BURKINA FASO. MINISTERE DE L ENV1RONNEMENT El DE L EAU DIRECTION GENERALE DE L HYDRAULIQUE



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Transcription:

BURKINA FASO MINISTERE DE L ENV1RONNEMENT El DE L EAU DIRECTION GENERALE DE L HYDRAULIQUE r r ETUDE POUR LA DEFINITION ET LA MISE EN PLACE D UN NOUVEAU SYSTEME D EXPLOITATION ET DE MAINTENANCE DES EQUIPEMENTS HYDRAULIQUES D EXHAURE EN MILIEU RURAL ET SEMIURBAIN ASSOCIANT DES OPERATEURS PRIVES RAPPORT N 1 DIAGNOSTIC I SEMIS B.P. 652 Dakar SENEGAL BURGEAP 27 rue de Vanves 92100 BoulogneBillancourt FRANCE R.2053a/A.4969 196279 Juillet ~ 824BF 16788

Sommaire 1. INTRODUCTION 1 1.1. RAPPEL DES OBJECTIFS DE LA MISSION ET DEMARCHE DE L ETUDE 1 1.2. LEs ENJEUX DE L ETUDE 1 1.3. METHODOLOGIE 2 2. LE CONTEXTE DE LA DECENTRALISATION 3 3. HYDRAULIQUE VILLAGEOISE AU BURKINA 8 3.1. APERçU HISTORIQUE 8 3.2. MOYENS MIS EN OEUVRE 9 3.3. CADRE LEGAL 9 3.4. CADRE ADMINISTRATIF 10 ORGANTURAMME 10 RESSOI.JRCES FINANCHERES 11 REssuIrkcE~~FI~!, [r TES 12 STRATEGIE 12 3.5. SYNTHESE 13 4. APPROVISIONNEMENT EN EAU 14 4.1. SITUATION GENERALE 14 4.2. GEOLOGIE ET CARACTERISTIQUES DES FORAGES 15 4.3. NOMBRE El NATURE DES EQUIPEMENTS 16 4.4. Co~iTioNs DE DESSERTE 16 DISPARITE DE SITUATIONS 16 P( )PI TLATI()N 19 DENSITES D EQUTPEMENTS 21 4.5. P0MPES A MOTRICITE HUMAINE 23 MARQITES ET TYPES DE POMPES 23 REPARTITION SPATIALE 24 CARACTERISTIQIJES 24 4.6. ETAT DES EQUIPEMENTS 25 FONCTIONNEMENT 25 DIJREE DES PANNES AGE I)ES POMPES ET PANNES LIBRARY IRC pa Box 93190, 2509 AD THE HA(~ 4.7. SYNTIIESE Tel Fax: +31 70 30 35 689 899 80 64 BARCODE: 26 27 29 Identification dun nouveau système dexploitation et de maintenance des equipements hydrauliques dexhaure en milieu rural et semiurbain Rapport 1 Diagnostic

BURGEAP/SEMIS 16107197 5. EXPLOITATION DES POINTS D EAU 5.1. POMPES A MOTRICITE I{UMAINE ORGANIsAlIC )N MOI3ILLSATION FINANCIERE PER.SPECTIVES PoUR LES COMITES DE POINT D EAU 5.2. LA DYNAMIQUE DES AEP CONTEXTE PRINCIPALES CARACTERISTIQUES MODALrrES DE GESTION L EXPERIENCE DE L ONEA DANS LES CENTRES.AUXILIAIRES 6. ENVIRONNEMENT TECHNIOUE LES ARTISANS 30 30 30 30 31 33 33 34 34 36 37 6.1. GENERALITES 37 6.2. ACTIVITE 38 6.3. LIENS COMMERCLAUX 39 6.4. ORGANISATION, DEGRE DE STRUCTURATION DU SECTEUR 39 7. ENVIRONNEMENT COMMERCIAL: LES FOURNISSEURS 40 7.1. MARCHES DE FOIJRNITURE El SERVICE APRESVENTE 40 7.2. FISCALITE 41 8. ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE : SYSTEMES FINANCIERS DECENTRALISES 42 8.1. STRUCTURES 42 8.2. SERVICES OFFERTS El ACTIVITE 43 8.3. SYNERGIES AVEC LE SECTEUR DE L EAU 45 9. DESCRIPTION DU SYSTEME DE MAINTENANCE 46 9.1. SITUATION ACTUELLE 46 9.2. PROPOSITIONS FAITES PAR LES OPERATEIJRS ET REFERENCES 47 9.3. SYNTHESE 48 10. PREIDENTIFICATION D UNE ZONE PILOTE 50 10.1. CRITERES DE CHOIX 50 10.2. DESCRIPTION DE LA ZONE RETENUE 51 11. CONCLUSION 54 12. ANNEXES ldent~ficationdun nouveau système d exploitation et de maintenance des èquipernents hydrauliques dexhaure en milieu rural et semiurbain Rapport 1 Diagnostic

BURGEAP/SEMIS 16/07/97 Liste des cartes CARTE I: DEco )I JPAGE DU TERRITOIRE EN 30 PROVINCES 5 CARTE 2 : DECOUPAGE DU TERRITOIRE EN 45 PROvINCES 5 CARTE 3: BUDoETs PROVINCIAE.JX PAR HABITANT 7 CARTE 4 : TAt JX I)E REC )I JVREMENT DES BUDGETS?ROVINCIAUX 7 CARTE 5: FORAiIES A DEBIl SIJ[ ERIEIJR A 2 M 3/HEURE 17 CARTE 6 : F( )RA( UES A DEBIT St JPERIEUR A 5 M3/HEURE 17 7 : INVESTISSEMENTS RECENTS EN HYDRAULIQUE VILLACIEOISE 18 CARTE S : REPARTITI )N DE LA P()PIJLATION 19 CARTE 9 : Ex )DE RURAL 20 CARTE 10: P( )PI JLATI( )N SEMIURBAINE 20 CARTE 1 1: N( )M13RE DE P()MPES PAR VILLAGE 21 CARTE 12 : CONCENTRATION [)E P()MPES 22 CARTE 13: TYPES DE POMYES 25 CARTE 14 : ETAT DES POMPES 26 CARTElS: CENTRES ONEA 36 CARTE 16 : IMI LANTATI( )N DES SYSTEMES FINANCIERSDECENTRALISES 43 CARTE 17 : CREDITS [)ISTRIBIJESPAR LES SYSTEMES FINANCIERS DECENTRALISES 44 CARTE 18 : ZONE PIL( )TE 53 ldentiuic~tiondun nouveau système dexploitation et de maintenance ~eséquipements hydrauliques dexhaure en milieu rural et serniurbain Rapport 1 Diagnostic

