Mémento. Aéraulique de protection incendie. Protéger



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Mémento Aéraulique de protection incendie. Protéger

Préface préface PRÉSENTATION GÉNÉRALE Préface En 1990, Marius Gentaz, Responsable marketing protection incendie, préfaçait ainsi la première édition du mémento protection incendie France Air : «La compréhension et la mise en application des règles de protection incendie est rendue difficile en raison du nombre et de la complexité des textes en vigueur. Ces derniers abordent en effet un très grand nombre de sujets ne concernant pas les mêmes corps de métiers. Un entrepreneur de génie civil et un électricien spécialiste des courants faibles se doivent de connaître la réglementation applicable à leur profession ainsi que les règles générales. Mais savoir par cœur le petit livre rouge est un challenge réservé aux généralistes de la protection incendie.» Nous attirons l attention du lecteur sur le fait que ce mémento est fait pour faciliter l accès à la réglementation. Il est recommandé de consulter les textes officiels afin de respecter les exigences des arrêtés et normes dans leur intégralité. La législation en matière de protection incendie évoluant rapidement, le contenu de ce document peut être modifié ou complété par de nouveaux éléments (textes officiels ou documents interprétatifs postérieurs à la date d édition de ce mémento). Comme tous les ouvrages d interprétation de textes officiels, ce mémento garde un caractère consultatif. PRÉFACE Cette préface reste d actualité. En dix ans, notre métier a connu de nombreuses évolutions : mise en place de la réglementation concernant les Systèmes de Sécurité Incendie (SSI), certification NF Et les années à venir nous promettent encore de nouveaux changements : mise à jour de la norme NF S 61-937, de l IT 246, réglementation européenne En tant qu expert de la protection incendie appliquée aux systèmes aérauliques, France Air vous accompagne depuis plus de vingt ans dans ces évolutions. Notre présence est active à votre côté sur le terrain pour vous aider à faire avancer vos projets. Nous sommes également présents auprès des instances réglementaires nationales et européennes afin de participer à la rédaction des textes (normes, arrêtés ). Aujourd hui, forts de cette expérience, nous vous proposons une nouvelle édition du mémento aéraulique de protection incendie France Air. Ce guide comprend en particulier une synthèse des nouveaux articles CH, mis à jour par l arrêté du 3 février 2000, applicables à partir du 21 juin 2000 date du permis de construire. Et bien sûr, il aborde également tous les autres textes nécessaires à la conception et à la réalisation de vos systèmes aérauliques de protection incendie, (compartimentage et désenfumage). Roger Conche Responsable marketing produits protection incendie France Air Préface - Création France Air 2001 Tous droits de reproduction réservés. 1

SOMMAIRE SOMMAIRE Chapitre 1 GÉNÉRALITÉS p. 5 Réaction / Résistance au feu p. 6 Chapitre 2 SSI p. 7 Alimentation p. 8 Catégories p. 9 Télécommande p. 10 Chapitre 3 p. 11 Classification p. 12 Conception p. 14 Désenfumage naturel p. 17 Désenfumage mécanique p. 19 Désenfumage escaliers p. 21 Désenfumage circulations p. 22 Désenfumage locaux p. 24 Compartimentage p. 30 Type L p. 33 Type M p. 34 Type N p. 36 Type O p. 37 Type R p. 38 Type S p. 40 Type U p. 41 Type W p. 43 Type X p. 44 Grandes cuisines p. 46 SOMMAIRE Chapitre 4 HABITAT p. 49 Classification p. 50 Désenfumage 2e famille p. 52 Désenfumage 3e famille A p. 53 Désenfumage 3e famille B p. 54 Désenfumage 4e famille p. 56 Circulations p. 58 Réseaux de ventilation p. 59 Chapitre 5 IGH p. 61 Classification p. 62 Conception p. 63 Désenfumage p. 65 Chapitre 6 CERTIFICATION NF p. 69 Chapitre 7 ÉQUIPEMENTS p. 71 Clapets Coupe-feu p. 72 Volets de transfert p. 73 Coffret de relayage pour ventilateur de désenfumage p. 74 Volets de désenfumage p. 76 Ouvrant télécommandé en façade p. 77 D.A.S France AIR p. 79 Ventilateurs de désenfumage France Air p. 83 Copyright France Air - 2001 - Tous droits réservés. Les informations faisant l objet du présent document constituent des droits protégés et régis par les articles L.111-1 et suivants du Code de la propriété intellectuelle. En conséquence toute reproduction, représentation, partielle ou totale, par quelque procédé que se soit sans préalable de France Air ou en violation des règles du Code de la propriété intellectuelle est interdite et constituerait un délit de contrefaçon pénalement sanctionné par les articles L.335-1 et suivants du Code de la propriété intellectuelle. Sommaire - Création France Air 2001 Tous droits de reproduction réservés. 3

GÉNÉRALITÉS GÉNÉRALITÉS Chapitre 1 GÉNÉRALITÉS GÉNÉRALITÉS Généralités - Création France Air 2001 Tous droits de reproduction réservés. 5

GÉNÉRALITÉS GÉNÉRALITÉS Mémento protection incendie Réaction/résistance au feu RÉACTION/RÉSISTANCE AU FEU Réaction au feu Selon l arrêté du 30/06/83, modifié par arrêté du 28/08/91 un matériau peut être classé de la manière suivante : - M0, autrefois appelé incombustible - M1, autrefois appelé combustible non-inflammable - M2, autrefois appelé combustible difficilement inflammable - M3, autrefois appelé combustible moyennement inflammable - M4, autrefois appelé combustible facilement inflammable L essai principal consiste à provoquer l inflammation du matériau ; les essais complémentaires servent à mesurer le pouvoir calorifique, la propagation de flammes, et pour certaines matières la fusibilité (essais de goutte). Résistance au feu Trois critères sont utilisés pour évaluer la résistance au feu d un élément de construction : - la résistance mécanique sous charge - l étanchéité aux gaz chauds ou inflammables - l isolation thermique, ce critère étant réputé satisfait lorsque l échauffement de la face non exposée au feu ne dépasse pas 140 C en moyenne et 180 C en un point. A partir de ces critères, l arrêté du 03/08/99 définit les degrés de résistance au feu : - stable au feu (SF) lorsque le seul premier critère est satisfait - pare-flammes (PF) lorsque les deux premiers critères sont satisfaits - coupe-feu (CF) lorsque l ensemble des critères est satisfait Différentes durées de classement peuvent ensuite être attribués : 1/4 h, 1/2 h, 1 h, 2 h Les essais sont réalisés dans des fours où l on simule un incendie. Ces essais doivent être effectués dans des laboratoires agréés et font l objet d un procès verbal. Des annexes à l arrêté du 03/08/99 précisent les modalités d essais aux différents types d ouvrages visés par l arrêté (volets, clapets, conduits, ventilateurs). Nota : Les textes de références concernant «la réaction et la résistance au feu» sont : => L arrêté du 31.01.1986 et 03.08.1999. 6 Généralités - Réaction/résistance au feu - Création France Air 2001 Tous droits de reproduction réservés.

