«Éthique, morale, déontologie» René Auclair. Service social, vol. 40, n 1, 1991, p Pour citer ce document, utiliser l'information suivante :

Documents pareils
Compte rendu. Ouvrage recensé : par Robert Gagnon

Politique d utilisation des médias sociaux et des technologies de l information

Associations, Syndicats, Ordre. Mardi 21 octobre 2014 Ecole de Pédicurie-Podologie BORDEAUX

CODE DE CONDUITE ET D ÉTHIQUE DES ADMINISRATEURS

«La stratégie de lutte contre la pauvreté : comparaison France-Québec»

Conseil d'état - 5ème et 4ème sous-sections réunies. Lecture du mercredi 30 mars Société Betclic Enterprises Limited

RÈGLES DE PRATIQUE RELATIVES AUX AFFAIRES DU CONSEIL D ADMINISTRATION ET AUX ASSEMBLÉES GÉNÉRALES

Frank Janssen, La croissance de l entreprise. Une obligation pour les PME?, Bruxelles, De Boeck, 2011, 152 p.

COMITÉS DE LA COMMISSION SCOLAIRE. Commission scolaire Chapitre V Section IV Articles 179 à 197

«La société mutuelle agricole de caluire et cuire : témoignage sur trente années de pratiques»

CODE CIVIL FRANÇAIS (ANTERIEUR A 1960)

Document adopté à la 351e séance de la Commission, tenue le, 30 novembre 1990, par sa résolution COM

LES DROITS CULTURELS. Déclaration de Fribourg

Avis de consultation

Dans le cadre du décret Education Permanente. La Plate-forme francophone du Volontariat présente : ANALYSE. ( signes espaces compris)

POLITIQUE N o : P AJ-005 POLITIQUE SUR LA PROTECTION DES INFORMATIONS CONFIDENTIELLES

Statuts de l'association «CAP ou pas cap?»

Service public et bien commun

Présentation de la note Perspectives & Propositions Fin de vie, penser les enjeux, soigner les personnes

Consolidation de fondamentaux

FAST RETAILING WAY (Philosophie d entreprise du groupe FR)

L'EPS à l'école primaire aucune modification des programmes

Tutoriel - flux de facturation

LE TITRE FAIT LA DIFFÉRENCE L Ordre et le MICC : un partenariat profitable!

Sur le rapport du ministre du travail et de la sécurité sociale, Vu la Constitution, notamment ses articles 85-4 et 125 (alinéa 2);

Réaliser la fiche de lecture du document distribué en suivant les différentes étapes de la méthodologie (consulter le support du TD!

Déclaration universelle des droits de l'homme

DÉCLARATION UNIVERSELLE DES DROITS DE L'HOMME ONU - 10 Décembre Texte intégral

X X. Demandeurs. Entreprise DÉCISION DEMANDE D EXAMEN DE MÉSENTENTE EN MATIÈRE D ACCÈS.

Code de la publicité écologique

ACTEURS DE LA DÉFENSE ET FACTEURS DE SÉCURITÉ

DECLARATION UNIVERSELLE DE L UNESCO

COPIE CONFORMFICERTIFIED COPY

Politique relative au programme de gestion et de garde des documents semiactifs des professeurs et des organismes résidant

Recommandation n relative aux contrats de syndics de copropriété

Les responsabilités des professionnels de santé

Le Web, les réseaux sociaux et votre entreprise. Applaudissons les Visionnaires 2009 de Québec. La génération C et le marché du travail

Obligation de publication des comptes annuels et consolidés de sociétés étrangères

plate-forme mondiale de promotion

Diplôme d'expertise comptable

Introduction au droit La responsabilité professionnelle

Loi n du 30 juin 2006 relative aux archives et aux documents administratifs 1 EXPOSE DES MOTIFS

Conclusions du Conseil sur la dimension stratégique du patrimoine culturel pour une Europe durable

FONDATION QUÉBÉCOISE POUR LE PROGRÈS DE LA MÉDECINE INTERNE

Maintenance des parcs informatiques des écoles de Charente-Maritime. Charte de référencement des prestataires informatiques

Le Conseil des Ministres

Avenant n 5 à la police Responsabilité Civile N

Logiciels libres: Des applications métiers mutualisées pour les collectivités. Les Rencontres LandesPublic

2 Grad Info Soir Langage C++ Juin Projet BANQUE

La responsabilité juridique des soignants

«Credit scoring» : une approche objective dans l'octroi de crédit?