~UH1~It~tMI~ ioiuu~ 1. Introduction 1.1. Rappel des objectifs de Ia mission et démarche de l étude Les termes de référence de l étude en définissent ainsi l objectif général : elle ~vise a identifier et concevoir un système d exploitation et de maintenance des équipements d exhaure en milieu rural et semiurbain susceptible de garantir Ia preservation sur le long terme des investissements réalisés, ceci par le biais d une repartition mieux adaptée, et moms coqteuse pour l Etat, des responsabilités entre l Etat, les usagers et le secteur privé. > La premiere étape dans Ia mise en oeuvre de cette étude, objet du present rapport, consiste a faire un diagnostic général de Ia situation actuelle, dont l objectif sera de mettre en evidence les dynamiques en jeu, d identifier les opérateurs en presence, et d évaluer les principales contraintes et atouts du système en place Les grandes lignes dii diagnostic ayant dté ainsi dessinées, une zone de test de la réforme sera définie. Dans une deuxième étape, on réalisera des enquêtes apprqfondies sur cette zone test : les inforrnations détaillées qui seront ainsi collectées sur le Lonctionnement du système actuel permettront d affiner le diagnostic et notamment de définir les enjeux économiques de Ia réforme. Entin, les résultats de I analyse des propositions des opérateurs économiques identifies lors d un coizcoiirs d kj~es,et des capacités d investissement du secteur privé dans le secteur de l eau, viendront completer ce diagnostic et permettront d émettre les propositions répondant aux objectifs cites plus haut et qui seront plus tard testées dans le cadre d un projet pilote. 1.2. Les enjeux de l étude Depuis 25 ans les éléments d une veritable dynamique se sont développés autour de l approvisionnement en eau potable des populations Des milliers de points d eau ont été créés et équipés de systèmes d exhaure, des milliards de FCFA ont été investis, qui représentent pour le pays un veritable capital de développement. Des centaines d artisans ont été formés et génèrent des emplois en milieu rural. Des milliers de villages ont été mobilisés a travers Ia creation de Comités de Points d Eau (CPE). Leur fonctionnement ne répond peutêtre pas toujours aux attentes, mais ils n en constituent pas moms un relai unique auprès des usagers, capables de mobiliser leurs ressources. En outre, l eau, dont le paiement est de mieux en mieux accepté, est désormais perçue comme une ressource économique. Des sociétés privées ont investi et se sont spécialisées dans Ia fabrication, Ia fourniture de systèmes d exhaure et I organisation de services aprèsvente. Le ralentissement des programmes d équipement au fur et a mesure que I on approche de niveaux de desserte optima les pousse a rechercher activernent un nouveau positionnement dans le secteur de l eau. Icentification dun nouveau système dexploitation et de maintensnce des equipements hydrauliques dexhaure en milieu rural et semiurbain Rappcrt 1 Diagnostic

BURGEAP/SEMIS 16/07/97 Page 2 Parallèlement, l Etat se trouve engage dans une lutte contre l exode rural dont les résultats conditionnent fortement l avenir du pays. Le maintien des populations en milieu rural exige: elle inclut l accès pour tous a une eau potable, a Une amelioration de leurs conditions de vie : l électricité, mais aussi Ia rnise en oeuvre de moyens de communication qui sortent les villages de leur isolement, Ia réalisation d infrastructures sanitaires et éducatives. La creation d emplois et le développement de capacités de production décentralisés. La présente étude se situe donc dans un contexte o~iprédomine le souci de renforcer les dynamiques dans le secteur de l eau afin qu elles garantissent Ia preservation a long terme les investissements réalisés, mais aussi dans l attente qu elles contribuent a ralentir le flux des populations vers les villes. 1.3. Methodologie La démarche adoptée vise a prendre en cornpte les analyses les plus variées et a associer étroitement les responsables de Ia DGH a Ia réalisation de l étude, afin que les propositions qui en émaneront constituent pour elle un outil pertinent de mise en oeuvre d une stratégie de développement durable dans le domaine de l approvisionnement en eau en milieux rural et semiurbain. Les activités menées au cours de Ia premiere phase de cette étude comprennent donc Des rencontres avec entre autres les responsables de Ia DGH, des bailleurs de fonds, des ONG, des fournisseurs d équipernents hydrauliques. Une prise en compte des analyses et réflexions suggérées par les programmes d hydraulique viflageoise, par un travail de bibliographie portant sur une cinquantaine de titres, et l exploitation des données d inventaire sur les points d eau. Des reunions de travail avec Ies responsables du Ministère de l Environnement et de l Eau. Reunions de travail 09/12196 Prise de contact entre l Cquipe de consultants etla commission de Suivi de l étude. 13/12196 Discussion avec Ia commission de suivi de l étude sur les lignes de force du diagnostic et sur les principes de choix d une zone pilote sur laquelle sera testd le nouveau système propose. 20/12/96 Rencontre avec Ies Directeurs Régionaux de l Hvdraulique. Presentation a Ia commission de suivi de [étude des principaux résultats du diagnostic. Une invitation des opérateurs économiques a participer a Ia réflexion menée dans le cadre de l étude. Les 12 et 13 ddceinbre a etc lance wi Concours d idées. par voie de presse et radiophonique et relayc par les Directions RCgionales de I Hvdraulique. Les contributions qui en émaneront seront exploitées au cours de Ia deuxicme phase de lctude. lors de l analyse des capacités des opérateurs économiques a s investir dans Ic sectcur de [eau. ldentificaticn dun nouveau système dexploitation et de maintenance des équipements hydrauliques dexhaure en milieu rural et semiuroain Rapport 1 Diagnostic

