Cahier des charges relatif aux produits portant des indications se référant au mode de production biologique

Documents pareils
Annexe A : Tableau des exigences

NOP: Organic System Plan (OSP) / EOS: Description de l Unité Information et documents requis

Les abeilles à Bruxelles Défis et opportunités

Applicable à partir de l année d assurance 2014 Assurance récolte Apiculture Section 13,2 - Admissibilité

DOSSIER DE PRESSE. Organisateur. Contact. Carolina Cardoso life.eu Chargée de communication + 32 (0)

1 cadre. 3 c 5 c. 7c 9 c. Actu Api n 19

JEUNE CONSEIL DE MONTRÉAL

CENTRE DE RECHERCHE EN SCIENCES ANIMALES DE DESCHAMBAULT. Plan HACCP bœuf qualité plus pour les bovins de boucherie

Compte-rendu d activité

Le séchage en grange du foin à l énergie solaire PAR MICHEL CARRIER AGR. CLUB LAIT BIO VALACTA

Devenez point de chute d une ferme du réseau québécois d agriculture soutenue par la communauté (ASC)

Canada Province de Québec Ville de Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson

Les principaux thèmes liés à cette cause sont :

La transformation des petits fruits et l'inspection des aliments. Présenté par Sylvie Bujold inspectrice des aliments, chef d équipe

Liste de contrôle d auto-évaluation pour le niveau de confinement 1 pour les phytoravageurs

Conditions Générales pour l achat de biens et services

Quel sirop choisir pour le nourrissement d hiver.

Programme canadien de certification des porcs exempts de ractopamine : Information sur le programme et les protocoles pour les activités à la ferme

Rucher Ecole Domaine de Blonay

Comment concevoir son lit biologique

CONFIANCE DANS L INDUSTRIE AGRO-

Informations produits. Massepain

TRANSFORMATION ET CONSERVATION DES PRODUITS Fabrication de confiture et de pâte de fruit. Objectifs. Itinéraire pédagogique.

Partie V Convention d assurance des cultures légumières

Journal du «Rucher de Félix», Jean. Sébastien. Gros (Mons 83) Rucher «Terre Sauvage» depuis novembre Le mot de L apiculteur : La météo Varoise

Document d information 1. Principaux aspects de la proposition de la Commission COM (2000) 716 du point de vue de l alimentation animale

La crise écologique. Perspectives anticapitalistes pour la préservation de la vie sur Terre

12. À chacun son point de vue

Qualités nutritives des salades. DOSSIER SPéCIAL BIO F R C magazine FéVRIER 2010 N O 25. Quand la météo s en mêle

Article BTA Région Languedoc Roussillon

Rosemont- La Petite-Patrie. Îlots de chaleur urbains. Tout. savoir! ce qu il faut

Annexe 1. Glossaire Annexe 2. Éléments de gestion de la PFQ de produit GM dans le grain... 22

Systèmes de production biologique Principes généraux et normes de gestion

L entretien hivernal des routes : concilier protection de l environnement et sécurité routière

réglementation bio Partie générale bio, reconnaissable et contrôlé

Conférence technique internationale de la FAO

Assemblée Générale ASSOCIATION DES MAIRES RURAUX DU PUY-de-DÔME. La nouvelle règlementation Nutrition pour les cantines scolaires

Le petit livre de la pomme du Québec. Mon prénom:

Appât insecticide anti-fourmis en gel OPTIGARD

Normes internationales pour les mesures phytosanitaires (NIMPs)

Registre des dossiers et des mesures correctives du programme LCQ

notre système de consigne sur les boissons gazeuses est menacé d abolition?

N composante 6 N action 6.2 Carte de Contrôle Qualite Agroalimentaire du Miel

Sorgho grain sucrier ensilage L assurance sécheresses

Paquet hygiène : Le règlement 852/2004 relatif à l hygiène des denrées alimentaires

TRACABILITE DANS LE SECTEUR AGROALIMENTAIRE, J-4 mois : ÊTES-VOUS PRÊTS?

Municipalité de la paroisse de Saint-Lazare

CLÉS POUR COMPRENDRE L AGRO-ÉCOLOGIE

Informations techniques sur la culture de l ananas

Ce que nous verrons pendant la PRÉSENTATION

MÉMOIRE DE L ORDRE DES MÉDECINS VÉTÉRINAIRES DU QUÉBEC PRÉSENTÉ À LA COMMISSION DE L AGRICULTURE, DES PÊCHERIES ET DE L ALIMENTATION

Les pneus hors d usage Fiches informatives 1

PROCESSUS DE CERTIFICATION Agriculture Biologique

«Agir rend heureux» POUR DES ACHATS RESPECTUEUX DE L ENVIRONNEMENT, DES FEMMES ET DES HOMMES, GOODPLANET VOUS INFORME ET CASINO VOUS DONNE LE CHOIX!

