 2013. ch Stiftung für eidgenössische Zusammenarbeit (2013): Leonardo da Vinci. Mobilität und Kooperation in der Berufsbildung. Die Schweiz im Austausch mit Europa. Praxisbeispiele. ch Stiftung für eidgenössische Zusammenarbeit (2014a): Austauschprojekte in der Berufsbildung. Wegleitung zum Vorbereiten, Umsetzen, Auswerten. Diekmann, Andreas (2009): Empirische Sozialforschung. Grundlagen, Methoden, Anwendungen. Hamburg: Rowolth. Direktion für europäische Angelegenheiten DEA (2013): Dossier: Die Schweiz soll sich weiterhin an den EU-Programmen beteiligen. (http://www.europa.admin.ch/dienstleistungen/00553/00555/00556/02062/02068/index.html?lang=de [07.08.2014]). Kaufmännischer Verband (2012): KV-Lehre: alles klar! Ein praktischer Begleiter für kaufmännische Lernende und Ausbildungsverantwortliche. O Dea, Clare (2011): Zimmerleute auf Wanderschaft eine alte Tradition. (http://www.swissinfo.ch/ger/zimmerleute-auf-wanderschaft---eine-alte-tradition/31483306 [04.08.2014]). Robert Bosch Stiftung (2010): Mobilität: ein Schlüssel zum beruflichen Erfolg. Handbuch für den deutsch-französischen Austausch in der beruflichen Bildung. Staatssekretariat für Bildung, Forschung und Innovation (2013): Binnenstaatliche Sprachaustausche und Mobilität in der beruflichen Grundbildung. Bericht über die Bestandsaufnahme. Staatssekretariat für Bildung, Forschung und Innovation (2014): Die Annahme der Masseneinwanderungs-Initiative und ihre Auswirkungen auf die Beteiligung der Schweiz an Erasmus+. Wicki, Michael et Kraft, Michael (2013): Abgänger/innen der kaufmännischen Grundbildung 2013. Rückblick, Stellensituation, Perspektiven. Zürich: Kaufmännischer Verband. 21/24