Performance des grands groupes bancaires français au 31 mars 2012



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Transcription:

Performance des grands groupes bancaires français au 31 mars 2012 Mercredi 16 mai 2012 Sommaire : Introduction > Un premier trimestre 2012 impacté par des éléments exceptionnels > Une dynamique commerciale soutenue pour la banque de détail > Un environnement plus favorable à la banque de financement et d investissement > Remarque liminaire : Comme indiqué à la fin de ce document («Méthodologie de l analyse»), l objectif de cette publication est de présenter, sur la base des communiqués trimestriels et des slides investisseurs publiés, les principaux indicateurs de performance des quatre grands groupes bancaires français (BNP Paribas, Société Générale, BPCE, Crédit Agricole S.A) et d apporter des commentaires sur les évènements significatifs de l exercice et l information financière associée. Introduction La relative accalmie observée sur les marchés financiers qui fait suite à la mise en place des opérations de refinancement à long terme de la Banque Centrale Européenne (LTRO) et à la finalisation du plan de soutien à la Grèce, a permis aux quatre principaux groupes bancaires français de dégager des résultats solides au 1 er trimestre 2012, atteignant un montant total de 5 milliards d euros. En resserrant les spreads de crédit, les injections de liquidité de la BCE ont rassuré les investisseurs. Les revenus générés par les établissements se sont élevés au 31 mars 2012 à près de 31 milliards d euros. Des revenus résilients pour les métiers de l épargne > Une rentabilité en recul > Un coût du risque contrasté > Des fonds propres renforcés > Exposition en baisse sur les souverains GIIPE > En route vers Bâle 3 > Méthodologie de l'analyse > Contact : Fabrice Odent Associé Responsable du Département Services financiers 01 55 68 72 27 01

Source des données : communiqués de presse et slides investisseurs au 31 mars 2012 A noter qu à l exception de ce premier graphique présentant le produit net bancaire et le résultat net du Groupe Crédit Agricole, les graphiques suivants présentent une information se rapportant au groupe Crédit Agricole SA dans lequel les Caisses Régionales sont mises en équivalence à hauteur de 25 % et non du Groupe Crédit Agricole qui les intègre à 100 % (le communiqué de presse du 11 mai 2012 présentant les résultats trimestriels du groupe Crédit Agricole SA). Soutenues par l accalmie des marchés, les activités de la banque de financement et d investissement, fortement impactées en 2011 par les effets de la crise de la dette souveraine européenne, ont généré des revenus solides sur le premier trimestre 2012. De même, les efforts commerciaux engagés par l ensemble des réseaux ont permis aux métiers de la banque de détail de stabiliser leurs revenus dans un environnement fortement concurrentiel. Un premier trimestre 2012 impacté par des éléments exceptionnels Le niveau des revenus générés par les métiers cœurs a contribué à atténuer l impact des éléments non opérationnels qui ont marqué le premier trimestre 2012, ces derniers ayant le plus souvent été affectés au pôle «hors métier». Source des données : communiqués de presse et slides investisseurs au 31 mars 2012 Note (1) : A des fins de comparabilité, le pôle «banque de détail» de BPCE a été retraité et intègre les services financiers spécialisés. 02