De La Terre Au Soleil

Titre du projet : Contribution à la réhabilitation et à la sauvegarde de

RESOLUTION OIV-VITI GUIDE D APPLICATION DU SYSTÈME HACCP (HAZARD ANALYSIS AND CRITICAL CONTROL POINTS) A LA VITICULTURE DE L OIV

RAID PIEGES ANTI-FOURMIS x 2 1/5 Date de création/révision: 25/10/1998 FICHE DE DONNEES DE SECURITE NON CLASSE

Développement de la saveur et caractéristiques des sirops d exception

Registres de fermentation lente. Critères d inspection

OUVERT02 - Maintien de l ouverture par élimination mécanique ou manuelle des rejets ligneux et autres végétaux indésirables Sous-mesure :

Les objectifs du règlement sur l utilisation des engrais et des pesticides sont de :

RÈGLEMENT 569. Et résolu à l unanimité des conseillers présents que le règlement suivant soit adopté :

Hygiène alimentaire. Réglementation. Restaurants et commerces alimentaires

appliquée aux emballages alimentaires

UNIVERSITÉ DE MONCTON PROGRAMME DE CARTE D ACHAT INFORMATION GÉNÉRALE

PROSPECTUS INTERNATIONAL. International FRANÇAIS LETHBRIDGE, ALBERTA, CANADA

SECURITE SANITAIRE DES ALIMENTS

vérifiez leur compatibilité avec nos auxiliaires sur notre site web Bulletin d information sur les cultures fraises Stratégie IPM pour les fraises

Bibliothèque Royale Albert 1er

Comment utiliser les graines de soja à la cuisine

Caisse Nationale de Mutualité Agricole

Les débouchés des diplômés de L LMD Sciences de la Nature et de la Vie

CHRISTINE BOUDREAU Téléphone: (514) Courriel: Site web :

OFFRE NATIONALE EN MATIERE D ASSURANCE AGRICOLE. MR Abderrahmane BOURAD Directeur général CAISSE NATIONALE DES MUTUALITES AGRICOLES

GUIDE D UTILISATION DES PRODUITS DE MAÏS

L EAU POTABLE : COMMENT LA PRÉSERVER Bien que l eau soit une ressource renouvelable, il ne faut pas pour autant la gaspiller. Les Québécois sont les

2.0 Interprétation des cotes d évaluation des risques relatifs aux produits

BIBLIOTHÈQUE PUBLIQUE DE CORNWALL POLITIQUES ET PROCÉDURES

Treize mesures pour une agriculture écologique. Document de position des Verts suisses

AVIS D APPEL A CANDIDATURE POUR LE RECRUTEMENT DES MEMBRES DU COMITE SCIENTIFIQUE DE L AGENCE BENINOISE DE SECURITE SANITAIRE DES ALIMENTS (ABSSA)

RÈGLEMENT Concernant la salubrité et l entretien des bâtiments résidentiels

Exigences en matière de bien-être animal Renée Bergeron, Ph.D., agr. Symposium sur les perspectives de l industrie laitière 2013

Cadre stratégique pour l agriculture du Canada Programmes d intendance environnementale

Agri-stabilité GUIDE DE DÉCLARATION DES UNITÉS PRODUCTIVES 2012

La lettre électronique du service économie agricole de l'essonne n 3 juillet 2012

RÉSUMÉ DES MESURES FISCALES DU BUDGET DU QUÉBEC DU 26 MARS 2015

Présenté par. Carl Tremblay, ing.

JUIN 2012 DÉCEMBRE L étiquetage des denrées alimentaires. L information des consommateurs,

janvier 2010 Construire en zone agricole Ce qu il faut savoir PRÉFECTURE DU RHÔNE

Toits-jardins : de nouvelles possibilités à exploiter! Marie Eisenmann, cofondatrice des Urbainculteurs! BOMA Québec 28 septembre 2011!

