Notre plan d affaires



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Transcription:

Projet d expérimentation d une Coopérative de solidarité en entretien, réparation et rénovation de maisons résidentielles Notre plan d affaires Préparé par : Le Comité provisoire de la Coopérative 240, Alexandre, St-Calixte (Québec) J0K 1Z0 Pour le Groupe d aménagement de logements populaires (GALOP) Juillet 2007

L expérimentation du projet de Coopérative en réparation, rénovation et entretien a été financée par la Conférence régionale des élus(es) Lanaudière dans le cade du Fonds de développement régional, volet entente spécifique et la Société d habitation du Québec dans le cadre de son programme d aide aux organismes communautaires en habitation (PAOC). Le plan d affaires a été réalisé par le comité provisoire de la Coopérative et encadré par la Coopérative de travail Tandem. La mise en page a été réalisée par la Table des partenaires du développement social de Lanaudière. Ce document est destiné au Groupe d Aménagement de logements populaires (GALOP) Pour informations, communiquez avec Chantal Béchard au (450) 222-3923.

TABLE DES MATIÈRES 1. L entreprise... 2 1.1 Résumé du projet :... 2 1.2 Mission de l'entreprise d'économie sociale... 2 1.3 Objectifs... 2 1.4 Calendrier des réalisations :... 3 1.5 Aspects juridiques:... 3 1.5.1 Forme juridique... 3 1.5.2 Répartition de la propriété... 3 1.5.3 Lois et règlements... 4 2. L équipe... 6 2.1 Le comité provisoire... 6 2.2 Les personnes ressources :... 7 2.3 Les collaborations... 7 3. L analyse du marché... 8 3.1 Description du secteur et potentiel :... 8 3.2 Marché cible :... 10 3.2.1 La taille du marché et ses tendances... 10 3.3 Clientèle cible :... 13 3.3.1 Ce qui motive la clientèle à faire affaires avec nous... 14 3.4 Notre Coopérative et la concurrence :... 14 4. Le plan marketing... 16 4.1 Service ou produit :... 16 4.2 Établissement des prix :... 17 4.3 Promotion :... 18 4.4 Localisation :... 19 5. Le plan d exploitation... 19 5.1 Processus et capacité de fabrication :... 19 5.2 Aménagement :... 19 5.3 Sous-traitance :... 20 5.4 Installations :... 20 5.5 Approvisionnement :... 20 5.6 Développements futurs... 21 6. Le plan de main-d oeuvre... 21 7. Le plan de financement... 22 8. Les états financiers... 23 8.1 Les hypothèses des prévisions... 23 8.2 Bilan prévisionnel... 25 8.3 État des résultats prévisionnels... 26 8.4 Mouvement de trésorie... 28 i

1. L entreprise 1.1 Résumé du projet : L'entreprise : notre projet consiste à démarrer une Coopérative de solidarité qui exploitera une entreprise spécialisée en entretien, rénovation, réparation et modification de bâtiments résidentiels principalement pour les propriétaires occupant des MRC Montcalm et Matawinie. Les responsables : le projet est porté par le Comité provisoire de la Coopérative formé de deux citoyens(ennes) et trois représentants(es) d organismes du milieu, soit le CLSC, Les Ailes de L espoir de St-Calixte et Services à la communauté du Rousseau. Les produits et services : la Coopérative offrira des services d entretien, de rénovation et de réparation de bâtiments résidentiels et des services-conseils comprenant des services d inspection, d accompagnement dans la planification de travaux, d aide à la recherche de financement et de professionnels, des conseils en exécution de travaux et de la surveillance de chantier. La Coopérative desservira également les organismes et institutions de son territoire. Le coût du projet : 185 400 $ Localisation : l entreprise aura ses bureaux dans l une des premières municipalités ciblées, soit St-Esprit, St-Lin-Laurentides ou Ste-Julienne. Début des opérations : septembre 2007 1.2 Mission de l'entreprise d économie sociale La Coopérative en entretien, réparation, rénovation et modification a pour mission de contribuer au maintien et à l amélioration de la qualité des constructions résidentielles dans les MRC Montcalm et Matawinie et ainsi aider les ménages résidents à améliorer leur qualité de vie quelque soit leur niveau de revenus. 1.3 Objectifs : Court terme : AN I Tenir 20 rencontres d information dans les organismes du milieu ; conseiller 20 ménages dans leurs projets d amélioration de leur résidence ; réaliser des travaux d entretien, de réparation et de rénovation chez une centaine de ménages et chez au moins deux clients institutionnels de la MRC Montcalm. Moyen terme : AN II Conseiller 30 ménages dans leurs projets d amélioration de leur résidence ; réaliser des travaux d entretien, de réparation et de rénovation chez 185 ménages et chez 5 clients institutionnels de la MRC de Montcalm ; 2

