Dossier de presse Pose de la première pierre du futur bâtiment de la Division des Laboratoires et ateliers techniques RESAOLAB

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Transcription:

Dossier de presse Pose de la première pierre du futur bâtiment de la Division des Laboratoires et ateliers techniques RESAOLAB 11-13 MAI IPPS, HOTEL NOVOTEL ET PALAIS DU PEUPLE DONKA, GUINEE L ÉVÉNEMENT Près de 30 participants, comprenant les principaux acteurs de la biologie médicale du Bénin, du Burkina Faso, de Guinée, du Mali, du Niger, du Sénégal, du Togo et de Madagascar, se réunissent à Donka en Guinée du 11 au 13 mai dans le cadre de RESAOLAB (Réseau d Afrique de l Ouest des Laboratoires d Analyses Biologiques). À cette occasion, la pose de la première pierre du futur bâtiment de la Division des Laboratoires sera présidée par le directeur du cabinet de la présidence et le ministre de la Santé de la Guinée, le Docteur Colonel Rémy Lamah, en présence de M. Benoît Miribel, Directeur Général de la Fondation Mérieux, le Docteur Jean-Louis Machuron, coordinateur du programme RESAOLAB, Didier Maze, représentant de l ambassade de France, Yazid Bensaïd, Directeur de l Agence Française de Développement en Guinée et Sierra Leone, et des représentants de l OMS et de l Institut Pasteur de Guinée. Cet évènement sera notamment l occasion de faire un point sur l avancement des projets à travers divers ateliers de gestion des laboratoires, de formation et d accréditation RESAOLAB. L objectif de cette rencontre en Guinée est de mettre en place un système de maintenance et de gestion de laboratoire avec une politique régionale harmonisée. Plus largement, les membres du réseau présenteront les premières réflexions sur un système d accréditation RESAOLAB et sa mise en œuvre. Dans le cadre des 6 èmes journées médicales Guinée/Rhône-Alpes, une table ronde est organisée avec pour thème le rôle d un réseau de laboratoires face à une épidémie, tirant les enseignements de l épidémie d Ebola qui a fortement mobilisé les membres de RESAOLAB dont trois parmi eux ont été directement touchés. TEMPS FORTS Lundi 11 mai : Ouverture des 6èmes Journées Médicales Guinée/Rhône-Alpes Atelier sur la gestion des laboratoires Mardi 12 mai : Pose de la 1 ère pierre du futur bâtiment de la Division des Laboratoires à l Institut de Perfectionnement Professionnel en Santé (IPPS) Atelier dédié à l accréditation RESAOLAB Mercredi 13 mai : Atelier dédié à la formation Table ronde : le rôle d un réseau de laboratoires face à une épidémie RESAOLAB est mis en œuvre grâce au soutien de l'agence Française de Développement, la Banque Islamique de Développement, la Coopération Internationale de la Principauté de Monaco et la Fondation Mérieux. L'OMS, l'ooas et l'uemoa participent à ce programme.

POSE DE LA PREMIERE PIERRE Futur bâtiment de la Division des Laboratoires Le 12 mai 2015 aura lieu la pose de la première pierre du futur bâtiment de la Division des Laboratoires près de l Institut de Perfectionnement Professionnel en Santé (IPPS). Ce nouveau pôle de 450 m 2, dédie à la Division des Laboratoires, comprendra une salle de cours, une salle multimédia, deux salles de travaux pratiques et des bureaux administratifs. Sa construction prendra un an environ et sera prise en charge par le programme RESAOLAB avec la Fondation Mérieux comme maitre d œuvre. La conception de ce bâtiment permettra une extension de deux étages supplémentaires pour en augmenter la capacité ultérieurement en fonction des besoins. La Division des Laboratoires réunira les activités clés de RESAOLAB pour le renforcement des laboratoires du pays. A terme, les modules de formation mis en place au centre et l évaluation externe de la qualité permettront à tous les laboratoires de Guinée de bénéficier des avancées apportées par le programme RESAOLAB. La Guinée fait partie des quatre pays qui ont rejoint RESAOLAB fin 2013. Des projets de construction similaires seront mis en place au Bénin et au Niger, à l image des projets déjà réalisés dans les autres pays du réseau : le Burkina Faso, le Mali, le Sénégal et le Togo. ATELIERS Atelier gestion des laboratoires Cette première réunion a pour but de renforcer la gouvernance régionale et nationale des systèmes de laboratoire. Elle permettra de définir des plans nationaux harmonisés pour la mise en place d une politique d achats, de maintenance et de gestion de laboratoires. Dans un premier temps, le Pr Iyane Sow, Directeur des Laboratoires au Sénégal, Coordinateur National RESAOLAB Sénégal, indiquera comment il a créé une direction des laboratoires au Sénégal, quelle est le rôle de cette direction, quelles sont ces composantes et quelle est sa stratégie dans le futur. L accès à un diagnostic de qualité, objectif principal de du programme RESAOLAB, comporte un aspect majeur : l accessibilité financière des analyses pour les patients. Le coût des analyses de biologie est souvent un obstacle pour les patients. Il faut donc réfléchir à comment rendre abordable le diagnostic au plus grand nombre. Le Dr Zo, directeur des laboratoires au Ministère de la Santé de Madagascar, fera part d une expérience d autonomisation partielle de la gestion des laboratoires régionaux, autonomisation qui se met progressivement en place dans tout le pays. Enfin, le problème des déchets des laboratoires est essentiel. Yann Bourguignon, Responsable infrastructures à la Fondation Mérieux, et le Dr Kouassi Kafui Codjo, Qualiticien spécialiste en audit et accréditation des laboratoires, feront part de leur travail sur ce thème. Il sera également question d envisager la création d un module RESAOLAB sur la gestion des laboratoires face à une forte demande de formation. 2

