Entretient avec Anique, journaliste du Midi Libre à Béziers Abd el Malek : «Alors tout d'abord on se présente, nous somme tout trois (Nassim, Youssef et moi même) des étudiants de l'université Paul Valéry en première année de la licence d'information et communication. Nous somme donc là pour vous questionner concernent votre métier de professionnel de la communication.» Anique : «Ok» Nassim : «Alors, ma première question est la suivante, quelles sont vos tâches au sein du Journal du Midi Libre? Anique : «Et bien disons que maintenant nous sommes tous polyvalents, c'est à dire que l'on est rédacteur, photographe et secrétaire de rédaction nous nous occupons également de la mise en page de notre journal et nous publions nos articles sur le net. On peut également nous demander de faire des petites vidéo pour alimenter le site internet. On peut dire que le métier est passé d'une «spécialisation» à une polyvalence, il faut tout faire maintenant, au niveau des domaines d'interventions nous sommes tous généralistes, c'est à dire que l'on parle de tout les sujets et domaines sauf le sportif qui est à part.
Personnellement, j'ai beaucoup écrit de comptes rendus de justice riche en audiences correctionnels et faits divers. Nous avons cependant des journalistes qui s'occupent uniquement de la culture et d'autres de la politique mais nous devons être capable de traiter tous les sujets» Nassim : «Et pourquoi avoir choisi le métier de journaliste?» Anique : «J'ai choisie le journalisme parce que j'adore écrire que l'on peut être en radio, en télé ou press écrite il y a toujours une base d'écriture, même si en radio et télé l'écriture est plus succinct, ensuite parce que c'est un métier très varié où dans la même journée tu peux interviewer un SDF comme un ministre, tu peux faire un papier sur la politique comme un autre sur une décharge sauvage! Nassim : «On ne s ennuie pas quoi» Anique : «On ne s'ennuie pas, puis c'est varié et l'histoire des gens m'intéresse. Pour faire ce métier il faut être curieux, il faut porter un intérêt à autrui sinon ce n'est pas la peine. Donc voilà, pour la variété et pour l'écriture avant tout» Youssef : «Et quel est votre cursus scolaire?» Anique : «Alors j'ai fait des études de psycho, mais bon c'est accidentel! Après j'ai fait une école de journalisme. J'ai fait un ESJ à Paris qui n'a rien avoir avec l'esj de Lille qui est une autre école, donc j'ai fait deux ans et en général les école de journalisme prennent après le BAC. Abd el Malek : «Au sein de quel organisme avez vous démarrez votre carrière?» Anique : «J'ai d'abord commencer à travailler avec le journal du textile et autres magasines professionnels donc je n'étais pas du tout salariée. Après j'ai fait un stage d'été à Midi Libre puis j'ai été embauché.» Nassim : «Directement?!» Anique : «Directement! C'était l'époque heureuse où les stagiaires étaient encore embauchés, l'époque où il y avait encore de la place pour eux, c'était bien! (rire) Youssef : «Avez vous une référence type dans votre métier ou une source d'inspiration?» Anique : «Philippe Labro! Mon modèle c'est Philippe Labro, je ne sais pas si vous le connaissez. Il est un petit peux vieux maintenant, il fait des émissions. J'aime beaucoup sa façon d'écrire, de raconter des histoires, cette faculté à partir d'une petit histoire pour expliquer plus facilement le monde. Oui, j'aime beaucoup Philippe Labro puis il a également écrit des bouquins.