Long terme : AN III Conseiller 40 ménages dans leurs projets d amélioration de leur résidence ; réaliser des travaux d entretien, de réparation et de rénovation chez 240 ménages et chez 10 clients institutionnels des MRC de Montcalm et Matawinie. 1.4 Calendrier des réalisations : Étapes Échéance Création de la Coopérative Septembre 2007 Embauche du ou de la coordonnateur(trice)-accompagnateur(trice) et de Octobre 2007 l estimateur(trice)-surveillant(e) de chantier Acquisition du local et des équipements Octobre 2007 Production des dépliants et des cartes d affaires et inscription dans les Octobre 2007 annuaires pages jaunes Tournée des organismes Octobre 2007 Réalisation des premiers contrats Octobre 2007 Embauche de l apprenti(e) Octobre 2007 1.5 Aspects juridiques: 1.5.1. Forme juridique L entreprise sera une coopérative de solidarité. Elle comptera 3 catégories de membres : les membres travailleurs formés par ses propres employés(es), les membres utilisateurs qui seront recrutés parmi les clients de l entreprise et les membres de soutien qui seront les organismes du milieu qui désirent supporter sa mission. 1.5.2. Répartition de la propriété Chaque membre devra fournir une part sociale pour adhérer à la Coopérative. La structure de part sera la suivante : Catégorie de membre Parts de qualification Parts sociales Parts privilégiées Nombre de membres visés Travailleurs 10 parts de 10 $ = 100 $ 500 parts de 1 $ = 5 500$, par prélèvement sur le salaire de 10 $ par semaine Utilisateurs 2 parts de 10 $ = 20 $ Aucune Chaque client desservi De soutien 2 parts de 10 $ = 20 $ Aucune 30 De plus, des parts privilégiées seront émises afin de soutenir le financement de l entreprise. Pour soutenir la mise de fonds dans l achat de l immeuble, du premier camion et de quelques équipements au démarrage, une émission de parts 3

privilégiées de 52 000 $ sera réalisée. Puis, une émission de 10 000 $ sera lancée durant la première année d opération. Tous les membres pourront y souscrire selon leur capacité. Rappelons que le pouvoir décisionnel demeure le même dans une coopérative, soit un membre un vote, peu importe le niveau de participation financière du membre dans l entreprise. 1.5.3. Lois et règlements La Loi sur les coopératives : l entreprise est assujettie à la Loi sur les coopératives (L.R.Q. C. c-67.2) qui en encadre la constitution et le fonctionnement. La licence d entrepreneur(e) : la Loi sur le bâtiment fait partie du Code de la construction au Québec. C est la Régie du bâtiment du Québec qui est chargée d appliquer cette loi. La Régie administre aussi le Code de sécurité et le Code de construction. La loi, les règlements et les codes stipulent que les entrepreneurs(es) doivent détenir une licence pour offrir des services de construction. 1 Il existe deux grandes catégories de licences qui se divisent elles-mêmes en souscatégories : Entrepreneur(e) général(e) Entrepreneur(e) spécialisé(e) 23 sous-catégories 70 sous-catégories Ces licences d entrepreneur(e) général(e) limitent les types d habitations sur lesquelles les entrepreneurs(es) peuvent travailler. Les licences d entrepreneurs(es) spécialisés(es) s adressent plutôt à différentes qualifications qui vont du maçon(ne) en passant par le menuisier, le plombier ou la plombière, l électricité et autres genres de spécialités. Il faut aussi savoir que les travaux qui ont rapport à l électricité ou aux installations destinées à utiliser ou distribuer du gaz nécessitent obligatoirement un(e) entrepreneur(e) qui détient la licence appropriée. La catégorie de licence d entrepreneur(e) nécessaire à la Coopérative est celle d entrepreneur(e) en entretien, rénovation, réparation et modification de bâtiments résidentiels. De plus, la Coopérative aura la licence d entrepreneur(e) en entretien, 1 Association canadienne des constructeurs d habitations. «Par écrit S.V.P.» La loi où vous habitez. 4

rénovation, réparation et modification de bâtiments publics, commerciaux et industriels afin d élargir son marché à des clients institutionnels et associatifs. Une personne morale qui demande une licence doit nécessairement avoir un(e) dirigeant(e) ou un(e) répondant(e) qui demande la licence au nom de l entreprise. La vérification des connaissances se fait, notamment, au moyen d examens objectifs. Pour obtenir cette licence, l entreprise doit fournir une caution pour fraude, malversation ou détournement de fonds de 10 000 $. L APCHQ offre cette caution à tous les membres qui y adhèrent. De plus, l entreprise doit fournir un ou des répondants pour un des trois domaines : technique, administration et sécurité. Les certificats de compétence 2 L industrie de la construction au Québec est assujettie à la «Loi sur les relations du travail, la formation professionnelle et la gestion de la main-d œuvre dans l industrie de la construction» (Loi R-20). Cette loi stipule que les travailleurs(euses) de la construction doivent détenir un certificat de compétence. L émission de ces certificats de compétence relève de la Commission de la construction du Québec (CCQ). Il existe trois catégories de certificat de compétence : Compagnon, (avoir démontré des compétences dans l un ou l autre des 26 métiers de la construction) ; apprenti, (comporte de une à cinq périodes d apprentissage d une durée de 2000 heures chacune) ; occupation, (pour une personne exerçant une activité de construction sur les chantiers à titre de manœuvre ou de manœuvre spécialisé). Cependant, la loi exclut certains travaux qui n exigent pas de certificats de compétence dont «Les travaux d entretien, de réparation, de rénovation ou de modification d un logement, lorsqu ils sont exécutés directement pour le compte d un propriétaire occupant». La Coopérative n aura donc pas l obligation d embaucher des travailleurs(euses) détenant des cartes de compétences pour des travaux de ce type exécutés chez des propriétaires occupants. 2 Commission de la construction du Québec. Certificat de compétence, Loi R-20, Champ d application, Exclusions. http://www.rbq.gouv.qc.ca 5

