Groupe de travail 2 : Gouvernance et intelligence économique Réunion 1 29 octobre 2013 Ivry-sur-Seine Fiche synthèse
Réunion 1 Gouvernance et intelligence économique Groupe animé par Philippe CLERC, Directeur de l intelligence économique, Assemblée des chambres françaises de commerce et d industrie (ACFCI) Eléments de contexte Cycle MUTECOS 1 La démarche MUTECOS, a principalement pour but de favoriser l émergence d une intelligence collective en mobilisant tous les acteurs des mutations économiques afin de mieux les anticiper. Durant les trois années de son dernier triennat elle a privilégié l analyse des besoins et des spécificités des territoires ainsi que le retour sur les dysfonctionnements ou sur les réussites observés sur le terrain à travers des Ateliers régionaux. MUTECOS a également favorisé l approfondissement de thématiques transversales à travers des ATELIERS d un Cycle annuel. Pour favoriser le partage des idées et des expériences, des outils ont par ailleurs été mis en place : site dédié, lettre e-mutecos Objectif : l évolution du dispositif MUTECOS A la fin de ce triennat (2011/2013) l heure est venue d envisager la suite : un nouveau triennat MUTECOS 2, pour consolider les acquis du premier triennat et amplifier une action collective qui marche. Reste à définir la vision du prochain triennat MUTECOS., Quelle forme MUTECOS 2 doit-il prendre pour continuer à être efficace et porter ses fruits? Méthodologie du groupe 2 Pour répondre à cette question, le groupe de travail «Gouvernance et intelligence économique» suivra la méthodologie suivante : - Réunion 1 29 octobre 2013 : validation de la méthodologie de travail, brainstorming autour des thèmes liés à la gouvernance et l intelligence économique - Réunion 2 26 novembre 2013 : développement de la réflexion sur les thèmes identifiés lors de la réunion 1, proposition d autres thèmes, retours d expériences - Réunion 3 12 décembre 2013 : validation des thèmes proposés, enrichissement du débat, propositions finales pour MUTECOS 2. LIVRABLES Chaque réunion donnera lieu à la rédaction d une synthèse qui pourra être enrichie par les membres du groupe 2, entre les réunions. Toute contribution écrite supplémentaire sera la bienvenue. Les contributions des groupes de travail seront synthétisées en un document qui sera restitué lors des Assises de MUTECOS à Bercy, le 21 janvier 2014. 2
Méthode et objectifs Quatre axes clés l écart critique : savoir conserver un regard critique sur les actions et réflexions menées la créativité : éviter la facilité, ou la prospective «sur commande» l esprit de confrontation : aller au-delà des consensus, pour faire émerger des idées nouvelles la visée opérationnelle : fournir des analyses concrètes, et définir des actions précises, en dépassant le simple recueil de bonnes pratiques. Trois priorités Repenser le territoire dans le cadre de l Europe et de la mondialisation Repenser la gouvernance, en lien avec l intelligence économique et la stratégie Définir «une nouvelle gouvernance», qui intègre capacités prospectives, culture de la stratégie, culture de l évaluation. Objectifs généraux Proposer une stratégie de «reconquête des territoires» par une nouvelle gouvernance, appuyée sur les stratégies européennes (Europe 2020, Lisbonne, Goteborg ) et l inscription des territoires dans la mondialisation. Repenser le rôle de l Etat à l aune de la mondialisation (stratège, développeur, architecte ) Alimenter la réflexion sur la stratégie nationale d inscription de la France dans le monde Pistes de réflexion pour MUTECOS 2 Reconquérir les territoires - en construisant de véritables projets de territoire : repérage des atouts, définition d une échelle d action, construction d une vision commune - en développant l innovation : quartiers intelligents, développement du numérique, etc. Comment? - en repensant l implication de la société civile dans l économie nationale : nouvelle ingénierie territoriale, reconnaissance des initiatives locales, réflexion autour du rôle des conseils de développement et des Conseils économiques, sociaux, et environnementaux régionaux (CESER), meilleur outillage des agents des Directions régionales des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi (DIRECCTE) chargés de l animation territoriale, etc. - en hybridant les savoir-faire du développement, via un meilleur dialogue entre les territoires 3
