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PARIS Lycée Mater Dei N. Carpentier 47

NEW YORK (tous ces documents sont sur le site, en couleurs) Lycée Mater Dei N. Carpentier 48

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d) La ségrégation spatiale : gentrification Replace les «items» suivants sur le schéma de la gentrification en Europe : 1. Populations aisées fuient vers la périphérie, de + en + loin 2. Revenus faibles cèdent leur place aux «populations plus intégrées» 3. Attire les revenus moyens suivis des revenus 4. Désindustrialisation des centres urbains 5. Etalement de la métropole via la rurbanisation 6. Nouvelles constructions ou rénovation privée/publique 7. Immigrants pauvres s installent dans les quartiers populaires (bien placés et prix abordable) 8. Dégradation des quartiers immigrés et pauvres e) La ségrégation spatiale : gangs/bandes urbaines Replace les «items» suivants sur le schéma concernant les gangs: 1. Quartiers dégradés et pauvres 2. Besoin d argent et de reconnaissance, sentiment d injustice, frustration, etc. 3. Intégration d un gang ; argent facile (drogue, prostitution, etc.), sentiment d appartenance à un groupe/une famille, pouvoir, estime de soi, territoire, etc. 4. Cellule familiale instable 5. «Tout le monde se connaît» 6. Dévalorisation du quartier par l insécurité (tags, meurtres, drogue, agressions, etc.) 7. Absence d emploi 8. Absence d activités et de loisirs Lycée Mater Dei N. Carpentier 51

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RAPPEL La métropole européenne se subdivise en trois couronnes successives : du centre à la périphérie, on trouve le centre-ville, la banlieue et l espace périurbain. Ces trois couronnes correspondent aux trois phases principales de développement de la ville : Le centre-ville inclus le centre historique (époque traditionnelle) La banlieue proche du centre-ville s est mise en place durant l époque industrielle La grande banlieue et l espace périurbain sont des créations des 20 e et 21 e siècles Aujourd hui, chacune de ces couronnes jouent par les fonctions qu elle assume un rôle spécifique dans la métropole. Le centre-ville concentre les fonctions supérieures ; la périphérie les fonctions grandes consommatrices d espace comme l industrie où les transports. La métropole : un espace polyfonctionnel en mutation (problématiques urbaines) L essor des services (secteur tertiaire) dans les centres-villes et la concentration des résidences en banlieue et dans l espace périurbain renforcent la spécialisation des territoires urbains. 1. Partout dans le centre des agglomérations, se sont développés des quartiers spécialisés groupant les fonctions de haut niveau (administratives et financières) et les activités directionnelles. Ces centres d affaires privilégient les immeubles tours, seule réponse au manque de place et au prix exorbitant des terrains. La convergence des flux piétonniers et automobiles en fait des espaces d animation par excellence, du moins le jour. On donne le nom de (en référence à la City de Londres) à ce phénomène d émergence d un quartier d affaires dans la métropole. Ce quartier est venu s établir à proximité du centre historique, là où un bâti dégradé voire d anciennes friches industrielles, ferroviaires ou militaires (anciennes casernes ou plaines de manœuvre) ont permis des opérations immobilières d envergure. 2. Beaucoup d immeubles du centre-ville se sont transformés en bureaux ou en commerces car les prix élevés de l immobilier chassent logements et activités peu rentables vers la périphérie. Il y a donc spécialisation du centre-ville dans le secteur tertiaire : Le développement en périphérie des grandes surfaces et de complexes commerciaux facilement accessible en automobile a provoqué le recul du commerce banal dans les centres. Seuls les commerces spécialisés (équipement de la personne, loisirs) et souvent de luxe (boutiques de prêt à porter, bijouterie, épiceries spécialisées, ) ou les activités culturelles et de détente (cinémas, restaurants) s y développent, notamment dans les rues piétonnes qui connaissent un spectaculaire renouveau. De même, les activités grandes Lycée Mater Dei N. Carpentier 54

consommatrices d espace et exigeant une bonne accessibilité comme les centres hospitaliers, les campus universitaires ou encore les complexes de salles de spectacle et de loisirs sont expulsées vers la banlieue ou de plus en plus vers l espace périurbain. 3. Dans le même temps, les constructions modernes uniformisent le bâti urbain faisant perdre à la ville son originalité architecturale. La tendance est donc au développement d agglomérations ressemblant à des machines efficaces, organisées de la manière la plus rationnelle possible et se ressemblant un partout sur la planète. Dès les années 1930, l architecte Le Corbusier anticipait d ailleurs ce mouvement en concevant les plans de la «ville idéale» selon des divisions purement fonctionnelles. = 4. La rénovation de certains quartiers centraux, souvent à haute valeur patrimoniale, permet un repeuplement relatif du centre-ville. Mais les quartiers occupés à l origine par des populations modestes sont, après réhabilitation, progressivement occupés par une population plus riche. C est ce que l on appelle la (de l anglais gentry : petite noblesse et par extension «classe aisée»). 5. Les banlieues industrielles, héritées du XIX e siècle, subissent une causée par le recul de l emploi industriel depuis trente ans (accès de plus en plus difficile avec la généralisation de l approvisionnement par camions le système du «juste-à-temps» réduit les stocks de l entreprise mais exige un approvisionnement régulier en fonction des besoins tensions avec le voisinage à propos des nuisances, manque d espace pour se développer, inadaptation des anciens bâtiments industriels que la montée des prix du sol interdit d agrandir, etc.). Les activités industrielles migrent donc dans des parcs industriels périphériques à proximité des axes de circulation rapide (échangeurs autoroutiers et les aéroports, situés aux portes de la ville). À ces parcs d activité, se greffent de plus en plus des complexes de bureaux et des hôtels surtout quand les entreprises sont spécialisées dans la haute technologie (technopôles). Dans la banlieue proche, les friches industrielles résultant de la migration des entreprises vers la périphérie intéressent les promoteurs immobiliers par leur proximité avec le centre-ville, mais aussi les pouvoirs publics pour la création d équipements collectifs, d espaces verts, voire d activités pour lutter contre le chômage. D après : BOUVET C. et MARTIN J. (sous la direction de), Géographie Seconde, Paris, Hachette Éducation, 1995. HAGNERELLE M. (sous la direction de), Les hommes et la Terre, Paris, Magnard, 1997. MATHIEU J.-L. (sous la direction de), Les hommes et la Terre : Géographie Seconde, Paris, Bordas, 1997. Lycée Mater Dei N. Carpentier 55

L avenir de nos villes Lycée Mater Dei N. Carpentier 56