TPE. En quoi l'agriculture biologique est-elle éco-responsable?



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Transcription:

TPE En quoi l'agriculture biologique est-elle éco-responsable? Aline Jugé Margot Loreau Laurie Robert

Sommaire I) Différences entre agriculture biologique et conventionnelle a) Les méthodes b) Les prix c) Effectifs des récoltes d) Qualités des produits II) L'Europe, modèle de l'agriculture biologique? a) Pays européens pratiquant l'agriculture biologique b) Raisons de la pratique de l'agriculture biologique III) Les impacts de l'agriculture biologique a) sur les hommes b) pour l'environnement c) pour l'économie d'un pays d) avec le commerce équitable

L'agriculture biologique Intro L'agriculture biologique est un système de production agricole respectueux de l'environnement de la biodiversité ainsi que des cycles naturels; c'est un mode de production qui a pour objectif de rapprocher au maximum des conditions naturelles de vie des animaux et des plantes. L'agriculture biologique est née dans les années 1920. C'est une agriculture qui n'utilise pas de pesticides ou d'engrais chimiques et qui les remplace par d'autres méthodes écologiques incluant des produits d'origine végétale ou animale (purin, composte, savon noir ). En 1924 Rudolph Steiner et quelques courants, dont le courant bio-dynamiste. Celui-ci, utilise des plantes pour créer des extraits végétaux qui permettent de limiter les prédateurs naturels. Des chercheurs remettent en cause les méthodes chimiques de l'agriculture moderne concernant les effets néfastes de cette agriculture sur l'être humain et sur l'environnement. Dans ce dossier nous nous demanderons en quoi l'agriculture biologique est éco-responsable, Tout d'abord nous comparerons l'agriculture biologique et conventionnelle sous plusieurs aspects. Ensuite nous étudierons les pays pratiquant l'agriculture biologique en Europe et les différentes normes entre les pays de l'ue. Enfin nous verrons les impacts de cette agriculture aux niveaux humain, environnemental et économique. I- Les différences entre l'agriculture biologique et conventionnelle Les méthodes de l'agriculture biologique sont basées sur l'équilibre entre le sol et les cultures, les cultures et les animaux, les animaux et le sol. Pour cela, les agriculteurs doivent réduire au maximum leur utilisation de fertilisants, pesticides et insecticides au profit de fumier exclusivement végétal tout en garantissant le maintien et l'amélioration à long terme de la fertilité des sols. Ils se doivent également de pratiquer la rotation des cultures et de laisser des terres en jachère afin de permettre la régénération des sols. Les autres pratiques communes aux différentes agricultures biologiques sont les accotements et rotations périodiques des cultures sur un même territoire. Cette technique est opposée à la monoculture utilisée en agriculture conventionnelle, celle ci est responsable à 80% des maladies des cultures, car elle est basée sur la plantation de même cultures sur une seule parcelle pendant plusieurs années, entrainant ainsi l'épuisement des sols. Les agriculteurs bio sont vivement encouragés à choisir des semences adaptées au climat et à préférer des races du terroir pour le respect des animaux. Loin d'être un

retour au passé, l'agriculture biologique se situe au cœur de la modernité agronomique actuelle. Ainsi, les recherches se développent afin de définir les espèces (végétales et animales) les mieux adaptées aux modes de production biologique, d'améliorer les cycles de rotation, de maîtriser le désherbage ou d apporter des alternatives aux produits de lutte antiparasitaire. Pour compenser la réduction d'insecticides les agriculteurs biologiques peuvent recourir à des prédateurs naturels tels que les coccinelles par exemple, qui s'alimentent des punaises des céréales; les hérissons quant à eux se nourrissent des limaces du potager. Ils ont aussi la possibilité de mélanger certaines plantes car elles interagissent entre-elles: l'odeur des poireaux fait fuir les mouches des carottes, et celle des carotte fait de même avec les papillons des poireaux qui seraient à l'origine des vers. Ils peuvent aussi pratiquer le compostage. La méthode Lemaire-Boucher utilise le compostage rapide en tas, l algue calcaire lithotamne et les légumineuses en culture dérobée ou en assolement. Elle dérive de la méthode Howard, perfectionnée par Sykes, la première en date. Howard, qui a résidé longtemps en Inde, est l inventeur du procédé «Indore» : compostage lent, sur trois mois environ, de tous débris végétaux. On «recoupe» une ou deux fois les tas de compost, c est-à-dire qu on les brasse, en déplaçant légèrement les matériaux : ceux qui étaient au fond se retrouvent en surface, et inversement. Alwin Seifert a effectué des expériences semblables en Allemagne pendant une trentaine d années. L un et l autre se targuent d excellents résultats. Ils se sont heurtés au mur de ricanements officiels ou à la conspiration du silence. On connaît ça. C est encore moins pardonnable que pour l Economie Distributive, car il est facile de reprendre les expériences même si cela exige quelques années. Il existe encore d autres méthodes : au composte l agriculture biodynamique ajoute des préparations de plantes et tient le plus grand compte des influences cosmiques. Un calendrier indique les dates favorables pour telle plante, en fonction de la position des astres. Nous n avons pas eu le temps d expérimenter la totalité de la méthode, mais l utilisation du calendrier n est pas sans effet. Des témoins nous ont vanté la beauté des jardins biodynamiques. (1) Très pratiquée en Suisse, la méthode Muller utilise le compostage en surface et la poudre de roches broyées. Le fumier et les résidus végétaux sont étendus sur le champ, où ils restent plusieurs semaines, sinon plusieurs mois, avant d être enfouis à faible profondeur. Une variante de cette méthode consiste à enfouir tout de suite le fumier, mais toujours superficiellement. C est celle de l agriculteur cité dans notre précédent article. Si l on en juge par la propreté du blé et la vigueur des plantations de légumes, cette variante n est pas à négliger. Mais semblable en cela à la méthode Lemaire, elle utilise le lithotamne et les phosphates naturels broyés, au lieu de la poudre de roches, sans négliger les légumineuses. Notons au passage que le phosphate naturel broyé finement n a rien à voir avec le superphosphate qui, lui, est un produit chimique. Le phosphate résulte du dépôt, au fond des mers, des ossements de millions d animaux marins de grande taille. Il contient donc un grand nombre d oligoéléments en sus de la chaux et du