Atelier accréditation RESAOLAB Coordonné par Dr Kouassi Kafui Codjo (Togo) et Pr Elie Kabre (Burkina Faso) Lors de la dernière réunion du Comité de Pilotage International RESAOLAB, la mise en place d un système d accréditation RESAOLAB a été proposée pour définir de nouveaux échelons de normes qualité. Les premières recommandations, suite au travail collaboratif effectué, seront présentées lors de cet atelier. Les prochaines étapes de la création de ce système d accréditation seront alors abordées. Atelier formation Coordonné par Dr Josette Najjar (Fondation Mérieux) Un point sera fait sur les 8 modules de formation déployés au sein du réseau ainsi que sur les quatre nouveaux modules récemment créés. De nouvelles thématiques, telles que à la maintenance biomédicale, seront abordées en vue d une mise en place d un programme régional qui répond aux problèmes quotidiens des laboratoires. Un point sera fait sur la mise en place d un Master en biologie ainsi que sur le programme de formation continue avec des modules de formation rédigés et validés par l ensemble des pays membres du réseau. L élargissement de la composante formation dans le cadre du projet WARDS (West African Regional Disease Surveillance) à d autres pays de l Afrique de l Ouest sera aussi présenté. Table ronde dans le cadre des 6 èmes Journées médicales Guinée/Rhône-Alpes : Le rôle d un réseau de laboratoires face à une épidémie Suite aux différentes actions menées par RESAOLAB dans la lutte contre l épidémie d Ebola, cette table ronde a pour but de mettre en avant le rôle d un réseau de laboratoires face à une épidémie, au niveau du diagnostic, de la sécurisation des échantillons ou encore du personnel de laboratoire. 3

LE PROGRAMME RESAOLAB Avant RESAOLAB, aucun programme de dimension régionale en Afrique de l Ouest n avait visé à renforcer le domaine des analyses biomédicales. Le Réseau d Afrique de l Ouest des Laboratoires d Analyses Biologiques (RESAOLAB) a été initié par la Fondation Mérieux en 2009 en collaboration avec les ministres de la Santé du Burkina Faso, du Mali et du Sénégal. Quatre nouveaux pays ont rejoint le réseau en 2013 : le Bénin, la Guinée Conakry, le Niger et le Togo. En Guinée, le professeur Lakiss Kalil Saïd de la Direction Nationale de la Pharmacie et du Laboratoire est responsable du programme. Un système de laboratoires de biologie fournissant des services de qualité est une condition indispensable pour améliorer l état de santé des populations. Toutefois le diagnostic est le domaine qui a bénéficié le moins des aides multilatérales et de l investissement des gouvernements. RESAOLAB est le premier programme régional qui apporte une réponse à cette problématique de santé publique. Conçu avec les acteurs de santé ouest africains, il prend en compte l ensemble des facteurs qui affectent la gouvernance et la performance des laboratoires. Son action vise 6 objectifs prioritaires : - améliorer les services de laboratoire par la mise en place d un système qualité standardisé ; - renforcer la formation initiale et continue des personnels de laboratoire ; - mettre en place un système de gestion des informations dans les principaux laboratoires du réseau ; - renforcer les systèmes nationaux d achats, de maintenance et de gestion de laboratoire, via une approche régionale ; - contribuer à l augmentation du financement des systèmes de laboratoire ; - renforcer la gouvernance régionale et nationale des systèmes de laboratoire. Ces axes sont abordés de façon transversale dans les pays membres afin de mutualiser les enseignements tirés des démarches initiées dans chacun d entre eux, d amorcer un processus d harmonisation et de structurer un réseau fonctionnel au niveau sous régional. BÉNÉFICIAIRES DU PROGRAMME Bénéficiaires directs - Les divisions en charge des laboratoires ainsi que les représentations décentralisées des ministères de la santé ; - Le personnel de laboratoire et les formateurs ; - Les laboratoires nationaux, régionaux et de district ; - 21 programmes nationaux. Bénéficiaires indirects - Populations et groupes marginalisés (plus de 40 millions de personnes dans les 4 nouveaux pays) : par l amélioration de la qualité des services des laboratoires de proximité. - l OMS Afro : par l amélioration des statistiques des maladies confirmées par les laboratoires. - l OOAS : par la contribution à son plan stratégique. La première phase de RESAOLAB a permis le déploiement d importants programmes de formation continue, l équipement de laboratoires de formation et d assurance qualité, des outils au service de la surveillance épidémiologique et la constitution d un réseau inter-pays très dynamique. 4

