La crise malienne a pris mercredi une nouvelle dimension internationale, avec une prise d'otages massive sur un site gazier en Algérie organisée en représailles à l'intervention, dans les airs puis au sol, des soldats français contre les bastions islamistes au Mali. La porte-parole du gouvernement français, Najat Vallaud-Belkacen, a déclaré jeudi qu'il n'y avait «pas confirmation» de la présence de Français parmi les otages en Algérie. Des soldats français arrivent près de Markala pour protéger un pont stratégique sur le fleuve Niger, le 16 janvier 2013 au Mali AFP Michel Moutot Interrogée par Radio Classique et Public Sénat, la ministre a déclaré: «nous ne sommes pas en mesure, à l'heure où je vous parle, de confirmer la présence de Français parmi les otages» du site gazier algérien. «Pour nous la priorité absolue est la vie des otages et secourir le plus vite possible les ressortissants japonais en étroite collaboration avec les autorités des pays concernés», a déclaré jeudi à Tokyo le secrétaire général du gouvernement, Yoshihide Suga. 1 / 5
Une attaque revendiquée par des membres d Al-Qaida Maghreb. Selon les médias nippons, au moins trois Japonais feraient partie des 41 étrangers capturés sur le site gazier à Tigantourine, à 40 km d'in Aménas, non loin de la frontière libyenne, par des combattants liés à Al-Qaïda. Un Britannique et un Algérien ont été tués et six personnes ont été blessées, selon les autorités algériennes. Des Occidentaux ont été pris en otage et 150 employés algériens du groupe français CIS Catering sont également retenus sur le site exploité par le groupe britannique BP, le norvégien Statoil et l'algérien Sonatrach. L'attaque a été revendiquée par un groupe islamiste armé, les «Signataires par le sang», en «réaction à la croisade menée par les forces françaises au Mali», selon un communiqué publié par le site mauritanien privé Alakhbar. C'est le nom que l'algérien Mokhtar Belmokhtar, dit «le borgne», un des chefs historiques d'al-qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), récemment destitué, a donné à sa katiba (unité combattante). 2 / 5
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A La Haye, le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a annoncé mercredi avoir ouvert une enquête sur les crimes de guerre présumés commis depuis janvier 2012 au Mali par «diver s groupes armés». Le secrétaire d'etat américain à la Défense Leon Panetta a jugé mercredi que les opérations au Mali ne constituaient pas une guerre française et exigent «un effort international» qui devra être confirmé par l'onu. Les chefs d'état-major de la Communauté économique des Etats de l'afrique de l'ouest (Cédéao) se sont réunis mardi et mercredi à Bamako pour étudier l'engagement militaire pour «libérer» le nord du Mali. Quelque 2.000 soldats de la force d'intervention ouest-africaine au Mali sont attendus d'ici au 26 janvier à Bamako, avec l'arrivée jeudi d'un premier contingent nigérian, a-t-on appris mercredi auprès d'un officier malien et selon un document officiel. Mercredi soir, le ministre tchadien des Affaires étrangères Moussa Faki Mahamat a annoncé sur la radio RFI que son pays voulait envoyer quelque 2.000 hommes. Photo principale: Des soldats français préparent leurs munitions, le 16 janvier 2013 dans une base militaire à Bamako, au Mali AFP Issouf Sanogo 5 / 5