À l'intention des parents

FACULTÉ DES SCIENCES DE L ADMINISTRATION UNIVERSITÉ LAVAL MARKETING RELATIONNEL MRK-22339

DROIT AU DEREFERENCEMENT

Loïc Blondiaux Le Nouvel Esprit de la démocratie Actualité de la démocratie participative Le Seuil, coll. «La République des Idées», 2008

Article. «La succession d'un Québécois domicilié en France» Alain Prujiner. Les Cahiers de droit, vol. 22, n 1, 1981, p

Merci beaucoup de votre collaboration

EXIGENCES MINIMALES RELATIVES À LA PROTECTION DES RENSEIGNEMENTS PERSONNELS LORS DE SONDAGES RÉALISÉS PAR UN ORGANISME PUBLIC OU SON MANDATAIRE

PREVENTION EVALUATION ET MANAGEMENT DU RISQUE SOCIAL

Formulaires médicaux et assurances

NC 35 Norme comptable relative aux états financiers consolidés

SYNTHÈSE HISTORIQUE VÉCU DE L'AAR PARTIE 2

ÉTHIQUE EN ENTREPRISES DÉFINITION ET CONCEPTS CLÉS

LSSSS. Aux fins du deuxième alinéa: Page 1 sur 13

Sportifs et médicaments Questions et réponses

GEORGES-HENRI LUQUET ET LA FRANC-MAÇONNERIE.

Les stéréotypes sont aussi vieux que l'humanité et reflètent l'idée que nous nous faisons de ceux qui sont différents de nous.

Les représentations sociales des juges et des experts concernant le meilleur intérêt de l enfant dont la garde est contestée

FONCTIONNEMENT DE GROUPE ET D'EQUIPE AU TRAVAIL

PARCOURS COMPLET AU COURS MOYEN

1 - Les conditions légales et réglementaires

Complément au mémoire Des mesures gouvernementales inacceptables. Présenté au ministère de l Éducation

Article. «Monument québécois à la mémoire des héros du Long-Sault» Jacques Folch-Ribas. Vie des Arts, n 50, 1968, p

Déclaration des droits sur Internet

Politique de sécurité de l information

LA RÉGULARISATION DES CHARGES EN FIN D EXERCICE

LES DROITS DE LA PERSONNALITE

La responsabilité civile et l'entreprise

Conditions Générales de Vente

Philippe Van Parijs. La gauche doit-elle être socialiste?

Conditions Générales pour le Commerce de Gros des Produits Floricoles.

Secrétariat du Grand Conseil PL 9365-A. Rapport. Date de dépôt: 30 août 2005 Messagerie

Programme de bourses de recherche UNESCO/Keizo OBUCHI. OBUCHI (Programme des bourses UNESCO/Japon pour les jeunes chercheurs) dans

PROFESSIONNEL AUPRES DE L ENTITE

Commentaires de. l Association québécoise pour le patrimoine industriel (Aqpi) sur le document. Un regard neuf sur le patrimoine culturel

Interne Forces Faiblesses Externe Opportunités Menaces

CONDITIONS GENERALES DE VENTES -REFERENCEMENT NATUREL

A propos de la médiation

Les critères d approbation, Niveau 3. Introduction

«Portrait de famille : les caisses populaires de Québec durant les année 1940»

CONTRAT DE MAINTENANCE INFORMATIQUE MISE A JOUR SITE INTERNET

RÉSUMÉ DES NORMES ET MODALITÉS D ÉVALUATION AU SECONDAIRE

Conditions débit argent DEGIRO

N.V. Bourov, I.Yu. Khitarova. ART-INFORMATION Problèmes de stockage et de communication. Matériel didactique

Résumé de l étude. Citoyenneté et participation. Les motivations à participer TABLEAU - PRINCIPALES MOTIVATIONS À PARTICIPER AUX

Nathalie Calatayud - Responsabilité juridique de l'infirmière

ASR-2102 : Produits financiers: assurances et rentes

Transcription:

«Éthique, morale, déontologie» René Auclair Service social, vol. 40, n 1, 1991, p. 5-9. Pour citer ce document, utiliser l'information suivante : URI: http://id.erudit.org/iderudit/706511ar DOI: 10.7202/706511ar Note : les règles d'écriture des références bibliographiques peuvent varier selon les différents domaines du savoir. Ce document est protégé par la loi sur le droit d'auteur. L'utilisation des services d'érudit (y compris la reproduction) est assujettie à sa politique d'utilisation que vous pouvez consulter à l'uri https://apropos.erudit.org/fr/usagers/politique-dutilisation/ Érudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif composé de l'université de Montréal, l'université Laval et l'université du Québec à Montréal. Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche. Érudit offre des services d'édition numérique de documents scientifiques depuis 1998. Pour communiquer avec les responsables d'érudit : info@erudit.org Document téléchargé le 1 February 2017 08:47

AVANT-PROPOS Éthique, morale, déontologie Faut-il dire éthique ou morale? Selon Patrice Canivez 1 la morale nous rappelle l'existence du devoir et des interdits, elle nous fournit une doctrine d'action, nous invite à nous juger nous-mêmes, à nous surveiller et à nous transformer par respect pour la règle. D'où la possibilité du moralisme, attitude qui consiste à se faire une spécialité de rappeler leurs devoirs aux autres, d'entretenir subtilement en eux le sentiment de la culpabilité, pour en définitive les manipuler. L'éthique, par contraste, renvoie à une sorte de spontanéité. Qu'il s'agisse des habitudes et des moeurs d'un peuple, devenues une «seconde nature», ou qu'il s'agisse de la spontanéité de l'individu lui-même (des valeurs qu'il pose en s'affirmant lui-même), l'éthique véhicule l'idée ou la nostalgie d'une vie qui serait bonne mais sans problèmes, d'une vie qui ne serait pas constamment en conflit avec ellemême, d'une responsabilité qui n'exclurait pas l'innocence. En un mot : d'une vie morale sans la morale. De ce point de vue, l'éthique est plutôt la recherche du bonheur, bonheur de l'individu qui fait le choix d'une existence, bonheur de la relation interhumaine dont il s'agit de retrouver l'authenticité. Il serait bien sûr exagéré de figer les choses en distinguant radicalement éthique et morale. La plupart du temps, ces mots sont employés l'un pour l'autre. Mais le renvoi de l'un à l'autre indique qu'on balance entre bonheur et devoir. Quant à la déontologie ou morale professionnelle, cet ensemble de règles pour la conduite du professionnel dans l'exercice de sa profession, elle comporte un rapport aux valeurs premières, aux postulats de base de toute éthique. Les finalités qui nous semblent les plus explicites sont les suivantes : 1. assurer la protection du public en favorisant une pratique professionnelle consciencieuse, responsable et de haute qualité; SERVICE SOCIAL, vol. 40, n 1, 1991