phosphore. Le traitement chimique ne l améliore pas, il le rend simplement trop soluble. A ces amendements, certains préfèrent les poudres d os, de corne et autres déchets d abattoirs. Nous estimons, pour notre part, que toutes les méthodes sont valables et que seule l expérimentation les départagera suivant la nature du sol, le climat, etc... Que les agrologistes prennent donc l habitude de juger au résultat. Il reste énormément à découvrir, mais les débuts sont prometteurs. Nous mettrons simplement les néophytes en garde contre le compostage en surface des terres argileuses et lourdes. Mieux vaut commencer par le compostage en tas, ou la variante signalée plus haut. Le compostage en surface donne sans doute d excellents résultats en terres légères, mais il alourdit encore les terres argileuses. Peut-être est-il valable une fois ces terres ameublies. Ici, nous parlons d expérience. Ces divers procédés permettent de réduire ou même de supprimer le parasitisme. Lorsqu il existe encore, les différentes écoles n autorisent guère que les insecticides végétaux (roténone, guassia, nicotine), les fongicides à base de cuivre et de soufre sans adjonction de produits de synthèse. En cas d attaque de limaces, on peut utiliser le poison, à condition de le mettre dans des boîtes renversées, en attendant que leurs ennemis naturels redeviennent assez nombreux ou les légumes assez résistants. Des pratiques agricoles innovantes Loin d'être un retour au passé, l'agriculture biologique se situe au cœur de la modernité agronomique actuelle. Ainsi, les recherches se développent afin de définir les espèces (végétales et animales) les mieux adaptées aux modes de production biologique, d'améliorer les cycles de rotation, de maîtriser le désherbage ou d apporter des alternatives aux produits de lutte anti-parasitaire. De même, l amélioration de la connaissance des sols, de leur fertilité et plus généralement du cycle du vivant font partie des préoccupations de la recherche en agriculture biologique. Par ailleurs, les agrobiologistes développent des pratiques innovantes en matière de fertilisation (engrais verts, cultures dérobées, compost), de désherbage (faux semis), d'association de cultures et de rotation. La lutte contre les parasites est confiée à des prédateurs ou à des plantes. Ces pratiques sont pour les producteurs, en permanence à la recherche d un mieux, l occasion de revaloriser leur métier et de se ré-approprier des savoir-faire, de produire du sens. Enfin, elle permet de préserver l autonomie des producteurs par rapport aux firmes agroalimentaires. Selon une étude, - bien que contestée - l'agriculture biologique consommerait 30% d'énergie en moins, une quantité inférieure en eau et peu, voire aucun pesticides chimiques pour des rendements équivalents à ceux de l'agriculture traditionnelle. L'alimentation des animaux est à surveiller tout particulièrement : les herbivores doivent consommer 50 % de nourriture biologique, les bêtes monogastriques, seulement 40 %.

Les règles sanitaires pour les animaux issus de l'agriculture biologique sont d'ailleurs très strictes. La prévention, l'hygiène, le confort des animaux et une alimentation saine et équilibrée sont les règles de bases. En cas de maladie ou de blessure, l'animal doit être de préférence soigné avec des produits ou substances naturelles : aromathérapie homéopathie autres médecines naturelles Cela permet au consommateur de ne pas absorber les antibiotiques ou les hormones de croissance administrées à l'animal dont ils se nourrissent. En cas d'absence d'amélioration, d'autres traitements plus conventionnels sont autorisés. Pour les vaches laitières par exemple, deux traitements conventionnels maximum par an ou par lactation sont permis ainsi qu'un troisième traitement pour la maîtrise des ectoparasites (parasites vivant sur la surface corporelle des êtres vivants). Ceux-ci sont, par contre, acquis seulement avec une dérogation. Les vaccins sont compris comme traitement. Dans ce cas, les ordonnances sont requises ou, au minimum, la précision de l'administration des médicaments sur le carnet sanitaire d'élevage. L'application de médicament de synthèse systématique en préventif est interdite! En cas de traitement, le délai d'attente pour la consommation après la maladie est multipliée par deux. Ex : en cas de mammite pour une vache ayant prise un médicament conventionnel, il faudra attendre 16 traites avant de consommer son lait au lieu de 8. Cependant, l'opposition entre les deux agricultures n'est pas aussi radicale. En effet, le cahier des charges de l'agriculture Biologique préconise un certain nombre de mesure de gestion pouvant aussi bien s'appliquer en agriculture classique. Par exemple, la rotation des cultures ou le délai minimum d'abattage des animaux qui s'impose aussi pour certains labels de qualité ainsi que l'optimisation des traitements employés. De plus, l'interdiction de pesticides n'est pas totale en Agriculture Bio, simplement plus restrictive. Cependant, il est vrai que les agriculteurs bio préférent maintenir les équilibres naturels de la faune auxiliaire en favorisant la faune utile et les prédateurs naturels plutôt qu'éliminer indistinctement toute activité animale. En résumé, l'agriculture biologique permet : - La suppression de la plupart des nuisances liées aux pesticides; - La diminution des infrastructures d'extraction de matières premières qui sont extrêmement polluantes en général; - L' utilisation de moins de matériaux issus de la pétrochimie et donc tendrait de ce point de vue à retarder les pics pétroliers.

