Surveillance des maladies infectieuses transmissibles

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Transcription:

N 142 Surveillance des maladies infectieuses transmissibles Décrire les modes de transmission des agents infectieux à l homme Définir les termes suivants en les appliquant aux maladies infectieuses : prévalence, incidence, taux d attaque, sensibilité, spécificité, valeur prédictives positive et négative Nommer les sources d information précisant la liste des maladies infectieuses à déclaration obligatoire, et la liste de celles nécessitant une éviction Déclarer une maladie transmissible Rôles de l Institut de veille sanitaire (InVS) Émilie Mosnier GÉNÉRALITÉS 1. Définitions Une maladie transmissible est une pathologie infectieuse (due à une bactérie, virus, parasite ou champignons) contagieuse, c est-à-dire capable de se transmettre à plusieurs individus et entre individus de façon directe (grippe) ou indirecte (paludisme) au sein d une même espèce (oreillons) ou d une espèce à une autre (rage). L épidémiologie est l étude de la distribution des problèmes de santé et de leurs déterminants dans les populations humaines et application de cette étude à la prévention des problèmes de santé. Elle comprend : L épidémiologie descriptive : étude de la fréquence et de la répartition des pathologies L épidémiologie étiologique : étude des facteurs déterminant la fréquence de cette distribution Épidémie : apparition d un nombre anormalement élevé de cas d une maladie dans une période de temps et un espace géographique limité (ex. : Chikungunya à la Réunion). Endémie : Persistance dans le temps d un nombre anormalement élevé de cas d une maladie dans une période de temps limité et un espace géographique limité (ex. : paludisme). Pandémie : apparition d un nombre anormalement élevé de cas d une maladie dans une période de temps limitée et un espace géographique illimité (ex. : VIH). Item n 142 15

2. Indicateurs Incidence : l incidence d une pathologie ou d un événement de santé correspond au nombre de nouveaux cas pendant une période donnée au sein d une population donnée : on parle de taux d incidence. Taux d attaque : taux d incidence mesuré sur une courte période, dans un contexte d épidémie. Il est calculé en rapportant le nombre de nouveaux cas d infections survenant chez les patients exposés au risque durant une période déterminée au nombre total de patients exposés au risque. Taux de prévalence : Nombre de personnes atteintes d une maladie dans une population, à un moment donné. Taux de mortalité spécifi que : Nombre de décès d une étiologie spécifi que divisé par la population étudiée Taux de létalité : Nombre de décès divisé par le nombre de cas. 3. Indicateurs mesurant la performance des tests diagnostiques Sensibilité : proportion de sujets classés malade dont le résultat du test est positif parmi l ensemble des sujets réellement atteints de la maladie. Spécifi cité : proportion de sujets classés non malades dont le résultat est négatif parmi les sujets non atteints par la maladie. Valeur prédictive positive : proportion de vrais malades sur l ensemble de sujets classés malades Valeur prédictive négative : proportion de vrais non-malades sur l ensemble des sujets classés non malades Résultats du test Etat réel du malade malade Non malade Positif a b VPP=a/a+b Négatif c d VPN=d/c+d Sensibilité=a/a+c Spécifi cité=d/b+d MODES DE TRANSMISSIONS Maillons de la chaîne de transmission : Agent infectant : virus, bactérie (ou sa toxine), parasite, champignon, prion. Réservoir : malade ou porteur sain, eau, sol, animaux Hôte réceptif Horizontal : Transmission directe : Contact direct de personne à personne : voie sexuelle, aérienne (toux pour le BK par ex), sanguine (blessure, transfusion), manuportée (péril fécal, bactérie nosocomiale) Contact direct avec un animal contagieux (Lyme, tularémie, rage) Transmission indirecte Par des vecteurs animés (moustiques, tiques ) Par des vecteurs inanimés (aliments, eau, sol ) Infections nosocomiales 16 UE 6

