CANCERS THYROIDIENS: cas particuliers

Documents pareils
De la chirurgie du nodule aux ganglions

Cancers de l hypopharynx

Recommandations régionales Prise en charge des carcinomes cutanés

Le cancer de la thyroïde GRAND PUBLIC

Cancers du larynx : diagnostic, principes de traitement (145a) Professeur Emile REYT Novembre 2003 (Mise à jour Mars 2005)

Les différents types de cancers et leurs stades. Dr Richard V Oncologie MédicaleM RHMS Baudour et Erasme La Hulpe 1/12/07

Recommandations Prise en charge des patients adultes atteints d un mélanome cutané MO

IRM du Cancer du Rectum

Actualités s cancérologiques : pneumologie

Les grands syndromes. Endoscopie trachéo-bronchique. Professeur D. ANTHOINE CHU de NANCY

Cancer du sein in situ

Cordarone et Thyroïde par François Boustani

Ischémie myocardique silencieuse (IMS) et Diabète.

PLACE DE L IRM DANS LE BILAN D EXTENSION DU CANCER DU RECTUM. Professeur Paul LEGMANN Radiologie A - Cochin Paris

Sujets présentés par le Professeur Olivier CUSSENOT

Apport de la TDM dans les cellulites cervico-faciales

LE LARYNX VUE ANTERIEURE DU LARYNX : Décembre 2007 Sources Étudiantes. Faculté de Médecine Montpellier-Nîmes

Patho Med Cours 5. Maladie Pulmonaires Obstructives BPCO Asthme

F JABNOUN, H BERMENT, R KHAYAT, M MOHALLEM, Y BARUKH, P CHEREL Institut Curie Hôpital René Huguenin, Saint Cloud JFR 2010

1 of 5 02/11/ :03

Leucémies de l enfant et de l adolescent

TUMEURS DU BAS APPAREIL URINAIRE

Pascal Thomas, pour la Société Française de Chirurgie Thoracique et Cardio-Vasculaire.

Maladie de Hodgkin ou lymphome de Hodgkin

Apport de l IRM dans la

Traitements néoadjuvants des cancers du rectum. Pr. G. Portier CHU Purpan - Toulouse

La nouvelle classification TNM en pratique

CONFERENCE DE CONSENSUS : PRISE EN CHARGE DES CANCERS THYROÏDIENS DIFFERENCIES DE SOUCHE VESICULAIRE

G U I D E - A F F E C T I O N D E L O N G U E D U R É E. La prise en charge de votre mélanome cutané

Module digestif. II. Prévention du reflux gastro-œsophagien :

Qu est-ce que le cancer du sein?

F-FLUORODÉOXYGLUCOSE EN ONCOLOGIE Expérience en Ile de France

Tumeurs cutanées épithéliales et mélaniques

Le dépistage du cancer de la prostate. une décision qui VOUS appartient!

Coordinateur scientifique: Prof. Univ. Dr. Emil PLEŞEA. Doctorant: Camelia MICU (DEMETRIAN)

RAPPORT DU CONTROLE DE MARCHE DES DISPOSITIFS MEDICAUX DE DIAGNOSTIC IN VITRO DE DOSAGE DE THYROGLOBULINE

Votre guide des définitions des maladies graves de l Assurance maladies graves express

Item 145. Tumeurs de la cavité buccale et des voies aérodigestives. Objectifs pédagogiques

Lymphome non hodgkinien

La Dysplasie Ventriculaire Droite Arythmogène

Traitement des plaies par pression négative (TPN) : des utilisations spécifiques et limitées

CORRELATION RADIO-ANATOMIQUE DANS LE CARCINOME HEPATOCELLULAIRE TRAITE PAR TRANSPLANTATION HEPATIQUE : IMPACT SUR LA RECIDIVE

Atelier N 2. Consultation de patientes porteuses d une maladie générale

Recherche Information - prévention - dépistage Actions pour les malades et leurs proches. Les cancers des voies aérodigestives supérieures

Cancer de l œsophage. Comprendre le diagnostic

Focus. Assurances et tumeurs génitales des hommes jeunes. Unité de Recherche et Développement pour les Risques Aggravés.

pathologie du 8cd terminologie :