BURGEAP/SEM~S 16/07/97 Page 3 2. Le contexte de Ia décentralisation La loi 003 93/ADP du 7 mai 1993 fixe l organisation du territoire du BurkinaFaso. Le territoire national es: subdivisé en collectivités territoriales dotées de Ia personnalité morale et de l autonomie financière~ce sont les provinces (45)1 et les communes. II y a 33 communes de plein exercice aujourd hui lieux des quinze fonctionrielles nouvelies provinces. (maire élu et conseillers municipaux) auxquels ii faut ajouter les chefs On considère comme communes de plein exercice celles qui regroupent plus de 10.000 habitants et ont un budget annuel de plus de 5 millions FCFA. Elles sont administrées par un maire élu. Celles qui ne répondent pas a ces critéres, mais regroupent néanmoins plus de 5.000 habitants sont ciassées comme communes de moyen exercice, ou communes rurales, et sont administrées par un préfetmaire assisté d un conseil communal. Les ~~illagesne bénéficient pas d une personnalité juridique. Ils sont gérés par un conseil de village et désignent un délégué administratif qui les représente dans le cadre d un conseil département. Actuellement une politique de décentralisation est en cours. La Commission Nationale de Décentralisation, en charge de ce travail, a remis debut 1997 des projets de lois et de décrets qui fonderait Ia nouvelle division du territoire sur les principes suivants: les collectivités territoriales décentralisées : provinces et communes, Ies circonscriptions administratives : Ia region, le département et le village. Cette Ioi fixera précisément les domaines de compétences des collectivités décentralisées. La province devrait recevoir les compétences suivantes avis stir les plans délectrification dans Ies zones non érigées en communes, avis stir Ies prograrnnies dapprovisionnement en eau, participation a Fentretien et a Ia gestion des cours d eau, réalisation et entretien des retenues, des barrages et des puits et forages. La commune assurerait Ies compétences suivantes avis stir le plan d électrification, réalisation et gestion de l éclairage public, avis stir le schema directeur d adduction d eau, parl/ci/jalloil ci Ia /)rodiic/io!i el oil disiiihziiioii de / eau polable, réalisation et gestion de puits et forages et de bornesfontaines. Lt s ~jun,wt.~pres( nwe.v (Ions I e,z.venthle de cc do.sr,cr.vc réfereni a I ancien dccoupage. en 30 prot inccs, du pays. Identification dun nouveau système dexploitation et de maintenance des équipements hydrauliques dexhaure en milieu rural et semiurbain Rapport 1 Diagnostic

BURGEAP/SEMIS 16/07/97 Page 4 Le gouverriement dispose d un délai de 5 ans pour Ia réalisation effective du transfert des compétences en matlére de gestion des points d eau: aux inunicipalités (maires pour les communes urbaines, préfetsmaires pour les communes rurales) pour les points d eau situés dans les communes (urbaines comme rurales), aux hautscommissaires (province) qui peuvent déléguer aux préfets, pour les points d eau situés hors communes. La possibilité de conceder a des opérateurs, personne physique ou morale, publique ou privée, Ia gestion du service public de l teau est reconnue. On notera que dans cette nouvelle repartition de compétences le village na toujours pas de personnalité morale et ne dispose d aucune competence propre en matière de gestion des infrastructures locales, ni de capacité a contracter et a accéder au credit. Dans le cadre dii transfert des compétences de I Etat aux structures locales, l attribution de Ia gestion des infrastructures hydrauliques aux collectivités décentralisées (province ou commune) est au stade de projet de loi elle doit encore être I objet de discussions avec les administrations ayant en charge Ia politique de I eau. Toutefois, on notera qu ii n existe pas eflcore de disposi~fadapt~ capable de gara~d~la pérennisation d un service de l eau de qualité Le cornité de point d eau et le village ne sont pas des structures dotées de Ia personnalité morale, et ne peuvent jouer un role juridique contraignant dans Ia gestion de l eau. L interface avec I Etat se situe done au niveau du département, ce qui suppose une capacité de développer a cette échelle tin cadre de concertation générateur d un consensus fort. La province et de Ia commune sont dotées de Ia personnalité juridique et peuvent done être~ pleinement responsabilisées dans Ia gestion des ouvrages hydrauliques ; toutefois il n est pas assure que les provinces disposent de capacités de mobilisation financière suffisantes pour mettre en oeuvre tine gestion efficace de l eau : il ne semble pas qu il y ait de correlation positive entre Ie nombre de forages d une province et les previsions budgétaires globales (voir tableau ciaprès). On notera que ce sont les provinces du Sourou, de Ia Kossi, de Ia Bougouriba, du Poni, de I Oubritenga et du Nahouri qui présentent les meilleurs taux de recouvrement de leurs budgets (voir carte,), et done, a priori, Ies meilleures capacités de gestion au stade actuel. Identificat on dun nouveau système dexploitation et de maintenance des equipements hydrauliques dexhaure en milieu rural et semk~rbain Rapport 1 C~agnostic

BURGEAP/SEMIS 16/07197 Page 5 Décentralisation et nouveau découpage provincial Carte I : Découpage du territoire en 30 Provinces Directions regionales de IHydraulique et ancien découpage provincial en 30 provinces Carte 2 : Découpage du territoire en 45 Provinces Directions regionates de Hydraulique et nouveau découpage provincial en 45 provinces Source: Service Infom~atiquede Ia DGII Identification dun nouveau système dexploitation et de maintenance des équipements hydrauliques dexhaure en milieu rural et serniurbain Rapport 1 Diagnostic

