Les spondyloarthrites

Documents pareils
Spondylarthropathies : diagnostic, place des anti-tnf et surveillance par le généraliste. Pr P. Claudepierre CHU Henri Mondor - Créteil

Le diagnostic de Spondylarthrite Ankylosante? Pr Erick Legrand, Service de Rhumatologie, CHU Angers

Spondylarthrite ankylosante

SYNTHÈSE DES RECOMMANDATIONS PROFESSIONNELLES. Spondylarthrites. Décembre 2008

Les Spondylarthrites

Les formes cliniques. Maxime Breban

Lombalgie inflammatoire. François Couture Rhumatologue Hôpital Maisonneuve Rosemont Avril 2010

Item 123. Psoriasis. Insérer les T1. Objectifs pédagogiques

Que représentent les Spondyloarthrites Axiales Non Radiographiques? Pascal Claudepierre CHU Mondor - Créteil

Spondylarthrite juvénile. Dr Sandrine Lacassagne Hôpital Necker 25 Novembre 2010

Item 123 : Psoriasis

Anatomie. Le bassin inflammatoire. 3 grands cadres. 4 tableaux. Spondylarthrite ankylosante. Spondylarthrite ankylosante 26/10/13

Diagnostic, prise en charge thérapeutique et suivi des spondylarthrites

Trucs du métier. L arthrite psoriasique en l absence du psoriasis. clinicien@sta.ca. Avez-vous un truc? Son épidémiologie et son expression

Lombalgies inflammatoires de l homme jeune

Actualisation de la prescription en biologie rhumatologie

I Identification du bénéficiaire (nom, prénom, N d affiliation à l O.A.) : II Eléments à attester par un médecin spécialiste en rhumatologie :

Assurance Maladie Obligatoire Commission de la Transparence des médicaments. Avis 2 23 Octobre 2012

Dr Pascale Vergne-Salle Service de Rhumatologie, CHU de Limoges. Membre enseignant chercheur EA 4021

LA SPONDYLARTHRITE ANKYLOSANTE

LES DOULEURS LOMBAIRES D R D U F A U R E T - L O M B A R D C A R I N E S E R V I C E R H U M A T O L O G I E, C H U L I M O G E S

Faculté de Médecine de Marseille Université Aix Marseille II. Maître de stage : Dr BLANC Bernard. Récit authentique d une situation

Les traumatismes et l arthrite inflammatoire

Spondylarthrite grave

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS. 10 mai 2006

Les rhumatismes inflammatoires. Arthrite Rhumatoïde, Arthrite psoriasique, Spondylarthrite ankylosante

La prise en charge de votre spondylarthrite

Accidents des anticoagulants

Vignette clinique 1. Femme, 26 ans; caissière. RC : Dorsalgie depuis 18 mois. ATCD : Tabagisme 20 paquets/année; pas de maladies chroniques HMA :

Spondylarthrite ankylosante (Pelvispondylite rhumatismale) Etiologie, diagnostic, évolution, surveillance, principes de traitement

LA TUBERCULOSE Docteur ALAIN BERAUD

Diagnostic différentiel des infections ostéoarticulaires

Item 182 : Accidents des anticoagulants

Genou non traumatique

LES SPONDYLARTHROPATHIES (SPONDYLARTHRITES) : APPROCHE DIAGNOSTIQUE ET THÉRAPEUTIQUE

Psoriasis et travail dans le BTP. Pr E. Delaporte

PHYSIOTHERAPIE ET RHUMATISMES INFLAMMATOIRES

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS. 18 novembre 2009

Item 154 : Tumeurs des os primitives et secondaires (Évaluations)

LE RACHIS : UNE ENTITE COMPLEXE IMPORTANTE A PRESERVER

TRAITEMENT DE LA POLYARTHRITE RHUMATOIDE

La maladie de Still de l adulte

S o m m a i r e 1. Sémiologie 2. Thérapeutique

Intérêt de l IRM dans le diagnostic précoce des atteintes psoriasiques des doigts et des orteils

