L éditorial À QUOI CELA SERT? p.1 ÉNONCER DES CHOIX p.2 TRANSMETTRE UN MESSAGE p.3 FORMALISER LE CONTENU p.3 À QUOI CELA SERT? L éditorial répond à un double objectif : 1. Informer le rédacteur, vidéaste, photographe. qui intervient dans la production de contenu des règles fixées : ligne éditoriale, listing des objets d information, organisation du support, objectifs et engagements vis-à-vis de l utilisateur. 2. Mettre à sa disposition des outils pratiques pour faciliter son travail de rédaction : règles de formalisation d écriture pour chaque objet d information, construire un référentiel de contenu. C est la charte éditoriale. 3. Informer/énoncer les intentions des producteurs de contenu. Cela permet à l utilisateur d interpréter et juger le contenu en fonction des hypothèses retenues par les concepteurs. En limitant le champ d application du jugement, la ligne éditoriale permet d augmenter la satisfaction de l'utilisateur et favoriser son engagement et sa participation. C est une démarche de déontologie et de transparence vis-à-vis de l utilisateur. Dans l éditorial, le support de communication expose ses choix et partis pris. Il définit son identité et la singularité de l information qu il véhicule en précisant ses grands axes et ses choix génériques. Ex : si on lit l humanité sans connaître la ligne politique du journal, on fait une mauvaise interprétation de l actualité. En pratique Un petit texte d adresse au lecteur qui donne le ton et la position de l outil de communication. thèmes abordés. Ex : la vie locale, les femmes d aujourd hui, la sexualité, intentions et angles d approches retenus par la marque ou l entreprise productrice conviction et valeur propres de cette production de contenu Page 1 sur 5
ÉNONCER DES CHOIX A. Les choix des producteurs de contenu La pratique professionnelle est une succession de choix fait par les concepteurs Choix des sources : enquête reportage, études, communiqué de presse, interviews, opinion. Choix d un angle : sous lequel traiter la situation ou l événement. Choix des informations qui figureront dans le texte, la vidéo ou autre format. Choix d un type de rédactionnel ou d un type de vidéo : dialogue, article de presse, reportage reportage, clip, tutoriel. Choix d une longueur de texte ou de la vidéo adaptée à la maquette ou au support de publication, le rédactionnel est enserré dans une contrainte de place importante : rubriquage de magazine, au support de lecture, espace de publication. Ex : un texte lu doit être court et concis d autant plus pour une lecture à l écran. Retenir pour le support multimédia, la règle : 1 information = 1 phrase B. La prise en compte des lecteurs/utilisateurs On parle ici des phénomènes de «feuilletage» pour une publication, de lecture en diagonale de zapping concernant un support multimédia. La lecture d une publication comme du multimédia est souvent aléatoire et non linéaire. Sur l écran, le lecteur commence par un balayage de l écrit avant de s arrêter sur un rédactionnel. Pour faire stopper le lecteur/utilisateur sur un contenu : hiérarchisation et niveaux d ordres, découpage du contenu vidéo Il faut construire un parcours hiérarchisé et organisé du rédactionnel ou de la vidéo. C est le rôle du rubriquage, du découpage en titre sous-titre, de la mise en page et typographie. Cette enveloppe visuelle a un objectif d ergonomie, de repérage pour le texte. Il ne faut pas ici sous-estimer les habitudes de lectures solidement ancrées dans une culture : ex : polices de caractères usités, sens de lecture, écriture verticale. Tout support de communication doit mettre en confiance son interlocuteur, le surprendre sans le perturber ne jamais le perdre. C est l accumulation des messages essentiels que le lecteur aura pu déchiffrer qui crédibilisera le support de communication. Bien discerner, le message essentiel de l enrobage. Ne pas inverser les rapports entre contenant et contenu. Page 2 sur 5