Autres permis nécessaires L entreprise doit nécessairement posséder tous les permis qui sont généralement demandés aux employeurs(es) et aux entreprises. Il faut donc : Immatriculer l entreprise auprès du Registraire des entreprises du Québec ; s enregistrer comme employeur(e) auprès de Revenu Canada et de l Inspecteur des institutions financières du Québec ; enregistrer l entreprise auprès de la Commission de la construction du Québec ; s enregistrer auprès de la Commission des normes du travail, de la Régie des rentes du Québec, de l assurance emploi et de l assurance santé du Québec ; s enregistrer auprès de la Commission de la santé et de la sécurité du travail du Québec. 2. L équipe 2.1 Le comité provisoire Le comité provisoire de la Coopérative est formé de cinq (5) personnes résidant ou travaillant dans la MRC Montcalm. Chantal Béchard, secrétaire provisoire, 240, Alexandre, St-Calixte (Québec) J0K 1Z0 Chantal Béchard assume le poste de secrétaire provisoire de la Coopérative. Elle coordonne, depuis 2004, Les Ailes de l Espoir, un organisme communautaire qui vient en aide aux personnes à faible revenu de St-Calixte. Après s être impliquée dans le monde syndical pendant quelques années, Madame Béchard a suivi une formation en gestion et s est orientée vers le travail communautaire. Julie Thériault, 110, rue St-Isidore, St-Esprit (Québec) J0K 2L0 Julie Thériault est organisatrice communautaire à la constituante du CLSC St-Esprit du CSSS du nord de Lanaudière depuis 1999. Elle possède une maîtrise en service social de l Université Laval. Elle a également été active en Afrique et dans diverses organisations ici : ACEF, un centre de femmes, des groupes de personnes assistées sociales, etc. Flavie Robitaille 4521 rue de Mont-Pontbriand Rawdon (Québec) J0K 1S0 6

Bachelière en Études internationales, Flavie Robitaille est également diplômée en gestion et dirige depuis 2006 les Services à la communauté du Rousseau, une entreprise d économie sociale en aide domestique qui dessert les MRC Montcalm et Matawinie. En 2007, l entreprise compte près de 50 employé(e)s à temps plein et à temps partiel et offre plus de 37 000 heures de services par année à quelques 400 clients. Madame Robitaille a également œuvré au Service des loisirs, des parcs et des bâtiments de la ville de Mascouche pendant 2 ans. Gérard Cromp, 582, route 125 Sainte-Julienne (Québec) J0K 2T0 Gérard Cromp est un résidant de Ste-Julienne. Il a travaillé pendant plus de quarante ans chez Bombardier à titre d électricien et de chef de groupe dans le département électrique. Il est maintenant à sa retraite. René Ouellette 105, J. J. Collin St-Calixte (Québec) J0K 1Z0 René Ouellette est un résident de St-Calixte. Il est diplômé en production agricole et comme routier professionnel. Il a travaillé pendant plusieurs années comme camionneur, ouvrier en usine et portier. Il est depuis 2004 manœuvre spécialisé dans la construction et travaille à l installation de quais de déchargement. Il a été bénévole-accompagnateur pour des personnes handicapées, âgées et malades et responsable des visites supervisées et des bénévoles dans une maison père-enfant de Montréal. En 2006-2007, il a participé au projet Habitat-Santé, ce qui lui a permis d éliminer les problèmes d infiltration d eau et de moisissure dans sa résidence. Il a de plus apporté son aide aux autres participants dans leurs travaux de réparation. 2.2 Les personnes ressources : Armand Lajeunesse, directeur général, Coopérative de Développement Régional (CDR) de Lanaudière ; Emmanuelle Watters, conseillère en économie sociale, Centre local de développement (CLD) de Montcalm ; Agent(e) de projet, entrée en fonction le 1er août 2007 2.3 Les collaborations : Lors d une tournée de consultations effectuée auprès d organismes du milieu au printemps 2007, les 14 organisations suivantes ont annoncé leur intention de collaborer à la Coopérative, soit en faisant de la référence, en devenant membres de soutien ou en diffusant 7