Douleurs des mains. Douleurs des mains les plus fréquentes: pertinence, causes, traitements. C.Zenklusen septembre 2013

. Arthritepsoriasique

SOMMAIRE LE COU P.4 L EPAULE / LE BRAS / LE POIGNET / LA MAIN P.6 LE TRONC P.12 LE GENOU P.16 LA CHEVILLE P.20 LE PIED P.22

ANDRIANJAFISON Francia

RHUMATISMES INFLAMMATOIRES CHRONIQUES DE L ADULTE : diagnostic et prise en charge initiale par le généraliste. DOSSIER DOCUMENTAIRE

POLYARTHRITE RHUMATOÏDE/ RHEUMATOID ARTHRITIS. Jacques Morel et Bernard Combe. Service d'immuno-rhumatologie, CHU Lapeyronie MONTPELLIER cedex 5

Quoi de neuf dans la prise en charge du psoriasis?

o Anxiété o Dépression o Trouble de stress post-traumatique (TSPT) o Autre

SPONDYLARTHROPATHIES. Dr L.Mathy Mont-Godinne Rhumatologie 10/03/2012 CH DINANT

RÈGLEMENT ANNOTÉ SUR LE BARÈME CORPORELS

Observation. Merci à l équipe de pharmaciens FormUtip iatro pour ce cas

PRECISION ÉLIMINATION DE L INFLAMMATION. mensuel PRECISION

Problèmes locomoteurs

Lombosciatalgie aigue et chronique Quelle prise en charge? Dr Azizi Fatima Rabat

w w w. m e d i c u s. c a

Association lymphome malin-traitement par Interféron-α- sarcoïdose

Table des matières. Remerciements...v. Préface... vii. Avant-propos... xi. Mode d utilisation du manuel et du DVD... xv

LA LOMBALGIE CHRONIQUE : Facteurs de risque, diagnostic, prise en charge thérapeutique

L A L E T T R E. L E T T R E D I N F O R M A T I O N ( 3 n u m é r o s p a r a n ) m a i

Athénée Royal d Evere

Claude Karger Anne Sophie Kesseler

Préfaces Introduction... 8

La prise en charge de votre polyarthrite rhumatoïde

HVC CHRONIQUE MOYENS THERAPEUTIQUES ET BILAN PRE-THERAPEUTIQUE CHAKIB MARRAKCHI.

HERNIE DISCALE LOMBAIRE

Carte de soins et d urgence

Migraine et céphalées de tension: diagnostic différentiel et enjeux thérapeutiques

INDUCTION DES LYMPHOCYTES T- RÉGULATEURS PAR IL2 A TRÈS FAIBLE DOSE DANS LES PATHOLOGIES AUTO- IMMUNES ET INFLAMMATOIRES APPROCHE TRANSNOSOGRAPHIQUE

HERNIE DISCALE LOMBAIRE

Thérapeutique anti-vhc et travail maritime. O. Farret HIA Bégin

Le syndrome SAPHO Ostéomyélite multifocale chronique récidivante Spondylarthrite hyperostosante pustulo-psoriasique

Migraine et Abus de Médicaments

Céphalées vues aux Urgences. Dominique VALADE Centre d Urgence des Céphalées Hôpital Lariboisière PARIS

UTILISATION ET PRECAUTION D EMPLOI DES AINS Professeur Philippe BERTIN, Chef de Service de Rhumatologie, CHU Limoges Octobre 2009

K I N é S I T H é R A P I E & D B C

La polyarthrite rhumatoïde est-elle une maladie courante parmi la patientèle d'un rhumatologue?

PRISE EN CHARGE DES PRE ECLAMPSIES. Jérôme KOUTSOULIS. IADE DAR CHU Kremlin-Bicêtre. 94 Gérard CORSIA. PH DAR CHU Pitié-Salpétrière.