BURGEAP/SEMIS 16/07/97 Page 6 Budgets provinciaux Provinces classées par ordre de budget décroissant Provinces: ~ :Previo~.btidgétaires96~ HOUET 157.604.049 1062 BOULGOU 96.232.409 637 SANMATENGA 96.124.484 1172 OUBRITENGA 88.957.406 874 BOULKIEMDE 87.753.219 939 BAZEGA 74.224.542 823 COMOE 66.634.000 594 GOLJRMA 66.086.410 630 PASSORE 61.613.101 568 KOSSI 55.873.125 267 SENO 54.347.105 854 MOUHOUN 51.959.270 315 BOUGOLJRIBA 43. 179.903 249 PONI 43.035.~56 183 BAM 40.776.390 653 SANGUIE 39.207.074 653 KOLTRITENGA 37.996.405 492 NAMENTENGA 37.475.237 471 KENEDOUGOU 36.721.657 265 GNAGNA 36.306.971 450 OUDALAN 35.766.226 365 GANZOURGOU 34.251.296 561 KADIOGO 25.000.000 271 NAHOURI 23.782.014 215 Source : Miuisl&e de a D~cen1raIisatiou.4 Ia date de I./i,a~eIe.v Jonnees no writ pox disponihies pour 6 provinces. Identification dun nouveau système dexploitation et de maintenance des equipements hydrauliques :exhaure en milieu ruraletsemiurbain Rapport 1 Diagnostic

BURGEAP/SEMIS 16/07/97 Page 7 Carte 3: Budgets provinciaux par habitant Carte 4: Taux de recouvrernent des budgets provinciaux Taux de recouvrement des budgets provinciaux en juin 96 60 a 100% 40 a 60% 20 a 40% 0à20% Identification dun nouveau système dexploitation et de maintenance des equipements hydrauliques d exhaure en milieu rural et semiurbain Rapport 1 Diagnostic

BURGEAP/SEMIS 16/07/97 Page 8 3. Hydraulique villageoise au Burkina 3.1. Aperçu historique L urgence des années de sécheresse est a I origine des grands programmes d hydraulique villageoise qui ont vu le jour dans Ies années 70. La décennie de I eau, en fixant un objectif a court terme de fournir a tous de I eau potable, a suscité une accélération très rapide des rythmes d équipement. Cette dynamique a constitué une opportunité incontestable pour Ies sociétés privées, permettant Ic développement d une fabrication locale 2 et Ic renforcement de Ieurs representations nationales. Aujourd hui ces sociétés sont trés actives et cherchent a se positionner pour conserver un role majeur dans ce secteur. Période nb villages /période Nb forages /période 196064 540 375 196569 375 197074 1537 886 197579 1734 198084 4374 3291 198589 8164 199(194 3252 5527 >1995 1871 Total 3252 22223 Forages /village 11.38888889 ~ 11.~fl461939 i 11.$~8$$889 J 11.38888889 ~ Source : Politique ci strategies en!uati~redeau D(iil 1996 15000 10000 5000 Evolution des programmes déquipement en hydraulique villageoise forages villages 196069 197079 198089 >1990 A partir de 1990 s est amorcé un ralentissement du rythme d équipement ; I action s est concentrée au niveau d un nombre plus restreint de villages, visant a améliorer Ic taux de desserte. Ce ralentissement est appelé a s accentuer au coors des années a venir au fir et a mesure de Ia saturation des besoins de base. Programmation des investissements pour les 15 années a venir: Période Nouveaux forages Rehabilitations AEP rnilliards FCFA 199520(R) 20002005 20052010 3500 1770 90(1 2475 1340 600 42 36 222 49 29 23.5 Total 6170 4415 300 106 Source! Action dii gouvemenient dans Ic secteur de I eau potable DGH décembre 1996 0 Simultanément, alors que le parc de pompes vieillit, on se rend compte des dysfonctionnements des schémas d organisation de Ia maintenance, de leur incapacité a assurer Ia prise en charge des reparations lourdes. Cette situation devient telle que l on estime qu au cours des 5 dernières années de cette décennie les ouvrages a réhabiliter représenteront en nombre 7007o des points d eau concernés par les financements a rnettre en oeuvre. 2 Les marques DI.iPl, lolint.1, 1N1)L~von! fiibriqiiées au Burkina Ia ponipe VERGNET. aujourd hui iinportée a eiie niênie c~tèc:onçue (fails les an/lees 73 75 nit Burkina. Identification dun nouveau système dexploitation et de maintenance des equipements hydrauliques dexhaure en milieu rural et serniurbain Rapport 1 Diagnostic

