SEMINAIRE DE SENSIBILISATION Compte-rendu d atelier Campus et hygiène de vie Publié le 15/06/2015
Page 2 6 Introduction Qu est-ce que l hygiène de vie? Comment faire un retour d expérience utile? Comment vivre ensemble? Comment trouver ensemble des solutions à mettre en place entre les cours et les fêtes et dans quel espace? Quelle organisation pour un campus en terme de transports, service social? Le principe de l atelier était de partir de ces questions des participants autour de l hygiène de vie sur un campus puis d y répondre grâce au partage de leurs expériences dans la limite du temps disponible. Ce compte-rendu présente quelques réponses apportées par les échanges et contributions des participants à l atelier. 1 Qu est-ce que l hygiène de vie? L hygiène de vie est l ensemble des pratiques qui visent à protéger la santé des personnes au quotidien, que ce soit physiquement ou psychologiquement. Les différents établissements ayant participé à cet atelier ont présenté des actions mises en place afin de favoriser la santé de leurs étudiants, l idée étant d être «bien dans sa tête, bien dans ces baskets». À l EPF Sceaux, un événement sur le bien-être est organisé durant une journée ou deux avec une séance de sophrologie, de nutrition On retrouve également ce type d initiative à l université Paris-Dauphine avec des conférences, des ateliers sur le sommeil en partenariat avec la Médecine Préventive Universitaire (MPU), des cours de cuisine avec un chef différent tous les mois pour apprendre à cuisiner équilibré et facilement. L alimentation est sujette à d autres actions avec par exemple la livraison de repas équilibrés sur les campus ou de paniers légumes proposés par le bureau des élèves (BDE) aux étudiants inscrits en partenariat avec une association pour le maintien d une agriculture paysanne (AMAP). Associé à cela, des actions de sensibilisation sur la gestion des déchets sont développées. Les participants ont mis en avant la nécessité d utiliser plusieurs supports de communication et de répéter le message via des vidéos, des affiches, des parrainages, des concours comme la «Green week» à l université Paris XI avec des points à gagner en fonction du nombre de stylos ou crayons récupérés lors d une opération de collecte. Il apparaît essentiel de montrer l exemple sur cet enjeu dans les établissements et on peut également s appuyer sur des associations ou fondations extérieures pour agir, la fondation Pilège ayant été évoquée par des participants (http://www.fondation-pileje.com).
Page 3 6 Les lieux de vie étudiante sont également stratégiques pour agir. En effet, les buvettes associatives sont des points forts de rassemblement et d intégration. Ces lieux permettent d acquérir de l autonomie mais également de se responsabiliser. En ce sens, il est primordial qu un ou plusieurs responsables soient désignés sur chaque soirée ou permanence et que les équipes en place diffusent les bonnes pratiques à leurs successeurs à l occasion de la passation, particulièrement dans le cadre de débits de boissons de licence II en cercle privé qui ont un caractère permanent pour les associations. Ce rôle se retrouve dans le poste de «responsable bar» aux Mines d Albi par exemple où est également présent une personne issue de l école dédiée à la vie extra-scolaire et à la gestion du bar et du foyer avec les étudiants. De tels personnels se retrouvent dans d autres établissements afin de veiller à la bonne gestion du lieu, au respect du règlement intérieur de l école De plus, l entretien et la gestion des déchets de leurs locaux par les associations étudiantes donne parfois lieu à une subvention de la part de établissement. Comme présenté au départ, l hygiène de vie est également psychique et l engagement dans la vie associative d une école est source d épanouissement. Par exemple à l INSEC, la vie associative est obligatoire dans le cadre des cours et 1h30 de l emploi du temps de la semaine est réservé pour les associations. Il peut être intéressant de mettre en place une valorisation de l engagement associatif afin d inciter à s investir dans une association qui nous tient à cœur ou qui n existe pas encore, qu elle soit festive, culturelle, humanitaire, sportive, etc. De nombreuses pistes non exhaustives ont été évoquées afin de contribuer à l hygiène de vie sur les campus et l esprit des réflexions menées sur cette thématique peut s appliquer à d autres questions de prévention. 2 Que faire pour faire une prévention utile et efficace? De multiples réponses peuvent être apportées à cette question et sont de plus à adapter à chaque lieu et fonctionnement. Pourtant au-delà des expériences diverses, des points communs essentiels émergent et sont présentés ici. Tout d abord, la prévention doit venir des étudiants eux-mêmes, avec le soutien de l école. Celle-ci peut initier mais surtout aide à structurer le projet de prévention et s assure de la passation des responsabilités et des compétences. En ce qui concerne les événements, chacun doit faire l objet d un descriptif précis et ensuite d un débriefing permettant d améliorer les points faibles de l évènement. De plus les supports pour la prévention doivent être variés (vidéo, affiche, mail, débats ) et peuvent être sur le ton humoristique ou non.