Cancer du sein in situ

Cancer et dyspnée: comment peut-on soulager? Dr Lise Tremblay 10 mai 2010

Le reflux gastro-oesophagien (280) Professeur Jacques FOURNET Avril 2003

Les soins infirmiers en oncologie : une carrière faite pour vous! Nom de la Présentatrice et section de l'acio

TUTORAT UE Anatomie Correction Séance n 6 Semaine du 11/03/2013

Essai Inter-groupe : FFCD UNICANCER FRENCH - GERCOR

Les tests thyroïdiens

RETOUR AU DOMICILE DES OPERES DU THORAX

Les renseignements suivants sont destinés uniquement aux personnes qui ont reçu un diagnostic de cancer

INTERFERON Traitement adjuvant du mélanome à haut risque de récidive. Dr Ingrid KUPFER-BESSAGUET Dermatologue CH de quimper

chronique La maladie rénale Un risque pour bon nombre de vos patients Document destiné aux professionnels de santé

Troubles thyroïdiens

INFORMATION & PRÉVENTION. Le cancer de la vessie

OTO-RHINO- LARYNGOLOGIE pharyx, larynx, cancer

3. E. La thyroglobuline (Tg)

Qu est-ce qu un sarcome?

Troisième Congrès de l Association Algérienne des Chirurgiens Libéraux. 30 et 31 Janvier 2015 Hôtel Mercure Alger

L'œsophage L'œsophage est un tube musculaire qui traverse de la bouche à l'estomac. Causes

.( /.*!0) %1 2"+ %#(3004) 05' 203 .(.*0"+ ) '!2"+ %#(30+ 0!"%) 4!%2) 3 '!%2"+ %#(30! &' 4!!% .+.*0%!!'!(!%2" !

Maladies et Grands Syndromes : Angiomes (223) Professeur Guy Magalon Juin 2005

Quels sont les facteurs qui font augmenter les risques de cancer du rein?

LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : Objectif de ce chapitre. 6.1 Introduction 86

Le cancer du poumon 2/18/2015. Radio-oncologue CSSS Gatineau. Stéphanie Ferland B.pharm, MD, MSc, FRCPC

Histoire d une masse pancréatique

Le cancer dans le canton de Fribourg

Association lymphome malin-traitement par Interféron-α- sarcoïdose

Compte rendu d hospitalisation hépatite C. À partir de la IIème année MG, IIIème années MD et Pharmacie

Qu est-ce que le cancer de l œsophage?

Cancer du sein. Du CA15-3 à la tomographie à émission de positons.

Le mélanome. Ce que vous devez savoir

Métastase unique d un NPC: Une question singulière? Jean Louis Pujol - Xavier Quantin Mohammad Chakra Fabrice Barlési

Cancer de l'œsophage. Comprendre le diagnostic. Le cancer : une lutte à finir

Transgene accorde une option de licence exclusive pour le développement et la commercialisation de son produit d immunothérapie TG4010

Peut-on ne pas reprendre des marges «insuffisantes» en cas de Carcinome canalaire infiltrant

Référentiel CPAM Liste des codes les plus fréquents pour la spécialité :

Fondation PremUp. Mieux naître pour mieux vivre

Qu est-ce que le cancer du pancréas?

DOSSIER de PRESSE. Du changement à la La Clinique Saint-Vincent, clinique de proximité au coeur de Saint-Denis. Saint-Denis, Janvier 2011

Comprendre. le Cancer du sein. Mise à jour. Guide d information et de dialogue à l usage des personnes malades et de leurs proches

Cas clinique 2. Florence JOLY, Caen François IBORRA, Montpellier

Les cancers des voies aérodigestives supérieures

DOSSIER DE PRÉSENTATION

Radiologie Interven/onnelle sur les nodules pulmonaires. J. Palussière, X. Buy Département imagerie

Médecine Nucléaire : PET-scan et imagerie hybride

Transplantation hépatique à donneur vivant apparenté. Olivier Scatton, Olivier Soubrane, Service de chirurgie Cochin

Montréal, 24 mars David Levine Président et chef de la direction DL Strategic Consulting. DL Consulting Strategies in Healthcare

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE. Avis. 23 mai 2007

Pierre OLIVIER - Médecine Nucléaire

POLYCOPIES DES COURS d ORL Faculté de médecine d Angers

TECHNIQUES D AVENIR LASER DOPPLER IMAGING LASER DOPPLER IMAGING LASER DOPPLER IMAGING

B06 - CAT devant une ischémie aiguë des membres inférieurs

GUIDE - AFFECTION LONGUE DURÉE. Tumeur maligne, affection maligne du tissu lymphatique ou hématopoïétique. Cancer du sein

iuropaisches Patentamt iuropean Patent Office )ffice européen des brevets y Numéro de publication: J 4Z/ bjj Al S) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