BURGEAP/SEMIS 16/07/97 i~age9 3.2. Moyens mis en oeuvre Avant Ia devaluation du FCFA, Ic coqt moycn d un forage équipé d une pompc a motricité humaine variait entre 4 et 5 MFCFA 3, ct se décomposait de Ia façon suivante: Structure des budgets Conseil de Programme des programmes hydrauliques 1 Entente SudOuest Période avant 1994 après 1994 lngéiiieurconscil 18% 15% Amnialion 7% 5% Cellule de suivi. administration 1,2% O.8% Forage 63% 54% Pompe 11% 17% liuprévus 4% Le budget moyen affecté a l animation pour Ia misc en place d un système de gestion et de maintenance est de I ordre de 300.000 FCFA par pompe. La plupart des projets sont mus par des objectifs quantitatifs et les plannings d exécution imposent les iythmes de mise en oeuvre : les financements sont en général mobilisés sur des durées limitées au maximum a 5 années. Dans cc contexte, il est dilticile de mettre en oeuvre une strategic visant a influer sur une evolution profonde des comportements par rapport a l eau potable. La formaticn des CPE est souvent insuffisante, et se traduit par un manque d appropriation du point d eau par les populations. La mobilisation financière exigée des populations (50.000 FCFA en general) na pas évolué avec le temps et n a done pas suivi l amélioration du service visée par une plus grande c~ensité des points d eau. La piupart des projets cc~~en~ ~a ~ or~iationdes ar.~sac.~aux fournisseurs, ~ :~ c.;i~ole ~ ne fait pas l objet de budgets spécifiques. 3.3. Cadre legal La notion de < maintenance des équipements~n a été introduite dans les programmes d hydraulique villageoise que depuis les années 1980, dans Ic cadre de Ia décennie de l eau. En 1992, dans Ic cadre do PAS, Ia lettre de politique sectorielle de l eau introduit Ia prise en compte de Ia ~valeur éconornique de l eau ~ >. C est sur ces bases qu ont été définis les grands axes de cette politique, qui vise notamment La misc en oeuvre d un système de maintenance décentralisé et base sur Ia logique commerciale. La promotion de l énergie solaire. Le développement d AEP sur les points d eau a debit important. La source principale qui definit Ic cadre législatifdu secteur de I eau est Ia loi no 14/96 ADP du 23 mai 1996. Mais les décrets d application nayant pas encore été édités, les outils légaux du développement du secteur de l eau sont aujourd hui pratiquement inexistants ( tout se passe comme s il n y avait pas de cadre juridique réglementaire a d accés a l eau4 ) ; une étude est en cours, stir financernent danois, dont l objet est de recenser et d analyser la pertinerce de l ensemble des textes Iégislatifs relatifs a Ia gestion de I eau. ~ II est esti,,th ô 7.t IF( P1 ci 1996 in ~Poliüque c/.vtrateg!es eli inaliere (lean ~ DGH 1996 Identification dun nouveau système dexploitation et de maintenance ces équipements hydrauliques dexhaure en milieu rural et seriurbain Rapport 1 Diagnostic

BURGEAP/SEMIS 16/07/97 Page 10 Dans Ia situation préscntc, on rctiendra les éléments suivants: La nouvelle réorganisation agrairc et foncière admet que <(des concessions dc service public fondées sur l utilisation des eaux peuvent &re accordées aux personnes physiques ou morales de droit public ou privé Si Ia demande présente on caractére d intérêt général. Ces concessions sont approuvées par décret pris en conseil des ministres >. La legislation en vigueur fixe les normes de potabilité de l eau et les conditions de son controle 5, et établit des mesures de protection des ressources en eau, mais die n aborde pas de facon spécifique Ia question du mode de gestion et de maintenance des équipements hydrauliques. Les forages sont Ia propriété de l Etat. Les textes en preparation ne prévoient qu une <mise a disposition xi. et non on transfert de propriété de ces ouvrages de l Etat aux collectivités locales. Une telle situation risque de freiner Ia mobilisation financière des populations en vue de leur prise en charge du renouvellement des systèmes d exhaure. Uric Lois tin ouvrage réceptionné, les partenaires en presence sont Ic MEE, Ic fournisseur (sur qui pése une obligation de SAy), les artisans réparateurs et Ic comité de point d eau. Le MEE est propriétaire de l ouvrage. Le fournisseur a trés souvent pris ses engagements visàvis du bailleur, dans des conditions trés variables, et il n y a done rien juridiquemem qui Ic lie au MEE, permettant a cc dernier d exercer des pressions judiciaires. Le comité de point d eau n a pas de personnalité morale. Seuls les Comités de Gestion des Equipements Solaires (CGES) et Comités de Suivi de Ia Gestion des Equipements Solaires (CSGES), créés dans Ic cadre du Programme Regional Solaire do CILSS (PRS), font i objet d un arrété conjoint des ministeres de ieau et de I Administration Territoriale (n 95 001 l/eau/mat) qui définit Ieurs attributions et compositions. Cela coristitue une reconnaissance importante par l Etat du role des comités villageois, mais qui n a pas été prise en compte dans Ic cadre de Ia décentralisation. Les artisans réparateurs sont de simples prestataires de services sur qui ne péserit aucune obligation. 3.4. Cadre administratif Organigramme On peut classer les organes de Ia Direction Générale de l Hydraulique en trois groupes 3 directions centrales A Ia difference de Ia DAEP et de Ia DHA dont les 4 divisions correspondent a un découpa~e administratif dii tcrritoirc (rcgroupcincnt de plusieurs directions régionales). Ia DIRH est organisãe stir Ia base dii dccoupage dii territoire en 4 b:issins hvdrographiques. 10 directions régionales, ayant chacune en charge l administration délocalisée de 3 ~ 5 provinces. 2 services généraux Ia cellule d assistance a Ia DGH, et Ic Centre de Documentation stir I Eau. Raaha an I 7 9 F1.E4 ( 1.~lC. ilit Yjit ricr / 990 D~fini:ion(k s nornies de potahilitc de I eau (non pubilé au J.O.). ~oent~ication dun nouveau système dexploitation et de maintenanca des equipements hydrauliques d exhaure en milieu rural et setn~urbain Raooot Diaanostic