NORME CODEX POUR LES SUCRES 1 CODEX STAN

Bonnes Pratiques de Fabrication des médicaments à usage humain et vétérinaire

46 ans d apiculture. 1) Présentation :

Proposition de politique agricole au Ministère de l agriculture des pêcheries et de l alimentation du Québec

LE MONITORING DE LA BIODIVERSITE EN SUISSE. Hervé LETHIER, EMC2I

L hygiène en restauration

Enterprise Europe Network, CCI de Lyon Contact : Catherine Jamon-Servel Tél : Mail : jamon@lyon.cci.fr

ANCRÉ PAR NOS RESSOURCES

LISTE V AU PROTOCOLE A MAROC. Description des produits

Transcription:

Cahier des charges relatif aux produits portant des indications se référant au mode de production biologique Partie 2a : Liste des normes auxquelles des dérogations peuvent être accordées pour l appellation biologique au Québec Exigence 6.8.3 (32-310 n 259)... 2 Exigences section 7.1 Apiculture (32-310 n 8 et 32-310 n 71,2)... 2 Annexe A : Exigences québécoises pour l apiculture biologique... 4 1. Aire de butinage... 4 2. Alimentation... 4 3. Santé des colonies... 4 4. Cire d abeille... 5 5. Extraction du miel... 5 6. Entreposage... 5 7. Autres précisions... 6 Version 3.0 Dernière mise à jour rédactionnelle : 23 avril 2015 Partie 2a : Liste des normes auxquelles des dérogations Page 1 sur 6

Il est possible pour les exploitants québécois d obtenir des dérogations pour une liste restreinte d exigences pour lesquelles des demandes de révision ont été déposées à l ONGC. et ce, jusqu à ce que la norme canadienne ait été à nouveau révisée. Une révision annuelle de la pertinence de ces exemptions sera effectuée par le CARTV. Exigence 6.8.3 (32-310 n 259) Libellé actuel : Il est interdit d attacher continuellement les animaux d élevage autres que les vaches laitières en lactation. Lorsque des stalles entravées sont utilisées dans les étables à vaches laitières pendant l hiver, une période d exercice doit être prévue pour les vaches, quotidiennement si possible, sinon deux fois par semaine au moins. Dérogation possible : Les vaches laitières peuvent être attachées pendant une période limitée (période hivernale). Lors du confinement, les animaux attachés doivent avoir assez d espace pour se tenir debout naturellement, se coucher facilement, se retourner et prendre toutes les postures qui leur sont naturelles. Le confort de chaque animal doit être assuré par la présence d un paillis ou d un matelas adéquat. Si en raison de leur conception, les bâtiments actuels ne se prêtent pas à l exercice régulier des animaux confinés, l exploitant doit planifier l adaptation de ses bâtiments pour que cela devienne possible. Il doit informer l organisme de certification de la date prévue de mise en conformité. Exigences section 7.1 Apiculture (32-310 n 8 et 32-310 n 71,2) Libellé actuel 7.1.9 : Emplacement des ruches Les ruchers doivent être séparés par une zone tampon de 3000 mètres ou plus des sources ou des zones de substances interdites conformément à l al. 1.4.1, ou de cultures florales qui ont été traitées avec des substances ne figurant pas dans la norme CAN/CGSB-32.311, Systèmes de production biologique Listes des substances permises (c.-à-d. issues du génie génétique ou contaminants de l environnement). Libellé actuel 7.1.3 : Les sources de nectar, de miellat et de pollen doivent être composées principalement de plantes issues de la production biologique et de végétation spontanée (sauvage). Partie 2a : Liste des normes auxquelles des dérogations Page 2 sur 6

Dérogations possibles : Une dérogation peut être demandée si un producteur apicole ne peut répondre aux articles 7.1.9 ou 7.1.3 tels que contenus actuellement dans la norme canadienne. Une demande de modification du libellé de ces deux articles est présentement inscrite sur la liste des travaux de l'ongc, car il est jugé trop restrictif par rapport aux règlementations des pays avec lesquels le Canada a signé des ententes d équivalence. L exploitant doit toutefois pouvoir démontrer que ses ruches sont placées dans des zones où la végétation cultivée ou naturelle satisfait à la présente norme, c est-à-dire à proximité d aires de butinage composées de champs de fleurs mellifères ou pollinifères, cultivés biologiquement, de zones à l état sauvage ou de champs exempts de substances interdites conformément à l al. 1.4.1 pendant une période d au moins trois ans. Note : Un producteur apicole qui ne peut répondre à ces deux exigences ou à toute autre exigence sur la production apicole contenue dans la section 7.1 de la norme canadienne, peut aussi demander la certification selon les exigences pour l apiculture biologique, auxquelles la conformité a été exigée au Québec jusqu en 2011, telles que décrites dans l annexe A de ce document. Dans un tel cas, il lui sera cependant interdit de mettre en marché son produit ou de le vendre comme ingrédient pour des produits finis destinés à la consommation, dans d autres provinces canadiennes ou dans des pays avec lesquels le Canada a signé des ententes d équivalence. Partie 2a : Liste des normes auxquelles des dérogations Page 3 sur 6