Transcription:

CANCERS THYROIDIENS: Cancers et grossesse cas particuliers Cancers de l enfant Cancers avec envahissement régional Récidives loco-régionales

Cancers et grossesse Mme DON. 29 ans Nodule baso lobaire droit, ferme, environ 3 cm. Euthyroïdie Cytologie : carcinome papillaire Echo : thyroïde de taille N., nodule unique hypoechogène de 27 mm,.pas d adenopathie RV pris pour cervicotomie dans 5 semaines

Cancers et grossesse Mme DON. 29 ans Amenorrhée et test de grossesse + > Levothyrox 150 (poids 69 kg.) Grossesse bien surveillée sans problème Nodule stable Accouchement normal d une petite fille Thyroïdectomie totale 3 mois plus tard

Cancers et grossesse Le volume thyroïdien augmente fréquemment pendant la grossesse Les besoins en iode augmentent avec la grossesse de 70 à plus de 175 µg/j. En cas d apport iodé suffisant l augmentation de volume est minime ( < 10 %) En cas d apport insuffisant (Europe ++) le volume augmente de 20 à 30 % et 10 % des parturiantes présentent un goitre lors de l accouchement (Glinoer) La grossesse constitue un stimulus goitrogénique: stimulation par l hcg puis par la TSH en fin de grossesse

Cancers et grossesse Pour la majorité des auteurs pas de modification de la vitesse de croissance tumorale lors de la grossesse mais pour Rosen croissance accélérée dans 20 % des cas. Nodule découvert ou évolutif lors de la grossesse: c.a.t. Scintigraphie exclue!!! Echographie et cyto ponction Diagnostic ou suspiscion de cancer différencié Début de grossesse: freinage par LT4durant toute la grossesse ou chirurgie au 2è trimestre 3è trimestre: freinage jusqu à l accouchement et chirurgie sans urgence (discussion de différer également la cytologie en l absence de signe péjoratif pour limiter le stress -Doherty)

Cancers et grossesse En cas de cancer rapidement évolutif, peu différentié, médullaire, la priorité carcinologique reprend ses droits:` * Chirurgie adaptée lors du 1er trimestre (risque de F.C.) * Chirurgie lors du 3è trimestre (risque d accouchement prématuré ) ou après accouchement déclenché ou césarienne si prise en charge carcinologique lourde nécessaire après thyroïdectomie Eventualités heureusement exceptionnelles

Cancers et grossesse La grossesse ne présente pas d élément péjoratif pour le pronostic d un cancer différencié de la thyroïde Un antécédent de cancer thyroïdien différencié ne contre indique pas une ou des grossesses chez une femme jeune, y compris en cas de traitement à l Iode 131 (délai de 12 mois entre début de grossesse et traitement isotopique ). Problème non réglé en cas de radioiode à fortes doses thérapeutiques ( 5 ans?) En pratique le médecin conseille mais ne décide pas

Cancers et grossesse Apres thyroïdectomie, surveiller de près le taux de TSH et adapter les doses aux besoins qui sont majorés de 40 à 60 % des le début de la grossesse Objectif double 1 / éviter l hypothyroïdie maternelle et ses répercussions fœtales 2 / éviter toute stimulation du tissu thyroïdien résiduel Apres thyroïdectomie contrôle de la calcémie +++

Cancers de l enfant Cancers rares cancers différenciés de type papillaire > 80 % des cas 3 % des cancers thyroïdiens 1 % des cancers de l enfant, mais 20 % des cancers avant 15 ans Facteur de risque majeur : irradiation thyroïdienne, même à doses tres faibles (0,1 Gy) Délai d apparition tardif de 10 à 30 ans, plus rapide (5 ans) si irradiation tres précoce ( Tchernobyl )

Cancers de l enfant Prépondérance féminine marquée 60 à 70 des cas, encore plus marquée autour et après la puberté (1 /14) Survient le plus souvent après 15 ans, exceptionnel avant 10 ans Après irradiation, pas de caractéristique particulière, parfois hypothyroïdie. Si nodule apparemment isolé prévoir une THT de principe car foyers de micro cancers associés Fréquence des formes cliniquement et histologiquement aggressives (sclérosant diffus)

