L effet anti cancer de l exercice Richard Chevalier, BScEP, MSc, éducateur physique, auteur et conférencier richardche@videotron.ca Richard Chevalier, BScEP, MSc, éducateur physique, auteur et conférencier richardche@videotron.ca
Une précision: Le mot exercice est pris dans son sens large et est synonyme d activité physique
Rappel de quelques effets bénéfiques de l exercice:
Une première bonne nouvelle: Vous n êtes pas obligé d attendre des mois pour ressentir les effets de l exercice: certains sont IMMÉDIATS
Une simple marche rapide de 15 minutes: fait baisser votre pression artérielle détend instantanément vos muscles diminue votre niveau d anxiété et si vous marchez en fin de journée peut vous aider à mieux dormir!
À la longue l exercice
Renforce le cœur Donne du souffle Diminue de 30 % à 50 % le risque de maladie coronarienne Accélère la réadapta on après un infarctus
Rend le sang moins gras en augmentant le bon cholestérol (HDL) Prolonge l élas9cité des artères Réduit le risque d AVC
Préserve la masse musculaire peu importe votre âge
Renforce et protège les os
Aide à maintenir un poids santé
Les effets bénéfiques sur le cerveau
Améliore l humeur Diminue l anxiété et le niveau de stress Facilite le sommeil Diminue les symptômes de la dépression Améliore la concentration Diminue le risque de développer certaines maladies neurologiques (Alzheimer, Parkinson)
* Plus de 200 études
On peut tirer 5 conclusions : L exercice aide à prévenir certains cancers Il y aurait au moins 5 modes d action Il y a des exercices plus «protecteurs» que d autres Il y a une relation dose -effet L exercice est bénéfique aussi pour les personnes traitées pour un cancer
L exercice 1 aide à prévenir certains cancers (alors que la sédentarité est considérée comme un facteur de risque important) 1. Indépendamment du facteur alimentaire et de l IMC
Deux méta-analysessont à souligner: 1.Friedenreich CM, Orenstein MR. Physical activity and cancer prevention: etiologicevidenceand biological mechanisms. J Nutr2002; 132:3456S-3464S (162 études) 2. Brigid M. Lynch. SedentaryBehaviorand Cancer: A Systematic Review of the Literature and Proposed Biological Mechanisms, Cancer Epidemiol Biomarkers Prev November 2010 19; 2691 (18 études)
Réduction du risque de 40 % à 50 % chez les plus actifs si on les compare aux sédentaires. Quelques études rapportent une baisse supérieure à 60 %.
Relation exerciceet cancer (méta-analyse de Friedenreichet al.) Type de cancer Baisse significativedu risque 1 Baisse moyenne du risque observé Évidence scientifique 2 Côlon 43/51 40-50 % Convaincante Sein 32/44 30-40 % Convaincante Prostate 17/30 10-30 % Probable Ovaires 3/7 20-30 % Insuffisante 1. Nombre d études révélant une baisse statistiquement significative du risque par rapport au nombre total d études recensées 2. Définitionadaptée du Fond mondial de recherche sur le cancer et de l American Institute for Cancer Research. Une évidence convaincante signifie une évidence concluante; probable signifie une évidence suffisamment forte pour conclure qu il y a un lien de cause à effet; insuffisante signifie que d autres études sont nécessaires pour porter un jugement plus définitif.
*Sinner, P., A.R. Folsom, L. Harnack, L.E. Eberlyet K.H. Schmitz.«TheAssociation of Physical Activity with Lung Cancer Incidence in a Cohort of Older Women: The Iowa Women s Health Study», Cancer Epidemiology Biomarkers & Prevention, American Association for Cancer Research, déc. 2006, vol. 15, p. 2359-2364
37000 femmes fumeuses Suivies de 1986 à 2002 Résultat: baisse du risque de cancer du poumon de 35 % chez les femmes fumeuses physiquement actives
Explication des chercheurs: La ventilation pulmonaire accrue pendant l exercice permet d éliminer plus de produits nocifs du tabac, ce qui a pour effet de réduire la concentration en particules carcinogènes et leur dissémination dans les poumons.