DÉFICITS IMMUNITAIRE COMMUN VARIABLE

SYNDROME DU TUNNEL CARPIEN, EPICONDYLITE ET TRAVAIL : POINT DE VUE DU RHUMATOLOGUE

chronique La maladie rénale Un risque pour bon nombre de vos patients Document destiné aux professionnels de santé

Arthralgies persistantes après une infection à chikungunya: évolution après plus d un an chez 88 patients adultes

OSSIFICATION DU LIGAMENT VERTEBRAL COMMUN POSTERIEUR ET DU LIGT JAUNE: MYELOPATHIE CERVICALE SUBAIGUE

L arthrose, ses maux si on en parlait!

Atelier N 2. Consultation de patientes porteuses d une maladie générale

Rééducation Posturale Globale

Le pied des spondyloarthropathies

La prise en charge de l AVC ischémique à l urgence

Traitement des Pseudarthroses des Os Longs par Greffe Percutanée de Moelle Osseuse Autologue Concentrée

Fiche Produit Profils Médicalisés PHMEV

Item 215 : Rachialgies

Les postures, l appareillage Point de vue du médecin MPR. Dr. P. LUBLIN MOREL CMPR de COUBERT 2011

TYNDALL. 13 rue Dubrunfaut PARIS Tél. : >SIREN N APE N Bulletin d Informations. et d échanges N 24 MARS 2009

Réflexions sur les possibilités de réponse aux demandes des chirurgiens orthopédistes avant arthroplastie

TYNDALL PARIS Tél. : >SIREN N APE N rue Dubrunfaut d échanges. Bulletin d Informations N 37 JUIN 2012

DENSITOMÉTRIE OSSEUSE : CE QUE LE RADIOLOGUE DOIT SAVOIR

ANNEXE I RESUME DES CARACTERISTIQUES DU PRODUIT

Transcription:

Les spondyloarthrites A.Abdessemed Université Alger 1. Faculté de Médecine. Département de Médecine. Module appareil locomoteur

Introduction Groupe d affections inflammatoires qui partagent : Des caractéristiques cliniques et radiologiques : Syndrome axial rachidien et/ou sacroiliaque Syndrome périphérique articulaire et/ou enthésitique Syndrome extra articulaire Un terrain génétique commun Association à l antigène HLAB27 Antécédents familiaux (spondylarthropathies, psoriasis, entérocolopathie, uvéite)

Spondylarthrite ankylosante : chef de file Rhumatisme psoriasique Rhumatisme des entérocolopathies inflammatoires (RCH et maladie de Crohn) Arthrites réactionnelles ( syndrome oculo-urètro-synovial = syndrome de Feissinger Leroy et Reiter )(après contage vénérien par chlamydia ou contage digestif) Formes indifférenciées

Spondylarthrite ankylosante

Epidémiologie Cette affection touche les deux sexes Elle est plus fréquente chez l homme. Se voit à tout âge(forme à début juvénile, forme du sujet âgé) ++++adulte jeune, moyenne d âge : 27ans

Physiopathologie Rôle de l intestin Facteurs d environnement microorganismes Facteurs génétiques HLA B27 Réponse immunitaire anormale

Manifestations rhumatologiques

Syndrome pelvirachidien Douleur lombaire et/ou fessière haute (lombofessalgie)+++ Parfois dorsale ou cervicale Douleur inflammatoire, réveille le malade dans la 2 ème partie de la nuit, diminue dans la journée avec l activité Dérouillage matinal long > 30mn Thoracique antérieure (chondrocostale, sternoclaviculaire, manubriosternale) Fatigue Examen clinique : Douleur à l examen des sacroiliaques ( examen direct, manoeuvre de trépied, abduction/flexion de la cuisse) Douleurs thoraciques antérieures Raideur rachidiennne

Anté projection cervico-céphalique cyphose Effacement de la lordose Evolution Continue ou par poussées/rémissions Evolution variable vers l ankylose : Limitation rachidienne globale Limitation de l ampliation thoracique antéprojection cervicocéphalique, cyphose dorsale, effacement de la lordose lombaire

Syndrome enthésitique périphérique Atteinte inflammatoire de l enthèse : enthésite +++Talalgies : postérieures = enthèse achilléocalcanéénne inférieures = insertion de l aponévrose plantaire Tendon d Achille Autres : tubérosité tibiale antérieure, rotule, bassin(crêtes iliaques, branches ischiopubiennes, grands trochanters)