de l information : Handami, groupe d entraide pour personnes handicapées ; le Centre de femmes de Montcalm ; Services à la communauté du Rousseau, entreprise d économie sociale en aide domestique ; Les Ailes de l Espoir ; Le Groupe d Entraide Amitié de Ste-Julienne pour personnes âgées en perte d autonomie ; L Association Carrefour Familles Montcalm, Maison de la famille ; Société St-Vincent de Paul ; Groupe d information et de défense des droits sociaux ; Association des personnes handicapées de Matawinie ; Coopérative de services multiples de Lanaudière ; La Rescousse Montcalm, groupe d entraide pour personnes vivant avec des problèmes de santé mentale ; Le Service d entraide St-Lin-Laurentides ; Regroupement Bénévoles de Montcalm ; CLSC St-Esprit. Le CLSC St-Esprit, Services à la communauté du Rousseau et Les Ailes de l Espoir apportent déjà une collaboration significative en déléguant des représentants(es) sur le comité provisoire et en s engageant à devenir membres de soutien de la future Coopérative. De plus, dès son démarrage, le CLSC prévoit référer des usagers à la Coopérative et offrir de la formation à ses travailleurs(euses) sur l adaptation de domicile. 3. L analyse du marché 3.1 Description du secteur et potentiel : Le secteur de la rénovation résidentielle : l industrie de la construction se distingue d abord par la grande mobilité de ses entreprises et de sa main-d œuvre : d un chantier à l autre, d une région à l autre et, pour la main-d œuvre, d une entreprise à l autre. Elle se caractérise également par son instabilité cyclique et saisonnière. C est la raison pour laquelle l industrie doit faire preuve d une grande souplesse et d une grande capacité d adaptation. Le secteur de la construction est très réglementé afin de protéger les entreprises, les droits des travailleurs(euses) et bien sûr, ceux des consommateurs(trices). La Régie du bâtiment du Québec (RBQ), la Commission de la construction du Québec (CCQ), l Association de la construction du Québec (ACQ), l'association provinciale des constructeurs d'habitations du Québec (APCHQ) et les syndicats, en sont les principaux acteurs et voient à faire respecter les diverses lois, règlements, codes et conventions collectives qui s appliquent. 8

D'après Statistique Canada, en 2003, le Québec comptait 47 397 entreprises de construction. La moitié d'entre elles étaient de véritables employeurs(es), les autres étant plutôt considérées comme des entrepreneurs(es) autonomes, donc sans employés(es). 72,5 % des employeurs(es) de la construction sont en effet des «micro-entreprises», comptant de un à quatre employés(es), relativement à 63,1 % pour l'ensemble des industries québécoises. Ces statistiques viennent corroborer le fait que les entreprises de construction comptent relativement peu d'employés(es) comparativement aux autres secteurs. La construction est un secteur qui recourt souvent à la sous-traitance. Compte tenu de la petite taille des entreprises de construction, de nombreux employeurs(es) sont très spécialisés(es). D'après les données de la CCQ, les deux tiers des 22 150 employeurs(es) recensés(es) en 2005 n'embauchent d'ailleurs que des travailleurs(euses) d'un seul métier ou occupation. En 2002, le secteur de la rénovation résidentielle représentait au Québec un marché de près de 4 milliards de $, dont un peu plus du tiers allait à du travail effectué par des entrepreneurs(es). La SCHL estime que les dépenses en rénovation demeureront soutenues dans les prochaines années. «La vitalité persistante du marché de la revente devrait aider à soutenir les dépenses de rénovation au Québec ( ). On s attend donc à ce que les dépenses franchissent le cap ( ) des 11 milliards en 2007.$ 3 Cette industrie est influencée par différents facteurs. Outre l état de santé général de l économie, la croissance de l emploi, le prix des matériaux, les taux d intérêt, le marché de la revente des maisons, la disponibilité de programmes d aide à la rénovation et les intentions de rénover des consommateurs(trices) sont les principaux facteurs d influence. Bien que continuant de croître, le rythme de progression des dépenses de rénovation pourrait diminuer à court terme. Soulignons néanmoins que la forte poussée des prix qu a connue le secteur ces dernières années a pris fin. Sur le plan de la conjoncture, les spécialistes s attendent donc à une croissance plus ferme à compter de 2008 (Perspectives 2007, CCQ, page 15). Études Économiques de Desjardins (mai 2007) affirme que, si la croissance économique a ralenti au cours des derniers trimestres, les perspectives indiquent plutôt une amélioration graduelle des conditions économiques. Selon l Enquête sur les réparations et les rénovations effectuées par les propriétaires occupants en 2002, 75.6 % des ménages ont déclaré avoir effectué des dépenses pour des réparations et des rénovations dont 48 % ont confié ces réparations à des entrepreneurs(es). 3 Perspectives du marché de l habitation, SCHL, 3 ème trimestre 2006 9