SSI SSI Chapitre 2 SSI SSI SSI - Création France Air 2001 Tous droits de reproduction réservés. 7

SSI SSI Mémento protection incendie ALIMENTATION Alimentation La norme AFNOR NF S 61-932 décrit 3 types d énergie de sécurité : - l énergie de télécommande - l énergie de fonctionnement - l énergie de contrôle Cette énergie de sécurité doit permettre de maintenir l alimentation des Systèmes de Sécurité Incendie même en cas de perte de l alimentation secteur. Pour cela, elle doit provenir : - soit d une Alimentation Pneumatique de sécurité (APS, voir norme NF S 61-939) - soit d une Alimentation Électrique de Sécurité (AES, voir norme NF S 61-940) AES et APS sont réservées uniquement à la fourniture de l énergie de sécurité. Les câbles véhiculant l énergie de sécurité doivent : - être installés conformément aux normes en vigueur - être soit de catégorie C2 et placés dans un cheminement où un volume technique protégé, soit de catégorie CR1 - être indépendants des canalisations électriques autres que les canalisations de sécurité du S.S.I et/ou du Système d Éclairage de Sécurité - ne pas emprunter un conduit aéraulique Ces dernières dispositions ne concernent pas les Alimentations Électriques de Sécurité intégrées dans les dispositifs alimentés. Dans certains cas, il est néanmoins possible que l alimentation basse tension de certains équipements de sécurité soit réalisée par «une dérivation issue directement du tableau général basse tension du bâtiment ou de l établissement et sélectivement protégée». 8 SSI - Alimentation - Création France Air 2001 Tous droits de reproduction réservés.

SSI SSI Catégories Il existe 5 catégories de Systèmes de Sécurité Incendie. Le choix du SSI est réalisé en fonction du type d établissement et de l effectif admis dans cet établissement. Composition SSI catégorie A : - un Système de Détection Incendie (SDI) - un Centralisateur de Mise en Sécurité Incendie (CMSI) - un ou plusieurs Dispositifs Adaptateurs de Commande si nécessaire (DAC) - des Dispositifs Actionnés de Sécurité (DAS) - un Équipement d Alarme du type 1 Composition SSI catégorie B : - un Centralisateur de Mise en Sécurité Incendie (CMSI) - un ou plusieurs Dispositifs Adaptateurs de Commande si nécessaire (DAC) - des Dispositifs Actionnés de Sécurité (DAS) - un Équipement d Alarme du type 2a Les principales normes concernant les Systèmes de Sécurité Incendie sont : NF S 61-930 Système concourant à la sécurité contre les risques d incendie et de panique NF S 61-931 Dispositions générales NF S 61-932 Règles d installation NF S 61-933 Règles d exploitation et de maintenance NF S 61-934 Centralisateur de Mise en Sécurité Incendie NF S 61-935 Unité de Signalisation NF S 61-936 Équipement d Alarme NF S 61-937 Dispositifs Actionnés de Sécurité NF S 61-938 Dispositifs de Commande et Adaptateurs de Commande NF S 61-939 Alimentations Pneumatiques de Sécurité NF S 61-940 Alimentations Électriques de Sécurité NF FDS 61-949 Commentaires et interprétations des normes NF S61-931 et NF S 61-939 CATÉGORIES Composition SSI catégorie C : - un Dispositif de Commande avec Signalisation - un ou plusieurs Dispositifs Adaptateurs de Commande si nécessaire (DAC) - des Dispositifs Actionnés de Sécurité (DAS) - un Équipement d Alarme du type 2a ou 2b Composition SSI catégorie D : - un Dispositif de Commandes Manuelles Regroupées - un ou plusieurs Dispositifs Adaptateurs de Commande si nécessaire (DAC) - des Dispositifs Actionnés de Sécurité (DAS) - un Équipement d Alarme du type 2a, 2b ou 3 Composition SSI catégorie E : - un ou plusieurs Dispositifs de Commande Manuelle - un ou plusieurs Dispositifs Adaptateurs de Commande si nécessaire (DAC) - des Dispositifs Actionnés de Sécurité (DAS) - un Équipement d Alarme du type 2a, 2b ou 4 Nota : Les textes de références concernant «l Alimentation des SSI» sont : => La Norme NF S 61.932 SSI - Catégories - Création France Air 2001 Tous droits de reproduction réservés. 9

SSI SSI Mémento protection incendie TÉLÉCOMMANDE Télécommande Lignes de télécommande Les lignes de télécommande transmettent l ordre qui permet à un équipement de passer en position de sécurité. Section des câbles Câbles monoconducteurs : section égale ou supérieure à 1,5 mm 2. Câbles multiconducteurs : section égale ou supérieure à 1 mm 2. La section des câbles devra tenir compte des chutes de tension en ligne risquant de compromettre le fonctionnement des équipements. La surveillance des lignes de contrôle doit être réalisée dans les mêmes conditions que celles concernant les lignes de télécommande à émission. Les lignes de télécommande et de contrôle ne doivent avoir aucune liaison galvanique entre elles et avec tout autre circuit. Néanmoins, les lignes de télécommande et de contrôle peuvent emprunter les même câbles. SSI Télécommande à émission La surveillance de la ligne est obligatoire. Il est cependant admis qu une ligne de télécommande reliant un matériel déporté d un CMSI à un D.A.S puisse ne pas être surveillée si l ensemble des conditions suivantes sont respectées : - elle a une longueur inférieure à 2 m et elle est facilement visitable. - la totalité de la ligne de télécommande, le matériel déporté et le D.A.S télécommandé se trouvent dans le même volume. - une protection renforcée contre les chocs mécaniques est assurée à la ligne de télécommande. Types de câbles : câbles CR1 ou câbles C2 en cheminement technique protégé. Dès l entrée dans la zone de mise en sécurité correspondant aux DAS qu elles pilotent, les lignes de télécommande à émission peuvent être réalisées en câbles C2 et sans protection contre l incendie. Télécommande à rupture Types de câbles : câbles C2 au minimum. Lignes de contrôle Les lignes de contrôle transmettent les informations de position des DAS. Les lignes de contrôle doivent être réalisées, soit en câbles de la catégorie CR1, soit en câbles de la catégorie C2 placés dans des cheminements techniques protégés. Dès l entrée dans la zone de mise en sécurité correspondant aux DAS qu elles pilotent, les lignes de télécommande à émission peuvent être réalisées en câbles C2 et sans protection contre l incendie. Nota : Les textes de références concernant «la Télécommande des SSI» sont : => La Norme NF S 61.932 10 SSI - Télécommande - Création France Air 2001 Tous droits de reproduction réservés.