BURGEAP/SEMIS 16/07/97 rage ii Par ailleurs, un certain nombre de services sont rattachés directcment au Secretariat General du Ministère de l Environnemcnt et de l Eau : on compte notammcnt parmi eux Ic FEER (Fonds de I Eau et de l Equipemcnt Rural). L ONEA (Office National des Eaux et de l Assainissement), qui a en charge I approvisionnemcnt en eau potable de 42 centres, est une société d Etat dont Ia supervision technique est assurée par diverses entités, dont Ia DGH. D.G.H. Cellule dassistance Etudes et V V V V I D.A.E.P :lo.~d.r.h.:..) D.I.R.H. ~4divisions Publicationsli:. Mouhoun Comoe Niger Nakanbe V ~4division si Division Centre Division Nord Division Quest Division j. Est Centre centre Ouest ~Sahel ~Nord.Centre Nord ~ rhauts Bassin~ Mouhoun LSud Quest.Est Centre Est [ D.H.A.~)r ~4:~diFsions) Division Centre Division Nord ) Division Quest Division 1 Est DGH Conception. coordination, misc en oeuvre de Ia politique nationale de l eau DIRH Direction dc linventaire des ressources hvdrauliques DA.EP : Direction dc I Approvisionneinent en Eati Potable, en charge de I Hydrau!ique urbaine. semiurbaine. villageoise et pastorale DIIA Direction de l Hvdraulique agricole CDE : Centre de Documentation de I Eau Ressources financières La part de I investissement total inscrit au Budget de l Etat et allant au secteur de l eau est passée de 24% en 1994 a 12% en 1995. ElIe représentait 10% d un investissement estimé, par habitant, a en moyenne 1619 FCFA cette annéeià. Stir Ic plan budgétaire, il a été inscrit au titre du budget 1996, 1240 MFCFA pour les dépenses de personnel et de fonctionnement de I ensemble du Ministére de I Environnement et de I Eau. Sur cc montant, Ic budget moyen des Directions Régionales de l Hydraulique est de l ordre de 1 a 1.5 ~v~fcfa. Les moyens de l admiriistration sont done extrêmement réduits (ils equivalent, en moyenne, a environ 10.000 FCFA/anlforage pour les frais de personnel et de fonctionnement), cc qui Ia rend étroitement dépendante des subventions qu eiie recoit dans Ic cadre des différents projets : dies atteignent 70.000 FCFA!forage pour Ia période d exécution d un projet, soit 25 a 3 5.000 FCFAlanlforage (voir chapitre 3.2). Ident~ficationdun nouveau système dexploitation et de maintenance des èquipements hydrauliques dexhaure en milieu rural et semiurbain Rapport I Diagnostic

BURGEAP/SEMIS 1&V7/97 Page 12 A titre de comparaison, Ic coqt d une animation auprès des comités villagcois dans Ic cadre d actions de suivi postprogramme est estimé a 60.000 FCFA par pompe et par an. Certains projets. comme Ic PIHVES (Boulgou) proposent que les contributions initiales des villages (75.000 FCFA) allmentent un fonds de suivi a disposition de Ia DRII. Un compte en banque special a été ouvert a cet effet par Ic projet, mais les modalités pratiques de son utilisation n ont pas encore été définies. Ressources humaines L effectif total du personnel de Ia DGH et des DRH s élève a 161 agents: 40% sont des ingénieurs (les 2/3 spécialisés en genie rural, 1/3 en hydrogéologie). 40% sont des techniciens ou techniciens supérieurs. 20% sont des administratifs. On ne compte qu un seul sociologue : Ia spécialité des services de l hydraulique est l exploitation de Ia ressource et Ia conception des ouvrages de captage ou de distribution ; ils ne disposent donc pas de compétences pour mettre en oeuvre un schema de gestion performant des équipements mis en place. Stratégie Le bassin hydro~raphique est désormais retenu cornme cadre de planification, de mobilisation et d exploitation des ressources en eau. Au niveau de chaque sousbassin sera créé un comité de bassin compose d usa~zers,de planificateurs et de décideurs politiques, qui se verra confier l ensemble des tâches relatives a Ia gestion de Ia ressource. Ces nouvelles entités constitueront done un cadre de décentralisation de l Hydraulique, dont Ia misc en oeuvre pourrait entralner une redefinition des missions des DRH et de leur découpage. La DGH se trouve par ailleurs confrontée a Ia nécessité de développer une coherence entre les actions, de plus en plus nombreuses, initiées par d autres institutions et organismes dans Ic domaine de l hydraulique Le Ministère de I Administration Territoriale, maître d oeuvre de Ia politique de décentralisation. Le Ministère de l Agriculture et des Ressources Animates (MARA), qui met en oeuvrc des projets de développement intégré comprenant des volets hydrauliques patlois importants (PDI de Ia Comoé, de Ia Tapoa, du Zoundwdogo, du Ganzourgou, de Piélé Bilanga, Projet de conservation des eaux et du sol/agroforesterie, Projet d Aménagement des terroirs et conservation des ressources dans Ic plateau central, Projet de gestion des ressources naturclles du Bazéga). Les ONG intervenant dans Ic secteur de l eau (les plus aetives sont au nombre de 466). Elles agissent de façon trés indépendante, se contentant dans Ic meilleur des cas de retourner a Ia DRH de leur zone d action Ies informations techniques relatives aux points d eau qu elles ont eréé. Elles s intéressent a Ia structuration du monde rural et pourraientjouer tin role actifdans Ia professionnalisation et l organisation des artisans ruraux. Pro/c! d ~:lppui :1 /0 L)( 11! Identification dun nol/eau système d exploitation et de maintenance des équipemerts hydrauliques d exhaure en milieu rural et serniurbain Rapport 1 Diagnostic