Une enquête sur les intentions des consommateurs(trices) de rénover leur logement en 2006 faisait ressortir les caractéristiques suivantes : Ce sont chez les 35-44 ans et les 45-54 ans qu on retrouve les plus fortes proportions de personnes ayant l intention de rénover ; la majorité des ménages ayant l intention de rénover ont des revenus se situant entre 40 000$ et 100 000$ par année ; les travaux les plus populaires sont la rénovation de la cuisine et de la salle de bain, le recouvrement de la toiture et le changement des fenêtres ; les travaux d entretien et de remplacement ou d installation sont plus souvent confiés à un sous-traitant ; les travaux de réaménagement sont le plus souvent fait par la ou le propriétaire luimême ; la majorité des personnes comptent consacrer moins de 10 000$ aux travaux prévus, 32,7% comptent investir entre 3001$ et 10 000$ ; les personnes seules et les personnes âgées de plus de 55 ans auraient plus tendance à confier les travaux à des sous-traitants ; 67% utilisent leurs économies, paient comptant ou au fur et à mesure des travaux ; la plupart des couples avec enfants feront les travaux eux-mêmes. Différents programmes d aide viennent soutenir les ménages dans le financement de leur rénovation, particulièrement les ménages à faible revenu. La Société d habitation du Québec et les MRC gèrent les programmes RénoVillage, Réparations d urgence (PRU), Logement abordable pour aînées autonomes (LAAA) et le Programme d adaptation de domicile (PAD). L Agence d efficacité énergétique, en collaboration avec Ressources naturelles Canada et Hydro-Québec, supporte RénoClimat, un programme de rénovation résidentielle qui inclut une évaluation énergétique avant et après les travaux de rénovation, une cotation énergétique et un accès à de l'aide financière. L aide financière versée est en fonction de la révision à la hausse de la cote ÉnerGuide octroyée lors d une inspection après les travaux de rénovation. La subvention moyenne versée par Hydro-Québec est de 1 300 $. 3.2 Marché cible : 3.2.1. La taille du marché et ses tendances Entre 1998 et 2005, les dépenses en immobilisation dans Lanaudière affichent une croissance annuelle moyenne largement supérieure à celle de l ensemble du Québec. Le secteur résidentiel représente à lui seul 80,2 % de la valeur des permis de bâtir, enregistrant une forte hausse depuis 2000. Cependant, le territoire de la MRC Montcalm est contrasté en regard du secteur de l habitation. Le nombre et la valeur des résidences familiales n ont cessé de croître de 2002 à 2006 pour atteindre 12 717 unités d une valeur moyenne de 95 440 $. 10

La population du territoire a connu une croissance plus forte que la province, soit une variation de 9,9 % par rapport à 4,3 % pour le Québec pour 2001-2006. Les perspectives démographiques réalisées par l Institut de la statistique du Québec prévoit que la population de la MRC s accroîtra de 25,2 % entre 2001 et 2026, un des taux de croissance les plus élevés au Québec. Ces perspectives démographiques laissent entrevoir une croissance du nombre de résidences familiales dans les prochaines années. En 2001, 78,2 % des ménages de Montcalm étaient propriétaires de leur résidence. Selon une étude de la SHQ, dans Lanaudière, les gens choisissent davantage la maison individuelle non attenante comme type de construction résidentielle. Près de 95% des propriétaires demeurent dans ce type de résidences. Dans la MRC Montcalm. (Société d habitation du Québec : L Habitation au Québec ; Profil statistique de Lanaudière, 2005). Cependant, une importante proportion de ces propriétaires-occupants révélait que leur logement avait besoin de réparations majeures, la deuxième plus forte proportion de Lanaudière après la MRC Matawinie. Cet état de fait découle principalement de la forte présence sur le territoire de modestes chalets transformés en résidences permanentes par leurs propriétaires peu fortunés, fuyant généralement les difficiles conditions de logement de Montréal. Différents(es) intervenants(es) du territoire sont témoins des difficultés qu ont les propriétaires occupants à trouver des entrepreneurs(es) pour faire effectuer leurs travaux de réparation, principalement dans le cadre des programmes d aide à la rénovation. La principale raison invoquée par les entrepreneurs(es) contactés(es) est leur manque de disponibilité. En effet, le marché de la construction étant très actif, les entrepreneurs(es) semblent se tourner vers des contrats de construction, négligeant les besoins de réparation et de rénovation. D autre part, plusieurs personnes âgées et personnes seules déplorent le manque de ressources fiables et à bon marché disponibles pour exécuter les travaux de réparation ou de rénovation que nécessite leur résidence. Leur situation d isolement ou de vulnérabilité les rend méfiantes face à des entrepreneurs(es) inconnus(es). Elles craignent d être abusées par des prix exorbitants, de se retrouver avec un travail mal effectué, etc. De plus, un sondage maison effectué auprès d une quarantaine de ménages sur le territoire, ainsi que des entretiens avec des urbanistes municipaux, révèlent le besoin d aide de nombreux ménages dans la planification et la réalisation de 11

