Techdays 2011 : L'influence du cloud chez Microsoft



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Transcription:

Techdays 2011 : L'influence du cloud chez Microsoft Rédigé par Vincent Hermann, Le 10 février 2011 Les Techdays de Microsoft sont un rendez vous annuel à Paris, durant lequel léditeur rassemble toutes ses solutions. Le salon est ouvert théoriquement à tout le monde, à la condition de senregistrer sur le site officiel. Une fois sur place, on établit un programme parmi des dizaines de conférences, en fonction des thèmes qui nous intéressent. Les sujets abordés sont nombreux, et les thématiques dépendent à la fois des produits que la firme souhaite mettre en avant, et des modes. Ainsi, lannée 2011 est marquée par la présence du Cloud Computing, cette fameuse informatique dans le nuage. On regroupe sous cette appellation parapluie lensemble des services en ligne et tout ce qui est déporté vers des serveurs distants. En entrée du premier jour des Techdays 2011, lassemblée plénière était donc pleinement consacrée à loffre maison pour le Cloud Computing : Windows Azure. Pendant 1h30, cest donc un cas décole qui nous a été expliqué : un projet liant deux sociétés, Contoso et Fabrikam. Le but était daborder la gestion dun projet complet à travers les trois grands aspects dazure : IaaS : Infrastructure as a Service PaaS : Platform as a Service Saas : Software as a Service Était donc abordé laspect planification, lélasticité du cloud pour la mise en place dune infrastructure souple sur un datacenter et donc accessible depuis n importe où, la création dune base de données sur SQL Azure ainsi que la migration dune partie dune ancienne base SQL Server, jusquau développement des points de chute : application Windows 7, page web HTML5, application riche en Silverlight, application Windows Phone 7 etc. Bien entendu, le but était de démontrer la souplesse globale via la séparation en trois groupes distincts de technologie. Microsoft a notamment pu revenir sur la cohérence des outils de développement. Par exemple, sur les fameux points de chute, Visual Studio est toujours utilisé, quel que soit le contexte. Le code créé pour une application Silverlight peut ainsi être repris en grande partie pour une application ou un service WPF. Dans tous les cas, tous ces points utilisent les mêmes méthodes pour se connecter à la source de données, qui reste hébergée chez Azure. Azure aujourdhui, ce sont 31 000 clients répartis dans 41 pays. On trouve en France certaines grosses sociétés telles que Schneider ou encore Air Liquide, via Calyatis. Microsoft indique que lintérêt est fort. Mais manifester de lintérêt nest pas nécessairement une conversion directe en achat. Le chiffre des 31 000 clients est bon, sans être excellent. Dans le secteur du cloud computing, Amazon, avec son offre EC2, est un grand dont la 1/9

progression des fonctionnalités est particulièrement rapide. Lors de louverture de la première journée, le directeur technique de Microsoft France, Bernard Ourghanlian, indiquait : Le Cloud représente une nouvelle étape de lévolution de linformatique professionnelle. Plutôt que deffectuer une plongée complète dans un univers finalement très vaste, nous allons avancer à travers différentes rencontres durant les Techdays, ainsi que plusieurs produits, pour voir que le cloud est finalement partout, ou en passe de lêtre. Partons dun constat très simple, et qui constitue lessence même du cloud computing : vos données, vos applications, tout est dans un espace distant, virtuellement accessible depuis nimporte où et nimporte quel appareil. Ces données, et tout ce qui est produit par vos applications, vous souhaitez les afficher dune manière ou dune autre. On le disait précédemment, on peut créer une application native Win32, une application.net, une application riche Silverlight ou encore une simple page Web. On pourrait finalement tout unifier via Silverlight, mais la problématique est plus vaste : ces données doivent safficher réellement nimporte où, et cela signifie en dehors de lespace Windows. Arrive ici le HTML5 et ses promesses daffichage uniforme sur un grand nombre de supports et de plateformes. Vient dans son sillage la dernière version du navigateur de Microsoft : Internet Explorer 9. Bien sûr que léditeur doit réagir face à une concurrence qui a progressé bien plus vite quelle. Mais la firme a certaines ambitions et des objectifs que cette concurrence na pas forcément, et cette comparaison na étrangement presque aucune échelle de valeurs. Microsoft DOIT pouvoir lire le HTML5 sans aucun problème. Déporter laffichage des données vers un espace Web est une priorité pour le cloud si la société souhaite que les développeurs ne soient pas assommés par le casse tête du multiplateforme. Et puisque le HTML5 doit impérativement être mis en avant, il faut commencer par chez soi, doù Internet Explorer 9. Larrivée de la Release Candidate marque le dernier virage avant la version finale. Les fonctionnalités, linterface, les performances, tout cela est quasi figé et ne changera probablement plus dici la finale. Nous avons rencontré Stanislas Quastana et David Rousset, de chez Microsoft, au sein dune session consacrée au nouveau butineur maison, et un drôle de constat simposant : la langue de bois sen est allée. 2/9