Chapitre 3 - Création France Air 2001 Tous droits de reproduction réservés. 11

Mémento protection incendie CLASSIFICATION Classification Définition Bâtiments, locaux et enceintes dans lesquels des personnes sont admises soit librement, soit moyennant une rétribution ou une participation quelconque, ou dans lesquels sont tenues des réunions ouvertes à tout venant ou sur invitation, payantes ou non. Sont considérées comme faisant partie du public toutes les personnes admises dans l établissement à quelque titre que ce soit, en plus du personnel. Risques Les occupants peuvent ne pas connaître la géométrie des locaux, d où risque de panique en cas de sinistre. La densité d occupants au m 2 est plus importante que dans les autres établissements ; il faut en tenir compte pour les moyens de sauvegarde et de secours. De plus, le potentiel calorifique est souvent très important. On trouve dans de nombreux cas d importants volumes sans cloisonnement (supermarchés ). Classification Chaque type d établissement comporte des risques spécifiques (appareils de cuisson, locaux à sommeil ). Le nombre de personnes reçus dans l établissement doit également être pris en compte pour déterminer le niveau de risque couru. Enfin, à l intérieur de chaque type d établissement, les locaux sont classés selon leur degré d accessibilité et suivant leur degré de risque. Catégories - 1 ère catégorie : au dessus de 1500 personnes - 2 e catégorie : de 701 à 1500 personnes - 3 e catégorie : de 301 à 700 personnes - 4 e catégorie : du seuil défini pour la 5 e catégorie à 300 personnes - 5 e catégorie : l effectif en dessous duquel l est classé en 5eme catégorie est variable suivant le type (voir page suivante). Le mode d évacuation de l effectif est différent suivant la nature de l exploitation. Degré de risque - locaux accessibles au public - locaux non accessibles au public à risques particulier, risques importants - locaux non accessibles au public à risques particulier, risques moyens - locaux non accessibles au public à risques courants Types L : salles d audition, de conférence, de réunion, de spectacle, ou à usage multiple M : magasins de vente, centres commerciaux N : restaurants et débits de boisson O : hôtels et pensions de famille P : salles de danse et salles de jeux R : établissements d enseignement, colonies de vacances S : bibliothèques, centres de documentation T : salles d exposition U : établissements sanitaires V : établissements de culte W : administrations, banques, bureaux X : établissements sportifs couverts Y : musées PA : établissements de plein air CTS : chapiteaux, tentes et structures itinérantes ou à structure prolongée ou fixe SG : structures gonflables PS : parcs de stationnement couverts OA : hôtels restaurants d altitude GA : gares accessibles au public EF : établissements flottants REF : refuges de montagne Nota : Les textes de références concernant «La Classification des» sont : => L arrêté des 25.06.1980 et 22.06.1990 12 - Classification - Création France Air 2001 Tous droits de reproduction réservés.

Tableau de détermination de la 5 e catégorie Symbole Nature de Effectif du public en dessous Mode d'évaluation du type l'exploitation duquel l' est classé de l'effectif du public en 5è catégorie Sous-sol Etage RdC ou total Etablissement de Article 3 : spectacle (et assimilés) Salles : 1 personne/ siège a) Salles de réunions Banquets : 1 personne 0,50 m ou réservées aux 100 200 Promenoirs, filmes d'attente : 5 personne / ml associations. Cabarets, danse : 4 personnes / m 2 L Salles d'audition Salles polyvalentes : 1 personne / m 2 b) Salles de projection, Spectacles sans siège : 3 personnes / m 2 spectacles, cabarets. 20 50 Salles polyvalentes sportives. S>1200 m2 ou HSP <6,5 m Magasin de vente, 100 100 200 Article M2 : d Arrêté 23-3-1965 M centres commerciaux (cas général) assouplissements importants dans certains cas (boutiques en rez-de-chaussée et étage) N Restaurants, bars 100 100 200 Article n 2 : d Arrêté 23-3-1965 (cas général) restauration debout : 2 personnes / m 2 O Hôtels - - 100 Article n 2 : d Arrêté 23-3-1965 OA Hôtels restaurants - - 20 Public pouvant occuper les planchers d'altitude (nb de lits) GA Gares 200 Gare aérienne : zone station (1 pers/m2) - transit (1 pers/m 2 ) Gare souterraine : station (1 pers/m2) - transit (1 pers/m 2 ) P Balcons, dancings, 20 100 200 Article P2 : salles de jeux 4 personnes / 3m 2 Et. d'enseignement 100 100 200 Article R2 : d Arrêté 23-3-1965 - cas général - avec pensionnaires 20 (30 si <R+2) R Maternelles Interdits 1 100 (crèches assimilées) aux élèves Colonies de vacances 100 100 200 - avec hébergement 200 (20 (30 si <R+2) Centres de S documentation - - - Bibliothèques 400 Par déclaration écrite du chef d'établissement Y Musées T Halls et salles 100 100 200 Exposition temporaire : 1 pers /m 2 de salle accessible Exposition permanente : 1 pers/9m 2 de salle accessible U Établ. sanitaires - - 100 pers 1 pers/lit + 1 pers/3 lits (personnel) + 1 pers/lit (hôpitaux, cliniques) (ou 20 lits) (visiteurs) + 8 pers / poste de consultation V Etabl. de culte 100 200 300 Article V2 : sans siège : 2 pers/m 2 (églises) avec sièges : 1 pers/siège avec bancs : 1 pers 0,50 m W Banques, administrations 100 100 200 Article W2 : d Arrêté 23-3-1965 ou si aménag prévus : 1 pers/10 m 2 publiques ou privées (halls, guichets) ("bureaux") si aménag non prévus : 1 pers/100 m 2 (surface plancher) X Piscines couvertes 100 100 200 Article X2 : variables selon nature d'activités (omnisports, tennis, patinoires, piscines transformables ou non) Établ sportifs couvertsy compris salles polyvalentes S>1200 m2 et HSP >6,50 m PA Établ. de plein air - - 300 Article PA2 : variable selon nature d'activités SG Structures gonflables - - 1 Article SG2 : variable selon nature d'activités mais doit être <1 personne/m 2 CTS Chapiteaux et tentes - - 50 Article CTS2 : variable selon nature d'activités (10 partiel) CLASSIFICATION - Classification - Création France Air 2001 Tous droits de reproduction réservés. 13