Alors qu en 2011 la réévaluation des dettes liées au risque de crédit propre impactait positivement la ligne «hors métier», la tendance observée au premier trimestre 2012 s est inversée : le PNB des «autres activités» intègre désormais une réévaluation négative de dette propre qui est de - 181 millions d euros à la Société Générale, - 208 millions d euros chez BPCE et - 843 millions d euros pour le groupe BNP Paribas. Par ailleurs, le coût du risque de la dette souveraine grecque portée par les groupes BNP Paribas, Société Générale, BPCE (logée au niveau du pôle «hors métier» pour les 3 établissements) et Crédit Agricole SA (comptabilisée dans la banque de détail) a été complété à hauteur de 125 millions d euros (BNP Paribas : 54 millions d euros, Crédit Agricole SA : 25 millions d euros, BPCE : 24 millions d euros et Société Générale : 22 millions d euros). D autres éléments non récurrents ont impacté la ligne «hors métiers» au cours du premier trimestre : pertes de 142 millions d euros sur cession de titres souverains pour BNP Paribas, dépréciation durable de la participation détenue par BPCE dans Banca Carige à hauteur de 108 millions d euros, accord de commutation chez Natixis (BPCE) concernant des transactions de CDS avec MBIA pour - 52 millions d euros, moins-values de 93 millions d euros sur cession des titres Intesa dans les comptes du groupe Crédit Agricole SA. Ces charges exceptionnelles ont toutefois été partiellement compensées par d autres éléments non récurrents ayant un impact positif sur le PNB tel que la restitution à BPCE de l amende «Échange-Images Chèques» pour 91 millions d euros, l amortissement de la mise à la juste valeur du banking book de Fortis dans les comptes de BNP Paribas à hauteur de 184 millions d euros, ou encore le gain de 864 millions d euros réalisé par le groupe Crédit Agricole SA au titre de l opération de rachat de dette hybride. Enfin, notons que BNP Paribas a dégagé un résultat exceptionnel de 1 790 millions d euros à l occasion de la cession d une participation de 28,7% dans Klépierre SA, cette cession ayant été réalisée dans le cadre du plan d adaptation du bilan du groupe visant à préparer le passage à Bâle 3. Une dynamique commerciale soutenue pour la banque de détail Grâce à une activité commerciale soutenue et ciblée, les réseaux bancaires et les services de financement spécialisés de la banque de détail ont extériorisé des revenus trimestriels solides (baisse maitrisée de 1%) en dépit d une économie ralentie. Les actions entreprises par les réseaux pour conquérir de nouveau clients et fidéliser la clientèle existante se sont accélérées, ce qui s est traduit par une forte évolution des fonds de commerce sur le trimestre : ouverture de 61 000 comptes à vue à la Société Générale, nombre de clients en hausse de 5,5% chez BPCE, progression des utilisateurs de l offre internet mobile de BNP Paribas à hauteur de 73% par rapport au 31 mars 2011. 03

Forts de cette forte mobilisation des réseaux au service de leurs clients, les métiers de banque de détail ont réalisé de bonnes performances commerciales comme l illustre la croissance des volumes de crédits et de dépôts. En effet, malgré une tendance à la décélération de la demande, les encours de crédits progressent en moyenne de 5,2% sur le premier trimestre, grâce notamment à une forte production des crédits à l habitat en janvier 2012 liée à l expiration de dispositifs fiscaux (imposition des plus-values sur les résidences secondaires). Bien qu elle soit essentiellement tirée par les crédits à l habitat, cette croissance a bénéficié à l ensemble des acteurs de l économie, permettant ainsi aux banques de réaffirmer leur engagement auprès de leur clientèle et de l économie française. De même, malgré un contexte de concurrence vive sur la collecte de dépôts, leur progression s est accélérée sur le premier trimestre, augmentant en moyenne de 5,5% par rapport au premier trimestre 2011, essentiellement grâce à l épargne réglementée portée par le livret A et le compte sur livret. Par ailleurs, les réseaux internationaux ont poursuivi leur stratégie de développement sélectif dans des zones à fort potentiel de croissance, notamment en Afrique et dans le bassin méditerranéen. Ainsi, le groupe Société Générale poursuit son développement en Afrique (création d une nouvelle filiale au Congo) et dans le bassin méditerranéen (ouverture de 88 agences depuis le 31 mars 2011). Le groupe BNP Paribas affiche, quant à lui, une bonne progression des résultats de sa filiale américaine BancWest qui profite de l amélioration de la conjoncture aux Etats-Unis. En revanche, dans le prolongement des trimestres précédents, les résultats de la banque de proximité à l international du groupe Crédit Agricole SA continuent d être impactés par la situation de la Grèce. En effet, la volonté annoncée par la Grèce d étendre le plan d aide européen à trois entreprises publiques (319 millions d euros) auquel s ajoute un coût du risque additionnel constaté lors de l échange des titres d Etat grec (25 millions d euros) et une provision pour risque pays (171 millions d euros) ont, au total, couté au groupe 515 millions d euros. Par ailleurs, le solde des impôts différés actifs, qui s élevait à 130 millions d euros, a été annulé au 31 mars 2012. Toutefois, malgré ce contexte difficile, Emporiki a poursuivi la politique de refinancement mise en place en 2011 visant à rechercher davantage de ressources propres, permettant ainsi au groupe Crédit Agricole SA de réduire son exposition : le financement du groupe Crédit Agricole SA à sa filiale grecque a ainsi diminué de moitié sur un an (4,6 milliards d euros au 31 mars 2012). 04