Cancers de l enfant 3 tableaux caractéristiques : 1 / microcancer occulte sur pièce de thyroïdectomie pour Basedow ou goitre, 2 à 5 % des cas 2 / nodule thyroïdien «isolé», 30 à 45 % des cas 3 / cancer cliniquement évident avec métastases ganglionnaires cervicales (parfois révélatrices),30 à 70 % des cas et M+ dans 5 à 25 % des cas

Cancers de l enfant Prise en charge chirurgicale (à propos de 74 cas ) Si forme nodulaire isolée, No à l exploration pré et per op.: Thyroïdectomie totale Risque de récidive thyroïdienne après lobectomie: 2 / 29 (6,5 %) Risque de récidive ganglionnaire en l absence de curage: 0 / 50 ( 43 ) Si forme N+ lors du traitement initial: Thyroïdectomie totale + curage central + curage latéral uni ou bilatéral Risque de «récidive» 9 /19!!! dont 7 la 1ère année

Cancers de l enfant N+ No occulte total THT - 14 5 19 THT + CC - 7-7 THT + CC+ CL* 19 - - 19 Lobo-ist. - 29-29 *6 homolat. et 13 bilat.

Cancers de l enfant Complément I 131 en pratique,quasi systématique après THT Indication absolue si N+, M+, reliquat thyroïdien, TG elevée en post op. Encore discutée chez le tres jeune enfant ( < 2 ans) Traitement LT 4 freinateur Suivi strict surtout les premières années Classiquement sujet «jeune» = bon pronostic, mais si < 10 ans?

Cancers de l enfant La leçon de Tchernobyl (1) 2000 cancers de l enfant Les vieux dogmes I 131 sans effet cancérigène chez l adulte et l ado Cancer + de 10 ans après l irradiation Les faits Extrème sensibilité de la thyroïde des tous petits Délai rapide 4-5 ans après irradiation Fréquence +++ chez les enfants agés de 6 à 18 mois lors de l accident

Cancers de l enfant La leçon de Tchernobyl (1) 2000 cancers de l enfant Les vieux dogmes I 131 sans effet cancérigène chez l adulte et l ado Cancer + de 10 ans après l irradiation Les faits Extrème sensibilité de la thyroïde des tous petits Délai rapide 4-5 ans après irradiation Fréquence +++ chez les enfants agés de 6 à 18 mois lors de l accident Cancers papillaires agressifs trabéculaires solides (proche de l insulaire mais sans nécrose)

Cancers de l enfant La leçon de Tchernobyl (2) 2000 cancers de l enfant la prévention aurait nécessité l information Arrêt immédiat de la prise de lait frais et, dans une moindre mesure, des légumes Rester enfermé chez soi Prise immédiate d une solution iodée saturant la thyroïde Tchernobyl a achevé le communisme

Cancers thyroïdiens avec envahissement loco régional

Règles et principes du traitement chirurgical 1/ Eradiquer la tumeur thyroïdienne 2/ Controler les adénopathies loco régionales 3/ Permettre l administration des traitements non chirurgicaux (contrôle local et métastatique)

Extension ganglionnaire compartiment central, latéral, médiastinal Extension laryngée et trachéale Extension pharyngée et oesophagienne Extension nerveuse, récurrentielle Extension vasculaire, jugulaire, carotidienne Extension aux parties molles, muscles, tissu celluleux sous cutanné, peau

Classification pronostique AMES A : age modulé selon le sexe M : métastase E : extension tumorale extra thyroïdienne S : taille de la tumeur

Classification pronostique AMES A : age modulé selon le sexe M : métastase E : extension tumorale extra thyroïdienne S : taille de la tumeur Faible risque: H < 41,F < 51,Mo. sujets + agés,mo,< 5 cm.,intra thyroïdien Haut risque: M+,sujets agés, > 5cm., extra th.