BURGEAP/SEMIS 16/07/97 Page 13 Le Conseil des Ministres a donné son accord au principe de creation d un Comité Techniciue de l Eau (CTE). Ses attributions sont en cours de definition (étude financée par Danida), mais d ores et déjà on peut établir que, placéc directement sous l autorité de Ia Présidence du Faso, cette instance seta en mesure: Dc coordonner les actions dans Ic domainc de l eau, quelque soit Ic ministère qui en assure Ia tutelle. De diriger Ia misc en oeuvre opérationnelle des comités de bassins, organisations indépendantes des découpa.ges administratifs et pluridisciplinaires. Cette nouvelle organisation découle de Ia place que Ic Burkina Faso accorde a Ia concertation dans Ic processus de déccntralisation en cours. La recherche de Ia participation active des acteurs de terrain apparait en effet commc Ia seule solution viable dans un pays oi:i I administration est dépourvue des moyens qui seraient nécessaires pour imposer les orientations décidées. Elle dolt étre fonctionncllc a I horizon 2005 (d oã, dans les previsions, one reduction des financements consacrés aux rehabilitations malgré un vieillissement accru do parc). Dans cc nouvel environnement I administration pourra reccntrer l utilisation de ses rcssourccs sur Ics actions de suivi et dcvaluation qu irnposent Ic role essentiel, qui ne peut revenir qu à die seulc, de garante d un accés ouvert a tous a une eau de qualité en quantité suffisante. 3.5. Synthèse L analyse des condh~onsde m~se en oeuvre des programmes hvdrauliques met en év~dencede ~x constats majeurs Au niveau des vil1a~zes Les programmes d hydraulique villageoise ont été motives par I urgence de sécuriser Ics conditions d approvisionnement en eau puis de garantir a tous, dans les meilleurs délais, un accès a I eau potable. Les actions d accompagnement a I implantation de systèmes d exhaurc dans les villages n ont souvent pas eu l attention qu clles méritaient en regard du volume des investissements réalisés. Les budgets consacrés a cet effet, les temps impartis, n ont pas permis aux villageois de maitriser les rcsponsabilités qui leur étaient assignees, ni aux artisansréparateurs de structurer leur activité. En outre cc n est que trés tardivement quc l on a pris en consideration Ics populations en tant qu ii.cage/~vdes points d eau, et done la façon s exprime leur demande et surtout la facon dont celleci se relativise par rapport aux autres priorités des villages. Or cc sont elles qui déterminent leur adhesion aux services proposes. Au niveau de I administration Les moyens dont disposent l administration pour assurer un accompagnement des actions en hydraulique ruralc n ont pas pu suivre Ic rythrne d équipement. II en résulte une grande disparité dans les procedures d intervention des bailleurs de fonds, une absence d obligations contractuciles du fournisseur visávis de I administration en rnatière de service aprésvente (pourtant propriétaire des ouvrages et garante d un service public), et enfin une multiplication de gestionnaires de points d eau (CPE) dépourvus de capacitéjuridique. Identification dun nouveau système d exploitation et de maintenance des èquipements hydrauliques dexhaure en milieu rural et semiurbain Rapport 1 Diagnostic

BURGEAP/SEMIS 16107/97 Page 14 La conjugaison dc ces facteurs expliquc certainement pour unc large part Ia situation actuelle, caractérisée par un degré d organisation insuffisant du secteur face aux exigences dc pérennisation du fonctionnement des équipcments, sc traduisant par un besoin croissant dc rehabilitation de systèmes d cxhaure. Au vu dc ces constats. Ia rcmise en cause des capacités des opérateurs de terrain, qui est fréquemment Ic point de depart des réflexions sur Ic système d exploitation et de maintenance, ne semble pas jusre. 11 est en effet beaucoup plus probable que Ia situation présente soit essentiellement due a on défaut de moyens ; on devra des lors, plutôt que de bouleverser les schémas actuels, rechercher les synergies avec Ieur environnement qui permettront aux opératcurs de I hydrauliquc villageolse d atteindre Ies niveaux de performance requis. Par contre, Ia reduction progressive de l ampleur des programmes d investissement en hydraulique villageoise. au für et a mcsure de Ia saturation des besoins, laisse entrevoir one degradation dc l environnement des DRH. II sera done important qu à l avenir leur role soit parfaitement circonscrit a des tãches qui ne peuvent revenir qu I dies seules, telles que Ic suiviévaluation des mécanismes mis en place, et Ia validation de l activité des opérateurs du service de I eau en regard des exigences du service public. que l on définisse de nouveaux systèrnes de génération de ressources qui permettront d accroitre leur niveau d autonomie finaneiére. La creation d un Comité Technique de l Eau et Ia déeentraisation de Ia gestion de Ia ressource au niveau des bassins hydrographiques ouvre des perspectives dynamiques de développement de I hvdraulique rurale et semiurbaine. Ces initiatives vont permettre d offrir on cadre global de concertation et de misc en coherence de leurs actions a des intervenants aux proflis très varies, capables de mobiliser des financements importants au profit do secteur de l eau. 4. Approvisionnement en eau 4.1. Situation genérale Le Burkina Faso se earactérise par une saison des pities de relative courte durée, 4 a 6 mois scion Ia latitude, et une longue saison séche. Cc clirnat est Ia cause principale de Fabsence de cours d eau permanents si on excepte Ic Mouhouri. Pour pourvoir a son alimentation en eau, Ia population rutale fait majoritairement appel aux eaux souterraines. A certaines périodes de I année, dans les regions oii méme les mares stagnantes disparaissent, l abreuvement do bétail est assure par les eaux souterraines et depend fréquemment du rnême ouvrage que celui alimentant les hommes. En hivernage, les eaux de surface restent une source d approvisionnement en eau utilisée encore fréquemment pour Ia boisson~les barrages, nombreux, sont utilisés en priorité poor Ic bétail mais certains villages sy approvisionnent. Le pouts traditionnel exploltant les eaux souterraines reste, encore aujourd hui, Ic mode d alimentation dominant des ruraux. ldentifica~ondun nouveau système d~xpioitation et de maintenance des èquipements hydrauliques dexhaure en milieu rural et semiurbain Rapport 1 Diagnostic