Les prix varient énormément entre les produits biologiques et les produits conventionnels. D'après «l'observatoire» les fruits et légumes coûtent en moyenne 70 % plus chers. Manger en bio en général coûterait 68% plus cher, par exemple 1kg de fruits bio revient en moyenne à 5,54 pour 3,29 de la même quantité de produits issus de l'agriculture conventionnelle. Le prix des produits biologiques sont le frein majeur pour l'achat, pourtant derrière ce prix se cachent des différences entre un produit biologique et conventionnel : «le prix que l'on ne veut pas voir, celui qui se révèle à moyen et long terme le prix de la santé qui décline et le prix de la dégradation de l'environnement.» Cependant, bien que les produits conventionnels soient moins chers il faut savoir que les coûts indirects ne sont pas pris en compte tels que la dé-pollution des eaux et les subventions. Cela est peu écologique et nettoyer les dégâts revient cher. Si l'on compare les prix total de l'agriculture conventionnelle à ceux de la biologique on constate que les prix s'équilibrent. On peut prendre comme exemple le menu d'un repas d'une cantine scolaire où le prix ne dépassait pas 2,90 par personne. Les causes de cette différence de tarif sont dues à l'importance de la main d'œuvre que nécessite le bio et au rendement plus faible et régulier résultant de l'engagement bio ( non-utilisation d'engrais, désherbant...) qui engendre une importante baisse de l'effectif des récoltes. Les agriculteurs ne touchent pas forcement tout le bénéfice de leur récoltes car les grandes surfaces prennent un pourcentage ( pour un kilogramme de pommes, ils ont augmentés le prix d' 1,90 ) Malgré ces prix élevés; les consommateurs ne sont pas découragés à acheter du bio. Entre 2008 et 2009 l'augmentation des achats de produits bio était de 19%. Entre 2009 et 2010 le chiffre d'affaire : - du jus de fruits est de +31%, des fruits et légumes est de +14% de l'épicerie est de +16% du lait : +4,4 % L'effectif des récoltes biologiques peut varier en fonction de la fertilité du sol et l'effet de rotation des cultures qui permet un meilleur rendement: «Au cours des quatre années qu'a duré l'étude, le rendement moyen d'une culture de maïs biologique a atteint 91,8% du rendement d'une culture de maïs conventionnelle; le rendement moyen du soja biologique a atteint 99,6% du rendement du soja conventionnel. À la troisième année, il n'y avait plus de différence entre le rendement des cultures biologique et conventionnelle. À la quatrième année (c'est-à-dire la première année de production certifiée biologique), le rendement des cultures biologiques de maïs et de soja a dépassé le rendement du maïs et du soja conventionnels.» Les détracteurs de l'agriculture biologique lui imputent un rendement très faible en particulier du fait de la nécessité de laisser les sols en jachère, cette vision

est à relativiser car elle se base sur une vision a court termes et avec des grossières approximations. Par exemple la statistique est souvent citée selon laquelle une transition vers l'agriculture bio aux États Unis ne permettrait de produire qu'un quart de la nourriture produite actuellement est basée sur une étude du département américain de l'agriculture montrant que tous le fumier des États Unis ne pourrait couvrir qu'un quart des besoin en engrais du pays- mais oublie que l'agriculture bio ne dépend pas que du fumier. En France, 2% de l'exploitation est biologique, soit ¼ de la surface agricole. La croissance agricole biologique a augmenté de 6% en 2003 par rapport à celle de 2002. Si l'on prend l'exemple de la Suisse, on constate que les fermes biologiques ont un rendement inférieur de 20% par rapport à l'agriculture conventionnelle sur une période de 21 ans. Cette baisse est due aux aléas climatiques. On constate également que lorsque les paysans se convertissent au bio, leur rendement céréalier chute de 30 % à 40%. Les produits biologiques ont une qualité plus élevée par rapport aux produits de l'agriculture conventionnelle de 2004 à 2009 selon les conclusions du programme de recherche QLIF mené dans différents pays européens. Les agriculteurs biologiques arrivent à produire des aliments de grande qualité sans avoir recours aux ressources conventionnelles du secteur agroalimentaire. Même si aujourd'hui tout le monde est convaincu des effets bénéfiques de l'agriculture bio sur l'environnement, les effets sur la santé restent encore à prouver, tout simplement parce qu'à ce jour peu de moyens financiers ont étés mis a disposition pour étudier plus en profondeur le sujet. En France seules les études ABARAC menées par le professeur Joyeux et celles de l' AFSSA font référence et montrent tout de même l'intérêt nutritionnel non négligeable des produits issus de l'agriculture biologique: Protéines: 10 à 20% inférieures mais plus équilibrées. En bio la fertilisation azotée étant exclusivement organique, les céréales biologiques ont tendance à avoir une teneur en protéine inférieure à celle des conventionnelles. Il y a une modification de la qualité boulangère par contre la proportion entre les acides aminés essentiels est plus équilibrée. Glucide: pas de différences car on ne possède pas de données comparatives. Lipides: 10 à 60% supérieures. Le mode d'alimentations des animaux est différent en production bio et cela peut avoir un impact sur la valeur nutritive du lait et de la viande. Plusieurs études montrent que, dans le lait et la viande bovine bio, les acides gras essentiels ont une composition favorable à la santé. Un équilibre optimal dans les apports d'acides gras essentiels contribuent notamment à prévenir les maladies cardio-vasculaires et le cancer. Minéraux: teneur plus élevée en magnésium et en fer. Pour les fruits et légumes, les études comparatives n'ont mis en évidence aucunes différences

