Genève, 18-22 juin 2007 ****** de serre en Guinée



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Transcription:

XIIè COLLOQUE DU SIFEE Genève, 18-22 juin 2007 ****** Méthodes, forces et faiblesses de l inventaire l des gaz à effet de serre en Guinée Dr Mamadou Lamarana Diallo, Département D Énergie, Centre de Recherche Scientifique de Conakry-Rogban Rogbanè (CERESCOR) Directeur du projet «Plan d Action d National d Adaptation d au Changement Climatique - PANA» BP 1615, CERESCOR, Conakry, Guinée Tel: (224) 60 22 50 54// 60 33 15 22 mlamarana_diallo@yahoo.fr 1

PLAN DE L EXPOSEL INTRODUCTION EMISSIONS DE GES ET CONSEQUENCES NEFASTES METHODES D ESTIMATION DES GES RESULTATS DE L IGES EN GUINEE (PCN) FORCES FAIBLESSES PERSPECTIVES CONCLUSION 2

INTRODUCTION Qu est ce que c est l IGES? L inventaire des gaz à effet de serre est une énumération exhaustive, par source, des émissions et absorptions de gaz à effet de serre résultant directement d activités humaines d un pays donné. Qu est ce que c est un gaz à effet de serre L effet de serre consiste en la rétention dans l atmosphère d une partie du rayonnement thermique terrestre par certains composants gazeux de l atmosphère qui absorbent une bonne partie du rayonnement terrestre et le réémettent dans toutes les directions; Ces gaz piègent le rayonnement thermique ascendant et provoquent le réchauffement de la Terre : ce sont la vapeur d eau (>50%), l ozone, le gaz carbonique, le méthane, l oxyde nitreux, l oxyde de carbone, les oxydes d azote, les gaz fluorés, les composés organiques volatils non méthaniques, etc. 3

Illustration schématique de l effet l de serre 4

Introduction (suite) Pourquoi un IGES? L accroissement artificiel de la concentration de ces gaz dans l atmosphère n est pas sans danger pour l humanité, d où l intérêt de leur étude et de leur suivi par la communauté internationale. La Guinée, partie à la convention cadre des nations unies sur les changements climatiques depuis 1993, s est engagée, à l instar de tous les autres pays membres, de remplir ces obligations dont la principale est «d établir, mettre périodiquement à jour, publier et mettre à la disposition de la Conférence des Parties (COP) leurs inventaires nationaux des émissions anthropiques par les sources et des absorptions par les puits de tous les GES non réglementés par le protocole de Montréal» Les gaz concernés sont: CO2, CH4, N20, CO, NOx, COVNM. 5

Quelle est l importance de l IGES sur le plan local et international? L inventaire national des GES permet : d une part de remplir les engagements internationaux et de contribuer ainsi au suivi des émissions de GES au niveau planétaire, d autre part de définir des indicateurs qui seront à la base d hypothèses autour desquelles s élaboreront des travaux de prospectives aptes à éclairer les choix d objectifs et de stratégies pour un développement économique durable 6

Niveau international «Aucun pays du monde ne peut protéger son propre morceau de ciel ni réduire les émissions de gaz à effet de serre au dessus de son territoire uniquement. Nous avons besoin d un véritable partenariat mondial» Moustafa Tolba, SG PNUE, 1990. En partant du principe de responsabilité commune mais différenciée, les pays en développement reçoivent de l assistance pour établir leur CN. La Guinée, a présenté la sienne à la conférence des parties de Marrakech en 2001. 7

Méthodologie de l IGESl La méthode utilisée est celle de niveau I recommandée par le GIEC dans les cas d insuffisance des données (manque d informations détaillées sur les types de combustibles, la technologie et les modes opératoires; Le processus de calcul des émissions à partir de la combustion des produits pétroliers est divisée en 6 étapes: Estimation de la consommation par type de combustible, Conversion des données de base en unité énergétique (TJ p.e); Choix des facteurs d émission de carbone pour chaque combustible et estimation du contenu total en carbone; Estimation de la quantité de carbone stocké dans le produit pour des longues périodes; Comptabilisation du carbone non oxydé au cours du processus de combustion, Conversion des émissions de carbone en poids moléculaire de gaz carbonique Le calcul est fait sur la base de feuille Excel ou par le logiciel proposé par le GIEC et le secrétariat de la 8 convention.