Mémento protection incendie CONCEPTION Conception Enveloppes Isolement latéral Si l est contigu avec tout bâtiment ou local occupé par des tiers, l isolement latéral doit être réalisé par une paroi : - CF 2H : - en règle générale - CF 3H : - si l exploitation est à risques particuliers - si précisé dans les conditions particulières - si il s agit d une installation classée - sur avis de la Commission de Sécurité Conception intérieure Solutions Cloisonnement traditionnel (solution classique). Chaque local à risque courant est séparé des autres par des parois résistantes au feu de faible degré (généralement PF 1/2H), mais ils sont isolés de dégagements (couloirs) par des parois coupe-feu (généralement CF 1/2H à CF 1H), fonction du degré de stabilité au feu exigé pour la structure du bâtiment. Si la hauteur du bâtiment est > 8m (plancher du plus haut niveau), une voie destinée aux grandes échelles doit longer toute la grande façade afin de pouvoir accéder aux baies de tous les niveaux. Façades En général, si la distance entre l et un tiers est < 8m, la façade de l un d eux doit être PF 1/2H. Si on trouve des locaux réservés au sommeil au dessus du premier étage, les façades doivent avoir un degré CF 1H Sectorisation (solution sévère mais simplifiant la desserte externe). On retrouve le même type de distribution intérieure que dans le cloisonnement traditionnel. En revanche, des cloisons coupe-feu (CF 1H) divisent chaque niveau en secteurs de 20 x 40 m maximum, les 20 m se trouvant côté façade accessible aux engins. Chaque secteur est associé à un escalier protégé destiné à l évacuation des occupants. La communication entre secteurs contigus est réalisée par 1 baie unique. L obligation de longer la façade par une voie engins n est plus nécessaire. Un espace libre permettant d accéder à une baie par secteur est suffisant pour déployer les échelles dans les niveaux supérieurs à 8m. Cette solution est donc intéressante dans le cas où les contraintes de voirie ne permettent pas le cloisonnement traditionnel, en cas de rénovation d un bâtiment non assujetti en bâtiment concerné par les règlements existants. Planchers Les planchers entre et tiers sont : - CF 1H pour les locaux à risque courant, et si ils sont à une hauteur < 8m - CF 2H si le local inférieur est à risques particuliers - CF 2H si le plancher supérieur est à 8m et le local inférieur est à risques courants - CF 3H si le plancher supérieur est à 8m et le local inférieur est à risques particuliers Compartimentage (solution alternative, souple et économique). Solution très différente des 2 autres, car chaque niveau peut être composé de grands volumes libres de tout cloisonnement appelés compartiments. Favorise l évolution ultérieure des locaux avec possibilité de prévoir des aires remodelables dont les cloisons n ont pas de degré CF imposé. La surface maximale de ces compartiments est variable suivant les types de bâtiments (ex : 1600 m 2 pour une salle polyvalente à dominante sportive). Ces compartiments sont 14 - Conception - Création France Air 2001 Tous droits de reproduction réservés.

séparés entre eux par une cloison CF de même degré que le degré de stabilité exigé pour la structure du bâtiment (on prend généralement un CF 2H afin d être sûr de se trouver en conformité, même si il y a un changement d affectation du bâtiment). La communication entre deux compartiments peut être réalisée par deux accès munis de blocs portes de même degré CF que la structure, ou par un sas muni de deux portes de degré PF de degré moitié (ex : pour un bâtiment dont la structure est SF 2H, on peut installer, soit deux portes CF 2H, ou un sas intermédiaire équipé de deux portes PF 1H). La conception des dessertes extérieures reste la même que dans la solution classique. Planchers - CF 1/2H si plancher inférieur à 8m (2 e à 5 e catégorie) - CF 1H (1 ere catégorie) - CF 1H1/2 suivant cas particuliers Parois verticales internes (dégagements et locaux) Fonction du degré CF exigé pour la structure. 3 cas : - entre locaux accessibles au public Locaux à risques Locaux à risques importants : planchers hauts et parois verticales, - CF 2H dispositifs de communication, - CF1H conduits et gaines, - CF = CF paroi pour > 125 vide ordures, CF 1H Locaux à risques moyens : planchers et parois, - CF 1H isolés des locaux et dégagements accessibles conduits, - CF = CF parois traversées pour diamètre > 315 Locaux à risques courants (et logement du personnel) Parois : - si SF structure non exigé, parois PF 1/4 H ou CF 1/4H si réservés au sommeil - si SF structure 1/2H, parois PF 1/2H ou CF 1/2H - si réservés au sommeil - si SF structure 1H, parois PF 1/2H ou CF 1H si réservés au sommeil - si SF structure 1H30, parois PF 1/2H ou CF 1H si réservé au sommeil Conduits : voir locaux à risques moyens Les logements du personnel doivent être desservis par des dégagements indépendants. CONCEPTION Degré SF structure SF non exige SF 12/ H SF 1 H SF 1 H 30 Degré SF structure SF non exige SF 12/ H SF 1 H SF 1 H 30 Degré SF structure SF non exige SF 12/ H SF 1 H SF 1 H 30 Exigence paroi PH 1/4 H CF 1/2 H CF 1 H CF 1 H - entre locaux accessibles au public et locaux non accessibles à risques courants, non réservés au sommeil Exigence paroi PH 1/4 H CF 1/2 H CF 1 H CF 1 H - entre locaux accessibles au public et locaux réservés au sommeil Exigence paroi PH 1/4 H CF 1/2 H CF 1 H CF 1 H Conduits et gaines Débutant, traversant ou aboutissant dans un local à risques courants ou moyens accessibles ou non au public : - conduits d eau en charge, pas d exigence de résistance - autres conduits avec diamètre < ou = à 75 mm, pas d exigence - autres conduits avec diamètre entre 75 et 315 mm, PF 1/2H en franchissement, sauf conduits horizontaux CF 1/4H. L exigence PF 1/2H est réputée satisfaite par des conduits métalliques à point de fusion > 850 C, ou par des conduits PVC classés M1 et de diamètre inférieur ou égal à 125 mm possédant une épaisseur renforcée. Débutant, traversant ou aboutissant dans un local à risques importants : - conduits avec diamètre < ou = à 125 mm, voir ci-dessus - conduits avec diamètre > 125 mm, CF = CF de la paroi traversée si le conduit ne dessert pas le local. Si le conduit dessert le local, voir ci-dessus. - Conception - Création France Air 2001 Tous droits de reproduction réservés. 15