Un environnement plus favorable à la banque de financement et d investissement Au 31 mars 2012, les métiers de financement et d investissement ont extériorisé des revenus en hausse de 122% par rapport au quatrième trimestre 2011, en recul limité de 14% par rapport au premier trimestre 2011 où l activité avait été particulièrement forte. Soutenues par l accalmie des marchés qui bénéficient d un environnement plus favorable (restructuration de la dette grecque, deuxième volet du LTRO en Europe, signes de reprise aux États- Unis), les activités de marché génèrent des revenus solides, à 5 224 millions d euros, tirés par le pôle «Fixed Income», notamment sur les activités taux, change et matières premières. Profitant d un environnement porteur et d une activité clientèle soutenue, ce pôle réalise des performances solides en particulier sur les flux et sur les activités obligataires qui profitent du rebond du primaire dans un marché de la dette plus favorable qu en 2011. Malgré un environnement de marché moins volatil, les volumes demeurent faibles et les revenus du métier «Actions» sont en retrait par rapport au 31 mars 2011, la baisse étant néanmoins maitrisée grâce à une bonne tenue des activités sur les produits de flux. Alors que les activités de marchés ont bénéficié d un regain d appétit des investisseurs et de l accalmie des marchés, les revenus des activités de financement ont été impactés par la décote réalisée sur les actifs cédés au cours du premier trimestre. En effet, les réductions d actifs engagées dans le cadre des plans d adaptation mis en place en 2011 se sont poursuivies. Ainsi, les cessions de prêts réalisées au cours du trimestre se sont élevées au global à 9,7 milliards d euros répartis entre 4,9 milliards d euros à la Société Générale, 2 milliards d encours chez BNP Paribas, 1,6 milliard d euros pour le groupe BPCE et 1,2 milliard d euros au Crédit Agricole SA. Ces cessions ayant été réalisées avec des décotes allant de 2,5% (Crédit Agricole SA) à 4,6% (Société Générale). Associées à des volumes d activités moindres sur les financements, ces décotes ont contribué au repli des revenus observée sur le trimestre par rapport à la même période en 2011 (- 799 millions d euros). Des revenus résilients pour les métiers de l épargne Directement impactés par la situation des marchés (instabilité des marchés actions, persistance de la faiblesse des indices, évolution défavorable des taux d intérêt), les revenus générés par des métiers de l épargne s inscrivent en légère baisse sur le trimestre, à 3 581 millions d euros (contre 3 887 millions d euros au 31 mars 2011). Cependant, après un deuxième semestre 2011 pénalisé par l aggravation de la crise financière, les encours sous gestion progressent légèrement, en particulier dans les marchés domestiques et en Asie, permettant aux revenus du pôle de se maintenir à un niveau solide. 05

Une rentabilité en recul Alors que le groupe Crédit Agricole S.A améliore sensiblement sa rentabilité opérationnelle, celle-ci est en recul à la Société Générale, chez BNP Paribas et dans le groupe BPCE comparativement au 31 mars 2011 : le coefficient d exploitation moyen s établit à 66,9% au 31 mars 2012 (contre 62,3% sur la même période en 2011). Source des données : communiqués de presse et slides investisseurs au 31 mars 2012 Grâce à une bonne maîtrise des charges liée à la rationalisation des filiales métiers entreprise depuis quelques trimestres, le coefficient d exploitation s améliore sensiblement dans le groupe Crédit Agricole S.A. (- 2,7%). En revanche, outre la baisse des revenus générés par les activités de financement et d investissement (- 384 millions d euros par rapport à la même période en 2011), la hausse du coefficient d exploitation observée dans le groupe BNP Paribas (+ 11,7%) traduit également une progression des charges dans la banque de détail : ouvertures d agences dans le bassin méditerranéen, renforcement des forces commerciales pour les clients entreprises et entrepreneurs de BancWest aux Etats-Unis, coûts d adaptation de l activité de crédit à la consommation et développement de cette même activité en Russie. De même, le repli des revenus des activités de financement et d investissement et des métiers de l épargne du groupe Société Générale (- 440 millions d euros par rapport au 31 mars 2011) combiné aux investissements engagés dans la banque de détail liés à la transformation du groupe et à l intégration de la Société Marseillaise de Crédit dans le système informatique du Crédit du Nord, impactent la rentabilité du groupe à hauteur de 4%. Enfin, la progression du coefficient d exploitation du groupe BPCE (+5,5%) est essentiellement attribuable à une augmentation des frais de gestion dans le réseau Banques Populaires en raison d éléments exceptionnels sur le trimestre. 06