Classification pronostique AGES A : 0 si age < 40 et age x 0,05 si > 40 ans G : +1 si grade 2, +3 si grade 3 ou 4 E : +1 si extension extra thyroïdienne locale +3 si extension à distance S : taille en cm. x 0,2

Classification pronostique AGES A : 0 si age < 40 et age x 0,05 si > 40 ans G : +1 si grade 2, +3 si grade 3 ou 4 E : +1 si extension extra thyroïdienne locale +3 si extension à distance S : taille en cm. x 0,2 Groupe 1 score < 3,99, II score entre 4 et 4,99 III score entre 5 et 5,99, IV si score > 6 Mortalité à 15 ans de 0,5 % si groupe I versus 23 % pour l ensemble des groupes II,III et IV

Classification pronostique MACIS M: Mo = 0, M + = 3 A : age < 39 = 3,1,age x 0,08 si > 39 ans C : résection complète = 0, + 1 si incomplète I : intra thyroïdien = 0, + 1 si extra S : taille en cm. x 3 total score MACIS.

Classification pronostique MACIS Groupe I: score < 6 mortalité 0,9 % à 20 ans Groupe II: score < 7 mortalité 11,3 % à 20 ans Groupe III: score < 8 mortalité 44,4 % à 20 ans Groupe IV: score < 9 et V si score > 9 mortalité 76,5 % à 20 ans

L évoquer en pré opératoire CLINIQUE dysphonie, fausses routes, dyspnée, dysphagie, hémoptysies, douleurs et otalgies, blindage cervical, peau inflammatoire, syndrome cave

Syndrome cave supérieur.

L évoquer en pré opératoire CLINIQUE dysphonie, fausses routes, dyspnée, dysphagie, hémoptysies, douleurs et otalgies, blindage cervical, peau inflammatoire, syndrome cave La confirmer RADIOLOGIE radio trachée et poumons (?), echographie, transit oesophagien, scanner cervico médiastinal +++, IRM pour les axes vasculaires, angiographie

Investigations pré opératoires Scanner: Bourgeon intra trachéal

Investigations pré opératoires Scanner : Ganglions retro sternaux

Investigations pré opératoires Scanner: Envahissement médiastinal massif

. Syndrome cave supérieur

La confirmer RADIOLOGIE radio trachée et poumons (?), echographie, transit oesophagien, scanner cervico médiastinal +++, IRM pour les axes vasculaires, angiographie ENDOSCOPIE laryngoscopie (fibro), trachéoscopie, oesophagoscopie

. Intubation difficile par compression ou envahissement trachéal

Si extension prouvée en pré opératoire: Cytologie +++ Anaplasique et N+ pas de chirurgie, si lymphome évoqué: biopsie

Si extension prouvée en pré opératoire: Cytologie +++ Anaplasique et N+ pas de chirurgie, si lymphome évoqué: biopsie Médullaire chirurgie pour réduction tumorale maximale

Si extension prouvée en pré opératoire: Cytologie +++ Anaplasique et N+ Médullaire pas de chirurgie, si lymphome évoqué: biopsie chirurgie pour réduction tumorale maximale Différencié ( peu différencié, I 131 inefficace) chirurgie pour réduction tumorale maximale l I 131 est d autant plus efficace que le volume tumoral résiduel est petit problème des doses itératives

Règles et principes du traitement chirurgical Cancer thyroïdien avec extension extra thyroïdienne: Pas de mutilation lourde et définitive pour un geste thérapeutique à visée palliative

Règles et principes du traitement chirurgical Cancer thyroïdien avec extension extra thyroïdienne: Pas de mutilation lourde et définitive pour un geste thérapeutique à visée palliative Possibilité de survie prolongée avec résidu tumoral en cas de cancer différencié ( bien freiné ) et même de cancer médullaire avec complément de radio - chimiothérapie Si anaplasique vrai et N+, pronostic rapidement fatal quelque soit le geste et les compléments thérapeutiques

Règles et principes du traitement chirurgical Extension ganglionnaire Compartiment central nécessite une dissection récurrentielle poussée, avec un risque parathyroïdien majeur

Règles et principes du traitement chirurgical Curage compartiment central (vue latérale G.)