Verticale : De la mère à l enfant par voie : Hématogène/trans-placentaire (ex : rubéole, toxoplasmose ) À l accouchement (ex. : VIH) PRÉVENTION Actions à mener sur l ensemble des maillons : Destruction des réservoirs humains (vaccination), animaux (surveillance, vaccination, traitement ) Assainissement du milieu (assainissement de l eau, stérilisation, contrôle du risque transfusionnel, désinsectisation ) Limiter la transmission : éviction scolaire (gale par ex), éducation et information (lavage des mains pour les GEA) DÉCLARATION 1. Objectifs Connaître l incidence Défi nir des politiques/actions de santé publique Limiter l extension des cas 2. Acteurs Déclarants : biologiste ou médecins qui suspectent ou diagnostiquent une maladie à déclaration obligatoire (DO) Médecins inspecteurs de santé publique (MISP) des Agences régionales de santé (ARS) Épidémiologiste de l Institut de Veille Sanitaire (INVS) 3. Maladies infectieuses à déclaration obligatoire Deux types : Celles imposant un signalement urgent + notifi cation car elles nécessitent la mise en place d un plan d action en urgence à l échelle locale, régional ou national pour en limiter la diffusion d un agent infectieux (méningocoque, botulisme, choléra ). Celles qui nécessitent une simple notifi cation nécessaire au recueil de données épidémiologiques afi n d améliorer la connaissance et les caractéristiques épidémiologiques de l agent infectieux pour mettre en place des stratégies de prévention adaptée (VIH, VHB, tétanos). Chaque patient doit être informé de la mesure de notifi cation +/- signalement dont il fait l objet. Ce signalement est «anonymisé» par l ARS sauf pour le VIH et le VHB ou l anonymat est réalisé à la source par le déclarant. Item n 142 17

Figure 1 : Maladies infectieuses à DO (31 DO au total avec le mésothélium et le saturnisme de l enfant mineur) Botulisme Brucellose Charbon Chikungunya Choléra Dengue Diphtérie Fièvres hémorragiques africaines Fièvre jaune Fièvre typhoïde et fi èvres paratyphoïdes Hépatite aiguë A Infection aiguë symptomatique par le virus de l hépatite B Infection par le VIH quel qu en soit le stade Infection invasive à méningocoque Légionellose Listériose Orthopoxviroses dont la variole Paludisme autochtone Paludisme d importation dans les départements d outre-mer Peste Poliomyélite Rage Rougeole Suspicion de maladie de Creutzfeldt-Jakob et autres encéphalopathies subaiguës spongiformes transmissibles humaines Tétanos Toxi-infection alimentaire collective Tuberculose Tularémie Typhus exanthématique L essentiel Organisation des réseaux de surveillance INVS institut de veille sanitaire Surveillance et observation de l état de la santé de la population Publication du BEH Veille et vigilance sanitaire Alerte sanitaire Contribue à la gestion des crises sanitaires En relation avec l agence européenne de surveillance des maladies. Agence Régionale de Santé (ARS) ancienne DDASS direction départementale des affaires sanitaires et sociales CNR Centre national de référence : mission d expertise d agents infectieux particuliers (détection, caractérisation, recherche, typage de souche, antibiogramme ) ex : CNR staphylocoques à Lyon CCLIN Centre de coordination de la lutte contre les infections nosocomiales Réseaux de professionnels volontaires (ex. : GROG groupes régionaux d observation de la grippe) 18 UE 6