Annexe A : Exigences québécoises pour l apiculture biologique 1. Aire de butinage Les ruches doivent être : a) Placées dans des zones où la végétation cultivée ou naturelle satisfait à la présente norme, c est-à-dire à proximité d aires de butinage composées de champs de fleurs mellifères ou pollinifères, cultivés biologiquement, de zones à l état sauvage ou de champs exempts de tout traitement aux pesticides de synthèse pour une période minimum de deux (2) ans. b) Éloignées d au moins trois kilomètres de toute source de contamination possible, notamment les cultures mellifères traitées aux pesticides de synthèse, les terrains de golf, les dépotoirs ou les sites d enfouissement sanitaire, les agglomérations importantes, les complexes industriels, les routes très passantes ou encore les cultures agricoles en floraison qui ont été traitées à l aide de pesticides interdits ou qui sont issues d organismes génétiquement modifiés (OGM) ou de leurs produits. Selon le cas, on exigera une analyse du miel ou du pollen récolté afin de déterminer les risques de contamination. 2. Alimentation a) Le nourrissement des colonies est permis pour l hivernage. Il doit se faire entre la dernière miellée et la mise au repos hivernal. Les abeilles doivent préférablement recevoir du miel et du pollen biologiques provenant de préférence de la même unité, ou du sirop de sucre ou de la mélasse biologique. b) Si ces derniers ne sont pas disponibles, ou dans des cas de conditions climatiques extrêmes ou d autres circonstances exceptionnelles, d autres aliments (non biologiques) peuvent être utilisés. c) Le nourrissement automnal des abeilles avec un mélange de miel biologique et de sucre blanc autre que biologique est permis jusqu à ce qu une alternative acceptable pour la santé des colonies soit disponible. d) Lorsqu un autre type d alimentation est nécessaire, la ruche concernée doit être retirée de la production biologique pour douze (12) mois. 3. Santé des colonies La santé des colonies doit être maintenue par de bonnes pratiques telles que le choix de races bien adaptées aux conditions locales, le renouvellement régulier des reines, le nettoyage et la désinfection assidus de l équipement, la destruction des matériaux contaminés, le renouvellement régulier de la cire d abeille, la disponibilité dans les ruches de pollen et de miel en quantité suffisante. Les produits phytothérapiques et les traitements faisant appel aux médecines douces, comme l homéopathie et Partie 2a : Liste des normes auxquelles des dérogations Page 4 sur 6

l aromathérapie, tout comme le piégeage doivent être privilégiés aux produits allopathiques. L usage des méthodes suivantes est restreint : a) L acide formique et l acide oxalique pour le contrôle du varroa. b) Le bacillus thuringiensis et le souffre sont permis pour le contrôle de la fausse teigne. c) Toute utilisation de médicaments actifs, tels que les antibiotiques, est interdite sauf si la santé de la colonie est menacée. Dans ce dernier cas, seul un traitement effectué à l automne, après la miellée, est autorisé. Dans ce cas particulier, il est cependant interdit d extraire le miel de la chambre à couvain. d) Un traitement effectué en tout autre temps compromettra la certification de la ruche pour l année en cours et l année suivante. 4. Cire d abeille Seule la cire d abeille pure et non traitée, préférablement d origine biologique, est acceptée. 5. Extraction du miel L extraction du miel des ruches s effectue dans le souci de ne pas maltraiter les abeilles. Au besoin, le recours à un chasse-abeille, un souffleur à abeille ou un enfumoir utilisant des végétaux comme combustible est autorisé. En ce qui concerne les méthodes d extraction et l équipement : a) La température du miel à l extraction ne doit pas dépasser 35 C. b) La température de décristallisation du miel ne doit pas dépasser 55 C. c) Tout l équipement utilisé doit être en acier inoxydable ou en plastique de qualité alimentaire ou enduit d une peinture de qualité alimentaire et recouvert de cire d abeille. d) Les locaux d extraction doivent être propres et bien entretenus, à l abri du pillage par les abeilles, les autres insectes et les rongeurs. 6. Entreposage L apiculteur s engage à prendre toutes les mesures nécessaires pour conserver la qualité de son produit. À cet effet : a) Un code permettant de retracer l année d extraction doit être inscrit sur tous les emballages. b) Un inventaire de la production annuelle doit parvenir au bureau de l organisme de certification dans le mois suivant la dernière extraction. Partie 2a : Liste des normes auxquelles des dérogations Page 5 sur 6

7. Autres précisions Les règles suivantes s appliquent également : a) Aucun produit de synthèse n est permis dans l entreposage du matériel apicole. b) L achat des abeilles en paquet est permis. c) L élimination des colonies d abeilles à l automne est une pratique défendue. d) L apiculteur s engage à se conformer aux lois et aux règlements gouvernementaux en vigueur sur l apiculture et l inspection des aliments. Partie 2a : Liste des normes auxquelles des dérogations Page 6 sur 6