TRANSMETTRE UN MESSAGE. Définir le message essentiel Les critères de formalisation Les règles de découpage Le lecteur ne retient de l information transmise qu une seule idée forte. La multiplication des idées fortes ne vient pas renforcer le message, elle l annule Que l information clé ne soit pas claire et le rédactionnel perd toute sa valeur! Qu a-t-on voulu me dire? Qu ai-je appris? La simplicité du message est essentielle à l impact quel que soit l outil de communication utilisé : exposé oral, vidéo, site internet. Catégories de messages essentiels : 1. Le fait = réponse à 5 questions : Qui? Quoi? Où? Quand? Comment? Pour quoi? 2. Le message au lecteur : commentaires, conclusion du rédacteur, conseil, tutoriel FORMALISER LE CONTENU Nous allons établir une liste des critères à spécifier pour établir un guide éditorial. Cette liste est indicative et en aucun cas exhaustive, elle doit être adaptée à la spécificité du contenu et du support sur lequel il s inscrit. En amont : Rédiger une réponse aux 3 questions ci-après. À qui s adresse-t-on? Cibler le public d usager pour adapter son langage. Pourquoi? Informer, donner une consigne, définir une fonction, faire parler un personnage. Sur quel support? Magazine, site internet, vidéo, jeu sur pc.. DÉFINIR UN LANGAGE Les objectifs auxquels répond la production de contenu branding, e-marketing - peuvent mener à la définition sommaire d un langage qui lui est propre pour développer un effet communautaire au sein des lecteurs, renforcer l identité et la spécificité du contenu, s inscrire dans un espace sociologique ou géographique défini. Page 3 sur 5
Pour formaliser ce langage sommaire, on procède en définissant un champ lexical et un registre sémantique. Un registre sémantique Le registre sémantique permet de définir le sens des mots utilisés. Il donne la signification du champ lexical à partir de mots ou groupes de mots plus génériques. De nombreux groupes professionnels ou sociologiques ont développé un méta langage clairement identifié. On peut donc aussi le rattacher à des registres sémantiques existants. Ex. Le registre sémantique juridique, le registre sémantique web. Un champ lexical : listing des mots utilisés dans un cadre donné Ex. Champ lexical de l aéroport : arrivée départ zone d embarquement vol enregistrement compagnie aérienne duty free, passagers DÉFINIR UNE FORME Il s agit de caractériser la forme du texte ou de la vidéo voire créer un style d écriture propre à notre production de contenu. Le calibrage Chaque élément texte peut être calibré en nombre de signes ou de mots ou en temps pour la vidéo Cet aspect est essentiel. Il permet de définir précisément l espace texte et de gérer la lisibilité du rédactionnel. Le signe = le caractère espace compris Le ton C est en quelque sorte la couleur du texte, la façon de s exprimer et de présenter le message. Il peut être familier, technique, divertissant, léger, sérieux, humoristique, polémique. Le style C est la façon d écrire, qui doit rendre la lecture agréable, harmonieuse à l utilisateur. Elle peut être formatée dans une combinaison variable de paramètres. Imaginatif : l emploi de jeux de mots, d analogies, de métaphores (comparaisons) Sensoriel : l utilisation d un vocabulaire relatif aux 5 sens ou d adverbe pour rendre plus humain le texte. Ex : coller à la peau, faire la fine bouche, sentir, toucher, voluptueusement Raconter des histoires : scénario Étonner le lecteur, effrayer le lecteur, créer des détournements de sens, introduire des décalages Page 4 sur 5
Le découpage On peut retenir ici le découpage «type new» le plus couramment utilisé dans l édition comme sur Internet. Titre accroche (chapeau - chapô) - développement. On peut imaginer tout autre type de découpage du rédactionnel. Chaque élément devant être calibré en termes de longueur, nombre de signes ou de mots. On peut formater par exemple l accroche, définir une accroche informative qui résume le texte ou une accroche incitative : qui donne envie, pose des questions, sollicite l utilisateur. Le rythme Il peut être qualifié en terme de Alternance des rythmes : longueur de phrases, enchaînement de phrases courtes phrases longues. Discours citation : le discours du rédacteur alterne avec la citation d une personne qui vient appuyer le discours. Action - réflexion : faire se succéder l action le concret, le vécu et les concepts et idées abstraites. Montage type cinéma : Plans serrés/plan élargis. Le flash-back. Le passé - le présent Effet de mise en scène L analogie : «une ressemblance établie entre deux ou plusieurs objets de la pensée essentiellement différents» Ex : l enquête piétine La métaphore : «employer un terme concert dans un sens abstrait». Ex : monument de bêtises. La comparaison Le personnage imaginaire Ex : «regardez l homme à la valise» Comme un roman : raconter une histoire à épisodes Page 5 sur 5