Un coût du risque contrasté L'analyse des évolutions du coût du risque par établissement montre une situation contrastée : maitrisée dans les groupes Société Générale (+ 3%) et BNP Paribas (+ 3%), la progression du coût du risque est plus significative au Crédit Agricole SA, et dans une moindre mesure chez BPCE, ces derniers affichant des hausses qui s élèvent respectivement à + 108% et + 18%. Source des données : communiqués de presse et slides investisseurs au 31 mars 2012 Alors que le coût du risque supporté par les groupes BNP Paribas, Société Générale et BPCE reste à un niveau faible, légèrement supérieur à celui du premier trimestre 2011 qui bénéficiait d une conjoncture plus favorable, le groupe Crédit Agricole SA enregistre une hausse significative de son coût du risque. Cette hausse, essentiellement imputable à la situation de la Grèce et au coût du risque lié à la filiale Emporiki, intègre également une provision sur la filiale Agos (filiale italienne de crédit à la consommation). Des fonds propres renforcés En optimisant l allocation de leurs ressources rares, les banques ont réussi à faire progresser leur ratio Core Tier 1 (Bâle 2.5). Le ratio moyen, en progression de 0,7% sur le trimestre, s élève à 9,7% au 31 mars 2012 (pour une exigence de fonds propres minimale de l Autorité Bancaire Européenne (EBA) de 9% au 30 juin 2012). Source des données : communiqués de presse et slides investisseurs au 31 mars 2012 07

Ce renforcement du Core Tier 1 traduit à la fois la baisse des actifs pondérés avec notamment la cession des encours de crédit dans la banque de financement et d investissement en lien avec les plans d adaptation engagés en 2011 et la génération organique de fonds propres du trimestre. L objectif fixé par l EBA de ratio de solvabilité à 9% pour le 30 juin 2012 qui, au-delà de la CRD3, impose une déduction supplémentaire pour les moins-values latentes sur les titres souverains européens détenus, est ainsi atteint (et dépassé pour tous les groupes) avec un trimestre d avance. Exposition en baisse sur les souverains GIIPE Après une année 2011 caractérisée par un contexte de marché difficile lié à la crise brutale de confiance sur la dette souveraine des États périphériques européens, la gestion financière des établissements reste marquée par une forte prudence. Au 31 mars 2012, tous les groupes de l échantillon ont communiqué leurs expositions consolidées sur les souverains GIIPE (Grèce, Italie, Irlande, Portugal, Espagne) sous forme d une mise à jour des expositions souveraines publiées à l occasion des stress tests de l EBA. Le graphique ci-dessous compare l exposition résiduelle des quatre groupes bancaires français au risque de crédit sur les Etats GIIPE au 31 mars 2012 à celle observée au 31 décembre 2011 ; L ensemble des établissements ont fortement réduit leurs encours de dettes souveraines sur le trimestre. Source des données : de presse et slides investisseurs au 31 mars 2012 et 31 décembre 2011 Note : au 31 mars 2012, les données communiquées par le groupe Crédit Agricole SA ne prennent pas en compte les titres émis par le Fonds Européen de Stabilité Financière reçus en échange des titres grecs. 08