significatives liées aux modes de cultures pour les teneur en minéraux. Même chose pour les cas des céréales panifiables. Pour quelques espèces de légumes, les résultats disponibles montrent une légère tendance à des teneurs plus élevées en magnésium et en fer dans les produits bio. Métabolites secondaires: teneur de 10 à 50% plus élevées Teneur en matière sèche: jusqu'à 20% en plus. Dans les légumes feuilles, les légumes racines et les tubercules, la teneur en matière sèche a tendance a être plus élevée dans les produits bio. Par contre dans les fruits, les résultats des études comparatives ne laissent souvent apparaître aucune différence significative. Notons qu'une teneur en eau plus faible correspond à une densité nutritionnelle supérieure. Un cadre réglementaire fort Par ailleurs, les produits européens sont contraint de suivre des normes de qualité exigées par l'inao. Pour les transports de marchandises, les produits doivent être emballés pour éviter tout endommagement au niveau des produits. Tous les produits certifiés bio doivent contenir l'étiquette certifiant son origine. Les règles de production biologiques sont consignées dans des cahiers des charges établis par les professionnels et homologués par l État français et/ou par l Union Européenne. Le respect de ces règles est vérifié par des organismes cer tificateurs indépendants qui contrôlent chaque unité de production et de transformation de produits biologiques. Ce contrôle, payé par l opérateur, est effectué au minimum une fois par an et autant que nécessaire en rapport avec la complexité du processus de fabrication, tant pour la production que pour la transformation; il aboutit à la certification des produits. Il est pour le consommateur la garantie que les produits qu il achète auront été élaborés en respectant des cahiers des charges rigoureux. Textes en vigueur Le règlement CEE 2092/91, comportant des règles européennes pour les productions végétales et animales biologiques. Le cahier des charges français complémentaire (CC REPAB F) aux règles européennes pour les productions animales. Ces textes sont complétés et explicités en France par des guides de lectures officiels. Le logo AB Le cahier des charges des labels ne portent pas sur la qualité des produits mais sur le respect de l'environnement. Il s'agit d'achats durables pour les clients (entreprises, entités publiques et particuliers) achetant des produits biologiques.

Les produits issus de l agriculture biologique sont composés de plus de 95% d ingrédients biologiques. Le logo AB est une propriété du ministère de l'agriculture, il est attribué a un produit qui respecte les critères définis par les normes européennes; il certifie qu'au moins 95 % des ingrédients sont issus de la production biologique et que le produit provient directement du producteur. Ce logo est une propriété du ministère de l'agriculture, il est attribué a un produit qui respecte les critères définis par les normes européennes; il certifie q' au moins 95 % des ingrédients sont issus de la production biologique et que le produit provient directement du producteur. Ce logo est le plus connu des labels biologiques et le plus reconnu. Un deuxième logo est en circulation depuis 2000, celui ci informe les consommateurs sur la qualité des produits. Bien que 85% des consommateurs européens soient farouchement opposés aux semences OGM et en dépit d une mobilisation du Parlement européen, la Commission puis le Conseil des ministres de l agriculture viennent de céder aux demandes des lobbys de l agro-alimentaire et d approuver ce 12 juin 2010 un règlement qui autorise la présence d OGM dans les produits bio. La pollution des produits biologiques par des Organismes génétiquement modifiés sera dorénavant tolérée jusqu au seuil de 0,9%, comme pour les produits de l agriculture conventionnelle. Aujourd'hui un nouveau label est arrivé. Le label bio européen. Il est mis en place depuis juillet 2010 et est obligatoire pour les produits pré-emballés. Ces produits devront être accompagnés du lieu de production ou le nom du pays. Si un acteur souhaite vendre ses produits dans un autre État membre que le sien, il devra sans doute afficher un logo supplémentaire, reconnaissable sur ce marché. L'utilisation du logo biologique communautaire peut éviter ce double étiquetage en offrant une reconnaissance partout en Europe.