Règles et principes du traitement chirurgical. Autogreffe parathyroïde, préparation

Règles et principes du traitement chirurgical. Autogreffe parathyroïde, injection tissulaire

Règles et principes du traitement chirurgical Extension ganglionnaire Compartiment central nécessite une dissection récurrentielle poussée, avec un risque parathyroïdien majeur Compartiments latéraux peu de risques sauf lymphorrée vers le bas et nerf spinal vers le haut. Problème des limites du curage

Règles et principes du traitement chirurgical. Curage compartiment latéral et central

Règles et principes du traitement chirurgical Extension ganglionnaire Compartiment central nécessite une dissection récurrentielle poussée, presente un risque parathyroïdien majeur Compartiments latéraux peu de risques sauf lymphorrée vers le bas et nerf spinal vers le haut. Problème des limites du curage Médiastin antérieur et moyen nécessite une sternotomie

Règles et principes du traitement chirurgical Extension médiastinale : Rares indications de sternotomie Cancers différenciés avec coulée lymphatique médiastinale médiastin antérieur en dessous du tronc veineux innominé médiastin moyen, latéro trachéal et inter trachéo-bronchique

Règles et principes du traitement chirurgical Extension médiastinale : Rares indications de sternotomie Cancers différenciés avec coulée lymphatique médiastinale médiastin antérieur en dessous du tronc veineux innominé médiastin moyen, latéro trachéal et inter trachéo-bronchique Contrôle vasculaire, troncs supra aortiques, veine cave, thrombus veineux

Règles et principes du traitement chirurgical Cas particuliers d extension extra thyroïdienne

Règles et principes du traitement chirurgical Cas particuliers d extension extra thyroïdienne

Règles et principes du traitement chirurgical Extension médiastinale : Rares indications de sternotomie Cancers différenciés avec coulée lymphatique médiastinale médiastin antérieur en dessous du tronc veineux innominé médiastin moyen, latéro trachéal et inter trachéo-bronchique Contrôle vasculaire, troncs supra aortiques, veine cave, thrombus veineux Cancer médullaire sans localisation métastatique

Règles et principes du traitement chirurgical Curage cervico-médiastinal : une même région

Règles et principes du traitement chirurgical Curage médiastinal : abord latéro trachéal droit

Règles et principes du traitement chirurgical Curage médiastinal : abord retro sternal ant.

Règles et principes du traitement chirurgical Extension médiastinale : Rares indications de sternotomie Cancers différenciés avec coulée lymphatique médiastinale médiastin antérieur en dessous du tronc veineux innominé médiastin moyen, latéro trachéal et inter trachéo-bronchique Contrôle vasculaire, troncs supra aortiques, veine cave, thrombus veineux Cancer médullaire sans localisation métastatique Chirurgie initiale ou réintervention

Règles et principes du traitement chirurgical Extension trachéale : «Shave dissection» des cancers différenciés avec invasion superficielle et iode post op.

Règles et principes du traitement chirurgical Extension trachéale : «Shave dissection» des cancers différenciés avec invasion superficielle et iode post op. Résection trachéale en cas d invasion massive, résection latérale ou résection des anneaux ( < 5 ) avec mobilisation de la trachée thoracique et suture directe

Règles et principes du traitement chirurgical Cas particuliers d extension extra thyroïdienne

Règles et principes du traitement chirurgical Cas particuliers d extension extra thyroïdienne

Règles et principes du traitement chirurgical Extension trachéale : «Shave dissection» des cancers différenciés avec invasion superficielle et iode Résection trachéale en cas d invasion massive, résection latérale ou résection des anneaux ( < 5 ) avec mobilisation de la trachée thoracique et suture directe Risque de fistule en cas de P.R. (hyperpression) Problème majeur si envahissement laryngé

Règles et principes du traitement chirurgical Extension oesophagienne : Possibilité de dissection dans un plan sous muqueux

Règles et principes du traitement chirurgical Cas particuliers d extension extra thyroïdienne

Règles et principes du traitement chirurgical. Résection paroi œsophage sous muqueuse

Règles et principes du traitement chirurgical Extension oesophagienne : Possibilité de dissection dans un plan sous muqueux En cas d atteinte de toute la paroi, pas d indication en pratique de resection pharyngo-oesophagienne

Règles et principes du traitement chirurgical Extension aux plans de couverture : Résection aisée et sans conséquence des muscles sous hyoïdiens

Règles et principes du traitement chirurgical Extension aux plans de couverture : Résection aisée et sans conséquence des muscles sous hyoïdiens En cas d infiltration (sous) cutanée,possibilité de résection pariétale en monobloc (formes peu différenciées, No), reconstruction par lambeau et irradiation + chimiothérapie

Règles et principes du traitement chirurgical Cas particuliers d extension extra thyroïdienne

Règles et principes du traitement chirurgical Envahissement récurrentiel : Si P.R. confirmée en pré op. résection du nerf avec la lésion

Règles et principes du traitement chirurgical Cas particuliers d extension extra thyroïdienne

Règles et principes du traitement chirurgical Envahissement récurrentiel : Si P.R. confirmée en pré op. résection du nerf avec la lésion En l absence de P.R. confirmée tenter au maximum la conservation du nerf, surtout pour les cancers différenciés complément d I 131 en post op.

