La concertation de la Chaîne et le partage de la valeur ajoutée Libramont Collège des Producteurs 15 décembre 2016 1
Sommaire C est quoi un prix juste? Qu est-ce qu une «concertation-chaîne»? Pourquoi y participer? Deux exemples Quelques conclusions 2
C est quoi un prix juste? 3
C est quoi un prix juste: Sans doute beaucoup de définitions différentes selon son intérêt mais Il doit convenir à tous : depuis les fournisseurs d intrants jusqu au consommateur Il doit correspondre à la «valeur» du produit : Sa qualité : alimentaire, gustative, sanitaire, Son origine? Sa méthode de production? Son attrait auprès du consommateur? Sa rareté? éléments subjectifs Pour nous: il doit au moins apporter un revenu correct et à long terme au «concepteur» du produit = supérieur aux coûts de production et qui garantit un salaire! 4
C est quoi un prix juste: Deux possibilités pour le producteur : 1. Il fixe son «prix juste» lui-même : il est alors aussi commerçant et directement vendeur au consommateur ou à un «petit» distributeur vente directe ou circuit court (10 % des volumes) 2. Il vend son produit à plus grande échelle et s intègre dans une filière agroalimentaire pas de maîtrise du prix sans accords au sein de cette filière (90 % des volumes) Dans le second cas, il faut une négociation avec ses partenaires de la filière (trop souvent limitée au premier acheteur!) Individuelle Collective (via son organisation agricole, son OP, sa coopérative, ) 5
Qu est-ce qu une «concertationchaîne»? 6
Qu est-ce qu une «concertation-chaîne»? Structure qui rassemble (tous?) les partenaires : en amont du producteur jusqu au dernier vendeur qui répond (ou doit répondre) à des règles de respect mutuel entre tous les maillons «code de conduite» qui doit être validé et «supervisé» par l autorité publique qui permet (ou doit permettre) une concertation correcte sur les conditions de production et de commercialisation mais aussi sur les conditions de mise en marché La répartition de la valeur ajoutée? Le prix??? Hélas, encore beaucoup de souhaits à concrétiser! 7
Pourquoi y participer? 8
Pourquoi y participer? Justement pour concrétiser ces souhaits Parce que c est par ce créneau de vente que la grande majorité des produits passeront Pour assurer une représentation correcte des producteurs cela se fait de l intérieur! les agriculteurs font partie de la société, la Wallonie n est pas une «île perdue» : il faut affronter la concurrence! Parce que l on peut trouver des accords spécifiques selon la conjoncture Pour dégager des solutions plus structurelles et limiter le risque de «crise» 9
Deux exemples! 10
I. La concertation-chaîne «fédérale» concertations structurelles entre les maillons de la chaîne agroalimentaire belge: APFACA : entrepreneurs, producteurs des aliments AGRO FRONT (ABS, Fédération Wallonne de l agriculture, Boerenbond), pour les agriculteurs, parfois élargi (FUGEA, MIG) FEVIA, pour les producteurs de denrées alimentaires réalisant des échanges commerciaux FEDIS, UCM, UNIZO pour le commerce 11
La concertation-chaîne «fédérale» Résultats +/- concrets dans les secteurs des produits animaux : Secteur laitier : le supplément de prix «coméos» Secteur de l élevage bovin Secteur de l élevage porcin 12
La concertation-chaîne «fédérale» - Lait L aide «COMEOS» 2015 - Allocation sur une période de 6 mois : IX/15 à II/16 (règles de concurrence!) - Aide directe «théorique» d environ 2,7 cents/litre/mois Perception chez le consommateur sur une période de 9 mois X ou XI/15 à VI ou VII/16 : En fonction des ventes aux consommateurs d une série de produits laitiers belges (lait de bouche et beurre) du mois précédent Contribution du commerce versée aux organismes payeurs régionaux (DGO3 en W) Paiements effectifs : 41,751 millions IX/15 : 2,198 cts /l X/15 : 2,530 cts/ l XI/15 : 2,556 cts/ l XII/15 : 2,051 cts/l I/16 : 2,141 cts/l II/16 : 3,244 cts/l 2,453 cts/l en moyenne sur les 6 mois 13
La concertation-chaîne «fédérale» - Viande de Bœuf Engagements pour contrer la réalité du marché Index viande de boeuf : engagement : «Tendance à la hausse» indice demeure dans un «tunnel de prix» lié à la réalité du marché étude SFP Economie : réalité du marché : décalage entre les prix au consommateur et au producteur : analyse plus approfondie : Comparaison internationale? Les causes? Meilleure vue sur les marges dans la chaîne de distribution? Index viande de bœuf à adapter? Pas d accords définitifs à ce jour 14
La concertation-chaîne «fédérale» - Viande de Porc supplément unique à court terme: accord laborieux avec ambitions revues à la baisse Maximum 15 mio -10 mio engagés - 7,5 mio préfinancés opérationnel depuis fin mai période de perception chez le consommateur sur une année : 5/16-5/17 paiement unique aux producteur en 7/16 paiement du solde en 6/17 15
II. D AVENIR: une filière agroalimentaire wallonne durable! la démarche D Avenir : AFPACA, FWA, FEVIA, COMEOS, UCM: réflexion commune pour permettre le développement de TOUS Faire évoluer le secteur agroalimentaire vers plus de durabilité: Économiquement important en Wallonie Nombreux défis: ressources disponibles, changements climatiques, relations alimentation/santé parfois difficiles, volatilité des prix et mauvaise répartition de la valeur ajoutée, S adapter est nécessaire: environnement et compétitivité doivent être traités ensemble! 16
II. D AVENIR: une filière agroalimentaire wallonne durable! Pourquoi une telle démarche? Durabilité = Environnement + Social + Economique! Chaque maillon est concerné par le développement économique Il faut garantir un revenu correct donc des «prix justes» pour les producteurs Pas de modèle-type de commercialisation : tous sont concernés: le circuit court, le circuit «long», le conventionnel, le bio Coordonner toutes les actions dispersées aujiourd hui et sans message général suffisamment porteur 17
II. D AVENIR: une filière agroalimentaire wallonne durable! Pour les agriculteurs, il faut pouvoir valoriser auprès du grand public (= le consommateur) : Toutes les mesures favorables à un meilleur environnement (SIE, MAEC, réduction des PPP [ - 40 % en 15 ans], ) Les techniques de conservation des sols Les techniques d élevage toujours plus suivies (limitation et bonne utilisation des antibiotiques, bien-être animal, ) La certification de toutes les productions: elle ne peut plus être seulement un «accès au marché» prix «juste»!!! 18
Quelques conclusions La concertation des acteurs de la chaîne agroalimentaire est une nécessité dans le contexte commercial actuel (surproduction, concurrence, ) mais La communication sur la qualité des produits demeure insuffisante! Les accords sont souvent pris en période de crise mais pas de vraies mesures structurelles à long terme Mieux partager la valeur ajoutée est une décision encore bien difficile pour certains Il faut persévérer : concrétiser les belles déclarations! 19
Merci pour votre attention! 20