Mémento protection incendie CONCEPTION Dégagements Les dégagements sont les cheminements d évacuation, portes, sorties, issues, circulations horizontales, zones de circulation, escaliers, couloirs et rampes. Le dimensionnement des dégagements s effectue en fonction du nombre de personnes admises. Les fourchettes de nombre de personnes admises sont traduites un Unités de Passage (UP) : - 1 à 19 personnes = 1 UP - 20 à 50 personnes = 2 dégagements (dont un principal) de 1 UP - 51 à 100 personnes = 2 dégagements de 1 UP ou 1 dégagement de 2 UP, avec dégagements accessoires - 101 à 500 personnes = 2 dégagements de 1 UP par 100 personnes - plus de 500 personnes = 1 dégagement supplémentaire par fraction de 500 personnes, 1 UP par 100 personnes majoré de 1 UP Mode de calcul : - 1 UP = 0,9 m - 2 UP = 1,4 m - n UP = n x 0,6 m Nota : Les textes de références concernant «La Conception des» sont : => L arrêté du 25.06.1980 16 - Conception - Création France Air 2001 Tous droits de reproduction réservés.

Désenfumage naturel Définition Le désenfumage par tirage naturel est réalisé par des amenées d air naturelles et des évacuations de fumées, communiquant soit directement, soit au moyen de conduits, avec l extérieur et disposées de manière à assurer un balayage satisfaisant du local. Le désenfumage naturel n est pas toujours approprié : - problèmes de confort lié aux ouvrants - mauvais contrôle des phénomènes atmosphériques (vent, périodes de chaleur avec effet thermique négatif sur le tirage ) - mauvais fonctionnements dus aux intempéries (accumulation de neige ) Évacuations de fumées Elles peuvent être de 3 natures différentes : - ouvrants de façade - exutoires - bouches, raccordées ou non à des conduits Amenées d air Elles peuvent être de 4 natures différentes : - ouvrants de façade - portes des locaux à désenfumer donnant sur l extérieur ou sur des locaux ou dégagements pouvant être largement aérés - escaliers non encloisonnés ou à l air libre - bouches (raccordées ou non à des conduits) Exceptionnellement, des amenées d air mécaniques peuvent être utilisées, mais elles ne peuvent être associées qu à des évacuations de type exutoires ou ouvrants de façade. Conduits Section au moins égale à la surface libre des bouches qu ils desservent par niveau. Rapport entre grande et petite section inférieur ou égal à 2. Les conduits doivent être SF 1/4H, en matériaux incombustibles. Conduits d insufflation : doivent assurer un coupefeu de traversée équivalent à celui des parois des locaux qu ils traversent. Conduits d évacuation de fumées : essai feu intérieur. Ces exigences peuvent être assurées par la gaine dans laquelle les conduits sont placés si ils sont seuls dans cette gaine, et si elle présente une résistance au feu identique. Conduits collecteurs verticaux d évacuation : au plus deux dévoiements de 20 maxi. Traînasses : 2 m maxi, à moins de justifier d un tirage suffisant. Bouches et volets Volets PF pour les amenées d air, CF pur évacuations de fumées, réalisés en matériaux incombustibles et d un degré de résistance au feu égal à celui des conduits. Si conduit collecteur, le volet d extraction doit être seulement PF 1/4H. Si le conduit ne dessert qu un seul niveau, le volet n est pas obligatoire. Si il existe, aucune exigence ne lui est imposée. Rapport entre grande et petite section inférieur ou égal à 2. Dispositifs de déclenchement Le dispositif de déclenchement doit être assuré par une ou des commandes manuelles ou automatiques. La commande automatique doit toujours être doublée par une commande manuelle. Dans les bâtiments protégés par une installation fixe d extinction automatique à eau, pendant la présence du public, le désenfumage doit pouvoir être commandé avant l ouverture de l extinction automatique. Le dispositif de déclenchement doit assurer : - l ouverture des bouches et exutoires dans le volume concerné, - l arrêt des ventilations mécaniques, à l exception de la VMC, à moins qu elles ne participent au désenfumage. La commande automatique doit être déclenchée par des détecteurs sensibles aux fumées ou aux gaz de combustion du niveau, canton, secteur ou compartiment sinistré. Ce déclenchement interdit la commande automatique des dispositifs de désenfumage des autres parties du bâtiment desservies par le même réseau de désenfumage tant que n a pas disparu la cause l ayant provoqué. Toutefois, la commande manuelle doit rester possible dans ces autres parties du bâtiment. Implantation évacuations de fumées et amenées d air. Les débouchés des exutoires et des conduits d évacuation doivent se trouver en dehors des parties de couverture pour lesquelles une protection particulière est demandée. Ces débouchés doivent être situés à une distance horizontale de 4 m au moins DÉSENFUMAGE NATUREL - Désenfumage naturel - Création France Air 2001 Tous droits de reproduction réservés. 17

Mémento protection incendie DÉSENFUMAGE NATUREL des baies des bâtiments tiers. Si ces distances ne peuvent être respectées, toutes dispositions (auvents ) doivent être prises pour éviter la propagation de l incendie. La distance du débouché des exutoires et conduits de désenfumage naturel par rapport aux obstacles plus élevés qu eux doit être au moins égale à la hauteur de ces obstacles, avec une distance maxi exigible de 8 m. Les prises d air neuf ne peuvent pas être situées dans une zone susceptible d être enfumée. Nota : Les textes de références concernant «Le Désenfumage naturel dans les» sont : => L IT 246 18 - Désenfumage naturel - Création France Air 2001 Tous droits de reproduction réservés.