Syndrome articulaire périphérique Oligoarthrite asymétrique surtout des membres inférieurs Inaugurale dans 20%, s observe au cours de l évolution dans 35 à 50% des cas Articulations les plus touchées : hanches, épaules, genoux, chevilles La coxite est souvent précoce et bilatérale (met en jeu le pronostic fonctionnel) Parfois monoarthrite ou polyarthrite

Manifestations extrarhumatologiques

Signes généraux Souvent modérés : asthénie, amaigrissement Atteinte ophtalmologique Uvéite antérieure aiguë non granulomateuse, ou iritis : manifestation systémique la plus fréquente œil rouge, douloureux, avec vision floue et photophobie Urgence thérapeutique = risque de séquelles et de perte de l œil

Atteinte cardiaque Peut mettre en jeu le pronostic vital -Valvulopathies : IAo -Troubles de la conduction : BAV 1èr degrés -Troubles du rythme : rares : extrasystoles, fibrillation auriculaire -Péricardite, myocardite : rares, asymptomatiques Atteinte pulmonaire -Maladie fibrobulleuse biapicale : toux, dyspnée, hémoptysie -Syndrome restrictif par atteinte thoraco-rachidienne (EFR) -Rarement : pleurésie, pneumopathie interstitielle

Atteinte rénale -Iatrogène -Amylose++ : protéinurie, syndrome néphrotique, insuffisance rénale -Néphropathie à IgA ou maladie de Berger : hématurie Atteinte neurologique Compression médullaire : fracture rachidienne, luxation C1/C2, sténose osseuse Radiculalgie L5, névralgie cervicobrachiale et intercostale Syndrome de la queue de cheval Atteinte osseuse Ostéoporose, tassement vertébral Fracture trans discale ou trans corporéale

Biologie Le syndrome inflammatoire est modéré et inconstant Antigène HLA-B27 Sa présence peut aider au diagnostic dans certaines situations 10%des patients atteints d une SPA ne sont pas porteurs de l antigène HLA-B27 Peut être présent chez des sujets sains

Examens d imagerie Radiographies standards (lésions tardives) Incidences : Radiographie du bassin de face Incidence des articulations sacroiliaques Charnière dorsolombaire (face+profil) Radiographie des talons de profil Radiographie du thorax

Radiographie du bassin normale

Articulations sacroiliaques normales

Modification des sacro-iliaques Classification de New York de l atteinte sacroiliaque Stade 0 : normal Stade 1 : douteux Stade 2 : anomalies mineures, érosions Stade 3 : flou, irrégularité de l interligne prédominant sur le versant iliaque avec condensation marginales des berges Stade 4 : ankylose avec disparition de l interligne

Sacroiliite stade 3

Sacroiliite stade 4

Rachis : Spondylite antérieure érosive de Romanus mise au carré de la vertèbre(squaring)

Ossification fine d orientation verticale réalisant un pont entre deux vertèbres : syndesmophyte Aspect de colonne bambou

Spondylodiscite inflammatoire

Arthrite érosive et ankylose des articulations interapophysaires postérieure

Calcifications des ligaments jaunes et du ligament interépineux : image en rails de tramway

Enthésite Enthésite Achilléenne Epine calcanéenne inférieure

4. Coxite Coxite érosive Enthésite de l ischion

Coxite synostosante

Symphysite pubienne coxite

Scanner des sacroiliaques Dans les atteintes infra-radiographiques ou si doute sur l atteinte sacroiliaque Sacroiliite stade 2 Sacroiliite stade 3

Imagerie par résonance magnétique Met en évidence des modifications très précoces au niveau de la sacroiliaque au stade inflammatoire non radiologique Echographie-doppler Met en évidence des lésions de synovites, de ténosynovite, l épanchement intra articulaire, les érosions ostéocartilagineuses et les lésions d enthèsite

