COMMENT OPTIMISER LE DEPISTAGE DU VHC EN MEDECINE DE VILLE? Dr AKNINE Xavier Médecin Généraliste Président ANGREHC
DONNEES EPIDEMIOLOGIQUES Enquête Coquelicot 2011 INVS/ANRS/INSERM : Estimation de la séro-prévalence du VIH et du VHC chez UD en France
DONNEES EPIDEMIOLOGIQUES Méthodologie 1568 personnes suivies en CSAPA et CAARUD dans 5 agglomérations Ayant injecté ou sniffé au moins une fois dans leur vie Séroprévalence 2004 2011 VIH 11% 10% VHC 60% 44%
DONNEES EPIDEMIOLOGIQUES VHC - Une variation importante selon les départements 56% 44% 56% Concernant l injection 24% 65% des UD ont injecté au moins une fois dans leur vie Pratiques d'injection prégnantes chez les jeunes de moins de 30 ans : 53% ont injecté durant le dernier mois
LES ENJEUX ENJEU DE LA RDRD et de l'optimisation du parcours de soins des UD pour l'hépatite C RECOURS AU DÉPISTAGE DES UD ÉTUDIÉS 94% pour le VIH et 90% pour le VHC ENJEU DE L'ACTUALISATION DU STATUT SEROLOGIQUE VHC chez patients suivis en CSAPA Dépistage souvent ancien Selon enquête Coquelicot 2004 : 20 à 30% des personnes dépistées positives avaient une sérologie antérieure négative, remontant à plusieurs années, sans contrôle sérologique malgré des prises de risques liés à l'injection ( partage cuiller, coton )
LE DEPISTAGE Essentiel Pour tous les nouveaux patients A renouveler pour les anciens patients Difficulté de pratique de la sérologie Elisa pour les patients à capital veineux dégradé Intérêt des TROD VHC et VIH Moins invasifs Bonne sensibilité et spécificité Arrêté en attente / autorisation CSAPA / TROD VHC
PERSPECTIVES Actualiser le statut sérologique VHC de tous les patients suivis en médecine de ville Pratique des TROD VHC en CSAPA et en médecine générale Projet IDF Développer RDRD Kit Expert Surveillance clinique et biologique à distance d'un TTT anti-viral Place de la recherche de l'arn plasmatique du VHC comme marqueur de la rechute d'injections
Parcours de Santé VHC Ile de France 26 novembre 2015 Dr Stéphanie Dominguez, PH, Hôpital Henri-Mondor, INSERM U57, Investigateur Principal Antoine Bachelard coordinateur médical
PREVALENCE DE L HEPATITE C DANS LA POPULATION A RISQUE VHC (AC anti VHC) (infection) source Usagers de drogues IV 44% coquelicot 2011-13 Hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes Détenus Migrants Afrique sub-saharienne Asie Moyen Orient 1% prévagay 2009 4,8% (dt 46% ARN+) 3,1% 1,4% 10,2% Prevacar 2010 InVS 2004 Prévalence (VHC et VHB), 3 fois plus élevée chez les personnes en CMUc (InVS 2004)
MODELE EPIDEMIOLOGIQUE EVOLUTIF DE L HEPATITE C Construit à partir des données de mortalité, d incidence du VHC et du taux de dépistage (données InVS) et comparé aux données de prévalence des hépatites B et C de 2004 Permettant d évaluer le nombre de personnes non diagnostiquées pour le VHC 100 868 personnes à l échelle nationale (intervalle de confiance a 95%, [IC95%:58 534-143 202]) en 2004 74 102 personnes à l échelle nationale (intervalle de plausibilité : 64 920-83 283) en 2014 Environ 30 000 personnes sur le territoire de l Ile de France en 2014 Population en dehors des stratégies actuelles de dépistage ou en dehors système de soins Estimation du nombre de personnes non diagnostiquées pour une hépatite C chronique en France en 2014.
NOUVEAUX OUTILS DE DEPISTAGE ET DE TRAITEMENT Test rapide d orientation diagnostique (TROD) (1) Offre la possibilité de dépister en dehors des laboratoires ou structures de soins Adapté pour une typologie de patients «difficile à atteindre» ( ex: Oraquick: Sensibilité : 99% / Spécificité proche de 100%) Nouveaux antiviraux à action directe (NAAD) (2) Guérison virologique 90% de réponse virologique soutenue Diminution de la durée du traitement (12 ou 24 semaines) Effets indésirables réduits vs anciennes bithérapies Chercher équilibre assurant pertinence épidémiologique et coûts maitrisés
Cascade de soins de l hépatite C en France Insuffisance du dépistage (62% estimés en 2013) Insuffisance de prise en charge diagnostique Insuffisance d accès réel au traitement >50% des malades pris en charge Inégalités d accès réel aux AAD selon sous-population notamment précaire source de 80% des nouvelles contaminations
Amélioration de la cascade de soins existante par intervention-action en populations dites «difficiles à atteindre» Augmenter la proportion des publics a risque dépistés et référence vers les structures de prise en charge Contrôle du réservoir viral source de nouvelles contaminations et de maintien de l épidémie Mise en place d un parcours de santé optimisé et adapté aux patients les plus vulnérables : Usagers de drogues intraveineux, migrants, population pénitentiaire, Hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes Effectifs attendus: 10 000 dépistages dont 500 nouveaux patients diagnostiqués VHC + 500 patients déjà connus VHC + à inclure dans des filières de soins
MISE EN PLACE DU PARCOURS DE SANTE Mise à jour des centres ressources autour des centres de PEC diagnostic et thérapeutiques Création répertoire des correspondants d aval pour centres pénitentiaires Création d un parcours facilité adapté a chaque typologie de patients avec : consultation précoce, numéro de téléphone dédié pour accueil dans 24 à 72 heures après dépistage VHC positif Création d un registre de dépistage par centre ressource Utilisation d un e-crf, avec : 1.relance informatique si visite manquée 2.carte identifiant patient Coordination du parcours : 1.entretien des réseaux, accompagnement des patients dans leur parcours de santé globale, relances téléphonique si rv manqués 2.coordination médico-sociale avec un coordinateur médical, une attachée de recherche,3 médiateurs santé et un coordinateur social
CONCLUSION ELARGIR LE DEPISTAGE DU VHC EN MEDECINE GENERALE DEMANDE DE BILAN, FATIGUE ACTUALISER LE STATUT SEROLOGIQUE DES PERSONNES A RISQUE SURVEILLANCE CLINIQUE DES PATIENTS UD TROD VHC