Pourquoi les IST sont-elles si fréquentes chez les gays???

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Transcription:

Pourquoi les IST sont-elles si fréquentes chez les gays??? Moins de protection? Ou... plus de partenaires?

Le Multipartenariat C'est la cause essentielle VHB + Syphilis + condylomes = légionnaire? Ou gay? Ou les deux??? Les homos sont numériquement moins nombreux, mais un certain nombre d'entre eux... se rencontrent beaucoup plus!

Caractéristiques des lieux de drague Tous permettent de rencontrer un grand nombre de partenaires, mais certains sont moins à risque : Dans les saunas : pas de visibilité, pas d'agressions, plus de confort, chambres d'isolement avec gel, capotes, possibilité de s'isoler un moment ensemble : ce type de lieu doit être encouragé Les lieux publics : bois, parkings, aires d'autoroute, jardins publics, exposent à la visibilité par des passants, aux agressions et aux rapports non protégés à la sauvette La disparition des saunas (cf. Washington 1987) entraîne immédiatement le retour aux lieux de drague en extérieur avec tous leurs surrisques

Les Drogues récréatives : De plus en plus important : perte de contrôle plus ou moins inconsciemment souhaité (alcool, ecstasy, GHB, cocaïne, etc.... )

Fellation : Climat buccal plus protecteur : antiseptiques, anticorps anti-gp120, etc.... Très faible risque de VIH sauf circonstances exceptionnelles Risque de gonococcies et chlamydiases, syphilis, VHB

Sodomie : aucune protection naturelle, échange de sang sous pression à 37 par deux muqueuses souvent blessées + échanges de fluides génitaux riches en lymphocytes porteurs de VIH C'est le rapport à très haut risque Les homos qui n'aiment pas la sodomie sont très rarement VIH+

Doigts et ongles : Vont partout, griffent, transportent les condylomes : fréquence des condylomes périanaux greffés sur psoriasis ou prurit anal chez des hommes n'ayant pas eu d'expériences homosexuelles

Précarité et accès aux soins : Ont joué un grand rôle dans les épidémies récentes de syphilis, urétrites et LGV importées des pays de l'est après l'effondrement du bloc soviétique : la rencontre des milieux gays avec tous les jeunes en errance en provenance de ces pays a servi d'accélérateur Dans les grandes villes comme Paris un jeune serveur de restaurant homosexuel aura parfois peur de consulter et n'aura pas assez d'argent (presque tous les médecins sont en secteur 2) : le seul recours est le dispensaire, accessible, sympathique mais un peu impersonnel sur le long terme

Méconnaissance par les médecins : Combien de médecins s'attendent à avoir des homos dans leur clientèle? Ont envie de les mettre à l'aise? Font baisser le slip à leurs patients lors des examens systématiques? Prendre la tension n'a jamais dépisté un condylome

Nouveaux facteurs épidémiologiques : Fist-Fucking Risque très élevé de syphilis, VIH, LGV et surtout VHC, à répétition Pratique en constante augmentation avec forte addiction Attention aux échanges de bras sans gants en fin de soirée collective Attention aux injections sous-cutanées périanales de kétamine ou de xylocaine

Nouveaux facteurs de risque : Séances uro Les autosondages orchites Le matériel (tiges d'acier) se commande facilement sur Internet

Nouveaux facteurs de risque : Séances scato Le Gay Bowell syndrome : parasitoses digestives statistiquement beaucoup plus fréquentes chez les homos à partenaires multiples, surtout scatos : giardiases, amibiases, salmonelloses, oxyures, etc....

Rôle d'internet Sert de cocotte minute aux fantasmes secrets qui mûrissent plus vite avec très tôt possibilité de rencontrer des partenaires correspondant à ce type de fantasmes minoritaires, brutal passage à l'acte ensuite Internet rend accessibles à tous : les partenaires, les adresses, les sondes, les drogues, etc...., à moindre prix

Ambiance "Marais" Arrivée d'un petit provincial dans ce bouillon de culture : où il paraît complètement normal que tout le monde soit VIH+, sniffe de la coke et ne se protège pas...

CONCLUSION 1/2 Les nouvelles contaminations, l'augmentation des prises de risque ne sont qu'en petite partie dues aux nouveaux traitements Sont importants : La diminution du nombre de décès, de situations de deuil, d'hospitalisation, de perte d'emploi pour VIH Par contre la plupart de ces jeunes homos sont très ignorants des nouveaux traitements et de leurs énormes contraintes

CONCLUSION 2/2 Société consumériste, Internet, société homophobe qui n'insère pas toujours bien un jeune homo prolétaire ou dépressif, ou un homo vieillissant abandonné Evènements personnels : perte d'emploi, accidents, mort de la mère, ruptures sentimentales gérées dans le secret etc. rendent plus difficiles encore les habituelles contraintes des gays et sont facteurs de risque pour l'abandon des protections