Difficile de ne pas sourire quand on entend le puissant Microsoft remercier sincèrement Mozilla pour avoir mis un coup de pied dans le derrière dans un géant du logiciel qui se reposait sur ses lauriers. Quand Internet Explorer 6 est sorti, il sagissait sur le moment dun bon produit, en particulier lorsquil était comparé à un Netscape 4 qui ne bougeait guère. Mais Microsoft visait depuis longtemps lentreprise, et cest pour ce même monde que des décisions ont été prises, notamment en sécartant des standards. Des décisions qui ont coûté très cher à léditeur, et par extension au monde du Web en général, en bloquant de nombreuses possibilités. Internet Explorer 9 est constitué avant tout dun duo de nouveaux moteurs. Le premier est le moteur de rendu en lui même, lautre est la machine virtuelle JavaScript. Celle ci, désormais intégrée directement dans le DOM, exploite les curs multiples des processeurs pour traiter les instructions JavaScript en parallèle. Nous aurons loccasion de revenir dans une actualité ultérieure sur les performances concrètes dans ce domaine. Internet Explorer 9, cest aussi une interface. Légèrement remaniée depuis la version bêta, avec un design plus épuré, elle rassemble des éléments existant déjà, mais améliorés selon ce que Microsoft estimait judicieux. Le déplacement donglets existe par exemple depuis longtemps, mais celui die9 permet de laisser afficher le contenu intégral pendant le mouvement de la page, y compris quand il sagit dune vidéo. De même, Aerosnap est supporté, et on peut déplacer un onglet pour toucher le bord droit de lécran, ce qui fait prendre automatiquement toute la moitié droite de lécran au site ainsi positionné. 3/9

Bien quil ne sagisse que dun exemple, il traduit une volonté de léditeur de proposer un avantage sur le plan de lergonomie. On retrouve cette réflexion dans lutilisation du mode plein écran (F11), qui permet toujours daccéder aux onglets en touchant le haut de lécran avec la souris. Sous Chrome par exemple, il faut dabord sortir de ce mode pour accéder à ses onglets. Bien entendu, Microsoft ne sest pas appesanti sur la situation inverse, quand la concurrence fait mieux. Chrome justement, ne modifie pas la taille des onglets tant que le curseur de la souris reste dans la barre des onglets justement. Quand on souhaite supprimer plusieurs onglets, la manipulation est vite répétée puisque la croix de suppression reste toujours au même niveau à chaque disparition dun onglet. Sous Internet Explorer, comme sous Firefox dailleurs, les onglets voient leur taille ajustée immédiatement, obligeant lutilisateur à elle viser la croix de fermeture. Un mode de navigation privée est présent, de même quun gestionnaire de téléchargement. Ce dernier na que peu bougé avec la Release Candidate, mais on note tout de même que la vitesse de téléchargement est désormais affichée, un manque bien étrange de la bêta. Autre fonctionnalité propre à Internet Explorer : un gestionnaire de plug ins capable de surveiller le temps quil faut à chacun dentre eux pour se lancer, et donc de combien de temps le navigateur est ralenti à son démarrage. Le système de réputation des téléchargements sest renforcé, le navigateur ne vous prévenant plus de quoi que ce soit quand la réputation dun fichier est bonne, comme lorsque lon récupère Adobe Reader sur son site officiel. En cas de mauvaise réputation, par exemple à cause de la présence avérée dun malware, le navigateur affiche un bouclier rouge et un gros message davertissement aux couleurs sans équivoque. Quand la réputation nest pas connue, un message moins tragique avertit tout de même lutilisateur des risques potentiels. Mais alors, quest ce qui est réellement nouveau dans cette Release Candidate? Voici une petite liste qui servira de résumé, avant de parler dun point plus en détails : Quelques améliorations dans le design Une zone de contrôle un peu plus réduite Des optimisations dans les performances JavaScript 4/9