Évidence scientifique insuffisante: Cancer des testicules Cancer du rein Cancer du pancréas Cancer de la thyroïde Cancer de l oesophage Cancer de la peau (mélanome)
Recommandations1 et 2 du 2e rapport du Fonds Mondial de Recherche contre le Cancer (2007) Soyez aussi mince que possible tout en évitant l insuffisance pondérale Faites au moins 30 minutes d exercices par jour
On pense savoir comment l exercice nous protège du cancer
1. L exercice aide au maintien de l équilibre énergétique
POIDS STABLE ENBONPOINT/OBÉSITÉ
The International Agencyfor Research on Cancer estime que 25 % à 33 % des cancerspourraient être attribuables à l effet combiné d un gain de poids et de l inactivité physique
2. L exercice agit sur nos hormones, notamment: Estrogènes Insuline IGF-1 (insuline-like-growth factors)
Des niveaux élevés de ces hormones qui favorisent la croissance et la division cellulaire - ont été associés à un risque accru de développer le cancer du côlon et du sein Or, l exercice réduit la concentration de ces hormones
Les exercices aérobies sont les plus efficaces pour prévenir le cancer
Un exercice aérobie en est un d intensité modérée qui sollicite les grandes masses musculaires (cuisses et bassin) et donc le système cardiovasculaire
Il y a une relation dose-réponse: plus on bouge, plus l effet protecteur de l exercice augmente
Concrètement: protection significative à 30 minutes d exercices aérobies modérés par jour ou l équivalent protection plus marquée à 60 minutespar jour ou l équivalent
Différents scénarios pour la dose plancher en prenant la marche rapide (120/130 ppm) comme exemple: 1 fois 30 minutes par jour 2 fois 15 minutes par jour 3 fois 10 minutes par jour
L exercice peut aider à guérir du cancer si on l intègre pendant le traitement (Cancer Fitness Center)
1. Une amélioration remarquable du niveau d énergie chez les patients physiquement actifs
ddfd Source: Mocket coll. An Exercise Intervention for Management and Emotional Distress During Chemiotherapy and Radiotherapy Treatement for Breast Cancer. Oncology Nursing Forum, vol. 24, 1998
2. Une amélioration de la qualité de vie (bien-être général) 3. Un meilleur appétit
4. Une atténuation les symptômes associés au lymphoedème
Lymphoedème et exercice 140 survivantes du cancer du sein La moitié fait de la musculation (2 x sem, 90 min par séance, 52 sem) L autre moitié: pas de musculation Après un an, 14 % des femmes du groupe musculation avaient eu un début de lymphœdème, contre 29 % dans l autre groupe.
Plusieurs femmes du groupe musculation ont signalé que cet entraînement leur avait donné, en plus de la force, plus de mobilité au niveau du bras, ainsi qu un meilleur équilibre et une meilleure coordination. Enfin, mentionnons que les femmes du groupe musculation ont effectué seulement 77 visites chez leur médecin contre 195 pour l autre groupe.
5. Préservation de la condition physique, de la masse musculaire et osseuse.
6. Plusieurs études indiquent que les personnes physiquement actives pendantet aprèsles traitements diminuent le risque de récidive du cancer.
La Société canadienne du cancer, l American Collegeof Sports Medicineet l American cancer society ont toutes publié des directives pour aider les patients à intégrer l exercice pendant et après les traitements: 1. http://www.cancer.ca/fr-ca/cancer-information/cancerjourney/living-with-cancer/physical-activity-during-cancertreatment/?region=qc&acc=true 2.http://journals.lww.com/acsmmsse/Fulltext/2010/07000/American_College_of_Sports_Medicin e_roundtable_on.23.aspx);3. http://issuu.com/wiley_publishing/docs/acsguidelines2012?e=108 5234/2617566
Du côté de la France, on bouge aussi
En somme, la recherche révèle que l exercice génère une étonnante capacité d autodéfense du corps face au cancer.
Qu est-ce qui peut satisfaire votre horaire chargé? Faire de l exercice une heure par jour ou être mort 24 heures par jour?
Merci de votre attention!