Diagnostic positif Peut être difficile dans les formes débutantes(radiographie normale) et repose sur un faisceaux d arguments Plus facile dans les formes évoluées devant les signes radiographiques évocateurs

Critères de diagnostic

Critères ASAS des spondyloarthrites axiales

Critères ASAS des spondyloarthrites périphériques

Diagnostic différentiel Devant une atteinte sacroiliaque Unilatérale : sacroiliite infectieuse Bilatérale : arthrose sacroiliaque Hyperostose vertébrale ankylosante Ostéose condensante iliaque Devant une atteinte rachidienne Sujet jeune : dystrophies rachidiennes de croissance (maladie de Scheuermann) Sujet âgé : hyperostose vertébrale ankylosante Spondylodiscite : spondylodiscite infectieuse Arthrites périphériques : polyarthrite rhumatoïde, autres rhumatismes inflammatoires

Suivi de la maladie Evaluer l activité : BASDAI(Bath ankylosing spondylitis disease activity index) Suivi lésionnel : Taille Indice de Schober Inclinaisons latérales Distance occiput-mur Distance C7-mur Ampliation thoracique Mobilité des différentes articulations : +++hanches Retentissement fonctionnel : BASFI (Bath ankylosing spondylitis functional index)

Pronostic Fonctionnel : Rachidien : limitation Articulaire : +++coxite Visuel : uvéite Vital : mortalité > population générale Causes : amylose, complications cardiovasculaires, rachidiennes, digestives et rénales

Traitement Information et éducation du patient Kinésithérapie Permet de lutter contre l enraidissement et la douleur Postures (décubitus ventral) Gymnastique vertébrothoracique Appareillage Corset (cyphose) Semelles (talagies)

Médicaments AINS classiques et coxibs : traitement de 1 ère intention Adapter à chaque patient (susceptibilité individuelle des AINS) Adapter la dose à la douleur Antalgiques : traitement d appoint, associé aux AINS Corticoïdes moins efficace que dans la PR Surtout utilisés en traitement local (arthrite, enthésite)

«Traitements de fond» ou «immunomodulateurs conventionnels» -Sulfasalazyne Efficace sur les atteintes articulaires périphériques Salazosulfapyridine ou salazopyrine est constituée de la conjugaison d un salicylé, l acide 5-aminosalicylique et d un sulfamide la sulfapyridine Mecanisme d action : IgA secrétoires au niveau du tube digestif inhibe les cellules NK chimiotactisme des PN Effet en 3 à 4 mois 2 à 3g/j Maintient possible pendant la grossesse

Traitement Effets indésirables Surveillance Fréquence sulfasalazyne ++++Nausées, vomissements, douleurs abdominales, Céphalées, vertiges, prurit, éruption cutanée Leucopénie, thrombopénie Hémolyse si déficit en G6PD cytolyse hépatique ou cholestase Oligospermie hypersensibilité NFS, TGO,TGP,PAL Urée, créatinine 15 jours(3mois) 1 mois(3mois)

-Méthotrexate Peut être utilisé dans les atteintes articulaires périphériques après échec de la sulfasalazyne Le méthotrexate (MTX) est un antimétabolite. C est un analogue de l acide folique Mécanisme d action : anti inflammatoire et immunosuppresseur Agit sur le métabolisme de l acide folique, inhibe la dihydrofolate réductase=inhibe la synthèse des purines ++++synthèse de l adénosine : puissant anti inflammatoire synthèse de IL1 et IL6 7,5 à 25 mg par semaine L efficacité du produit est «rapide», apparaissant en 4 à 6 semaines, Associer l acide folique Contraception efficace+++ Pas de risque de stérilité chez la femme

Traitement Effets indésirables Surveillance Fréquence Méthotréxate Digestifs : nausées, vomissements, diarrhée, stomatite Cytolyse hépatique Hématologiques : leucopénie, thrombopénie, pancytopénie NFS, TGO,TGP,PAL Urée, créatinine Albuminémie Rx thorax 8 jours 1mois Respiratoires :+++++ pneumopathie immunoallergique Infections Sérologies hépatite B C vaccinations Tératogénicité +++ Oncogénicité=lymphomes