Youssef : «Et selon vous, quelles sont les qualités d'un bon journalistes?» Anique : «Pour moi un bon journaliste c'est celui qui a cet art de bâcler avec talent, il faut aller très vite, assimiler beaucoup d'informations et surtout savoir les retranscrire clairement pour qu'elles soient comprises par le lecteur. Un bon journaliste est quelqu'un qui est capable de faire comprendre au lecteur un sujet très technique et compliqué. Youssef : Donc un bon journaliste doit avant tout assimiler caractéristiques là» Anique : «Il doit avant tout aimer et savoir écrire sans faire de faute, surtout pas faire de faute (rire) C'est important parce que les lecteurs nous ont toujours au tournant, ils scrutent l'orthographe. Il faut également savoir écrire simple, ne pas chercher à faire compliqué,,nous ne somme pas des écrivains nous sommes des informateurs. Abd el Malek : «Nous savons qu'il existe une multitude de journaux de Press, Ya t-il une concurrence entre vous et vos confrères?» Anique : «Alors la concurrence n'est plus là, on est presque tous solidaire. Le plus gros challenge de toute la Press aujourd'hui c'est celui de la reconquête du lecteur que l'on perd de plus en plus d'années en années. Nous devons séduire un nouveau lectorat, surtout le lectorat des jeunes qui zappent de plus en plus les informations. Aujourd hui il faut chercher à avoir une forme de journalisme plus innovante. Nassim : «Il faut chercher à se différencier, c'est bien ça?» Anique : «Oui, chercher à se différencier également, faire des enquêtes, des articles plus fouillés tout en sachant que le paradoxe c'est que l'on nous demande de faire des articles de plus en plus poussés avec de moins en moins de personnelle pour cela. Youssef : «Pouvons nous alors dire que les réseaux sociaux sont un concurrence direct pour a Press?» Anique : «Oui, oui! Tout à fait! Ce sont des concurrents directs car nous ne devons pas être à la traîne de ces même réseau sociaux. Souvent les lecteurs tweets quand ils sont témoin d'un événement. Ce n'est pas le confrère notre concurrent mais bien les réseaux sociaux. Cependant les informations qui circulent sur Facebook ou Tweeter ne sont pas toujours vérifiés alors que nous nous devons toujours tout vérifiés avant de publier. Il faut donc aller très vite! C'est une vraie course quoi! Nassim : «Est ce que pour vous le métier de journaliste est un métier stressant?» Anique : «Pour moi non, ce n'est pas stressant. Excitant mais pas stressant.
Nassim : «Vous n avez aucune pression?» Anique : «On a maintenant un peux la pression du chiffre, il faut faire des articles vendeurs après il y a également une pression politique et économique mais c'est surtout de la pression économique dont il est question. Il y a également toujours un risque d'être accusé de diffamation, d'être sous le coup d'un procès mais bon il suffit de vérifié et être certain des informations» Nassim :«Cela vous est-il déjà arriver?» Anique : «Oui...» Nassim : «Ah oui! Comme quoi par exemple?!» Anique : «Alors, j'avais fait un compte rendu d'audience au tribunal, ça concernait un tatoueur qui a été condamné pour attouchements sexuels sur son employée, mais ce qui ne lui avait pas plus c'est que je dise que ce soir là il sortait d'un club d'échangiste. Il jugeait que cela portait atteinte à l'image de son commerce. Mais bon, il a perdu car aucune diffamation ne lui a été reconnue, tout était réel et tout a été dit au sein du tribunal. C'est pour cela que nous vérifions toujours les informations au près des sources policières du procureur etc. Abd el Malek : La neutralité et l'objectivité sont donc très importants afin de laisser l information tel quelle est sans prendre encore une fois le risque d'être le sujet d'un dépôt de plainte. Est-il toujours facile pour un journaliste de ne pas prendre partie de l'information? Anique : «Nous ne voyons pas le neutralité comme une contrainte mais comme un devoir, mais quand on fait des biais d'humeur nous avons le droit de donner nos opinions. Les lecteurs aiment également avoir des avis et opinions différentes. Nassim : «Quel est pour vous le meilleur article que vous aillez écrit?» Anique : «C'est le portrait d'une prostituée, c'est d ailleurs les portraits que j'aime plus plus faire. C'était une prostituée qui avait 60 ans et qui était dans le milieux depuis 40 ans!(rire) Nassim : «60 ans!» Anique : «Oui, 60 ans! J'ai écrit cet article lorsqu'il y avait toutes ces lois sur la prostitutions. J'ai rencontré une belle personne qui m'a raconté sa vie, une vie très difficile et je me suis régalé à faire son portrait c'est pour moi l'un de mes plus beaux articles et dont j'ai été contente. Elle avait en plus accepté de témoigner à visage
découvert, ce qui avait beaucoup choqué d'ailleurs. Une prostituée à la une de Midi Libre, il y a eu beaucoup de réactions.» Nassim : «Y a t-il des d'autres tâches que vous aimeriez faire demain dans le journalisme?» Anique : «Oui, être un reporter sans frontière, j'ai déjà fait des formations pour ça, mais pour le moment j'en suis pas encore là. Puis je viens avec plaisir tout les matin, je suis toujours gourmande devant mon écran pour raconter une histoire quoi» Abd el Malek : «Notre interview touche à sa fin, nous vous remercions de nous avoir accordé de votre temps, ce fut un agréable moment passé en votre compagnie.» BERRAHMA Abd el Malek FAHMI Youssef BOUADMA Nassim