Page 4 6 Quelques expériences ont été partagées : Aux Mines de Saint-Étienne, un voyage d intégration de 4 jours sans alcool organisé par l école durant lequel les élèves de deuxième année sont associés en tant qu encadrants. «La prévention doit venir des étudiants eux-mêmes. C est le rôle du BDE qui accueille les nouveaux [étudiants en première année], d instaurer une ambiance de prévention. Ce sont des encadrants pour [ces étudiants]. De plus, en faisant un voyage d intégration sans alcool, l école donne le ton à la prévention et à la future vie festive de l étudiant.» Dans une autre école, les étudiants organisent des soirées à 40 km de celle-ci. Des navettes sont donc obligatoires pour y accéder. Des contrôles d alcoolémie sont mis en place et les étudiants au-dessus de 1 g/l de sang ne sont pas acceptés. Dans une autre école, les élèves signent une charte de prévention. Une école a signé une convention avec une association de secourisme à qui elle prête une salle. L association forme en échange gratuitement les élèves au PSC1. Les élèves possèdent de plus en plus ce diplôme de secourisme et les étudiants se sentent en sécurité lors des événements. Toutefois, les étudiants peuvent se sentir libres et se mettre ensuite à boire beaucoup. Il faut ainsi veiller à ce que les actions mises en place n aient pas un effet néfaste du type «on veille sur moi, je me déresponsabilise» car «mettre des étudiants en position latérale de sécurité lors d une soirée est un échec». Globalement en matière de prévention, les actions qui fonctionnent sont celles où les établissements s engagent avec les élèves tout en s appuyant sur un réseau extérieur de professionnels formés. 3 Comment aider les étudiants victimes de mal-être? Cette question est délicate et difficile car chaque cas est unique et tous les établissements n ont pas le personnel formé sur ce sujet. Toutefois à l université Paris-Dauphine, des ateliers de développement personnel sont proposés en début d année. D autres écoles disposent de psychologues qui proposent des permanences anonymes d écoute et orientent vers d autres acteurs les étudiants si nécessaire. Il a été également évoqué le cas des étudiants étrangers qui peuvent être particulièrement sujets à ce problème et en ce sens, organiser des manifestations qui leurs sont dédiées ou qui les placent au centre des activités sont une possibilité comme une soirée d intégration ou un repas interculturel tous les mois. Le
Page 5 6 parrainage par des étudiants français semble également être une solution intéressante en associant des sorties communes comme cela se fait dans une école à 6 occasions pendant l année pour voir un match de foot, sortir dans un bar ou aller au restaurant. 4 Bilan des 2 ateliers Ces ateliers furent l occasion d échanges riches cependant trop courts en raison du nombre élevé de participants et du temps imparti. Pour un tel sujet et objectif, l après-midi aurait permis l élaboration de fiches actions plus fouillées. Les participants souhaitent réellement pouvoir continuer à échanger sur les peurs pratiques, leurs questions et leurs informations pratiques ou leurs réflexions. La solution pourrait être une page Facebook où des questions sont lancées, des réponses proposées et des contacts plus directs peuvent se nouer pour initier également une certaine mutualisation des moyens.
Page 6 6 contact@cpas1option.com Ils soutiennent la démarche :