Coopération SUD-SUD Le programme RESAOLAB a été conçu avec les acteurs de santé ouest africains. En outre, les douze modules de formation ont été développés de manière collective par les experts des pays participants. Ils se sont concertés également pour la mise en place de systèmes de qualité et d outils au service de la surveillance épidémiologique des maladies, ce qui a permis une parfaite adéquation avec les réalités du terrain. PARTENAIRES DU PROGRAMME La première phase de RESAOLAB a été cofinancée par l Agence Française de Développement (AFD) (3 millions ) et la Fondation Mérieux (1 million ) et menée avec l appui du Ministère Français des Affaires Étrangères, de l OMS et de l Organisation Ouest-Africaine de la Santé (OOAS). La Coopération Internationale de la Principauté de Monaco, la Fondation Stavros Niarchos et la Banque Islamique de Développement ont rejoint l Agence Française de Développement et la Fondation Mérieux pour financer la deuxième phase du programme RESAOLAB. Le coût total de ce nouveau projet est de 8 millions d euros. L OMS, l OMS AFRO et l OOAS accompagnent cette initiative. La Fondation Mérieux est le maître d ouvrage de RESAOLAB et travaille en étroite collaboration avec les ministères de la santé des sept pays membres. ** OOAS : Organisation Ouest-Africaine de la Santé POURQUOI RESAOLAB EST ESSENTIEL? Pour un bon traitement, il faut un bon diagnostic! En Afrique de l Ouest, il y a un manque de moyens pour rendre un diagnostic fiable au médecin. Ce manque a de graves implications en matière de santé publique. Par exemple, sans diagnostic fiable, dès qu un patient se présente dans un centre de soins avec un accès de fièvre, il est mis sous traitement antipaludique, alors que moins de 50% d accès fiévreux en Afrique sont dus au paludisme. L administration systématiquement de la chloroquine a contribué à créer une résistance au traitement chez les Plasmodia (parasites responsables du paludisme). Une trithérapie est devenue nécessaire pour traiter les patients qui développent la maladie. Un système de laboratoires efficace est également important pour prévenir la transmission des maladies infectieuses et réaliser des contrôles épidémiologiques. Les maladies infectieuses ne sont pas les seules concernées. Certaines maladies, telles le diabète ou l hypertension, sont très peu ou mal diagnostiquées et les patients ne reçoivent pas un traitement adapté qui réduirait la mortalité. Pourquoi cet état de fait? - Il manque des biologistes cliniciens, capables d interpréter les résultats de tests diagnostiques et d orienter le médecin sur le choix du traitement le plus adapté. - Les équipements des laboratoires sont la plupart du temps insuffisants et manquent des fournitures et de l entretien nécessaires à leur bon fonctionnement. - Les techniciens sont peu ou pas formés. - Il y a peu de formation initiale en biologie et pas de formation continue pour les responsables et techniciens de laboratoire, or la biologie évolue sans cesse. - Le système de qualité est balbutiant et concerne essentiellement le Sida et la tuberculose. - Il n y a pas de processus d assurance qualité pour contrôler la fiabilité des analyses. - Les réseaux nationaux ne sont pas fonctionnels et des politiques de laboratoire font défaut. 5