Règles et principes du traitement chirurgical Cas particuliers d extension extra thyroïdienne

Règles et principes du traitement chirurgical Cas particuliers d extension extra thyroïdienne

Règles et principes du traitement chirurgical Envahissement vasculaire : Le plus souvent on retrouve un plan de clivage sous adventitiel permettant la conservation artérielle. Si conservation impossible résection-greffe (goretex mince)

Règles et principes du traitement chirurgical Cas particuliers d extension extra thyroïdienne

Règles et principes du traitement chirurgical Cas particuliers d extension extra thyroïdienne

Règles et principes du traitement chirurgical Envahissement vasculaire : Le plus souvent on retrouve un plan de clivage sous adventitiel permettant la conservation artérielle. Si conservation impossible résection-greffe (goretex mince) Résection veineuse jugulaire unilatérale,tronc veineux I. En cas d envahissement pariétal, de thrombus veineux

Conclusions Lors de la prise en charge chirurgicale d un cancer thyroïdien, se rappeler que > 90 % des cancers vont guérir quoique l on fasse < 5 % des cancers vont mourir quoique l on fasse Le bénéfice éventuel d un traitement chirurgical agressif ne concerne qu à peine 5 % des patients!

Récidives loco-régionales Cancers différenciés Distinguer : les récidives ganglionnaires les récidives dans le lit de la thyroïdectomie les récidives contro-latérales après lobectomie Opposer : les récidives vraies et les persistances tumorales Evaluer : l impact pronostic des récidives

Récidives loco-régionales Surviennent dans 5 à 15 % des cas

Récidives loco-régionales Surviennent dans 5 à 15 % des cas Facteurs favorisant : age > 60 ans + taille de la tumeur > 4 cm. + type d intervention et extension initiale +++ variantes histologiques +++

Récidives loco-régionales Diagnostic des récidives : surveillance régulière et prolongée A/ Clinique et échographique, scanner (iode!) B/ Biologique : Thyroglobuline après défreination C/ Scintigraphique Si B ou C faux négatifs difficultés de traitement et effet néfaste sur le pronostic

Récidives loco-régionales

Récidives loco-régionales Classification de Degroot stade 1 = cancer intra thyroïdien stade 2 = envahissement ganglionnaire stade 3 = envahissement loco régional ( muscles sous hyoïdiens exclus) ou ganglions fixés stade 4 = métastases à distance

Récidives loco-régionales Stade 1 et 2 : plus de 80 % des opérés ( 60-70% et 15-20% ) récidives ganglionnaires 1 à 20 %

Récidives loco-régionales Stade 1 et 2 : plus de 80 % des opérés ( 60-70% et 15-20% ) récidives ganglionnaires 1 à 20 % le risque est x 10 si stade 2

Récidives loco-régionales Stade 1 et 2 : plus de 80 % des opérés ( 60-70% et 15-20% ) récidives ganglionnaires 1 à 20 % le risque est x 10 si stade 2 opposer les récidives après plusieurs années, des fausses récidives décelées les premiers mois post opératoires

Récidives loco-régionales Stade 1 et 2 : plus de 80 % des opérés ( 60-70% et 15-20% ) récidives ganglionnaires 1 à 20 % le risque est x 10 si stade 2 opposer les récidives après plusieurs années, des fausses récidives décelées les premiers mois post opératoires la majorité des «récidives» précoces surviennent rapidement après l intervention initiale qui a comporté un curage d emblée ( limites de résection ou territoire non controlé initialement ) *

Récidives loco-régionales Stade 1 et 2 : plus de 80 % des opérés ( 60-70% et 15-20% ) récidives ganglionnaires 1 à 20 % le risque est x 10 si stade 2 opposer les récidives après plusieurs années, des fausses récidives décelées les premiers mois post opératoires la majorité des «récidives» précoces surviennent rapidement après l intervention initiale qui a comporté un curage d emblée ( limites de résection ou territoire non controlé initialement ) en cas d adénopathie (s) volumineuse (s) proposer l exérèse avant l Iode*