Résultats de l IGESl en Guinée La collecte de données primaires a été faite dans les différentes directions nationales détentrices de données (DNE, DNS, MT navigation aérienne, transport terrestre, transport maritime, etc. Les émissions de GES se répartissent de la façon suivante: 86% des émissions dans le secteur de l énergie sont imputables à l utilisation de la biomasse à des fins énergétiques (consommation de bois); Les émissions dues à la conversion des forêts sont les plus importantes en valeur absolue, mais elles sont largement compensées par le changement du patrimoine forestier et l abandon des terres; La Guinée constituait un puits sur la base des données de 1994; Cette situation est certainement compromise par les différentes activités humaines parmi lesquelles on peut citer le transport. 9

Répartition des émissions de gaz carbonique par secteur PRODUCTION D'ENERGIE; 7% SOUTES; 1% RESIDENTIEL; 86% TRANSPORT; 6% PRODUCTION D'ENERGIE SOUTES TRANSPORT RESIDENTIEL 10

Émissions de GES autres que le CO2 en Gg Eq.. CO2 pour les horizons 20 et 100 ans 1000 900 800 700 600 500 400 300 200 100 0 909,12 407,424 510,741 510,741 95,387 0 20 ANS 100 ANS 95,387 0 CO CH4 N2O Nox NMVOC 11

Émission de CO2 par type de combustible Gasoil 4% Mazout 8% Essence 2% Kérosène 1% biomasse 85% 12

Émission de GES autres que le CO2, dans le secteur de l él énergie lors de l utilisation l des combustibles CO CH4 N2O NOx NMVOC Transport 14.6 (1.6%) 1.9 (0.4%) 1.4 (1.5%) 228 (40.2%) 48.2 (11.8%) Résidentiel 894.5 508.8 93.9 338.8 359.2 13

Répartition des émissions par type de transport 3 Transport Aviation Kérosène 2,750 routier Essence 233,603 Gasoil 335,275 ferroviaire Gasoil 50,188 Sous-total 621,816 Le gasoil est à l origine de 62% des émissions du secteur du transport 14

Émissions des GES autres que le CO2 dans le secteur des transports N Branches Source d émission d activités A-Emissions d oxyde de carbone (CO) 1 Transport routier 2 résidentiel Emission (Gg) Emission (Gg-Eq CO 2 ) Pourcentage par secteur Essence et gasoil 7,296 14,592 1,6 Biomasse (bois et charbon de bois) 447,264 894,528 98,4 3 Total 454,56 909,12 36,5 A- Emissions de méthane (CH 4 ) 1 Transport routier Essence et gasoil 0,091 1,911 0,4 2 résidentiel Biomasse (bois et charbon de bois) 24,230 508,830 99.6 3 Total 24,321 510,741 20,5 B- Emissions d oxyde nitreux (N 2 O) 1 Transport routier Essence et gasoil 0,0047 1,457 1.5 2 résidentiel Biomasse (bois et charbon de bois) 0,303 93,930 98.5 3 Total 0,3077 95,387 3,8 C- Emissions d oxyde d azote (NO x ) 1 Transport routier Essence et gasoil 5,70 228 40,2 2 résidentiel Biomasse (bois et charbon de bois) 8,471 338,84 59,8 3 Total 14,171 566,84 22,8 D -Emissions de composés volatils non méthaniques (NMVOC) 1 Transport routier essence 6,021 48,168 11,8 2 résidentiel Biomasse (bois et charbon de bois) 44,907 359,256 88,2 3 Total 50,928 407,424 16,4 Total émissions autres GES - Pour 20 ans - Pour 100ans 2489,512 pour 606,128 100 15

Analyse des émissions L absorption par habitant (1994), de 495,2 kg de CO2. Les émissions de gaz carbonique (CO2) ont pour origine, le secteur résidentiel (consommation de la biomasse), le secteur de la production énergétique, le transport, la production de ciment et les déchets. Le méthane (CH4) est émis pour 7,5% à partir de la production d énergie, 5% du secteur des déchets, 35,5% de l agriculture et 52% de la foresterie et du changement d utilisation des terres. Le peroxyde d'azote d azote (N2O) provient essentiellement de l agriculture et de la foresterie (61%). Le mono-oxyde de carbone (CO) est émis par la combustion sur site (54%), l utilisation des hydrocarbures pour la production d énergie électrique (17%) et par l incinération de la biomasse (29%); Le NOx provient des secteurs agricoles et de la foresterie principalement. Les NMVOC provient du secteur de l énergie. 16

Projection des émissions de GES dans le moyen terme 2015 31538,98 2010 26110,5 2005 21616,36 2000 17232,31 1994 14266,29 10000 15000 20000 25000 30000 35000 17

Facteurs d éd émission et cœfficients c de conversion de GES de combustibles Combustible Essence Kérosène Gasoil Lubrifiant Facteur d émission de carbone (tc/tj) 18.9 19.5 20.2 21.1 Facteur de conversion (TJ/tep) 0.041868 0.041868 0.041868 0.041868 Solide biomasse 29.9 0.041868 18