II- L' Europe, modèle de l'agriculture biologique? a) pays européens qui pratiquent l'agriculture biologique En 2003, dans l'union Européenne, les surfaces consacrées a l'agriculture biologique étaient de 5,7 millions d'hectares. L' AB représentait a cette date 3,6% de la surface agricole européenne L'année 2005 est une année de croissance pour l'agriculture biologique car les exploitations on augmentés considérablement : En Europe, 6 millions d'hectares on étés exploités pour le monde du bio +2% par rapport à 2004. l' Italie est toujours la plus grande surface biologique en Europe (1,1 millions d'hectares) l'allemagne et l'espagne la suivent de près avec 0,8 millions d'hectares de terre biologique. Le nombre d'agriculteur a augmenté de 6%. Pendant cette même année, la surface moyenne biologique était inférieure à celle de l'agriculture conventionnelle. En fin 2008, il y a environ 2/3 des surfaces biologiques; elles sont principalement situées en Italie, Espagne, Allemagne, Royaume Uni, France et Autriche. Entre 2007 et 2008, les exploitations agricoles biologiques ont augmentées de 4,5 % et les surfaces bio de 8,2 %. Celles ci ont augmentées de 11% en 2009. L'Europe Centrale a l'expansion la plus rapide du bio, Les surfaces biologiques été multipliées par 7 en Pologne, par 5,7 en Slovénie, par 4,9 en Roumanie de 2001 à 2008. La surface bio de la basse Autriche représente environ 1/3 des surfaces de toute l'autriche. Par rapport a l'europe elle est la plus biologique. Si l'on s' intéresse à un pays particulier, on constate qu'aujourd'hui l'italie est le premier pays bio européen en termes de surfaces avec plus d 1,15 million d hectares et 43 000 exploitations, suivie par l'espagne (988 225 hectares) dont les surfaces bio se trouvent majoritairement en Andalousie. La majorité des produits bio espagnols sont voués à l exportation. Le 18 octobre 2004 le plan d'action européen en matière d'alimentation et d'agriculture bio est adopté par le conseil de l'agriculture. Celui ci a pour objectif de faciliter le développement de l'agriculture biologique au sein de l'union européenne.

Les chiffres de la bio ( source : Agence bio) CHIFFRES 2002 2003 2004 2005 Surfaces exploitées en mode biologique en millier d'ha 518 551 534 561 Nombre d'exploitations certifiées biologique 11228 11359 1069 11402 Nombre d'entreprises de transformation biologique 4873 4995 PRODUCTION ANIMALE BIO Nombre de VL bio ( en milliers) 55 59 62 66 Nombre de vaches allaitantes bio 51 54 62 68 Nombre de poules pondeuses bio 1327 1302 1486 1620 Nombre de poulets de chair bio 4877 5144 Nombre de truites bio 3509 3691 3617 4015 Surface de céréale bio ( en millier d'ha) 82 89 95 Surface d'oléagineux bio 18 19 19 Surface de fourrage bio 354 334 348 Surface de légume bio 7,2 7,7 8,8 Surface de fruits bio 9,1 8,6 8,9 Surface de vigne bio 1 1 1 4470 PRODUCTIONS VEGETALES BIO Un plan d'action européens en matières d'alimentation et d'agriculture bio a été adopté par le Conseil d'agriculture le 18 octobre 2004. Son objectif était de faciliter le développement de l'agriculture bio au sein de l'union. Vingt et une mesures concrètes ont alors été proposées par la commission. L'agriculture bio représente 4% de la surface agricole utile total dans l'europe des 25 en 2005. Il est donc à noter que pour l'europe l'agriculture biologique a augmenté de façon spectaculaire.

Année 1985 Fin 2002 Surface 100 000 ha 4,4 milliards ha % de la Surface Agricole Utile (SAU) 0,1 3,3 Nombre d'exploitations 6300 150000 Pour l'ensemble de l'europe, ce sont 5,6 millions d'hectares bios qui sont cultivés par 175 000 entreprises agricoles. Ces surfaces sont inégalement réparties sur le territoire: l'autriche compte 11% de sa superficie agricole en culture bio, la Suisse quant à elle en compte 10% alors que certains pays comme la Grèce ou l'irlande en sont à moins de 1%. L'Italtie est le pays européens comptant le plus grand nombre de fermes et la plus grande superficie de culture bio. En 2007, un plan d'action :«Agriculture biologique : horizon 2012» visait à tripler les surfaces cultivées en bio pour les porter à 6 % de la surface agricole française en 2012. Mais nous sommes bien loin de cet objectif, l'agriculture mettra encore du temps à se répandre sur une plus grande partie de l'europe.

