1 Date : 03/11/2015 Appel à projets - Campagne de communication Caillou Kaoutchou Maître d ouvrage : Agence sanitaire et sociale de la Nouvelle-Calédonie Mme Gwendal Boursicot Programme de promotion de la santé affective et sexuelle Tél : 25 07 68 Fax : 25 07 73 Mail : gwendal.boursicot@ass.nc Objet de la consultation : Appel à projets pour la campagne de communication Caillou Kaoutchou avec une passation d une commande pour prestation de services. Contexte : Cette présentation a pour objectif uniquement de mettre en avant les points de convergences de toutes les études existantes. Ceci donne une image globale de la situation. Selon les données ISEE, en 2013, nous étions environ 260 000 habitants en Nouvelle-Calédonie avec une répartition égale entre les femmes et les hommes (49% et 51%). La moitié de la population avait moins de 30 ans et plus de 60% étaient en âge de procréer (15-49 ans). Les 2/3 des personnes interrogées, dans le cadre du baromètre santé de 2010 réalisé par l ASSNC, déclarent ne pas avoir parlé de VIH/SIDA, IST ou contraception avec leur dernier partenaire. Il existe des grossesses non désirées très nombreuses touchant essentiellement les 16-25 ans. En effet, 25% d entre elles ont déjà eu une grossesse. Parmi celles-ci, 53 % déclarent ne pas avoir désiré cette grossesse. Selon les jeunes, il s agit d une vie de jeunesse écourtée par manque d informations, par non utilisation systématique du préservatif et par la croyance de l efficacité de la méthode du retrait. Le taux d IVG est important en Nouvelle-Calédonie, environ 1 femme sur 5 a réalisé une IVG dans sa vie. Cet acte touche surtout les 16-30 ans. Plus de la moitié des IVG ont lieu car il n y avait pas d utilisation d un moyen de contraception. Les femmes décrivent cette expérience comme difficile, dure à raconter et avec beaucoup de craintes concernant le risque de stérilité. La contraception n est pas forcément adaptée ou bien maitrisée surtout chez les 16-30 ans. Même si la moitié des femmes en âge de procréer sont sous contraception (hors préservatif) (DASS 2013). La contraception est considérée comme une affaire de femmes et le dialogue entre partenaires sur ce sujet existe peu. De plus, la contraception a une connotation négative car elle est considérée comme pas naturelle (pilule est perçue comme une drogue ou angoissante en cas d oubli et l implant comme douloureux ). Enfin, pour un nombre important de jeunes femmes, la dissimulation de la contraception est indispensable et il n est pas toujours aisé de procéder à son renouvellement pour une question de couverture sociale ou d argent.
2 Qu est devenue l image du préservatif? 3 jeunes sur 10 n utilisent pas de préservatif au premier rapport et plus de la moitié des jeunes célibataires sexuellement actifs disent utiliser parfois ou jamais de préservatif. Il est perçu comme étant le boulot des hommes. On peut dire qu il est assez mal perçu car coupant le plaisir. Une jeune femme ayant des préservatifs sur elle pourra être cataloguée comme non respectable ou fille facile. Il y a encore une méconnaissance de son utilisation et en parler avec le partenaire est une épreuve. La gêne ou la honte d afficher une sexualité est le frein à son achat et non l accessibilité ou le coût. Les rapports sexuels ont souvent lieu à l extérieur dans des lieux pas toujours favorables au port du préservatif. Il faut noter aussi qu 1 garçon sur 5 a des rapports au cours de fêtes alcoolisées. Le préservatif est davantage considéré comme un moyen de contraception que de protection des IST. Les chiffres concernant les IST sont très élevés en Nouvelle-Calédonie. Selon l enquête de prévalence des IST réalisée en population générale par l ASSNC en 2012, 9% des 18-59 ans sont pilotes d une chlamydia. Cette IST touche plus particulièrement les jeunes de 18-25 ans puisque 20% d entre eux sont concernés par cette IST. 3.5% de la population générale est touchée par le gonocoque et le risque d en être porteur est 8 fois plus important chez les 18-33 ans. La syphilis concernant 3% de la population générale et le risque est 2,5 fois plus élevé pour les 18-25 ans. Malgré de tels chiffres, la population connait très peu les IST autant leur signe que leur conséquence. La population exprime peu de craintes de contracter une IST même le VIH/SIDA. De plus, on constate une quasi inexistence de dialogue autour de ce sujet même avec les professionnels de santé. Il est important de savoir qu une des conséquences des IST non traitées est la stérilité. Il existe d ailleurs des taux très importants d infections génitales hautes en Nouvelle-Calédonie recensées au CHT. Or de façon générale et assez majoritaire, la population ne fait pas de lien entre les IST et la stérilité. Un dispositif de dépistage du VIH/SIDA existe en Nouvelle-Calédonie mais il est peu utilisé par la population. En effet, seulement 18 000 tests du VIH/SIDA sont effectués par an pour 160 000 personnes sexuellement actives. De plus, 55% population déclare ne jamais avoir fait de test de sa vie (contre 25% en France métropolitaine). Pour celles et ceux qui font le test, plus de 65% datent de plus de 2 ans (Baromètre santé 2010, ASSNC). On peut donc penser que le nombre de personnes vivant avec le VIH est probablement sous-estimé en Nouvelle-Calédonie. Actuellement 199 personnes sont déclarées séropositives. En moyenne, 16 nouveaux cas sont recensés par an. On sait que, dans 70% de cas, la transmission se fait sexuellement. Le VIH/SIDA est encore méconnu. A titre d exemple et selon le baromètre santé 2010, plus de 30% de la population pense encore que le VIH se transmet par la salive, 20% par la piqure de moustique, 10% en serrant la main d une personne vivant avec le VIH Encore 1 calédonien sur 4 pensent que se laver après l acte sexuel est efficace contre le VIH. De plus, selon une enquête de la CPS, 30% des jeunes refuseraient de manger avec une personne séropositive. Selon l étude de 2003, on sait que 22% des femmes sont victimes de violences physiques dans leur couple (vs 4% en France métroplitaine) et 9% subissent des rapports sexuels forcés. 10% des 16-25 ans déclarent avoir subi des attouchements ou viols. La représentation du rapport forcé est la suivante : il s agit d un acte ponctuel violent, en dehors de chez soi et souvent sous emprise d alcool (enquête représentation des rapports forcés, 2012, ASSNC). Si le refus n est pas verbalisé ou manifesté alors le rapport n est pas considéré comme un rapport forcé.