6 SERVICE SOCIAL 2. aider le professionnel à faire preuve d'un comportement éthique plus exigeant que celui qu'on attend du commun des mortels; 3. éviter des situations conflictuelles entre professionnels appartenant à une même profession ou à des professions apparentées; 4. sauvegarder une bonne image et le renom de la profession auprès du public; 5. légitimer un statut socio-économique privilégié et un statut juridique particulier (par exemple la corporation). Dans La déontologie professionnelle au Québec 2, Louis O'Neil établit une distinction très nette entre les fondements de la déontologie et le code de déontologie, ce dernier étant présenté comme un outil utilisé «pour rendre efficaces dans leur application les principes moraux dont s'inspirent les professionnels», «au même titre que les sanctions disciplinaires, les serments ou promesses d'office, les interventions de l'office des professions... 3». Le code de déontologie joue donc une fonction supplétive par rapport à la conscience professionnelle, «intériorisation des normes objectives communément reconnues, grâce à l'appui des traditions, des impératifs sociaux, de l'éducation reçue dans la famille et dans certaines institutions 4». Le code ne «vise donc pas à forcer les gens à bien agir. Il tend plutôt à éclairer et à stimuler celui qui déjà est présumé enclin à bien agir, et ce, en vertu de sa conscience professionnelle 5». Parmi les problèmes de déontologie auxquels les codes accordent une attention particulière, certains se distinguent par leur complexité, soit que la matière concernée est particulièrement délicate, soit que le contexte actuel de la pratique professionnelle offre peu d'ouverture pour des solutions appropriées. Nous faisons ici référence aux problèmes suivants : les honoraires, le secret professionnel, les abus de confiance, les conflits d'intérêts, le mercantilisme, la solidarité et la connivence, l'incompétence et le recyclage, les relations interprofessionnelles, les recours contre les actes dérogatoires. La déontologie professionnelle a longtemps été considérée comme une sorte de prolongement de l'éthique individuelle. Les situations contemporaines nous conduisent à poser la question à savoir si cette déontologie ne doit pas d'abord se situer en prolongement de l'éthique sociale, puisque la profession implique un rapport à une activité institutionnalisée et à des strates socio-économiques (des classes, selon certains) spécifiques, composantes d'un ordre social déterminé. Les décisions morales du professionnel concernent des individus, mais aussi des groupes et le comportement de ces groupes. Et la détermination des droits et des devoirs de ces groupes résulte d'un consensus auquel sont parties prenantes les autres groupes sociaux : usagers, clients, citoyens en général 6.

ÉTHIQUE, MORALE DÉONTOLOGIE 7 Formulation situationnelle de certaines exigences de l'éthique générale et individuelle, la déontologie apparaît donc, sous un autre angle, comme un projet de code de conduite commandé par l'éthique sociale. En définitive, Louis O'Neil recommande une redéfinition de la déontologie professionnelle traditionnelle en y intégrant des valeurs d'éthique sociale. Cette déontologie renouvelée devrait s'exprimer, malgré les réticences qu'il émet à l'endroit des codes, dans un nouveau code conçu en tenant compte des nouveaux paramètres sociaux et élaboré par les professionnels praticiens eux-mêmes. Il insiste fortement sur la responsabilité de chacun des intervenants sociaux pour assurer le respect et la promotion de ce code renouvelé. Par ailleurs, Jacques Grand'Maison dans son œuvre a tenté une définition de l'éthique collective. «Le retard éthique ahurissant des professions traditionnelles 7» : L'auteur accuse les professions de fonctionner un siècle de retard par rapport aux valeurs contemporaines. Antidémocratiques, égoïstes, réactionnaires, attachées seulement à la protection de leurs propres intérêts, telles étaient les corporations professionnelles presque à tout récemment. Bien qu'elles aient évolué avec la nouvelle loi professionnelle (250), encore bien du chemin reste à parcourir pour qu'elles accèdent à une véritable conscience sociale. Les syndicats également ont fait fausse route dans les dernières années en ne se préoccupant pas des conséquences de leurs actions et en n'établissant pas de priorités dans leurs revendications : Combien de membres sont encore à des luttes de «niveaux de consommation individuelle», à des revendications qui ressemblent davantage à un égoïsme collectif bien loin d'une authentique solidarité ouvrière 8. Le syndicalisme verra son rôle démocratique et politique se détériorer s'il n'a pas le courage horizontal de débat interne et de révision éthique sur les diverses batailles qu'il mène 9. Cette «déficience» éthique n'est pas propre à ces deux groupes, mais a contaminé toute notre société :... n'y a-t-il pas une pauvreté éthique partagée par la plupart des citoyens? Perplexité? Démission? Le défi est plus complexe. Dans quelle mesure accepte-t-on des critères objectifs pour évaluer les nouvelles sensibilités subjectives, culturelles ou autres? Ne manque-t-il pas au pluralisme idéologique et aux idéologies elles-mêmes la distance critique d'une philosophie éthique 10?