l entretien de leur maison. En effet, en majorité, les ménages ne budgètent pas les travaux de réparation à leur maison et connaissent peu les différents programmes d aide disponibles. Plusieurs ménages se retrouvent démunis quand il s agit d entreprendre les différentes démarches nécessaires à la réalisation de ces travaux : identification des problèmes et des travaux à réaliser, estimation des coûts, recherche de professionnels et de financement, etc. Bref, si l industrie de la construction semble très bien desservir les besoins des consommateurs, et trouver dans Montcalm un territoire en plein développement, elle semble ne pas répondre aux besoins d une bonne partie de la population disposant de moins de ressources pour faire face aux nécessités de l entretien de leur maison vieillissante. Compte-tenu que la MRC Montcalm compte 11 720 propriétaires-occupants, il est permis d estimer à 5 500 le nombre de ménages faisant faire des travaux par des entrepreneurs(es) chaque année, représentant un marché de près de 20 millions $. Cela indique une moyenne de 77 clients par entrepreneur(e) licencié(e) du territoire pour un revenu annuel de 279 000 $ par entreprise. Cependant, cette estimation ne tient pas compte du nombre d entrepreneurs(es) non licenciés(es) du territoire qui ne sont pas recensés(es) et de la percée des entreprises de l extérieur. En faisant le même calcul pour les trois (3) principales municipalités visées par notre projet, soit Ste-Julienne, St-Calixte et St-Lin-Laurentides, ce marché de 7 600 propriétaires-occupants représente un potentiel de plus de 4 500 clients pour une dépense totale de 12.9 millions $. Cependant, ces données sont probablement surestimées, étant donné le degré de défavorisation du territoire. Cette surestimation probable est compensée par la disponibilité des différents programmes d aide à la rénovation. Les programmes d aide de la SHQ représentent dans Montcalm un marché situé entre 310 000 $ et 450 000 $ par an, pour des contrats d une valeur se situant entre 2 000 $ et 15 000 $, selon le programme. Il faut ajouter à ces montants la contribution que la ou le bénéficiaire doit ajouter dans certains cas. Cependant, la tendance des dernières années est à la baisse pour l octroi de budget dans ces programmes. Les subventions dans le PAD sont les plus généreuses. Les subventions dans le LAAA peuvent être octroyées pour les matériaux seulement, donc les travaux ne sont pas nécessairement exécutés par des entrepreneurs(es). S ajoute l aide apportée par le programme RénoClimat. 12

3.3 Clientèle cible : La clientèle ciblée par la Coopérative est, dans un premier temps, les propriétaires-occupants de la MRC Montcalm, en particulier ceux des municipalités de Ste-Julienne, St-Lin- Laurentides et St-Calixte. 66 % des maisons de la MRC ont été construites avant 1980. Ces constructions, âgées de plus de 25 ans, sont en général celles qui demandent des rénovations importantes, bien que les constructions plus récentes puissent aussi nécessiter des travaux de réparations et d entretien. Comme le tableau suivant l indique, la clientèle ciblée des trois municipalités représente 7 600 ménages, soit près de 65 % de l ensemble des propriétaires-occupants de la MRC. Les statistiques du recensement de 2006 font état d un accroissement des logements privés pour les trois municipalités, par conséquent, il y a eu une croissance du nombre de propriétaires-occupants. Tableau : nombre de propriétaires-occupants de la MRC Montcalm et des municipalités de St-Calixte, Ste-Julienne et St-Lin-Laurentides et pourcentage de la MRC (2001) Territoire Nombre de propriétaires-occupants Pourcentage de la MRC Logements privés 2001 Logements privés 2006 MRC Montcalm 11 720 100,0 17 528 19 011 St-Calixte 1 700 14,5 3 407 3 504 Ste-Julienne 2 385 20,3 3 571 3 763 St-Lin-Laurentides 3 515 30,0 4 864 5 725 Total des 3 municipalités 7 600 64,8 11 842 12 992 Parmi les propriétaires-occupants du territoire, la Coopérative souhaite desservir autant ceux à faible et modeste revenu que ceux à revenu plus élevé. Elle ciblera particulièrement les personnes âgées, les femmes et les familles à faible et modeste revenu. Elle se spécialisera aussi en matière de programmes d aide afin d apporter des solutions concrètes aux ménages plus démunis. La Coopérative développera aussi le marché secondaire des institutions et associations. Ainsi, elle offrira ses services aux municipalités, organismes communautaires, propriétaires d édifices à bureau, etc. Il y avait, au printemps 2004, 19 organismes communautaires propriétaires de leur immeuble dans Montcalm. Les 8 organismes propriétaires qui ont été rencontrés lors de la tournée ont tous affirmé qu ils seraient prêts à utiliser les services de la Coopérative pour leurs besoins. 13

Après avoir développé le marché de la MRC Montcalm les deux premières années, notre entreprise desservira la MRC Matawinie, plus particulièrement les municipalités de Rawdon et Chertsey où le type de bâti s apparente à celui de Montcalm. 3.3.1. Ce qui motive la clientèle à faire affaires avec nous Notre entreprise coopérative sera bien ancrée dans le milieu. Les organismes reconnus référeront les personnes en recherche de ressources professionnelles, ce qui assurera la notoriété de notre entreprise. De plus, la fiabilité de notre personnel apparaîtra comme un gage de sécurité pour les futurs(es) clients(es). Le service-conseil, offert gratuitement ou à peu de frais, permettra également aux personnes d accroître leur capacité d agir pour améliorer leur situation résidentielle. Aucun(e) entrepreneur(e) en construction n offre ce type de services. N oublions pas que notre projet d entreprise a une mission sociale qui se traduira par une adaptation des coûts pour les ménages à faible revenu, la récupération de matériaux, la collaboration avec la ou le client(e) et l aide à la recherche de solutions. 3.4 Notre Coopérative et la concurrence : Afin de mieux connaître la concurrence, nous avons interrogé six (6) entrepreneurs(es) représentant divers types d entreprise, soit un(e) entrepreneur(e) licencié(e) comptant plusieurs(es) employés(es), un(e) entrepreneur(e) licencié(e) ne comptant qu un(e) employé(e), un(e) entrepreneur(e) licencié(e) sous forme de coopérative de travail comptant cinq (5) employés(es), un(e) entrepreneur(e) licencié(e) à la retraite ayant eu une entreprise en copropriété avec quatre (4) partenaires, une ou un travailleur(euse) autonome déclaré(e) et une ou un travailleur(euse) au noir. Les entrepreneurs(es) licenciés(es) : le territoire de la MRC Montcalm compte 73 entrepreneurs(es) en construction dont la licence comporte la catégorie «entrepreneur(e) en entretien, rénovation, réparation et modification de bâtiments résidentiels». La majorité de ces entrepreneurs(es) compte plusieurs sous-catégories à leur licence leur permettant d exécuter d autres types de travaux pour d autres types de construction. Si le portrait du Québec s applique à la MRC, on peut déduire que la moitié de ces entrepreneurs(es), soit une trentaine, sont des employeurs(es) comptant de 1 à 4 employés(es) chacun. Leurs tarifs se situent entre 45 $ et 55 $ l heure. Les entrepreneurs(es) de l extérieur du territoire constituent également une concurrence indirecte, principalement ceux des MRC adjacentes (Matawinie, Joliette, Les Moulins). 14