RESAOLAB ET L EPIDEMIE D EBOLA Les membres de RESAOLAB sont mobilisés depuis le début de l épidémie d Ebola pour renforcer les capacités de diagnostic des fièvres hémorragiques dans l Afrique de l Ouest. CONTEXTE L épidémie d Ebola a été officiellement confirmée en mars 2014 par le CNR Fièvres Hémorragiques Virales, dirigé par le Dr Sylvain Baize de l Institut Pasteur, basé à Lyon au laboratoire P4 Jean Mérieux Inserm. Cette épidémie a mis en lumière la nécessité de renforcer les systèmes de santé des pays ouest africains et notamment les capacités du diagnostic biologique. Le rôle du laboratoire est clé (et souvent méconnu) dans une telle épidémie : il est essentiel de réduire le temps d identification des agents pathogènes et des foyers potentiels de l épidémie afin de prendre les mesures de prévention nécessaires pour contenir l épidémie et protéger les populations. Le Dr Aboubacar Sidiki Diakité (Président national du comité de crise sanitaire de Guinée et Président du Comité National de RESAOLAB en Guinée) a pu, lors d une réunion RESAOLAB à Bamako, dès le mois de mai 2014, exposer les difficultés rencontrées dès le début de la crise et analyser les facteurs ayant contribué à la propagation du virus, tels que le manque d équipements de protection individuelle ou encore un réseau régional de laboratoires non encore véritablement fonctionnel. Fort des diverses enseignements retenus lors de différents ateliers et des Journées de Biologie Clinique, la Fondation Mérieux et RESAOLAB ont mis en place un dispositif d actions. ACTIONS Sécurisation du transport et analyse d échantillons suspects au laboratoire P4 Jean Mérieux à Lyon Afin de mettre en place une logistique de transport sécurisée des échantillons des laboratoires périphériques vers les laboratoires de référence, la Fondation Mérieux a envoyé des boites de prélèvement sécurisé (norme UN 2814) dans tous les pays du réseau. La Fondation Mérieux, par l intermédiaire de RESAOLAB, a également mis en place des boîtes à prélèvement sécurisées et prépayées pour la direction des laboratoires de 9 pays ouest africains : les membres de RESAOLAB ainsi que le Cameroun et la Guinée Bissau. Cet acheminement de boîtes, coordonné par Bioport, vers le laboratoire P4 Jean Mérieux-Inserm a permis à ces pays de bénéficier d un diagnostic dans les plus brefs délais pour ensuite rassurer le public en cas de suspicion d infection. Plus de 150 boîtes à transport sécurisé d échantillons envoyées en Guinée Une palette de 72 boîtes envoyée au Togo, Bénin, Burkina Faso, Niger et Mali Formations sur les fièvres hémorragiques et les questions de biosécurité pour le personnel des laboratoires Des cours ont été déployés au sein de RESAOLAB portant sur : les fièvres hémorragiques, dont Ebola ; la gestion logistique des échantillons ; les techniques spécifiques de manipulation des échantillons ; la destruction ou conservation des échantillons ; les moyens de prévention et de protection du personnel de laboratoire. 6