III L'impact de l'agriculture biologique impact du bio sur l'homme L agriculture biologique est née en Europe au début du siècle dernier sous l influence de divers courants philosophiques et agronomiques qui avaient pour but de : permettre aux sols de conserver leur fertilité naturelle privilégier l autonomie des exploitations agricoles établir des relations directes avec les consommateurs fournir des produits de qualité respecter l environnement Ce type d'agriculture s est développé en France à partir des années cinquante sous l impulsion de producteurs qui se sont organisés afin de promouvoir un mode alternatif de production agricole qui repose sur des principes éthiques : écologiques, sociaux et économiques. Objectifs sociaux La recherche de nouveaux équilibres Respecter la santé humaine et animale Privilégier les rapports de coopération plutôt que de compétition Respecter l équité entre les différents acteurs des filières Permettre aux producteurs de vivre de leur travail et de leurs terres Proposer des aliments sains et équilibrés Établir des liens directs avec les consommateurs Favoriser l emploi dans le secteur agricole «La nouvelle donne agricole que je vous propose repose d abord sur un projet commun au service de tous les citoyens européens : ce projet, c est l alimentation. L alimentation, j en suis convaincu, est la chance de notre agriculture. Elle est et doit rester la première vocation de votre travail et de votre engagement. Pas n importe quelle alimentation, bien sûr. Mais une alimentation sûre qui ne soit pas soumise aux aléas internationaux dans un monde qui ne sait pas demain comment nourrir l ensemble de ses habitants. Une alimentation saine, dans un monde où les risques sanitaires ont été multipliés par 10 en l espace de 15 ans. Une alimentation équilibrée, dans un monde où les problèmes de surpoids et d obésité touchent de plus en plus de nos concitoyens et posent un réel problème social. L alimentation est le lien le plus solide entre l agriculteur et le citoyen. Elle doit donc être remise au cœur de notre projet commun» Cet extrait de discours fût prononcé lors du 64e Congrès de la FNSEA par Bruno LE MAIRE. (FNSEA = Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles) L'institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM), ont montré que les produits bio avaient une qualité nutritionnelle supérieure de 30 % par

rapport à ceux issus de l'agriculture conventionnelle. Une alimentation saine En limitant au maximum la présence de résidus chimiques de synthèse dans les plantes ainsi que les additifs divers ajoutés aux produits lors de leur transformation, les opérateurs de la filière agrobiologique entendent proposer au consommateur des aliments sains et équilibrés. Les animaux élevés selon le mode de production biologique sont nourris à plus de 90% avec des aliments biologiques. Ils doivent avoir accès à des parcours en plein air et disposer d un confort satisfaisant. La prévention est de règle et les animaux sont soignés en priorité à l aide de thérapeutiques douces. Une garantie sans OGM Afin de s affranchir de tout risque de pollution génétique ou de déséquilibre causé par la présence d OGM, l agriculture biologique a inscrit dans ses cahiers des charges l interdiction absolue d utiliser les Organismes Génétiquement Modifiés. Appliquant jusqu au bout le principe de précaution, l agriculture biologique interdit l utilisation de produits conventionnels (dans les 10% autorisés pour l alimentation animale ou les produits préparés) quand ils présentent un risque. C est pourquoi seule l agriculture biologique peut offrir au consommateur une «sécurité génétique» maximale pour les produits qui en sont issus. Par ailleurs, elle permet aux producteurs de s affranchir des intérêts commerciaux ayant pour but l appropriation du vivant. L agriculture biologique est une obligation stricte de moyens. Elle est sous-tendue par une volonté de gestion stricte du vivant. Elle est donc par essence une production de qualité. Elle ne peut cependant pas s affranchir des pollutions extérieures ou résiduelles des sols. Chez les consommateurs, le principal facteur de choix en faveur de l'agriculture bio est l'absence de l'utilisation de produits chimiques et le bénéfice pour la santé qui en est attendu. En limitant au maximum la présence de résidus chimiques de synthèse dans les plantes ainsi que les additifs divers ajoutés aux produits lors de leur transformation, les opérateurs de la filière agrobiologique entendent proposer au consommateur des aliments sains et équilibrés. Mais le bénéfice réel est difficile à mesure et serait plutôt faible. Il est généralement admis que les aliments issus de l'agriculture biologique sont beaucoup plus sains et ont de meilleures apports nutritionnels. En effet, ils contiennent moins de fongicides, de pesticides et d'antibiotiques mais l'interdiction de ces derniers augmenterait le risque de contenir des biotoxines ( poison produit par des bactéries ) ou des mycotoxines ( champignons se développants sur les aliments ),

parfois toxiques pour l'homme. Cependant, ce genre de risques est quasi inexistant car les contrôles des aliments biologiques sont soumis à des normes sanitaires aussi rigoureuses que les autres. Ils sont aussi très peu contaminés par les nitrates mais l'existence d'une controverse sur la toxicité des nitrates présenterait cet aspect comme un désavantage. Selon une étude réalisée en 2010, une alimentation riche en nitrates améliorerait l'afflux sanguin dans le lobe frontal des personnes âgées. Parmi ses autres effets supposés, ils seraient aussi des anti-infectieux. De plus, l'interdiction d'insecticides ( cahiers des charges à l'appui ) n'est pas totale bien que plus restrictive. Les pyrèthres naturels et la roténone ( deux insecticides tirés de végétaux autorisés jusqu'au 10 octobre 2008 ), ont beaucoup servis aux agriculteurs bios. S'ils ont une biodégradabilité rapide et que les pyrèthres sont moins nocifs que la plupart des insecticides, l'usage de la roténone est, elle, contestée. En effet elle a un large spectre et une récente découverte démontre que son exposition chronique développe la maladie de Parkinson chez les rats. La banalisation de son emploi coïncide aussi avec l'augmentation des cas de Parkinson ces dernières années, chez les humains cette fois. On remarque aussi que les graisses bios sont souvent faites à base d'huile de palme ou de coco. Ces dernières sont de piètre qualité et peu recommandées pour la santé car étant riches en graisses saturées dont l'excès peut faire monter le taux sanguin de mauvais cholestérol et ainsi entraîner des maladies cardio-vasculaires. Ex: pâte à tarte U toute préparée bio, gaufres au miel bio Grand Jury. En l'état actuel de la réglementation, l'huile de palme peut se cacher sous le terme «huile végétale» ou encore «matière grasse végétale» peu précis. Nous consommons donc parfois de l'huile de palme sans le savoir. Dans le doute, mieux vaut consommer les produits dont l'emballage indique «au beurre» pour plus de sécurité. De plus, certains produits issus de l'agriculture conventionnelle, s'engagent, eux, à ne pas utiliser l'huile palme comme les galettes St Michel. Certains produits conventionnels seraient-ils donc plus sains que ceux biologiques? Dans les yaourts bios, on trouve parfois des produits peu naturels en grande quantité tels que des épaississants, des colorants, des arômes et des gélifiants. Les produits biologiques contiennent souvent beaucoup de graisses, sucres, sels et additifs (parfois plus quand dans les produits issus de l'agriculture traditionnelle).