Les principales forces des entrepreneurs(es) licenciés(es) du territoire sont la protection apportée par la licence détenue et la possibilité de prendre des références compte-tenu de leur présence sur le territoire, à proximité des clients(es). Les faiblesses de ces entreprises sont les coûts élevés demandés pour leurs services et leur mobilité, ne privilégiant pas nécessairement les clients(es) de la MRC dans leur offre de services. De plus, elles ne sont pas vouées exclusivement à la rénovation résidentielle, ce qui les rend moins disponibles en période de forte construction comme actuellement. Les travailleurs(euses) au noir : à ces chiffres s ajoutent les travailleurs(euses) au noir qui constituent, selon plusieurs sources, l essentiel de la concurrence dans la MRC. Les travailleurs(euses) au noir consultés(es) chargent 15 $ l heure pour leurs services. La principale force de la ou du travailleur(e) au noir est sa capacité de réduire au minimum le tarif exigé du client. Cependant, l illégalité dans laquelle il travaille ne donne aucun recours à la ou au consommateur(trice) en cas de travaux mal exécutés ou de dommages encourus. Le risque est donc grand, entre autres pour les consommateurs(trices) plus vulnérables, d être victimes d incompétence, voir même de malhonnêteté, car la prise de référence est peu possible. De plus, la ou le travailleur(e) au noir offre souvent ses services de façon sporadique, occasionnellement et n assure pas la régularité de l offre qu une entreprise permet. Comme elle ou il travaille seul(e), elle ou il ne peut exécuter des travaux trop lourds ou doit se faire aider par la ou le client(e) lui-même. Mais la plus grande faiblesse de la ou du travailleur(e) au noir ne se situe-t-elle pas au niveau social? En effet, ces travailleurs(es) ne disposent d aucune protection sociale liée à leur travail et ne contribuent pas à la richesse collective par leurs impôts. Les consommateurs(trices) qui les embauchent jouent en fait le rôle de l employeur(e) sans accomplir les obligations légales qui y sont liées. Les travailleurs(es) autonomes non licenciés(es) : s ajoutent également les travailleurs(es) autonomes non licenciés(es). En effet, les propriétaires-occupants qui entreprennent des travaux de construction sur leur propriété peuvent utiliser des travailleurs(es) autonomes non licenciés(es) quand les travaux planifiés se rapportent seulement à la rénovation, à la réparation ou à l entretien de leur maison et que leur coût estimatif est inférieur à 20 000$. Le tarif des travailleurs(es) autonomes est de 25 $ l heure. La principale force de la ou du travailleur(e) autonome est de pouvoir maintenir un tarif assez bas tout en assurant une visibilité de son offre de services qui permet à la ou au client(e) la prise de référence et l utilisation de recours légaux, s il y a lieu. Cependant, comme la ou le travailleur(e) au noir, elle ou il travaille seul(e) et ne peut exécuter des travaux trop lourds. 15

Les forces et faiblesses de notre Coopérative : Notre Coopérative sera une entreprise de rénovation détenant une licence de la RBQ. Elle se dédiera essentiellement à la réparation et la rénovation de maisons de propriétairesoccupants de la MRC Montcalm et, plus tard, de la MRC Matawinie. Elle assurera à ses clients(es) la protection d un(e) entrepreneur(e) licencié(e) et développera une relation de confiance avec le milieu en s associant aux organismes du territoire. Sa principale force sera la fiabilité. Ayant pignon sur rue et gérée par ses membres travailleurs, utilisateurs et de soutien, l entreprise aura le souci constant d établir une relation de confiance avec ses clients(es). La qualité dans l exécution des travaux, l honnêteté et la compétence de son personnel seront les moyens privilégiés pour établir cette confiance. En plus de ses compétences professionnelles, le personnel sera choisi pour ses qualités relationnelles : créativité dans la recherche de solutions de réparation et de rénovation pour assurer un coût moindre à la ou au client(e) et une réduction maximale du gaspillage de matériaux, propreté dans la tenue des chantiers, respect des lieux et de la vie privée des résidents(es) et respect des échéances. La principale faiblesse de notre entreprise demeure les coûts de ses services, principalement pour les ménages à faible et modeste revenu. Cependant, afin de pallier à cette difficulté, l entreprise exécutera les travaux financés par les programmes d aide et offrira à ces ménages des services-conseils leur permettant de trouver des solutions à leur besoin. De plus, un fonds d aide sera constitué afin d aider les ménages à faible revenu en venant supporter une partie des coûts des travaux exécutés. Ce fonds s inspirera de l expérience d Habitat-Santé qui a pu venir en aide à 45 ménages en combinant aide financière, réduction du coût des matériaux et dons de toute sorte. 4. Le plan marketing 4.1 Service ou produit : Notre entreprise offrira deux types de services : Les services de rénovation, d entretien et de réparation couvriront l ensemble des travaux, y compris la construction comme le permet la détention de la Licence 4043 : entrepreneur(e) en entretien, rénovation, réparation et modification de bâtiments résidentiels. Cette sous-catégorie comprend les travaux relatifs à l entretien, la rénovation, la réparation et la modification pour la remise à neuf, en tout ou en partie, de bâtiments résidentiels, y compris la construction d ajouts de petites dimensions par rapport à l ensemble du bâtiment ; les services-conseils comprendront des services d inspection, d accompagnement 16