STATISTIQUE DES MOYENS DE TRANSPORTS 1993 1994 1995 VOITURES 59 225 62 472 60 004 CAMIONETTES 10 356 11 051 9 794* CAMIONS 12 623 12 739 9 931* AUTOBUS 2 644 2 822 2 912 TRACTEURS 807 862 920 MOTOS 23 695 25 287 26 985 * baisse notable du nombre de voitures, camionnettes et de camions, biais? 19

Importation de produits pétroliers (en tonne) 1993 1994 1995 Gasoil 104 426 133 113 130 008 Essence 98 910 105 927 95 871 Kérosène 45 514 30 757 31 999 NB: diminution notable de la quantité importée en 1995 20

Faiblesses L utilisation du logiciel du GIEC pour le calcul des émissions de GES s applique en fonction de la disponibilité des données statistiques dites données d activités. La méthode utilisée est celle préconisée dans le guide révisé de l IPCC de 1996 (niveau 1 quand les statistiques sont peu ou pas fournies) Quelles sont les influences dans les émissions de la nature et de l état du véhicule, de son utilisation, de l état de la route, etc.? C est à partir du niveau 2 que l on tient compte de ces données. Le calcul des émissions est fait tout simplement par le produit des quantités importées par le facteur d émission 21

Mesures correctives Projet régional de «renforcement de capacités pour l amélioration des IGES» Etude portant sur «l amélioration des arrangements nationaux relatifs à la collecte, la compilation et l archivage des données d inventaire des GES» et «l élaboration d un manuel de procédures pour les IGES». La première étude a permis d établir un répertoire de toutes les structures dépositaires de données dans les secteurs de l agriculture, de l élevage, de la foresterie, de l énergie, de l industrie et des déchets. 22

Cette étude a permis de répertorier 32 structures dépositaires de données, d identifier leurs méthodes de collecte, de stockage et de compilation : 58% utilisent les mesures objectives contre 25 % qui passent par des estimations pour la collecte des données; Pour la compilation des données, 64% utilisent un système informatique contre 14 % pour une procédure manuelle ; Au niveau du stockage, 11% n ont aucune méthode contre 43 % pour Excel et 14% qui utilisent le registre ; Au niveau des coefficients d émission et des facteurs de conversion, dans la totalité des structures ces 23 termes restent inconnus.

Au regard des textes réglementaires en place: 83% des structures ne souhaitent pas une amélioration de leur méthodes actuelles de collecte et de traitement des données; 33 % seulement de ceux qui en souhaitent ont une proposition concrète. Au terme de toutes ces analyses, il ressort que les méthodes de collecte, de stockage et de compilation bien qu effectuées de manière générale sur la base de mesures objectives ou par estimation sont propres à chacune des structures. C est pourquoi les données recueillies sont souvent incohérentes. Ainsi, il est important d améliorer les méthodes de collecte de données en vigueur Une intégration effective des activités de collecte, de stockage et de compilation des données au niveau de toutes les structures. 24

Activités s préliminaires à un inventaire des GES Pour préparer un IGES, il faut des préalables dont: Une description sommaire des caractéristiques, physiques,socio-économiques et environnementales; Procéder à une analyse des sources clés (sur la base des inventaires précédents ou des estimations grossières); Choisir une méthode: elle est surtout fonction de la disponibilité des données d activités émettrices de GES L exemple de la PCN est donné dans ce manuel de procédures 25

Choix de la méthodem Sous sa forme la plus simple, l estimation de l émission ou de l absorption d une source spécifique est le produit des données d activités (DA) par le facteur d émission (FE). Les données d'activités décrivent l ampleur annuelle nationale d une activité (par exemple, le nombre de tonnes de combustible consommé pour la production d énergie dans les centrales de Tombo ou utilisé pour la circulation automobile). Le facteur d émission est la masse des gaz à effet de serre émise par unité d activité : (par exemple, Gigagramme ou tonnes de gaz carbonique par tonne de mazout consommée). Certaines données nécessitent leurs conversion en unités appropriées; on utilise alors des facteurs de conversion; Selon l existence des données et les possibilités matérielles, financières et techniques, on utilise différents niveaux de complexité - 1, 2 ou 3. 26

Contenu d un d IGES Un inventaire des gaz à effet de serre contient essentiellement les informations suivantes: Des tableaux des estimations annuelles des émissions par source et absorptions par les puits; Des feuilles de calcul indiquant comment les émissions sont calculées; Pour chaque source, une description de la méthodologie, les sources des données (d activités, facteurs d émission, méthodologies), les données effectives et une description des incertitudes, y compris, si possible, une évaluation quantitative; D autres données de base informatives (par exemple, un bilan énergétique national, une description des sources de gaz à effet de serre qui sont considérées être importantes mais ne peuvent pas être estimées). 27

