Tunisi e Capitale : Tunis Population : 10 732 900 PIB/habitant : $ 9 500 Devise : Dinar tunisien (TDN) Fuseau horaire : UTC + 1 Dernière mise à jour : Economie Après avoir connu un fort ralentissement suite à la transition politique, le rythme de croissance de l'économie tunisienne a connu une belle reprise en 2012, stoppée brusquement par le printemps arabe de 2011. Cette reprise se confirme avec un taux de croissance du PIB de 3.3% en 2012 (-1.9 % en 2011) et se maintiendra à 3.4% en 2013. L'inflation reste stable à 5.6% en 2012 ( prévision de 5.5% en 2013). La transition politique tunisienne s'est révélée plus longue que prévue avec un report des élections et un clivage politique qui s'accentue. Le débat politique prévaut sur la réflexion économique.
L'ensemble des secteurs ont été touchés par les effets de la révolution (-7,8%) avec un ralentissement particulièrement marqué dans les secteurs du tourisme. Tout au long de l'année, les développements sur la scène politique et les manifestations sociales diverses ont entrainés une chute sévère de l'activité dans le 1er trimestre de l'année, suivi d'un rétablissement relatif au cours des 2èmes et 3èmes trimestres interrompu par une nouvelle rechute de l'activité en fin d'année. Plusieurs secteurs clefs ont été particulièrement affectés : Le secteur du tourisme ; Le secteur de l'extraction minière ; Le secteur de la construction. Le taux de chômage a atteint en 2011 plus de 18% de la population active (contre 14% en 2010) dont des taux de 26,5% et 27,5% dans les régions du sud et du centre ouest et 22,3% dans le nord-ouest. Le chômage des jeunes diplômés du supérieur tourne autour des 30%. Des perspectives modestes de reprise dans la zone Euro (70% des échanges commerciaux de la Tunisie) ; la crise en Libye (un de ses 5 principaux clients) de l'insécurité politique qui freine encore très nettement les investissements étrangers ; une demande intérieure déprimée du fait de la baisse du pouvoir d'achat des ménages. Pour 2012, l'institut de statistique tunisien table donc plus sur une stabilisation de certains indicateurs plutôt que sur une réelle reprise.
Le gouverneur de la Banque centrale a revu à la baisse ses prévision de croissance 2012 en ramenant le taux de croissance escompté à 3,3%. Le Premier Ministre a annoncé que la Tunisie va contacter les institutions financières islamiques pour trouver les 35bn $ nécessaires pour assurer la relance de l'économie du pays pendant les 5 prochaines années. Selon le premier ministre, Monsieur Jebali, le gouvernement est en train de rédiger un cadre légal pour promouvoir un secteur bancaire et financier islamique et espère pouvoir avoir recours au marché d'investissement islamique à brève échéance. Lors de sa visite en Arabie Saoudite en février 2012, Monsieur Jebahi a rencontré les autorités de la Banque Islamique de Développement et a confirmé la volonté de la Tunisie de développer un partenariat avec l'idb en particulier en matière de secteur bancaire islamique. Ce recours à la finance islamique fait, semble-t-il, suite à la rétrogradation de 5 des principales banques publiques tunisiennes par les trois agences de notation. (BB-, BB-, Baa3) du fait de l'insécurité politique du pays. Fin février, Fitch a confirmé le rang «Investissement grade» ou BBB- à l'économie tunisienne. Parmi les secteurs économiques, l'agriculture a enregistré un taux de croissance important ces dernières années et a permis au pays d'atteindre un niveau de sécurité alimentaire suffisant. Ces performances sont la conséquence d'importants efforts de soutien et de modernisation réalisés dans le cadre d'une politique de développement et de régulation des activités agricoles et rurales.