N 143 Vaccinations Connaître les différents types de vaccins et leurs modalités d administration Connaître le calendrier vaccinal pour la population générale Adapter l indication des vaccins en fonction du risque individuel et collectif Connaître les contre-indications et les principales complications des vaccins Argumenter la balance bénéfice-risque des principaux vaccins Élisabeth Aslangul LA VACCINATION Il s agit d une prophylaxie active utilisant l immunité du sujet. L intérêt est individuel et collectif (éradication de certaines maladies infectieuses est possible par la vaccination = variole). On administre par voie sous-cutanée, intramusculaire ou orale une préparation antigénique soit vivante soit inerte qui stimule l immunité et permet d obtenir une réponse antigénique effi cace et durable. 1. Vaccin vivant Constitués d agents infectieux atténués susceptibles de provoquer une forme atténuée de la maladie (BCGite) Protection obtenue rapidement en 10 jours et durable car très proche de la maladie réelle. Vaccins viraux : rotavirus, ROR, varicelle, fi èvre jaune Vaccins bactériens : BCG contre la tuberculose 2. Vaccin inerte Constitués d agents non infectieux (protéines, enveloppe) Protection obtenue lentement car plusieurs injections sont nécessaires (injections multiples en primo-infection puis injections de rappel) Vaccins entiers (totalité du pathogène inactivé) : hépatite A, poliomyélite, grippe, rage Vaccins sous-unitaires (anatoxine et antigène de paroi protéique ou polysaccharidique) : Anatoxine : diphtérie, tétanos Polyosiques : pneumocoque 23, méningocoque Conjugué à une protéine d enveloppe : pneumocoque 13, méningocoque C et ACW135, haemophilus infl uenzae Item n 143 19

3. Réponse au vaccin Vaccins vivants = réponse intense et durable Dose d antigène Adjuvant : augmente l immunogénicité (dérivés de l aluminium ou lipidique) Voie d administration : PO permet d obtenir une réponse générale et locale Les sujets très jeune et âgé répondent mal, comme l immunodépression 4. Contre-indications Vaccins vivants et défi cit immunitaire ou grossesse Allergie à l œuf (grippe) LE CALENDRIER VACCINAL Il est défi ni par le ministère de la Santé après avis du Haut Conseil en Santé Publique. Les recommandations sont élaborées par le Comité technique de la vaccination et publiées dans le Bulletin d épidémiologie hebdomadaire (BEH). 1. Vaccins recommandés en France (BEH) Diphtérie-tétanos-poliomyélite Coqueluche Hémophilus infl uenzae b Rougeole-Oreillons-rubéole (ROR) Hépatite B avant la puberté Pneumocoque (enfant< 2 ans) Papillomavirus (jeunes fi lles avant 14 ans) Méningocoque C (enfant et jusqu à 24 ans) Grippe (sujet > 65 ans) 2. Vaccins particuliers Tuberculose (BCG) : Plus obligatoire avant scolarisation. Recommandé dans les zones d endémie, antécédents familiaux de tuberculose, Île-de-France et Guyane, conditions socio-économiques précaires). Plus d obligation vaccinale pour les personnels de santé depuis 2010. Intra dermique vaccin vivant atténué Varicelle : Recommandé adultes et adolescents naïfs de varicelle après contage Adultes séronégatifs au contact de personnes immunodéprimées Pré-greffe de moelle si naïf vaccin vivant : contre-indiqué si grossesse 20 UE 6

anti-pneumococcique : 13 valences : enfant de moins de 2 ans Début schéma dès 2 mois de vie Adultes : débuter avec vaccin à 13 valences puis poursuivre avec le vaccin à 23 valences vaccin anti-vhb : Indiqué en cas d exposition et adolescent avant les premiers rapports sexuels (enfant car vaccin plus effi cace) Vaccin antigénique produit par génie génétique Contrôle sérologique pour le personnel de santé et les hémodialysés Vaccin anti-hav : Indication : jeunes en institution, homosexuel masculin, hépatopathie chronique, voyage ou contact avec personne venant d une région endémique Vaccin inerte Vaccin anti-grippal : Vaccin inerte Adapté chaque année aux souches susceptibles d épidémie Indication : comorbidités (diabète, âge > 65 ans, insuffi sants respiratoires, cardiaques, hépatiques, rénaux, obèses et bronchopathes) Indiqué pendant la grossesse car risque accru de grippe maligne. Éviter de vacciner au premier trimestre par précaution, pas de données de fœto-toxicité) Anti-papillomavirus : Recommandé pour les jeunes fi lles avant les premiers rapports sexuels, ou dans la première année d activité sexuelle (à l étude chez le jeune homme) Réduction du risque de lésions condylomateuse du col utérin mais ne dispense pas de la surveillance régulière par frottis cervico-utérin. LES CONTRE-INDICATIONS ET COMPLICATIONS Vaccins vivants : Toute forme d immuno suppression car risque de développer la maladie sur ces terrains Vaccins inertes : allergie à l œuf pour certains pas de lien prouvé entre vaccination et déclenchement de troubles neurologiques (démyélinisation) risque de douleurs au point d injection (tous) réaction générale : surtout avec les vaccins adjuvantés myofasciite à macrophages : liés aux sels d aluminium de la préparation. Item n 143 21