Désenfumage mécanique Définition Le désenfumage mécanique est assuré par des extractions mécaniques de fumées et des amenées d air naturelles ou mécaniques, disposées de manière à assurer un balayage du volume à désenfumer. Ce balayage peut être complété par une mise en surpression relative des espaces à mettre à l abri des fumées. Si un local est ventilé en permanence, son système de ventilation peut être utilisé pour le désenfumage dans la mesure où il est conforme à l IT246. Évacuations des fumées Réalisée par des bouches raccordées par un conduit à un ventilateur d extraction. Amenées d air Elles peuvent être naturelles ou mécaniques. Mécaniques : bouches raccordées par un conduit à un ventilateur de soufflage. Naturelles : ouvrants de façade, porte des locaux à désenfumer donnant sur l extérieur ou sur des locaux ou dégagements pouvant être largement aérés, bouches raccordées ou non à des conduits, escaliers protégés ou non (sauf si escaliers encloisonnés desservant des locaux réservés au sommeil). moins des baies des bâtiments tiers. Si ces distances ne peuvent être respectées, toutes dispositions (auvents ) doivent être prises pour éviter la propagation de l incendie. Les prises d air neuf ne peuvent pas être situées dans une zone susceptible d être enfumée. Bouches et volets Vitesse de soufflage aux bouches d amenée d air toujours inférieure à 5 m/s. Les bouches d amenée d air mécanique doivent avoir un débit de l ordre de 0,6 fois le débit extrait. Nota : les mesures de débit sont faites à température ambiante. Volets PF pour les amenées d air, CF pur évacuations de fumées, réalisés en matériaux incombustibles et d un degré de résistance au feu égal à celui des conduits. Si conduit collecteur, le volet d extraction doit être seulement PF 1/4H. Si le conduit ne dessert qu un seul niveau, le volet n est pas obligatoire. Si il existe, aucune exigence ne lui est imposée. Dans le cas ou un système de ventilation est utilisé en désenfumage, l obturation des bouches ouvertes en fonctionnement normal doit faire l objet d une étude particulière dont le but est d éviter l enfumage des niveaux non sinistrés. DESENFUMAGE MÉCANIQUE Conduits Conduits d amenées d air naturelle : voir fiche désenfumage naturel. Conduits d amenée d air et d extraction mécanique : les conduits doivent être SF 1/4H, en matériaux incombustibles. Conduits d insufflation : doivent assurer un coupefeu de traversée équivalent à celui des parois des locaux qu ils traversent. Conduits d évacuation de fumées : essai feu intérieur. Ces exigences peuvent être assurées par la gaine dans laquelle les conduits sont placés si ils sont seuls dans cette gaine, et si elle présente une résistance au feu identique. Débit de fuite < à la moitié du débit exigé au niveau le plus défavorisé. Implantation des conduits Les débouchés des exutoires et des conduits d évacuation doit se trouver en dehors des parties de couverture pour lesquelles une protection particulière est demandée. Ces débouchés doivent être situés à une distance horizontale de 4 m au Ventilateurs d extraction Doivent assurer leurs fonctions pendant 1 heure avec des fumées à 400 C. La liaison entre le ventilateur et le conduit doit être en matériau incombustible. L état ouvert ou fermé du sectionneur des moteurs de désenfumage doit être reporté au poste de sécurité ou en un endroit habituellement surveillé. Alimentation électrique Les ventilateurs de désenfumage doivent disposer d une source d alimentation électrique de sécurité. Toutefois, dans certains établissements de 3 e et 4 e catégorie, et pour de petites installations dans des établissements de 1 ere et 2 e catégorie, cette alimentation de sécurité n est pas exigée sous réserve que l alimentation soit réalisée par une dérivation issue directement du tableau principal et soit protégée de façon à ne pas être affectée par un incident survenant sur les autres circuits. Les canalisations électriques alimentant les ventila- - Désenfumage mécanique - Création France Air 2001 Tous droits de reproduction réservés. 19

Mémento protection incendie DÉSENFUMAGE MÉCANIQUE teurs ne doivent pas comporter de protection contre les surcharges, mais seulement contre les courts-circuits. En conséquence, elles doivent être dimensionnées en fonction des plus fortes surcharges que peuvent supporter les moteurs. Dispositifs de déclenchement Le dispositif de déclenchement doit être assuré par une ou des commandes manuelles ou automatiques. La commande automatique doit toujours être doublée par une commande manuelle. Dans les bâtiments protégés par une installation fixe d extinction automatique à eau, pendant la présence du public, le désenfumage doit pouvoir être commandé avant l ouverture de l extinction automatique. Le dispositif de déclenchement doit assurer : - l ouverture des bouches et exutoires dans le volume concerné, - l arrêt des ventilations mécaniques, à l exception de la VMC, à moins qu elles ne participent au désenfumage. La commande automatique doit être déclenchée par des détecteurs sensibles aux fumées ou aux gaz de combustion du niveau, canton, secteur ou compartiment sinistré. Ce déclenchement interdit la commande automatique des dispositifs de désenfumage des autres parties du bâtiment desservies par le même réseau de désenfumage tant que n a pas disparu la cause l ayant provoqué. Toutefois, la commande manuelle doit rester possible dans ces autres parties du bâtiment. Le dispositif de déclenchement doit assurer la mise en route des ventilateurs de désenfumage. Cette mise en route ne doit pas être assurée par les contacts de fin de course des volets. Nota : Les textes de références concernant «Le Désenfumage mécanique dans les» sont : => l IT 246 20 - Désenfumage mécanique - Création France Air 2001 Tous droits de reproduction réservés.