Des optimisations dans laccélération matérielle La gestion de la géolocalisation Laffichage de la vitesse de téléchargement dans le gestionnaire De nombreuses corrections de bugs issus en partie des remontées lors de la phase bêta Correction en particulier dun problème de crash en cas de souci avec le pilote vidéo, auquel cas IE9 bascule en accélération logicielle (donc CPU uniquement) Stanislas Quastana est ensuite revenu plus en détails sur la fonction DNT, pour Do Not Track (ne [me] suivez pas), désormais activée par défaut dans la Release Candidate, et dont nous avions déjà parlée. Cette fonction doit prendre appui sur les données exposées publiquement par un site web. Ce dernier na besoin que dun petit fichier XML qui va servir à avertir le navigateur quun suivi publicitaire est effectué. Un témoin visuel est alors présenté à lutilisateur, qui peut cliquer dessus pour désactiver le suivi. Conséquence : les publicités affichées sont générales, et ne correspondent plus à sa session de navigation, puisque le tracking se fait à travers les sites. Ce système est pour le moment très orienté vers les États Unis et leurope. Cependant, le W3C a manifestement apprécié la méthode, Microsoft étant par ailleurs persuadée que les sites joueront rapidement le jeu. La Consortium voudrait dailleurs faire dailleurs de cette TPL, pour Tracking Protection List, un nouveau standard du web. Côté Redmond, pour montrer sa bonne volonté, il a été décidé que cette méthode serait placée à la fois sous OSP (Open Specifications Promise) ainsi que sous licence Creative Commons. Dans tous les cas, larrivée dinternet Explorer 9 est une grosse étape dans une entreprise qui sest laissée distancer par lévolution du web, au point den attraper une réputation relativement proche de la catastrophe. Après tout, on ne fait pas oublier plus dune décennie die6 en deux coups de cuillère à pot. Mais quen est il du futur? Nous avons posé la question à David Rousset, notamment sur la manière dont Microsoft comptait mettre à jour son moteur rendu pour suivre les évolutions du Web ou ce qui nest pas encore supporté : mises à jour séparées du moteur ou uniquement versions majeures? Pas dautre réponse ici 5/9

que Nous en parlerons plus tard. Car du travail, il en reste. Selon divers sondages effectués par Microsoft ou des instituts tiers, le HTML5 est en voie de progression rapide chez les développeurs web : 14 % travaillent déjà dessus 32 % vont sy pencher dans les 6 mois qui viennent 20 % dans les 12 prochains mois 18 % dans une période dun à deux ans 16 % nont pas de plans dans ce domaine Et dans ce HTML5, quelles sont les parties qui intéressent le plus ces mêmes développeurs? CSS3 : 76 % Balises Audio/Vidéo : 68 % Web SQL DB : 26 % DOM L2 et L3 : 21 % Géolocalisation : 21 % Canvas : 16 % Storage : 13 % Web Sockets : 11 % Il ne sagit que dun Top 8 parmi dautres, mais on remarque quinternet Explorer 9 gère au moins les six premiers points, bien que dans le cas des CSS3, ce ne soit pas de manière complète. On va trouver certains éléments comme la gestion des bords arrondis sur les cadres, tandis que dautres, comme les ombrages sur les textes, ne sont pas pris en charge. Quant à divers aspects de HTML5 ou entourant HTML5 (le nom est finalement assez fourre tout), tels que les Web Sockets, ils ne sont pas pris en charge. Idem pour des technologies telles que WebGL, que Microsoft trouve beaucoup trop jeune. Mais ne peut on pas en dire autant de tout HTML5 finalement? Internet Explorer 9 est donc une étape importante, ne serait ce que parce quil débloque lutilisation de certaines technologies par sa seule présence. On se souviendra en effet par exemple que pendant longtemps Microsoft na pas souhaité implémenter la gestion du SVG dans son navigateur. Pourquoi? Parce que SVG nétait guère utilisé. Démonstration flagrante de mauvaise foi puisqu'internet Explorer représentait 90 % de parts de marché. Difficile donc de motiver les développeurs avec une technologie que neuf utilisateurs sur dix nauraient pas pu exploiter. Quittons maintenant le domaine du HTML5 pour se plonger dans un produit nettement plus concret et pourtant lui aussi très lié au cloud. Nous avons pu discuter avec Ariane Gorin, Information Worker Business Director chez Microsft France, et chef de produit Office 365. Mais cette version spéciale doffice, cest quoi au juste? Il ne sagit pas dun Office à proprement parler, du moins pas dans le sens où lon désigne habituellement la suite bureautique de Microsoft. Il sagit dune offre regroupant des produits 6/9