dans la planification de travaux, d aide à la recherche de financement et de professionnels(elles), des conseils pour travaux autonomes et de la surveillance de chantier. Ces services s adresseront davantage aux ménages à faible et modeste revenu ; de plus, l entreprise offrira des services de rénovation, entretien et réparation comme le permet la licence 4053 : entrepreneur(e) en entretien, rénovation, réparation et modification de bâtiments publics, commerciaux et industriels afin d offrir ses services aux organismes communautaires et aux institutions. 4.2 Établissement des prix : Afin de permettre aux familles à revenu plus modeste d avoir accès à nos services, nous avons établi nos tarifs à 45 $ l heure pour les services de réparation, entretien et rénovation chez les propriétaires-occupants et à 55 $ chez les clients(es) institutionnels(elles) et associatifs(ives). Pour des travaux effectués dans le cadre de programmes d aide à la rénovation, le tarif est fixé à 50 $ l heure. Une cote de 10 % sera ajoutée sur les matériaux achetés pour les clients(es). Les services-conseils, qui seront destinés principalement aux ménages à faible revenu, seront gratuits. Ils seront supportés par des subventions provenant d organismes du milieu, prêts à aider les ménages à faible et modeste revenu dans leurs efforts pour améliorer leurs conditions de vie : la MRC, les municipalités, Centraide, la Fondation Béati, etc. Notons au passage que les instances municipales ont tout intérêt à contribuer à l amélioration des résidences de leur territoire car des résidences en bon état ont une influence sur l image globale de la municipalité et sur les revenus de taxes. Si des ménages ayant des revenus supérieurs veulent utiliser ces services, un tarif leur sera chargé selon la grille suivante : Services Inspection de la maison et rapport des travaux à effectuer Accompagnement dans la planification des travaux, l aide à la recherche de financement et de professionnels Conseils pour travaux autonomes et surveillance de chantier Tarifs 200 $ 200 $ 45 $ l heure 17

4.3 Promotion : La promotion des services se fera grâce à deux stratégies privilégiées : la promotion auprès des organismes du milieu et la visibilité auprès du grand public. La promotion auprès des organismes du milieu : les organismes rencontrés lors de la tournée regroupent différents types de population : familles, personnes âgées, personnes handicapées, personnes à faible revenu, etc. Tous ces organismes ont souligné la pertinence de disposer d une entreprise de rénovation issue du milieu et desservant les ménages en besoin du territoire. Ils se sont dits prêts à référer à la Coopérative, les personnes en recherche de ressources professionnelles pour leurs travaux. Le contact avec ces organismes et d autres non rencontrés est essentiel à l ancrage de notre entreprise dans le milieu. Une tournée d information aura donc lieu dès le démarrage de la Coopérative. Parmi les organismes ciblés, nommons la MRC, les municipalités, les Maisons de la famille, le Centre de femmes, le Centre d action bénévole, les groupes de l Age d Or, etc. Par la suite, des rencontres d information seront organisées par le service conseil afin de fournir différentes informations permettant aux personnes de trouver des solutions à leurs problèmes de bâti et de passer à l action. La visibilité auprès du grand public : afin de rejoindre le grand public de la MRC, nous produirons et distribuerons des dépliants et des cartes d affaires. Des dépliants seront déposés dans les différents endroits publics du territoire : les quincailleries, la MRC, les hôtels de ville, le CLSC, etc. Nous aurons également une inscription dans les annuaires pages jaunes couvrant le territoire, soit ceux de St-Jacques (01205) et de St-Jérôme (01304). De plus, de la publicité sera achetée dans les médias écrits du territoire. Le tableau suivant répartit le budget accordé aux différentes activités de promotion la première année d opération : Moyens choisis Tournée des organismes Dépliants Cartes d affaires Annuaires pages jaunes Sept Oct Nov Déc Janv Fév Mars Avril Mai Juin Juil Août Total ($) 100 $ 100 $ 400 $ 400 $ 300 $ 300 $ 200 $ 200 $ 18