8 SERVICE SOCIAL Peut-on s'étonner alors d'en arriver aux situations pénibles engendrées par des grèves de professionnels dans les services essentiels 11? D'où l'urgence de construire une éthique collective. Voici d'ailleurs les points saillants de la Synthèse de la documentation pertinente sur la déontologie collective effectuée par la Direction de la documentation de l'office des professions du Québec 12. «1. Il y a consensus quant au dépassement des codes de déontologie tels que formulés présentement : ils ne font preuve d'aucune préoccupation sociale, ne correspondent plus à la réalité fort complexe de notre monde contemporain et ne prévoient aucunement le problème du conflit de travail. 2. La plupart des auteurs considèrent que les codes de déontologie, s'ils étaient redéfinis, ne seraient peut-être pas entièrement suffisants pour guider la conduite du professionnel en grève, mais y contribueraient certainement de façon positive. 3. Ceux qui considèrent inopportune et inefficace l'application de la déontologie professionnelle, même renouvelée, en cas de conflits de travail, ne le font pas tant pour des raisons de principe que pour des raisons de stratégie. Il leur paraît en effet illusoire de croire que les codes, même accompagnés de sanctions, puissent efficacement jouer un rôle à l'occasion d'une grève de professionnels. Par ailleurs, les professionnels ne sont pas les seuls participants lors d'une grève, de sorte que le problème ne serait pas pour autant résolu. Ceux-ci recherchent une solution qui rejoindrait tous les intervenants. 4. Tous recommandent l'émergence d'une nouvelle éthique, qu'elle soit professionnelle ou sociale, collective ou individuelle, qu'elle se concrétise dans un code écrit ou non. 5. Quant aux moyens pour développer cette déontologie renouvelée ou cette nouvelle éthique, très peu sont suggérés. Le seul qui soit avancé par tous les auteurs est la formation éthique ou déontologique : formation éthique du citoyen d'abord et du professionnel en particulier, formation donnée à l'école d'abord et en formation continue par la suite. Il est impérieux de développer le sens des responsabilités sociales des professionnels. Quelques-uns évidemment suggèrent de repenser les codes de déontologie professionnelle existants en fonction des nouvelles données sociales. 6. La synthèse ne révèle par ailleurs aucune diminution du rôle des corporations professionnelles au moment de conflits de travail. Même si on recommande la prudence, on croit également qu'elles doivent s'impliquer, guider leurs membres et contribuer activement à leur formation déontologique».

ÉTHIQUE, MORALE DÉONTOLOGIE 9 Dans le cadre du présent numéro de Service social, nous visons à poser des questions éthiques fondamentales. Maria De Koninck et Marie-Hélène Parizeau nous proposent d'abord une série de Réflexions sur les techno-sciences et l'instrumentalisation dans la procréation humaine; Françoise Digneffe présente par la suite Quelques modèles d'analyse du processus d'élaboration des solutions morales chez les jeunes; Jean Gosselin nous convie à une réflexion sur Le respect du secret : esquisse d'une grille d'analyse; René Auclair nous présente les résultats d'une recherche exploratoire portant sur Les praticiens sociaux et leur code de déontologie, au Québec; Jacques Plante et Jean-Pierre Bolduc font la synthèse des questions éthiques auxquelles fait face L'évaluateur dans un contexte institutionnel; Finalement, Gérald Doré ouvre le débat portant sur L'organisation communautaire et l'éthique de la solidarité. René Auclair Notes et références 1 Patrice Canivez (1988). «La question éthique», Autrement, Paris, n 102, p. 64. 2 Louis O'Neil (1977). «La déontologie formulée et vécue», La déontologie professionnelle au Québec, Institut supérieur des sciences humaines, Québec, p. 139-167. 3 Ibid., p. 141-142. 4 Ibid., p. 142-143. 5 Ibid., p. 144. 6 Louis O'Neil (1977). «Pour une déontologie fonctionnelle», La déontologie professionnelle au Québec, Institut supérieur des sciences humaines, Québec, p. 227-228. 7 Jacques Grand'Maison (1975). Le privé et le public, tome 1. Montréal : Leméac, p. 409. 8 Jacques Grand'Maison (1975). Des milieux de travail à réinventer. Montréal : Les Presses de l'université de Montréal, p. 88. 9 Jacques Grand'Maison (1975). Le privé et le public, op. cit., p. 403. 10 Ibid., p. 425. 11 Jacques Grand'Maison (1977). Une philosophie de la vie. Montréal : Leméac, p. 190. 12 Office des professions du Québec (1982). Synthèse de la documentation pertinente sur la déontologie collective. Québec, Direction de la documentation.