Plus de 500 professionnels de laboratoire en Afrique de l Ouest ont été formés dans les 7 pays du réseau, au travers de multiples sessions décentralisées de formation. Protection du personnel de laboratoire 2 500 équipements de protection individuelle ont été achetés pour RESAOLAB et livrés en Guinée, ce qui a permis d équiper la majorité des laboratoires de Guinée. Missions d experts en Afrique de l Ouest Le Professeur Dominique Peyramond, administrateur de la Fondation Mérieux et spécialiste des maladies infectieuses et tropicales à l Hôpital de la Croix Rousse (Lyon) et Dr Aboubacar Sidiki Diakité, Président national du Comité de Crise sanitaire en Guinée ont fait une intervention sur Ebola aux Journées de Biologie Clinique à Ouagadougou au Burkina Faso en juillet 2014. Une mission pour la Fondation Mérieux sur le renforcement des capacités de diagnostic d Ebola en Sierra Leone a été réalisée par le Dr Joseph Fair, virologue américain, qui était à l hôpital de Kenema au début de l épidémie et a conseillé le ministre de la Santé de Sierra Leone. Le Dr Christophe Peyrefitte, virologue, spécialiste des fièvres hémorragiques et le Dr Jean-Louis Machuron se sont rendus en Guinée pour une mission de formation et de conseil auprès du ministre de la Santé guinéen et de sa cellule de crise. Le Dr Christophe Longuet, Directeur Médical de la Fondation Mérieux, a été conseiller médical pour l ouverture du premier centre de traitement d Ebola à Macenta en Guinée, en collaboration avec la Croix Rouge française et Médecins Sans Frontières. Il est actuellement en Sierra Leone avec une équipe de l Université d Oxford pour l évaluation d un traitement contre Ebola dans le cadre d un projet de recherche clinique soutenu par le Wellcome Trust. AUTRES ACTIONS ENTREPRISES PAR LA FONDATION MERIEUX Renforcement des capacités de diagnostic La Fondation Mérieux a participé à la mise en place d un laboratoire mobile P3 au Mali en partenariat avec le Ministère de la Santé malien, le Centre d Infectiologie Charles Mérieux de Bamako, la GIZ (Agence allemande de coopération internationale), et le Bundeswehr Institute of Microbiology, afin de permettre la détection d Ebola et des fièvres hémorragiques. Elle a également participé à la création d un laboratoire mobile P3 en Afrique de l Ouest dans le cadre du projet EUWAM Lab (Establishment of a Mobile Laboratory for in situ interventions on VHF outbreak sites in combination with CBRN Capacity Building in Western Africa) avec France Expertise Internationale, l Inserm et l Institut Pasteur. Partage des connaissances La Fondation Mérieux a été co-organisateur d un séminaire Ebola organisé lors du Crans Montana Forum de Genève. Benoit Miribel et Philippe Douste Blazy, secrétaire général adjoint de l ONU, ont co-présidé la session en présence de Sylvie Briand de l OMS, de Thomas Nierle de Médecins sans Frontières et de 6 ministres de la santé africains. En partenariat avec Médecins Sans Frontières, elle a organisé une conférence pour faire un état des lieux des actions en cours pour la lutte contre Ebola dans le domaine du vaccin, au centre de conférences Les Pensières, les 12 et 13 janvier 2015. 7

Partenariats internationaux : Le 12 septembre 2014 la Fondation Mérieux a signé un accord de partenariat (Memorandum of Understanding) avec l Institut Pasteur pour développer des projets communs en réponse à l épidémie d Ebola et d autres fièvres hémorragiques. Le 18 septembre 2014, un accord (Memorandum of Understanding) a été signé avec le CDC chinois, l Inserm et l Institut Pasteur pour une coopération dans le domaine de la prévention et le contrôle de maladies infectieuses hautement pathogéniques, telles qu Ebola. La Fondation Mérieux participe à un projet d évaluation d urgence de traitements pour Ebola, soutenu par le Wellcome Trust :Membre d un consortium comprenant notamment l Université d Oxford, Médecins Sans Frontières (MSF) et l Institut Pasteur pour la mise en place d essais cliniques pour l évaluation de différents traitements pour l Ebola Clinical Trial Research Unit en Afrique. 8

RESAOLAB : PROGRAMME INITIE PAR LA FONDATION MERIEUX RESAOLAB est emblématique de l approche de la Fondation Mérieux de développer une action en réseau de lutte contre les maladies infectieuses. Ainsi, la Fondation associe à ses programmes, les autorités de santé, les acteurs de la recherche académique publics et privés, les organisations internationales, les gouvernements, les banques de développement, les fondations, les ONG et les industriels de la santé. Créée en 1967, la Fondation Mérieux est une fondation familiale indépendante, reconnue d utilité publique. Sa mission est de contribuer à la santé mondiale par le renforcement des capacités locales des pays en développement pour réduire l impact des maladies infectieuses sur les populations vulnérables. Son action s articule autour de trois objectifs : 1. Renforcer les capacités de recherche localement par des programmes collaboratifs sur des pathologies spécifiques des pays défavorisés, en formant les chercheurs et en développant des outils de diagnostic pour une meilleure identification des maladies infectieuses. 2. Accroître l accès des personnes vulnérables au diagnostic par le renforcement des capacités de biologie clinique dans les systèmes locaux de santé. 3. Favoriser les échanges et le partage des connaissances entre les acteurs de la santé pour contribuer à la diffusion et au développement des savoirs et des projets innovants. La Fondation Mérieux mène son action en symbiose avec la Fondation Christophe et Rodolphe Mérieux, fondation familiale indépendante, abritée par l Institut de France. Avec son soutien, la Fondation Mérieux est notamment présente au Mali, à Madagascar, en Haïti, au Cambodge, au Laos, au Myanmar, au Liban, au Tadjikistan, au Bangladesh et au Brésil. Pour plus d informations : www.fondation-merieux.org Contact presse Fondation Mérieux Koren Wolman-Tardy Tel. : +33 6 13 94 51 14 koren.wolman-tardy@fondation-merieux.org 9