LES INDICATIONS cf. Schéma vaccinal tableau Recommandations générales Rattrapage Vaccins contre Naissance 2 mois 3 mois 4 mois 12 mois 16-18 11-13 2 ans 6 ans mois ans 14 ans 16-18 ans Diphtérie (D), DT DT Polio DT Polio DT Polio DT1 DT DT2 Polio Tétanos (T) Polio Polio Polio Poliomyélite inactivé (Polio) Coqueluce Ca Ca Ca Ca Ca acellulaire (Ca) Haemophilus Hib Hib Hib Hib infl uenzae b (Hib) Hépatite B (Hep B) Hep B Hep B Hep B Méningocoque C 1 dose (vaccin conjugué) Pneumocoque (Pn Pn3 Pn conj Pn conj conj) conj Rougeole (R) 1 re dose 2 e dose entre 13 Oreillons (O) (à 9 mois si et 24 mois (de 12 à Rubéole collectivité) 15 mois si collectivité) 3 doses selon Papillomavirus le schéma 0, humains (HPV) 1 ou 2 mois, 6 mois (fi lles) 1 dose dtcapolio 4 Coqueluche si non vacciné à acellulaire (ca) 11-13 ans 3 doses selon le schéma 0, 1, 6 mois ou Hépatite B 2 doses selon le schéma 0, 6 mois5, de 11 à 15 ans révolus Méningocoque C 1 dose 6 (vaccin conjugué) 3 doses selon le schéma 0, 1 ou Papillomavirus 2, 6 mois (jeunes humains (HPV) fi lles de 15 à 18 ans) 7 2 doses à au moins 1 mois d intervalle si pas R O R de vaccin antérieur ; 1 dose si une seule dose vaccinale antérieure BCG 1 dose recommandée dès la naissance si enfant à risque élevé de tuberculose 8 Grippe Hépatite A 1 dose annuelle si personne à risque 9, à partir de l âge de 6 mois 2 doses selon le schéma 0, 6 mois si exposition à des risques particuliers10, à partir d 1 an Populations particulières et à risque Hépatite B Méningocoque C (vaccin conjugué) Méningocoque ACYW135 Pneumocoque Varicelle Nouveau-né de mère Ag HBs positif 11 3 doses selon le 3 doses selon le schéma 0, 1, 6 mois schéma 0, 1, 6 mois si risques 12 1 dose ou 2 doses (plus rappel) selon l âge, si exposition à un risque particulier13 1 dose si présence de facteurs de risque particuliersn14 Si risque15 : 1 dose de Pn Si risque entre conj à 2, 3 et 4 mois 24 à 59 mois 16 et non vaccinés antérieurement : 2 doses de Pn conj et 1 dose de Pneumo 23 2 doses18 selon un schéma dépendant du vaccin utilisé, chez des enfants au contact de personnes à risque ou candidats à une greffe Si risque à partir de 5ans 17 : 1 dose de Pneumo 23. Utilité de la revaccination en cours de réévalution par le HCSP. 2 doses chez adolescents19 de 12 à 18 ans sans antécédent et sérologie négative (sérologie facultative) 22 UE 6