Dans ce cadre, alors que le groupe Crédit Agricole SA a annoncé avoir cédé au cours du trimestre des titres souverains portugais, italiens et espagnols pour une valeur nette comptable de 2,9 milliards d euros, le groupe BNP Paribas a, quant à lui, communiqué sur le montant de la perte réalisée sur cession de titres souverains, cette perte s élevant à 142 millions d euros (à noter par ailleurs que les données de BNP Paribas sont arrêtées au 30 avril 2012). En route vers Bâle 3 Rigoureux dans leur gestion et déterminés à réduire la taille de leur bilan et à renforcer leurs fonds propres, les groupes bancaires ont poursuivi leur transformation, tout en démontrant leur forte capacité à générer du capital et à améliorer leur liquidité. En effet, alors que les groupes Société Générale et BNP Paribas ont communiqué sur l excédent de leurs ressources stables par rapport à leurs emplois longs, soulignant ainsi leur politique active de collecte de dépôts clientèle et leur stratégie d allongement des sources de refinancement, les groupes BPCE et Crédit Agricole SA ont mis l accent sur leurs réserves de liquidité désormais supérieures aux encours de refinancement à court terme. En outre, la capacité des principaux établissements français à accéder aux grands marchés de dette leur ont permis de réaliser, à fin avril, plus des deux-tiers de leur programme de financement à moyen et long terme de l année 2012. Ainsi, confortés par la diminution de leurs besoins de liquidité et le renforcement de leurs fonds propres, tous les groupes ont affirmé leur capacité à être au rendez-vous des exigences Bâle 3 à horizon fin 2013 sans appel au marché, en dépit d un environnement encore incertain. 09

Méthodologie de l analyse KPMG a réalisé une analyse comparative des communiqués de presse et des slides investisseurs des principaux groupes bancaires français publiés au 31 mars 2012 : BNP Paribas, Société Générale, BPCE et Crédit Agricole S.A. Ces communiqués ont été publiés par les groupes bancaires aux dates suivantes : - 3 mai 2012 Société Générale - 4 mai 2012 : BNP Paribas - 9 mai 2012 : BPCE - 11 mai 2012 : Groupe Crédit Agricole S.A. A noter qu à l exception du premier graphique présentant le produit net bancaire et le résultat net l étude a porté sur le groupe Crédit Agricole S.A. dans lequel les Caisses Régionales sont mises en équivalence à hauteur de 25 % et non du groupe Crédit Agricole qui les intègre à 100 % (le communiqué de presse du 11 mai 2012 analysant le groupe Crédit Agricole S.A). Par soucis de comparabilité, le pôle «banque de détail» de BPCE a été retraité et intègre les services financiers spécialisés. De même, il convient de noter que les données 2011 de BPCE sont des données pro forma des cessions d Eurosic et de Foncia intervenues respectivement en juin et en juillet 2011. 2012 KPMG S.A., société anonyme d'expertise comptable et de commissariat aux comptes, membre français du réseau KPMG constitué de cabinets indépendants adhérents de KPMG International Cooperative, une entité de droit suisse. Tous droits réservés. Le nom KPMG, le logo et «cutting through complexity» sont des marques déposées ou des marques de KPMG International. Les informations contenues dans ce document sont d'ordre général et ne sont pas destinées à traiter les particularités d'une personne ou d'une entité. Bien que nous fassions tout notre possible pour fournir des informations exactes et appropriées, nous ne pouvons garantir que ces informations seront toujours exactes à une date ultérieure. Elles ne peuvent ni ne doivent servir de support à des décisions sans validation par les professionnels ad hoc. KPMG S.A. est une société anonyme d'expertise comptable et de commissariat aux comptes à directoire et conseil de surveillance au capital social de 5 497 100 euros. 775 726 417 RCS Nanterre. Siège social : Immeuble Le Palatin, 3 cours du Triangle, 92939 Paris La Défense Cedex. KPMG S.A. est membre du réseau KPMG constitué de cabinets indépendants adhérents de KPMG International Cooperative («KPMG International»), une entité de droit suisse. KPMG International ne propose pas de services aux clients. Aucun cabinet membre n'a le droit d'engager KPMG International ou les autres cabinets membres vis-à-vis des tiers. KPMG International n'a le droit d'engager aucun cabinet membre. 10