3 Principe du marque sociale Caillou Kaoutchou La marque sociale Caillou Kaoutchou a été lancée en 2003. Il s agit d une boite de 12 préservatifs vendue 100F car elle est subventionnée par l Agence Sanitaire et Sociale de la Nouvelle-Calédonie. Ce système permet à toute la population d avoir accès à ce produit tant financièrement que géographiquement puisqu en 2014, il est distribué dans 289 points de vente (supermarchés, épiceries, pharmacies ) dans toute la Nouvelle-Calédonie. Cette marque constitue un des axes du programme de promotion de la santé affective et sexuelle de la Nouvelle-Calédonie. Cette mise à disposition pratique permet de surmonter la résistance sociale, économique et culturelle à l usage du préservatif. Le préservatif devient ainsi un produit de consommation de base. Ceci encourage l adoption de comportement à moindre risque et crée un réflexe d usage. Il s agit d une boite de : 12 Préservatifs à 100 Fcfp. Une boîte à conserver à l abri du soleil. Une matière en latex, incolore surface lisse, avec un réservoir. Fournisseur métropolitain garantissant la fiabilité et la qualité des préservatifs conformément aux normes CE. Un mode d emploi à l intérieur de la boîte. Le préservatif est efficace avec une pose correctement faite et mis lors de chaque rapport sexuel pénétrant : un rapport = un préservatif. Une protection efficace contre les infections sexuellement transmissibles, le virus du SIDA et une protection contre les grossesses non désirées. Un code barre Une nouvelle campagne de marketing social subventionnée par l ASSNC et coordonnée par Solidarité SIDA-NC a débuté en 2010 pour prendre fin en 2012. Un nouveau visuel de la boite Caillou Kaoutchou a été créé à cette occasion avec ses nouveaux supports de communication.
4 Objectif de la campagne 2015: Redynamiser la vente de la marque Caillou Kaoutchou et ainsi de participer à la diminution du nombre d IST et de grossesses non désirées par l utilisation systématique du préservatif masculin lors des rapports sexuels. Population cible Les hommes célibataires sexuellement actifs de 16-30 ans qui n utilisent pas de préservatifs. Le message Valoriser les hommes de 16-30 ans célibataires sexuellement actifs qui utilisent le préservatif masculin à chaque rapport sexuel pénétrant. Le message doit être positif, clair, simple, non jugeant et mettant en scène des situations réalistes. A éviter l utilisation de la couleur noire qui n a pas plu à la population lors de la dernière campagne. Le visuel de la boite caillou Kaoutchou doit absolument apparaître avec un nouveau slogan parlant à la population cible précitée. Modalités de la campagne : Durée de la campagne : 1 semaine o Création d un spot TV o Création d un spot radio o Création d une affiche promotionnelle de la marque caillou kaoutchou Les visuels seront la propriété de l ASSNC. Dossier à présenter : Le dossier devra comporter : Une proposition créative et méthodologique précisant la démarche d intervention proposée, le planning prévisionnel, le nom et les contacts du chef de projet et la composition de l équipe mobilisée. Un plan de communication avec un rétroplanning et une programmation détaillée Un devis détaillé : o Faire clairement apparaître les différents éléments de la composition de sa proposition financière ( création/diffusion), o Pour chaque phase de travail : le détail du prix, Le nombre d heures de travail consacré devra être mentionné. Le devis devra également comporter la livraison des supports de communication sous forme de fichiers source et de BAT, ainsi que la cession des droits du visuel à l agence sanitaire et sociale de la Nouvelle-Calédonie. Date limite de dépôt des offres : Mardi 17 novembre 2015 à 15h dernier délai
5 Délai limite de la validation des offres : 17 novembre : choix des 5 agences retenues sur dossier. 18 novembre 2015 de 13h-16h : présentation orale de 20 mn des 5 agences retenues, choix réalisé à la fin de la présentation et appel pour donner le résultat à chaque agence. Enveloppe budgétaire : 1.5 MCFP à adapter selon l intérêt des propositions. Une fois la commande passée, les prix sont réputés complets, non actualisables et non révisables. Rétroplanning souhaité : Semaine N : le mardi 03/11/2015 Lancement de l appel d offre aux agences de communication Semaine N + 2 : le mardi 17/11/2015 Retour des propositions des agences de communication Semaine N + 2 et 1 jour : le mercredi 18/11/2015 Présentation des propositions par oral et choix de l agence Semaine N + 2 à N+6: du 18/11/2015 au 16/12/2015 Travail de l agence de communication sur la campagne média et validation de la campagne Semaine N + 8: du 26/12/2015 au 03/01/2016 Lancement de la campagne Toutes les études et tous les documents réalisés dans le cadre de la présente mission seront propriété exclusive du maître d ouvrage.