Défis associés s au recueil des données d activité et à la détermination d des facteurs d éd émission L élaboration d un inventaire de GES requiert : des données d activités: Fiables (catégories de sources d émission et de puits d absorption) Exhaustives (plus l on dispose de données, plus l inventaire est bon) Des facteurs d émission appropriés Une bonne catégorisation des sources/puits permet de faire un choix judicieux du facteur d émission Un cadre institutionnel adéquat Tenant compte des facilités de recueil, d archivage et de stockage des données 28

DÉFIS À RELEVER En Guinée, les bases de données, détenues par les services statistiques, IRS/IES, ONG, centres de documentation,etc. sont rarement conformes aux besoins d inventaires (format inadéquat, méthode de collecte souvent ne permettant pas une bonne conservation, système de gestion inexistant ou inapproprié, etc.); Nécessité de procéder à des traitements et analyses préliminaires. La quasi-totalité des structures détentrices de données méconnaissent les facteurs de conversion et les coefficients utilisés dans le cadre des calculs des émissions dues à leurs activités. Solution: institutionnalisation des recueils de données pertinentes aux IGES et renforcement de capacités aux méthodologies du GIEC 29

Proposition de stratégie de pérennisation a long terme des IGES La pérennisation de l IGES en Guinée passe par des préalables: L expression de la volonté politique: exemple: promulgation de loi sur les IGES; Définition des enjeux des IGES: décrire et diffuser les intérêts de leurs établissement; Objectifs:respect des engagements et exposé des caractéristiques du pays indispensables à son développement; Périodicité: en fonction des moyens et des contraintes nationales on peut envisager 4 ans. Les pays annexe I le font tous les deux ans au compte 30 de la CCNUCC.

Moyens de mise en œuvre: humains: impliquer les ressources humaines ayant travaillé dans la PCN et former la relève conformément aux objectifs du projet sousrégional, Matériels: locaux, fournitures (informatiques et de bureau, logistique, etc.), Financiers: frais d acquisition de données, consultations (interne et externe), formation, etc. Identification des contraintes: Inexistence de cadre législatif et réglementaire pour les IGES, Inexistence d un cadre institutionnel adéquat pour l inventaire des GES ; Manque de moyens matériels et financiers ; Manque d expertise nationale spécialisée dans certains domaines et indisponibilité des experts préalablement formés dans l IGES. 31

Pérennisation: Mettre en place un cadre national de concertation avec un cadre institutionnel adéquat impliquant tous les acteurs: Ministère de l Agriculture, de l Élevage, de l Environnement, des eaux et Forêts, Institutions de recherche (CERESCOR, CERE, IRAG,etc.), Directions techniques spécialisées (Eaux et forêts, Météorologie, Élevage, Statistiques, Agriculture, etc. ) NB: désigner des responsables 32

Ordinogramme des IGES MINISTERE ENVIRONNEMENT INP DE L IGES CHEF EQUIPE IGES, COORDINATION CHEF GROUPE ENERGIE CHEF GROUPE AGRICULTURE ET ELEVAGE CHEF GROUPE CUTF CHEF GROUPE DECHETS ET P. INDUSTRIELS Assistant 1 : Centre de Recherche Scientifique de Conakry Rogbanè Energie) Assistant 1 : Direction Nationale de l Agriculture Assistant 1 : Direction Nationale des Eaux et Forêts Assistant 1 : Direction Nationale de l Industrie Assistant 2 : Direction Nationale de l Energie Assistant 2 : Service Nationale des Statistiques Agricoles Assistant 2 : Services Forêts Communautaires et des Aires Protégées Assistant 2 : CERE Assistant 3 : Direction Nationale des Transports Terrestres Assistant 3 : Direction Nationale de l Elevage Assistant 3 : Direction Nationale de l Agriculture Assistant 3 : Service National de Transfert des Déchets 33

Conclusion L analyse des structures détentrices de données pertinentes aux IGES a révélé le besoin de trouver un meilleur cadre de collecte, de compilation et de stockage, gage d un bon inventaire qui tiendrait compte de la nature des combustibles, de l état des infrastructures routières, de la nature et de l état du parc automobile. Définir un cadre adéquat de concertation et mettre en place de textes réglementaires. Impliquer les institutions de recherche dans le développement de coefficients de conversion et facteurs d émission spécifiques. 34

Je vous remercie pour votre aimable attention 35