BURGEAP/SEMIS 16107/97 Page 15 L équipement hydraulique moderne en milieu rural est constitué majoritairement par Ic forage de petit diamétre (100 a 125 mm) équipé d une pompe a motricité humainc. Lautre ouvragc moderne est Ic puits en béton armé dc 1,80 metre de diamètre. Une estimation provisoire des points d eau modernes combinant plusieurs données (inventairc dc 1996 ct 1993, documents do Ministère et de Ia DGH) conduit a rcccnser environ 18 000 forages positifs avec pompe et 14 500 puits dont près de 8 500 permanents7. 4.2. Géologie et caracteristiques des forages Le Burkina Faso est constitué pour Ia quasitotalité de son territoire de formations cristallophyliennes anciennes composées de granites et de schistes. Ce vieox socle précambrien est recouvert a l Ouest et au Nord ainsi qu a l extréme Est par des formations sédimentaires constituées pour I essentiel de grés fortement cimcntés dans Ia majorité des cas. Viennent en recouvrement, Ic Continental terminal de Ia plaine du Gondo et les formations dunaires de Ia province de l Oudalan. Dans Ieur quasitotalité, ces formations sont pauvres en eaux souterraines. Les potentialités des grès puirnaires de I Ouest sont meilleures mais imposent de faire appel a des techniques modernes poor leur exploitation tel que Ic forage, technique inaccessible aux villageois. Vu Ic coñt de réalisation des forages et Ia difficulté de les executer systématiquement a proximité des Iieux d habitation. ii semble intéressant de se pencher stir Ia valorisation des ouvrages existants en exploitant au mieux les debits quils sont susceptibles de fournir Les for2.ges fournissant plus de 5 m~/h peuvent our:hr ~ ItaIime ~.ton de oett c~r~ secondaires. Les forages de debit égal ou supérieur a 2 mih pourraient Ctre valorisés en les équipant de petites pompes solaires capables de fournir des debits de Pordre de 7 a 10 m3 par jour. La gainnie des produils de pompage pholovoltaique s est en effet élargie depuis l appel d offres lance par le CILSS dans Ic cadre de son Programme Regional Solaire en 1990. Les fabricants proposent aujourd hui des systèmes de faible puissance (411(1 We) permettant d obienir une production allant de 10 m3/jour 15 in a 7 m3/j a 20 m (soit un debit horaire nia~iinaide 1.7 in3fheure). a Les 16 708 forages (positifs et négatifs) saisis dans Ia banque de données Bewaco et pour lesquels les debits sont connus, sont classes par debit et par province dans Ic tableau donné en annexc. Tout en soulignant que ces debits restent indicatifs tant quils ne sont pas vériflés par un essai de debit, les informations disponibles révèlent que: 15% des forages donneraient plus de 5 m3/h et 36% pius de 2 m3/h. 36% des forages équipés actuellement de pompes a motricité humainc et offrant un debit de plus de 2 m7heure pourraient a priori être équipés de systémes d exhaure solaires, offrant ainsi une amelioration considerable du service offert aux populations. Dans certaines provinces comme Ic Boulgou, Ic Kadiogo, Ic Bazega, Ic Nahouri, Ic Kenedougou, cc serait plus de Ia moitié des forages qui seraient concernés. Pu/san! a plusic :irs, Irs Jeinnies on! one c.apacilé d exhaure in.ctantance pouvant clépasser les 3 iii3/h. II est pro/)a/3/e que (IL S /2/I/IS iiiyeilioi ic S mmmc teniporaires soot des puits permanents faible debit qui s asscchent /0ev (In pin.cai, e intc n. a/dii i/latin. a Identification d~~n nouveau système d exploitation et de maintenance des èquipements hydrauliquesd exhaureen milieu rural et semiurbain Rapport I Diagnostic

Page 16 BURGEAP/SEMIS 16/07197 Dc tellcs perpectives sont importantes a prcndre en comptc dans le cadre de Ia réformc a l étude, car dies pcuvcnt être une source de motivation importante de Ia part des populations et, l expérience du PRS au Burkina I a montré, Ic point de depart dc nombreuses dynamiques en milieu rural. Le coüt de tels systèmes (environ 4 MFCFA hors taxes) cst proportionnel a l accroissement de Ia production joornalière d eau par rapport a cellc d une pompe manuellc (2.5 a 3 m3ljour). II doit toutefois y étre ajouté Ic coqt des installations de stockagc et de distribution dc l eau, qui représente finalement Ia valeur de l amélioration qualitative du service dc l eau. Les caries de la page.~iiivaiiielocal/sent, par province, la repartition desforages don! les debits a 2 ci 5 m3/h. so/it Superwzirs 4.3. Nombre et nature des equipements Poor évaluer Ic nombre d ouvrages réalisés, nous avons principalement utilisé 3 sources d information Liiwentaire des points dcati 1993. Linventaire des poinis deati 1996 en cours de réalisation par Ia DGH qui totalise. an stade actuel, 13 585 poinpes. La note dii Minisiêre rolative ~ luniforinisation du parc de pompes. faisant état de 16 710 pompes iuanuelles. Pour linventaire 1996 en cours, nous avons pu disposer do fichier de saisie. Les donnécs manquantes, non encore transmises a Ia DGH, concernent les provinces des DRH des Hauts Bassins et du Sud Quest. Non encore corrigée, nous navons Pu quéliminer les erreurs évidentes de cette base de donndes et les chit fres disponibles ne peuvent a cc stade que donner des ordres de grandeur. Sur tin ~otai provisc~rede 26.314 points d eau enreg~strés~i ~nventaire96, dans 2~ ~ on compte: 50% de forages. CquipCs ~i9~% de POIUPCS a moiricité huniainc 29% de puits permanents 21% de puils leluporaires Scion Ia DGH (voir page II) on a finance, entre 1960 et 1996, 22.223 forages. La conjugaison des chiftres de linventaire 1996 (en coors) et, pour Ies provinces manquantes, de ceux de 1993 permet de dénornbrer 18 019 pompes manuelles et 105 pompes solaires. Les chiffres définitifs en fin dinventaire devraient étre supdrieurs a 18 500 pompcs manuelles et 180 pompes solaires. Les inforrnations stir les caractéristiques techniques des forages ne sont disponibles que pour 16.708 points d eau. 4.4. Conditions de desserte Disparité de situations En 1995, Ic taux de couverture théoriquc des besoins était de 93%, avee en moyenne one pompe pour 470 habitants ruraux. On comptait en 1993 en moyenne 2 ponipes par village et entre 5 et 6 en 1996. Mais ces résultats très positifs caehent une grande diversité de situations.4 Ia dale de I Chide IrS do,,i,ce.v a Ia D[?Ii reiaa i~ e.v des Ilauts Bassins lie somit pa.c encore intégrées clans Ia base dc cionnc e.v BEJf.l ( 0. Identification dun nouveau sys~emed exploitation et de maintenance des equipements hydrauiques dexhaure en milieu rural et serniurbain Rapport 1 Diagnostic