-Léflunomide (Arava ) Peut être utilisé dans les atteintes articulaires périphériques après échec de la sulfasalazyne Immunomodulatrice Mécanisme d action :immunomodulateur inhibition compétitive de la dihydrorotate-déshydrogénase, Une enzyme clé de la voie de la synthèse de novo des bases pyrimidiques. ralentit la prolifération des lymphocytes T impliqués dans la réaction autoimmune de la PR persiste pendant environ 2 ans 10 à 20mg/j Contraception efficace

Traitement Effets indésirables Surveillance Fréquence leflunomide Diarrhée, perte de poids, HTA Infections, cytolyse hépatique, NFS, TGO,TGP,PAL 15 jours(6mois) 2 mois pancytopénie, tératogénicité Sérologies hépatite B C vaccinations

Anti-TNF-alpha (cf cours polyarthrite rhumatoïde) Infliximab Etanercept Adalimumab Indication des anti-tnf-alpha : SPA confirmée Atteinte axiale après échec de 2 AINS Atteinte périphérique après échec de la sulfasalazyne, du methotrexate et des traitements locaux

Traitements locaux -Ponction évacuatrice -Infiltration cortisonique intra articulaire, asepsie rigoureuse++++ 3 infiltrations/articulation/année -Synoviorthèse :destruction de la synoviale malade par l injection intra articulaire d un radio isotope (yttrium 90,rhénium 196, erbium 169) À un stade précoce Chirurgie Correction rachidienne Prothèse totale de hanche Psychothérapie

Atteinte axiale Atteinte périphérique AINS Antalgiques Rééducation 3mois AINS Antalgiques Traitement local Sulfasalazyne methotrexate/léflunomide Réeducation 4mois Echec SA confirmée, active Anti-TNF-alpha

Rhumatisme psoriasique Le psoriasis est le plus souvent inaugural, il peut être concomittant ou plus rarement survenir après l atteinte rhumatismale Formes cliniques : -Atteinte interphalangienne distale aux doigts et aux orteils -Polyarthrites séronégatives symétriques ou asymétriques -Mono ou oligoarthrites asymétriques -Formes axiales ou spondylarthropathie psoriasique (caractérisée par l asymétrie de la sacroiliite (souvent condesante), et par l existence de syndesmophytes grossiers et asymétriques, de localisation préférentielle cervicodorsale) -Formes sévères avec arthrites mutilantes des mains et des pieds

Orteils en saucisse Doigt en saucisse (dactylite), psoriasis

Arthrites réactionnelles Les arthrites réactionnelles sont des arthrites aseptiques Surviennent quelques semaines après une infection génitale(urétrite, cervicite) ou digestive(diarrhée). Le syndrome de Fiessinger-Leroy-Reiter est la forme la plus complète et est défini par la triade urétrite-conjonctivite-arthrite Les germes en cause dans l urétrite ou la diarrhée sont le plus fréquemment : Chlamydia trachomatis, Shigella flexnerii, Yersinia enterolitica et Pseudotuberculosis, Salmonella enteritidis et Typhimurium, Campylobacter jejuni. L association au HLA-B27 concerne 50 à 95 % des cas. L évolution de l atteinte articulaire se fait sur un mode chronique dans 10 à 20 % des cas.(spondylarthropathie) Aspect de doigts/orteils en saucisse

Entérocolopathies inflammatoires chroniques Dans 10 à 20 % :surviennent des arthrites périphériques ou une saccroiliite radiologique le plus souvent asymptomatique. Dans 5 % : tableau complet de spondylarthropathie L atteinte périphérique évolue parallèlement à l atteinte digestive, contrairement à l atteinte axiale qui évolue pour son propre compte.

Spondylarthropathies indifférenciées Les spondylarthropathies indifférenciées répondent aux critères de l ESSG ou de B. Amor. L enthésite périphérique est la manifestation clinique la plus fréquente, présente chez 92 % des patients. Il s agit habituellement de formes plus bénignes L évolution peut se faire vers une forme différenciée.