Récidives loco-régionales Stade 1 et 2 : plus de 80 % des opérés ( 60-70% et 15-20% ) récidives locales après THT < 1 %

Récidives loco-régionales Stade 1 et 2 : plus de 80 % des opérés ( 60-70% et 15-20% ) récidives locales après THT < 1 % Soit exérèse incomplète pour une forme extra thyroïdienne limitée et méconnue

Récidives loco-régionales Stade 1 et 2 : plus de 80 % des opérés ( 60-70% et 15-20% ) récidives locales après THT < 1 % Soit exérèse incomplète pour une forme extra thyroïdienne limitée et méconnue Soit minime moignon thyroïdien résiduel et résection non «in sano»

Récidives loco-régionales Stade 1 et 2 : plus de 80 % des opérés ( 60-70% et 15-20% ) récidives locales après THT < 1 % Soit exérèse incomplète pour une forme extra thyroïdienne limitée et méconnue Soit minime moignon thyroïdien résiduel et résection non «in sano» souvent de révélation rapide, possibilité de controler à l iode * les petites lésions fixantes

Récidives loco-régionales Stade 1 et 2 : plus de 80 % des opérés ( 60-70% et 15-20% ) récidives conto-latérales après lobectomie :2 à 5 %

Récidives loco-régionales Stade 1 et 2 : plus de 80 % des opérés ( 60-70% et 15-20% ) récidives conto-latérales après lobectomie :2 à 5 % Taux de récidive inférieur au risque de multifocalité, role du freinage efficace après lobectomie

Récidives loco-régionales Stade 1 et 2 : plus de 80 % des opérés ( 60-70% et 15-20% ) récidives conto-latérales après lobectomie :2 à 5 % Taux de récidive inférieur au risque de multifocalité, role du freinage efficace après lobectomie En règle, totalisation chirurgicale et iode * post opératoire Si moignon de très petite taille possibilité de totalisation isotopique selon le contexte ( P R du coté opéré )

Récidives loco-régionales Stade 3 sans envahissement de l axe aéro digestif Apres exérèse la plus complète possible et iode*,

Récidives loco-régionales Stade 3 sans envahissement de l axe aéro digestif Apres exérèse la plus complète possible et iode*, 10 à 15 % présentent une récidive ganglionnaire(papillaires) sans effet pronostic marqué si elle est limitée au cou

Récidives loco-régionales Stade 3 sans envahissement de l axe aéro digestif Apres exérèse la plus complète possible et iode*, 10 à 15 % présentent une récidive ganglionnaire(papillaires) sans effet pronostic marqué si elle est limitée au cou 10 à 20 % présentent des métastases (vésiculaires peu dif.) dont la moitié entrainent le décès

Récidives loco-régionales Stade 3 sans envahissement de l axe aéro digestif Apres exérèse la plus complète possible et iode*, 10 à 15 % présentent une récidive ganglionnaire(papillaires) sans effet pronostic marqué si elle est limitée au cou 10 à 20 % présentent des métastases (vésiculaires peu dif.) dont la moitié entrainent le décès En l absence d atteinte viscérale le risque de récidive à ce niveau est tres faible

Récidives loco-régionales Stade 3 avec envahissement de l axe aéro digestif Apres exérèse non mutilante, iode*, radiothérapie externe: 40 à 50 % des patients décèdent dans l année du fait de complications locales ( 2/3 vésiculaires peu différenciés) une rémission locale de longue durée peut être obtenue sous freinage fort dans les formes bien différenciées

Récidives loco-régionales Stade 4 Quelque soit l état loco régional, le pronostic est lié aux métastases et à leur possibilité de détection et de contrôle par l iode* 60 à 75 % de décès à 20 ans

Récidives loco-régionales Prévention des récidives loco régionales Le traitement initial +++ Thyroïdectomie totale (foyers x, Iode, LT4) Curage complet si indiqué Complément isotopique Freinage efficace et controlé

Récidives loco-régionales Prévention des récidives loco régionales Facteurs non controlables mais conditionnant le traitement Age du patient Stade lors du traitement Type histologique précis

Récidives loco-régionales Prévention des récidives loco régionales Compléments thérapeutiques Radiothérapie externe ( + chimiothérapie) contrôle de résidus tumoraux localisés ne fixant pas l iode effets secondaires marqués complique ou contre indique une reprise chirurgicale