République Centrafricaine Ministère des Mines, de l Energie et de l Hydraulique PROJET DE MORCELLEMENT DU BASSIN PETROLIFERE EN BLOCS (REGION NORD DE LA RCA) 2011 0
PROPOSITION 1. JUSTIFICATION L exploration du bassin sédimentaire du Chari a été initiée par Continental Oil Company (CONOCO) en 1969. Les activités d exploration étaient limitées dans la partie Tchadienne des bassins de Doba, Doséo et Salamat. Le premier forage qui a atteint les formations du crétacé a été exécuté en 1972. Après quelques travaux géophysiques réalisés par l O.R.S.T.O.M. en vue de préciser l extension sur le territoire Centrafricain du fossé sédimentaire mis en évidence dans le sud du Tchad, l exploration pétrolière débuta véritablement en 1973 par l octroi d un permis de recherche à un consortium de la société (Continental Oil Company of Central African Republic : CONOCO-CAR et SHELL Centrafricaine de Recherche d Exploitation. Une étude magnétique aéroportée effectuée en juin 1973 par la Compagnie Générale de géophysique (C.G.G.) permit de préciser l extension du fossé d effondrement défini lors d une étude précédente au Tchad. De 1975 à 1978, des études sismiques furent réalisées à 150 Km au Sud Ouest de Birao (région de Mélé Gordil) et à 115 Km au Nord Est de Ndélé (Zone sud de la rivière Aouk). Complétées par des mesures magnétiques et gravimétriques, elles avaient pour buts de préciser les limites du bassin sédimentaire et de rechercher les pièges structuraux susceptibles d avoir emmagasiner des hydrocarbures. L exploration a abouti au forage du puits Aoukalé 1 dans le bassin de Salamat par Esso en janvier 1986. Le puits a été foré jusqu'à une profondeur de 2478 mètres. Beaucoup de traces de pétrole ont été rencontrées dans les formations à prédominance gréseuse. Des déductions ont montré que les hydrocarbures ont migré à travers les zones sans être piégés. Le présent projet se chargera de déterminer la direction de cette étonnante migration en vue d une ultérieure exploitation. 2. SITUATION GEOGRAPHIQUE La zone délimitée supposée contenir des hydrocarbures, est située dans la partie nord de la République Centrafricaine le long de la frontière Centrafrique Tchad et couvre une superficie d environ 55 000 Km2 défini par les coordonnées géographiques suivantes (fig.1) : 1
Points A B C D E F G H I Longitude Est 17 04 15 18 16 41 20 11 17 20 04 37 20 46 09 21 30 30 23 18 05 23 00 00 21 42 55 Latitude Nord 07 38 17 07 19 30 08 36 47 08 43 50 08 55 23 08 56 42 10 17 55 10 35 51 10 30 00 Superficie: 55 000 Km2 Figure 1 : Délimitation du bassin pétrolifère 3. APERCU GEOLOGIE La zone délimitée à la frontière Centrafricano Tchadienne fait partie de la fosse de Doba dans la zone de cisaillement entre ces deux pays. Elle fait aussi partie du système du Rift Ouest Africain et Centrafricain, s étendant à travers la partie centrale de l Afrique, du Nigéria au Kenya. L étirement de la plaque africaine lors du mouvement des plaques continentales, de l orogenèse et de la dislocation de Gondwana, a formé des dépressions, au centre du continent africain formant ainsi le système du rift ouest africain et centrafricain. Ces bassins sont le plus souvent le siège de dépôt des matières organiques et constituent de part leur structure actuelle des réserves d hydrocarbures. 2
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Zone d étude Bassin de Doba Bassin de Salamat Bassin de Doséo 4
Il y a environ 10 millions d années (miocène supérieur) que la mer a quitté la partie nord de la RCA occasionnant des dépôts organiques (animaux marins, végétaux ), dans le fossé de Doba qui couvre aussi le nord de la RCA. Ces dépôts riches sont interstratifiés avec d épaisse couche de sable argileux (couverture tabulaire tertiaire) sont supposés être des pièges d hydrocarbures dans ce bassin. 5
Carte tectonique de la RCA 6
4. CADRE INSTITUTIONNEL ET JURIDIQUE DU SECTEUR L énergie est régie par un droit exclusif de l Etat à intervenir dans le secteur selon l Ordonnance N 05.001, du 01 janvier 2005 portant Code de l électricité de la République Centrafricaine qui libéralise toutes les activités du secteur. Le secteur dispose en plus, de Ordonnance n 93.007 du 25 mai 1993, portant Code Pétrolier et son décret d application, qui réglementent les activités de prospection, d exploration, d exploitation et de transport des hydrocarbures sur toute l étendue du territoire. 5. OBJECTIFS Le résultat du forage du puits Aoukalé I, qui fait partie intégrante de la fosse de Doba, exécuté en 1986 par la société ESSO n étant pas suffisant pour la majeure partie Centrafricaine du bassin considéré, il est nécessaire de procéder à des études approfondies qui démontreraient l existence d un gisement d hydrocarbure en République Centrafricaine. Les études faites par Conoco et Exxon ont aussi montré que, un grand nombre de gîtes et de zones productives possibles se trouvent dans le bassin de Salamat mais par contre, on y observe la présence de nombreux gîtes mal définis qui méritent d être explorés afin d implanter d autres puits pour confirmation. Le prolongement des côtés Est et Sud du site de Doba est le bassin de Doséo. Il sépare la frontière du Tchad de la RCA. Étant donné qu Exxon a fait plusieurs découvertes du côté Tchadien, cette zone doit faire d abord l objet d études approfondies. En décembre 1999 à Denver, Colorado aux Etats-Unis d Amérique la République Centrafricaine avait signé un contrat léonin avec la société RSM entièrement préparé par ses soins, rédigé exclusivement en anglais, dans des conditions douteuses et qui lui assurait le plus grand et entier profit au détriment de la République Centrafricaine. La République Centrafricaine avait soumis au Tribunal arbitral du CIRDI de dire et juger que le contrat et le Permis pétrolier étaient arrivés à expiration le 23 novembre 2004. Dans sa sentence du 07 décembre 2010, le Tribunal arbitral a accédé à la soumission de la République Centrafricaine en décidant que le contrat et le Permis pétrolier sont arrivés à expiration le 23 novembre 2004. Cette décision permet à la République Centrafricaine de recouvrer sa pleine souveraineté sur la zone du permis qui avait été bradé à RSM et sa libre disposition. 7
Ce qui nous permettra de morceler en des petits blocs les 55000 Km 2 pour une exploration future. 6. PROPOSITIONS DES TRAVAUX A REALISER SUR LES BLOCS Il s agit là de faire la reconnaissance morphologique du terrain, afin de faire : Des levés magnétométriques ; des levés gravimétriques ; des levés sismiques ; et des sondages 7. CONCLUSION La République Centrafricaine, dotée d un riche patrimoine minéral (essentiellement diamant mais aussi or, uranium, cuivre, colombo-tantalite, monazite, étain, lignite, hydrocarbure, phosphates et calcaire) a pour politique d attirer les investisseurs nécessaires à la mise en valeur de ce patrimoine. L objectif principal est le développement d exploitations des substances minérales, la mise en valeur et l exploitation de substances non encore travaillées en Centrafrique et d o ffrir une opportunité de développement social à une région sérieusement potentielle. Le Gouvernement encourage la création et le développement d un secteur minier actif et prospère capable de contribuer d une manière significative à l économie du pays. Dans ce contexte, il souhaite pouvoir participer avec les investisseurs pour le développement de toute substance dans des zones plus favorables. 8