Bien entendu, tout n'est pas aussi négatif dans l'agriculture biologique, loin de là! De nombreuses études montrent que souvent les personnes ayant consommés des produits bios sont plus résistants aux infections et qu'une alimentation biologique limiterait également les risques de cancers. Les fruits et légumes bios contiendraient environ 40% d'antioxydants en plus par rapport à ceux issus de l'agriculture conventionnelle. Manger régulièrement ces aliments bios reviendrait à consommer une portion supplémentaire de fruits et légumes par jour. Voilà qui aide grandement à respecter le quota des 5 fruits et légumes par jour conseillés par les nutritionnistes! Une étude de l'université d'état de Washington démontre d'ailleurs que les fraises issues de l'agriculture biologique ont de meilleurs qualités nutritives car contenants un taux d'antioxydants, de vitamine C et de composés phénoliques supérieur à celles issues de l'agriculture conventionnelle. En revanche, elles sont moins riches en phosphore et en potassium et n'ont pas nécessairement une qualité gustative supérieure. On ne peut pas tout avoir... Des chercheurs ont réalisé une étude qui constituait à évaluer les apports nutritionnels et ont découvert que les produits bio n'apporteraient pas de bénéfices nutritionnels et sanitaires par rapport aux produits conventionnels, les seules différences seraient minimes et donc peu significatives. On constate donc qu'il est difficile de prouver réellement que le bio soit meilleur pour la santé que les produits venant d'une agriculture conventionnelle. Cependant ces chercheurs n'ont pas pris en compte la présence de résidus pesticides dans les produits «normaux». Les produits biologiques n'apportent rien de plus d'un point de vue nutritionnel, mais la non-présence de pesticides serait un facteur positif pour ces produits. L'étude menée par l'afssa en 2003 concernant les aliments issus de l'agriculture biologique révèle que : "Sous l'angle nutritionnel, nous ne constatons pas véritablement de différence notable avec les fruits et légumes classiques". Nous pouvons donc supposer que les produits biologiques ne font que participer de manière positive à une alimentation saine. La consommation de produits biologiques ne garantit pas pour autant une santé optimale. Concernant le monde, l'agriculture biologique a encore du chemin a parcourir pour nourrir les hommes. «Les seules personnes qui pensent que l agriculture biologique peut nourrir le

monde sont des hippies à l imagination délirante, des mères hystériques et des agriculteurs biologiques arrogants. Vrai?». Les réponses sont contredites, certains chercheurs penseraient qu'une conversion à l'agriculture biologique mondiale permettrait d'éradiquer la famine, et d'autres pensent que cela serait une catastrophe. Ces dernières années, l agriculture biologique a attiré une plus grande attention, non pas seulement de la part des critiques qui craignent que son adoption à grande échelle ne conduise des milliards de personnes à la famine, mais aussi de la part des agriculteurs et des agences de développement qui pensent qu une telle transition pourrait être bénéfique pour les populations affamées. Malheureusement, à ce jour, personne n avait cherché à établir par une analyse systématique si une transition généralisée vers l agriculture biologique se heurterait au manque de nutriments et à une production insuffisante. Même si l'agriculture biologique est bénéfique pour la santé de l'être humain, celle-ci poseraient des problèmes de famines selon certains si on l'étendait au niveau mondial. 2) Bio et environnement Objectifs écologiques Le respect des écosystèmes naturels C est la règle essentielle de l agriculture biologique, elle conduit au refus du recours aux produits chimiques de synthèse et vise à : préserver les équilibres naturels du sol et des plantes, favoriser le recyclage, rechercher l équilibre en matières organiques, choisir les espèces animales et végétales adaptées aux conditions naturelles, respecter au mieux les paysages ainsi que les zones sauvages, préserver la biodiversité. L'agriculture biologique est un mode agricole sain et bénéfique pour l'environnement, tout d'abord par son absence de pesticide et d'engrais chimiques divers, ainsi que pour son respect des équilibres naturels. Son but est de préserver la qualité des sols, la biodiversité, l air et l eau ainsi les agriculteurs bio motivent leur adhésion par la volonté de contribuer à la protection de l environnement. Ce mode de production permet d expérimenter en vraie grandeur des pratiques innovantes respectueuses de l environnement et qui sont susceptibles d être développées plus largement en agriculture. Ses modes de transformation privilégient la mise en valeur des caractéristiques naturelles des produits. Les consommateurs et, surtout, les agriculteurs bio, sont motivés par leur volonté de protéger l'environnement par ce type d'agriculture. En effet, l'agriculture biologique, en respectant les grands équilibres naturels, la diversité de la faune et de la flore, en s'interdisant l'utilisation de produits chimiques de synthèse, participe ainsi à la préservation d la Terre.