Désenfumage escaliers Pour limiter ou éviter l enfumage des cages d escalier, celles-ci peuvent être suivant les cas désenfumées par balayage naturel ou mises en surpression par rapport aux volumes sinistrés. En aucun cas les fumées ne sont extraites mécaniquement dans la cage d escalier. Balayage naturel Le balayage naturel d un escalier est réalisé par ouverture simultanée d un ouvrant ou d un exutoire d une surface libre de 1m 2, situé en partie haute de la cage, et d une amenée d air de surface égale, située en partie basse de la cage. La commande manuelle de ce système est situé dans la cage, au niveau d accès du bâtiment. - extraction mécanique dans les volumes sinistrés adjacents à l escalier et avec lesquels il communique - combinaison de ces deux méthodes. La surpression doit être comprise entre 20 et 80 Pa. Ces valeurs s entendent toutes portes de l escalier fermées. Le débit doit être tel qu il assure une vitesse de passage de l air supérieure ou égale à 0,5 m/s à travers la porte d accès au niveau sinistré, les portes des autre niveaux étant fermées. De plus, l escalier doit comporter en partie haute un ouvrant d une surface libre de 1m 2 dont l ouverture soit possible depuis le niveau d accès. Cette ouverture ne doit pouvoir être commandée que par les services de secours ou par des personnes qualifiées. DÉSENFUMAGE ESCALIERS Mise en surpression La pénétration des fumées dans l escalier est empêchée par la mise en surpression de celui-ci par rapport aux volumes avec lesquels il communique. Ceci peut être obtenu suivant les cas par : - soufflage mécanique d air dans l escalier Nota : Les textes de références concernant «Le Désenfumage escaliers dans les» sont : => l IT 246 - Désenfumage escaliers - Création France Air 2001 Tous droits de reproduction réservés. 21

Mémento protection incendie DÉSENFUMAGE CIRCULATIONS Désenfumage circulations Principe Pour limiter ou éviter l enfumage des circulations horizontales encloisonnées, celles-ci peuvent être suivant les cas, mises en surpression par rapport aux volumes sinistrés, ou désenfumées par balayage naturel ou mécanique. Ce désenfumage ou cette mise en surpression n est pas obligatoire dans les cas suivants : - circulations de longueur totale > 30 m, ou de longueur totale inférieure mais ne permettant pas d évacuer directement sur l extérieur ou sur un escalier protégé, - circulations de toute longueur desservant des locaux réservés au sommeil, - circulations de toute longueur situées en sous-sol - circulations de toute longueur situées dans des bâtiments recevant un effectif de handicapés circulant en fauteuil roulant supérieur aux valeurs fixées à l article GN8, de l arrêté du 25/06/80. Désenfumage mécanique des circulations Les bouches d amenées d air et d extraction de fumées sont réparties de façon alternée en tenant compte de la localisation des risques. La distance horizontale entre amenées et extractions, mesurée suivant l axe de la circulation, ne doit pas excéder 15 m dans le cas d un parcours rectiligne, et 10 m dans le cas contraire. Toute porte d un local, non située entre une amenée d air et une évacuation de fumée, doit être distante de 5 m au plus de l une d elles. Les bouches d amenées d air doivent avoir leur partie haute à 1 m au plus au dessus du plancher. Si l amenée d air est réalisée par des ouvrants, la surface libre de ceux-ci prise en compte doit se situer dans la partie inférieure du local. Les bouches d extraction de fumées doivent avoir leur partie basse à 1,80 m au moins au dessus du plancher et être situées en totalité dans le tiers supérieur de la circulation. Toute section de circulation comprise entre une bouche d extraction et une amenée d air doit être balayée par un débit d extraction au moins égal à 0,5 m 3 /s/up. Lors du fonctionnement du système de désenfumage, la différence de pression entre la cage d escalier et la circulation désenfumée doit être inférieure à 80 Pa, toutes les portes de l escalier étant fermées. Mise en surpression Lorsque les locaux qu elles desservent sont désenfumés, les circulations horizontales encloisonnées accessibles au public peuvent ne pas être désenfumées, mais simplement mises à l abri des fumées en cas de sinistre. Cette disposition implique qu elles soient mises en légère surpression, de l ordre de 20 Pa, par rapport aux locaux voisins, ou qu elles soient isolées par un sas maintenu lui-même en surpression. Cette disposition n est pas applicable aux circulations qui comportent des aménagements particuliers présentant une charge calorifique non négligeable. Dans ce cas, les circulations doivent être désenfumées soit par tirage naturel, soit mécaniquement. 22 - Désenfumage circulations - Création France Air 2001 Tous droits de reproduction réservés.

Désenfumage naturel des circulations Les amenées d air et les évacuations de fumées sont réparties de façon alternée en tenant compte de la localisation des risques. Les amenées d air sont au moins aussi nombreuses que les évacuations. La distance horizontale entre amenées et évacuations, mesurée suivant l axe de la circulation, ne doit pas excéder 10 m dans le cas d un parcours rectiligne, et 7 m dans le cas contraire. Toute porte d un local, non située entre une amenée d air et une évacuation de fumée, doit être distante de 5 m au plus de l une d elles. Chaque amenée d air et chaque évacuation de fumée ont une surface libre minimum de 10 dm 2 par UP de la circulation. Les bouches d amenées d air doivent avoir leur partie haute à 1 m au plus au dessus du plancher. Les bouches d évacuation de fumées doivent avoir leur partie basse à 1,80 m au moins au dessus du plancher et être situées en totalité dans le tiers supérieur de la circulation. Un ouvrant de façade peut compter pour une bouche d amenée et/ou d évacuation; la surface libre prise en compte pour l évacuation doit se situer dans la moitié supérieure de la circulation, et être à plus de 1,80 m du plancher. La surface libre prise en compte pour l amenée d air doit se situer en dehors de la zone précédemment définie pour l évacuation. Les bouches d évacuation peuvent être remplacées par des exutoires de même surface libre. DÉSENFUMAGE CIRCULATIONS Nota : Les textes de références concernant «Le Désenfumage des circulations dans des» sont : => l IT 246 - Désenfumage circulations - Création France Air 2001 Tous droits de reproduction réservés. 23