existants déjà, mais fournie selon plusieurs formules prédéfinies. Les produits en question sont : Exchange Online SharePoint Online Lync Online Office Les deux premiers existant depuis des années, Exchange Online fournissant le trio emails/contacts/agenda et SharePoint la solution de travail collaboratif. Lync est tout simplement le nom de la nouvelle version de Communcator et consiste donc en une plateforme de communication complète, intégrant le texte, laudio, la vidéo, les SMS, etc. Côté Office, en fonction des offres, on parlera des Web Apps, ou de lédition Professionnelle Plus, ou les deux. Office 365 est une offre qui sera disponible plus tard dans lannée et dont les tarifs ne sont pas connus. Elle remplacera tous les abonnements Online Services déjà existants : si une entreprise possède par exemple une quinzaine de comptes sur Exchange Online, ils seront migrés vers Office 365, mais sans modification du tarif, et en récupérant les autres fonctionnalités du bouquet de base, notamment SharePoint. Mais pourquoi proposer sous une nouvelle appellation un bouquet de service que lon pouvait déjà prendre séparément? Parce quil sagit dun bouquet justement, et que loffre est censée être proposée à un tarif abordable. Comme nous la expliqué justement Ariane Gorin, il sagit en outre de proposer une appellation simple et unique aux entreprises, et en particulier aux TPE, qui sont clairement visées cette fois ci. Office 365 représente un défi pour Microsoft puisquil doit apporter une réponse aussi simple et cohérente que possible à la question : quest ce que le cloud peut nous apporter? Dans une petite entreprise, lexpertise informatique est souvent absente, et la mise en place dun réseau peut rapidement poser des problèmes, en particulier sil faut mettre en place des éléments importants comme une base de contacts, une gestion centralisée des emails, un agenda commun à tous les employés, etc. Est vendue surtout la simplicité de mise en place, Microsoft cherchant réellement à faire passer un message : le cloud permet un déploiement très simple de plusieurs services, sans devoir gérer une infrastructure serveur dans les locaux. De plus, les données de lentreprise sont dans le nuage, donc accessibles techniquement depuis nimporte où, si tant est quun accès soit prévu. La création de portails, les conférences audio ou vidéo ou encore la certitude de toujours avoir la même version sont autant davantages annoncés. Mais certaines questions plus générales sur le cloud et Windows Azure restaient en suspens. Des questions que nous avons pu poser à Bernard Ourghanlian. Notre entretien avec le directeur technique Bernard Ourghanlian est essentiellement resté centré sur la question du cloud computing en général. Nous lui avons ainsi posé la question suivante : De quelle manière Windows Azure va t il influencer le futur de Windows en général?. Le directeur répond avec précision : 7/9

Côté client, ce nest pas une différence que lutilisateur sentira. Linfluence sur le monde des serveurs sera beaucoup plus importante. Bernard Ourghanlian nous explique alors que les principaux avantages du cloud tiennent à ses facilités de gestion et de déploiement. Il ny a pas de serveur à acheter, pas de gestion du matériel, pas de gestion des mises à jour, etc. Lentreprise sadresse à un datacenter de haute disponibilité, et ce nest dailleurs pas un descriptif propre à Windows Azure. Loffre EC2 damazon propose ce type davantage également. Ourghanlian fait la part des choses en nous indiquant que le cloud a de toute manière des limites. Premièrement, il nest pas un choix judicieux dans tous les cas lorsque lon regarde lensemble des solutions dentreprise. Ensuite, il existe une frontière technologique inhérente au fonctionnement du nuage : il faut un accès au cloud. Ici, cest laccès physique à Internet qui peut jouer le rôle de facteur limitant. Dans le cas où de nombreuses communications parfaitement synchrones doivent être maintenues en permanence, linfrastructure peut poser un souci. Pourtant, cest tout de même dans cette direction que se porte lévolution. Comme il lindiquait dans une conférence de presse, il sagit dune étape naturelle dans linformatique dentreprise. Cest sur la branche Windows Server que les plus grosses différences se feront sentir. Azure est prévu pour évoluer sur le rythme suivant : Des améliorations mineures tous les trois mois Des améliorations majeures tous les six mois Autre jalon important : les produits classiques tels que SQL Server ou encore Dynamics CRM vont évoluer une plus grande symétrie avec leurs équivalents Azure. Exemple : Dynamics CRM 2011 est disponible, mais seulement en version cloud pour linstant, la version classique devant arriver plus tard. Un choix osé alors que le cloud est encore un sujet mal compris dun grand nombre dentreprises, voire qui peut faire peur. Cest dans ce contexte que Microsoft proposera plus tard des appliances Azure, autrement dit des produits Azure in a box. Imaginez un SQL Azure dont on pourrait créer une instance locale sur lune machine dune entreprise. On pourrait alors lutiliser comme sil sagissait dune installation traditionnelle sur un serveur physique, sauf quil sagit dun produit venant du cloud. Bernard Ourghanlian nous précise que larrivée de ces appliances est prévue dans un délai de 12 à 18 mois. Même si le travail peut être considéré actuellement comme un démarrage dans ce domaine, le directeur est persuadé dune chose : le cloud représente lavenir, ne serait ce quà cause de sa simplicité, de son élasticité (scaling), ainsi que de sa souplesse. La faculté de tout faire à distance, de créer des bascules de charge automatiquement et autres types dopération finiront par remporter la victoire sur les solutions classiques. Et Windows 8 alors? Un grand sourire et une absence de réponse ont été tout ce que nous avons pu obtenir. 8/9

http://www.pcinpact.com/d 185 1 microsoft_cloud_computing_azure.htm 2009 http://www.pcinpact.com 9/9