Le développement de l'agriculture biologique permet de faire évoluer à la fois pratiques et mentalités dans celle traditionnelle. Selon le Ministère de l'agriculture et de la Pêche, L'Agriculture Biologique a :''... recours à des pratiques culturales et d'élevage soucieuses du respect des équilibres naturels... Les bénéfices que la société peut retirer de l'agriculture biologique sont multiples en termes de création d'activités et d'emplois, de préservation de la qualité des sols, de la biodiversité, de l'air et de l'eau.'' Les achats bio diminuent aussi les gaz à effets de serre car la consommation d'un kg de viandes ou de produits laitiers, issus de cheptels nourris, comme en agriculture biologique,avec du fourrage et du grain sans engrais ni pesticides de synthèse dont la fabrication nécessite aussi l'énergie, apporte un gain d'émission de 30%; De la même manière, l'achat de produits de saison et proches de leur lieu de production, de produits issus de l'agriculture biologique ou sans emballages plastique permet de réduire les émissions liées au cycle de l'alimentation. Ce type d'agriculture préserve aussi la qualité de l'eau car, utilisant beaucoup moins de pesticides qui peuvent s'infiltrer dans la terre et polluer les nappes phréatiques. Elle protège également la biodiversité : les oiseaux préfèrent visiblement les champs bio : on en trouverait 25% de plus (et parfois même jusqu'à 44% en automne et en hiver) par rapport à ceux conventionnels. Il y a davantage de biodiversité grâce aux bordures des champs, aux parcelles plus petites, aux céréales moins denses, aux haies, aux conservation des jachères durant l'hiver, aux enherbements du sol... tout cela cré de bonnes conditions de vie. L'Agriculture Bio favorise aussi la prolifération espèces animales utiles comme les vers de terre ( il y en a 50% en plus dans les sols bio. Ils aèrent ainsi la terre, drainent et fertisent. Les champs bio contiennent aussi neuf fois plus de plantes sauvages, ce qui favorise notamment la conservation d'espèces menacées. De plus, nous pouvons rappeler que l'agriculture Biologique recherche et travaille avec des races et des variétés locales sans utiliser de biocides. Les sols Bio ont également une meilleure structure. Le sol y est en effet enherbé toute l'année, d'où une moindre sensibilité au lessivage et à l'érosion, voire aux inondations; Mais l'agriculture biologique à utilisé jusqu'en 2008 un insecticide appelé roténone dont l'usage fût contesté en partie à cause de son spectre large. Le spectre large est un insecticide qui fusille en même temps plusieurs espèces d' insectes différentes, cela entraine une résistance de la part de ces parasites, ainsi ils sont «immunisés» contre ces produits si bien que l'agriculteur doit en utiliser de plus puissants, et donc de plus toxiques pour l'insecte mais aussi pour l'environnement. Les effets sur l environnement des pratiques des entreprises de production agricole et de transformation se mesurent à long terme. C est pourquoi des évaluations chiffrées des impacts de l agriculture biologique sur son environnement sont moins courantes que des évaluations de type qualitatif. Les impacts de l agriculture biologique sur la qualité des eaux et des sols ont été davantage évalués que ceux sur la biodiversité des espèces, les paysages ou la consommation d énergie.

Les graisses des produits biologiques sont souvent faites à base d'huile de palme. Or la plantation intensive de palmeraies participe à la déforestation, notamment en Indonésie. Au lieu de fertiliser le sol avec des engrais minéraux solubles, les agriculteurs Bio nourrissent les êtres vivants du sol qui, eux, vont se charger de fournir aux plantes les minéraux. Leur but : que le sol soit entretenu par des êtres, vivant dans la terre. Grâce à l'utilisation de composts et d'engrais verts, les populations microbiennes contenues dans le sol augmentent et se diversifient. Il en est de même pour les champignons et les vers. Cette biodiversité est essentielle car les habitants du sol jouent un rôle important dans la transformation des débris organiques en substances minérales. Produit bio et environnement Si les attentes en matière de santé et de qualité gustative créent une demande croissante de produits issus de l agriculture biologique, les consommateurs et surtout les agriculteurs bio motivent leur adhésion par la volonté de contribuer à la protection de l environnement. De fait, l agriculture biologique, en respectant les grands équilibres naturels, la diversité des espèces végétales et animales, en s interdisant l emploi de produits chimiques de synthèse, participe à la préservation de la planète. Visant à la protection de l environnement, l agriculture biologique est un mode de production fondé, notamment, sur la non-utilisation de produits chimiques de synthèse, le recyclage des matières organiques, la rotation des cultures et la lutte biologique. Le mode d élevage, de type extensif, respecte le bien-être des animaux