Mémento protection incendie DÉSENFUMAGE LOCAUX Désenfumage locaux Lorsque le désenfumage des locaux est imposé par les dispositions particulières à chaque type d établissement, il peut être réalisé soit par tirage mécanique, soit par tirage naturel. Le désenfumage des locaux non accessibles au public n est pas imposé, sauf dans les cas prévus par le règlement de sécurité. Désenfumage mécanique Les locaux sont découpés en cantons d une superficie maximale de 1600 m 2. La longueur d un canton ne doit pas excéder 60 m. Les cantons sont délimités par des écrans de cantonnement ou par configuration de la toiture. La hauteur des écrans de cantonnement doit être de 0,5 m au moins. Les salles sont équipées de bouches d extraction mécanique, avec au minimum 1 bouche par 320 m 2. Le débit d extraction à la bouche est au moins de 1 m 3 /s pour 100 m 2, avec un minimum de 1,5 m 3 /s par local. Un ventilateur peut desservir au maximum l ensemble des bouches de 2 cantons. Dans ce cas, son débit peut être réduit à celui exigé pour le plus grand canton. Les amenées d air sont mécaniques ou naturelles, possible par cantons périphériques. Deux locaux séparés par des parois résistantes au feu peuvent être désenfumés à partir d un système unique de désenfumage mécanique. Le débit minimum d extraction doit être supérieur ou égal au débit correspondant au plus grand des deux locaux. Plusieurs locaux séparés par des parois résistantes au feu peuvent être désenfumés à partir d un système unique de désenfumage mécanique. Le débit minimum d extraction doit être supérieur ou égal au débit correspondant au deux plus grands locaux. Le réseau de désenfumage doit respecter dans ce cas l isolement coupe-feu entre locaux. Lorsqu un système de désenfumage dessert plusieurs niveaux, le débit de désenfumage est calculé pour le niveau le plus grand. Le désenfumage mécanique ne doit pas être mis en route si le canton où le niveau sinistré n est pas celui désenfumé par ce système. Désenfumage naturel Terminologie Surface utile d un exutoire : surface donnée par le fabricant après essais. Pour les systèmes n ayant pas fait l objet d un essai, la surface libre de passage de l air sera affectée d un coefficient de 0,3 si l exutoire s ouvre à moins de 110. De même un coefficient de 0,5 sera affecté à la surface libre des ouvrants et des bouches pour obtenir leur surface utile. Écran de cantonnement : séparation verticale placée sous la toiture ou le plafond de façon à s opposer à l écoulement latéral des fumées. Un écran de cantonnement est constitué soit par des parois en matériau incombustible et SF 1/4H, soit par des éléments de structure, soit par tout autre dispositif ayant obtenu l accord de la commission de sécurité. Canton de désenfumage : volume libre compris entre le plancher et le plafond, faux-plafond, ou toiture, et délimité par les écrans de cantonnement. Surface d un canton de désenfumage : surface obtenue par projection horizontale du volume du canton. Hauteur moyenne sous plafond ou toiture : moyenne arithmétique des hauteurs du point le plus haut et du point le plus bas de la couverture mesuré à partir de la face supérieure du plancher. Il n est pas tenu compte du faux-plafond s il comporte plus de 40 % de passage libre et si le volume compris entre couverture et faux-plafond n est pas occupé à plus de 50 %. Hauteur de la zone libre de fumée : hauteur de la zone située au-dessous des écrans de cantonnement ou, à défaut d écran, au-dessous du linteau des portes Hauteur de la zone enfumée : différence entre la hauteur de référence et la hauteur de la zone libre de fumée. 24 - Désenfumage locaux - Création France Air 2001 Tous droits de reproduction réservés.

Règles de calcul Locaux de surface inférieure ou égale à 1000 m 2 La surface utile des évacuations de fumée doit correspondre au 1/200 de la surface, mesurée en projection horizontale du local. Toutefois, cette surface peut être limitée à la valeur de la surface utile calculée au moyen du tableau en annexe, pour un local de 1000 m 2 ayant la même hauteur moyenne sous plafond et la même hauteur de zone libre de fumée. Si on n utilise pas la règle de 1/200, alors on doit adopter le même calcul que pour les locaux d une surface > 1000 m 2 Locaux de surface supérieure à 1000 m 2 La surface utile des évacuations de fumées est déterminée par type d exploitation en fonction de la hauteur moyenne sous plafond et de la hauteur de la zone libre de fumée. Cette surface est obtenue en multipliant la surface de chaque canton par le taux donné par le tableau en annexe. Dans le cas où la toiture d un canton est horizontale mais présente des discontinuités de hauteur, le calcul de cette surface utile est effectué par canton en prenant pour hauteur moyenne sous plafond la hauteur de la partie la plus haute du canton. La surface utile des évacuations situées dans les autres parties est corrigée suivant les règles présentées chapitre suivant. Lorsque des ouvrants de façade et exutoires sont utilisés pour désenfumer le même local, les ouvrants de façade ne peuvent participer au désenfumage que pour un tiers de la surface utile total des évacuations de fumée. Correction des surface utiles des évacuations des locaux de surface > 1000 m 2 La surface utile d un exutoire doit être minorée ou majorée en multipliant par un coefficient suivant que le débouché de l exutoire se trouve au-dessous ou au-dessus du niveau moyen du plafond ou de la toiture. Dans ce dernier cas, la longueur des conduits de raccordement verticaux éventuels est limitée à 10 diamètre hydrauliques (sauf justification par le calcul pour des longueurs supérieures). Ce coefficient d efficacité est précisé dans l annexe II de l IT 246, compte tenu de la hauteur de la zone enfumée et de la hauteur moyenne sous plafond. Le même coefficient d efficacité s applique à la surface utile des bouches d évacuation. Pour les ouvrants de façade, ce coefficient d efficacité s applique à la surface utile d ouvrant situé dans la zone enfumée Règles d exécution Les locaux sont découpés en cantons d une superficie maximale de 1600 m 2. La longueur d un canton ne doit pas dépasser 60 m. Les cantons sont délimités par des écrans de cantonnement ou par la configuration de la toiture. Les surfaces prises en compte pour l évacuation des fumées doivent se situer dans la zone enfumée. Les surfaces prises en compte pour les amenées d air doivent être dans la zone libre de fumées. La surface géométrique totale des amenées d air doit être au moins égale à celle des évacuations de fumée. Dans le cas de locaux divisés en cantons, cette amenée d air peut se faire par les cantons périphériques. Tout point d un canton dont la pente des toitures ou plafonds est < 10% ne doit pas être séparé d une évacuation de fumée par une distance horizontale supérieure à 7 fois la hauteur moyenne sous plafond, avec un minimum de 30 m. Dans les cantons dont la pente des toitures ou plafonds est > 10%, les évacuations de fumée doivent être implantées le plus haut possible, à une hauteur supérieure ou égale à la hauteur moyenne sous plafond ou toiture. DÉSENFUMAGE LOCAUX - Désenfumage locaux - Création France Air 2001 Tous droits de reproduction réservés. 25