En effet, les taux de couverture des besoins nationaux par la production intérieure sont de près de 48 % pour les céréales, de 100 % pour les produits de l'élevage ou de 88 % pour les huiles. En dépit du développement des autres secteurs de l'économie nationale, l'agriculture conserve une importance sociale et économique : elle assure environ 11 % du PIB et emploie approximativement un cinquième de la main-d'œuvre. Pour l'industrie manufacturière, la Tunisie est le premier exportateur industriel d'afrique en valeur absolue. Les secteurs du textile et de l'agroalimentaire représentent 50 % de la production et 60 % de l'emploi de l'industrie manufacturière. La Tunisie est un très grand producteur de phosphate. Les échanges commerciaux de la Tunisie avec l'extérieur ont enregistré en volume (prix constant) une augmentation de 0,5% à l'export et ont marqué en revanche une contraction de 2,4% à l'import. En 2011, les échanges de la Tunisie ont atteint 25.091,9 millions de dinars tunisiens pour les exportations et 33.701,9 millions de dinars tunisiens pour les importations, enregistrant respectivement une hausse de 6,7% pour les exportations (en valeur) et de 5,9 % pour les importations (en valeur) par rapport à l'année 2010. Le déficit commercial a augmenté de 3,8 % pour atteindre 8.610 millions de TND en 2011. La croissance des exportations s'est ralentie au cours du 2nd semestre 2011 pour passer de +13,8 % (1er semestre 2011) à +6,7 % (fin 2011).
Le ralentissement des exportations a été sensible dans les secteurs «mines, phosphates & dérivés» en baisse de 40 % (1.301 millions de TND) ainsi que pour les «autres industries manufacturières» en baisse de 8 % (1.894 millions de TND). Au niveau des exportations, d'autres secteurs ont fait mieux que résister dans un contexte économique peu favorable : + 15 % pour le secteur «Industries Mécaniques & Electriques» : 9.278 millions de TND + 6 % pour le secteur «Textile, Habillement & Cuir» : 6.378 millions de TND + 10 % pour le secteur «Energie & Lubrifiants» : 3.650 millions de TND + 38 % pour le secteur «IAA» : 2.592 millions de TND Globalement, les sociétés à participation étrangère («Offshore») implantées en Tunisie ont été moins touchées par les effets du printemps arabe. Les pays de l'u.e. restent traditionnellement le 1er marché à l'exportation pour la Tunisie. Le déficit commerciale n'a pas pu être, comme précédemment, comblé par les recettes du tourisme (-3%) ni par les envois de fonds des tunisiens établis à l'étranger (- 5%). Il en résulte un accroissement du déficit de la balance courante de 1,7bn par rapport à 2010. Système politique Tunisie : L'après printemps arabe Situation politique toujours tendue et trouble. Le 22 décembre 2011, le Premier Ministre HAMADI JEBALI a présenté le nouveau gouvernement.
Ce gouvernement de coalition est composé des 3 partis dominants- ENNAHDHA et deux partis laïcs Congrès pour la République (CPR) et le forum démocratique pour le travail et les libertés. Le Gouvernement poursuit ses travaux visant à préparer les élections prévues pour juillet 2013 (soit avec 6 mois de retard) et la rédaction d'une nouvelle constitution. La situation politique est fragile, les points de conflits relatifs à certains chapitres clés de la nouvelle constitution restent nombreux entre laïcs et salafistes et les échauffourées entre les salafistes et la police sont réguliers. D'autre part, le haut taux de pauvreté et de chômage, principalement dans les régions du sud et de l'ouest de la Tunisie, constituent un risque majeur pour la stabilité politique du pays. (Sources : EIU et presse tunisienne) La position du parti ENNAHDHA, enfin, est toujours des plus ambiguës. Malgré les promesses du parti ENNAHDHA de ne pas inscrire de référence à la Charia dans la Constitution, les laïcs soupçonnent ENNAHDHA de continuer à vouloir introduire des lois islamiques ou un cadre moral et légal basé sur celle-ci. Le principal enjeu des prochains mois sera la rédaction de la Constitution qui a débuté officiellement en février sous les auspices du Comité «Constitution». Données générales Population (en millions): 10,58 [2012] Superficie: 163 610 km² Rang d'exportation pour Bruxelles: 79 [2012]
Rang d'exportation pour la Belgique: 55 [2012] Taux de change (monnaie locale pour 1 Euro): 1,89 [2012] PIB par habitant (en USD-PPA): 9060 [2012] Taux de croissance du PIB (à prix constants): 2007 : 6,33 % 2008 : 4,64 % 2009 : 3,13 % 2010 : 3,24 % 2011 : -0,69 % 2012 : 2,79 % 2013 : 3,77 % 2014 : 4,44 %