Les bons exemples Le pays de Bitche, en Moselle, s est appuyé sur des moyens débloqués par l Etat à l occasion de restructurations militaires difficiles pour recruter un chargé de développement. Il mène désormais une démarche proactive pour construire un projet de développement territorial. Les limites Les enjeux - un manque d anticipation général, une «culture de la crise» trop réactive, qui gagnerait à se transformer en «culture de gestion de la crise» - une tendance à l inertie, à la réticence face à la nouveauté Un changement culturel profond est nécessaire : comment mieux tirer les leçons des expériences passées, et mieux anticiper les crises à venir? Repenser la stratégie économique nationale - en pensant la sécurité économique comme un tout: sécurité économique, sociale, et environnementale donc sécurité globale. Comment? - en développant une vision prospective qui dépasse l échelon local : redéfinition de la commande publique en lien avec l Europe, pour la formation par exemple - en construisant une vision commune pour l avenir : via un meilleur dialogue entre les territoires, et un travail autour de la notion «d écosystèmes». Les bons exemples Dans le monde : Au Togo et au Burkina Faso, au sein de l UEMAO (union économique et monétaire) une stratégie est partagée appuyée par un travail en réseau appuyée par une veille régulière et partagée sur des enjeux stratégiques des pays partenaire et de l UEMOA. En France : la Société pour le développement de l emploi dans les services et l industrie (SODESI), filiale de reconversion professionnelle d Air France, a tiré parti de certaines restructurations pour intervenir plus avant dans les territoires. Elle s est ainsi rapprochée de l Agence pour l économie en Essonne, via une convention de revitalisation, pour monter un dispositif visant à rapprocher l offre d emplois de la demande d emplois. Au-delà de la revitalisation du site Air France, une démarche de pérennisation de l action territoriale pour l emploi a donc été engagée. La SODESI s est également rapprochée des Petites et moyennes entreprises (PME) proches d Orly et de Roissy pour assurer l embauche des jeunes alternants d Air France via des forums «emploi», par exemple. - déficit de culture de la stratégie et de la prospective Les limites un manque de capitalisation des expériences : on a tendance, en France, à multiplier les initiatives sans les mettre en relation les unes avec les autres - un déficit d évaluation sensible à tous les niveaux de l action publique 4
Définir les nouvelles compétences du territoire stratège et de l Etat stratège Les enjeux Bâtir une réflexion stratégique partagée à partir dune compréhension partagée des enjeux des territoires. Articuler gouvernance et long terme. Repenser le rôle de l Etat à l aune de la mondialisation - en repensant la place de la France et des produits français sur le marché mondial Comment? Les bons exemples - en recueillant davantage de témoignages venus de la société civile - en questionnant le rapport entre l Etat et les territoires : quel rôle pour l Etat compte tenu de la crise, de la place de l Europe dans les régions, et de la mondialisation? L association CleanTuesday, créée en 2008, a pour but de rapprocher les PME spécialisées dans les CleanTech (des grands groupes), par le biais d événements. Elle est aujourd hui implantée partout dans le monde (Chine, Canada, etc.). Or sa grande force est de chercher en permanence à analyser la place des produits français dans le marché mondial, pour déterminer leur compétitivité. - la lenteur et le manque de capacité d adaptation des administrations françaises Les limites - l absence d une culture de l information stratégique au niveau de l Etat : l Etat dispose de mines d informations dans ses services, notamment ceux implantés dans les territoires comme les DIRECCTE, or il n en a pas l usage. - développer la réactivité des services de l Etat à l aide du numérique - construire une culture de l information au sein des services de l Etat Les enjeux - collecter les informations des services au sein d une base de données nationale, afin de mieux repérer les secteurs en crise et les secteurs d avenir dans les territoires. De la sorte, l Etat deviendra un véritable Etat stratège Questions à approfondir : la notion de «sécurité économique» globale c est à dire pensée comme un tout gouvernance territoriale, nationale et mondialisation les enjeux de l Open data et du «Big data», la gestion des informations pour un Etat stratège et développeur. 5
Sigles AEE : Agence pour l économie en Essonne AFCI : Assemblée des chambres françaises de commerce et d industrie CESER : Conseil économique, social et environnemental régional DIRECCTE : Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi PME : Petite et moyenne entreprise SODESI : Société pour le développement de l emploi dans les services et l industrie Synthèse Groupe 2 Mutécos Réunion 1 29 octobre 2013 Mutécos 6