Comité des travaux historiques et scientifiques Les feux de la banque Oligarchie et pouvoir financier dans le Sud-Ouest (1848-1941) CHRISTOPHE LASTÉCOUÈRES EDITIONS DU CTHS 2006
Table des matières Préface 9 Introduction 15 PREMIÈRE PARTIE DE 1848 À LA BELLE ÉPOQUE : UNE OLIGARCHIE DOMINATRICE DANS UN TERRITOIRE EN EXTENSION CROISSANTE Chapitre 1 Un semis très dense de banques locales 35 1. La préhistoire bancaire Je Bayonne : des négociants-prêteurs aux négociants-banquiers 36 Le legs de l'époque moderne 36 L'avènement du négociant-banquier, figure emblématique de l'oligarchie bayonnaise 39 Les négociants-banquiers en 1857 : «la banque avant la Banque» 42 2. Du négociant-banquier au banquier-négociant et à l'escompteur : portrait de famille de la banque bayonnaise vers 1 875 45 Un tournant de l'histoire bancaire locale 45 Les banques en présence selon l'inspection de la Banque de France 49 La complémentarité remarquable des sources 51 3. La place de l'oligarchiefinancière dans la «morosité bayonnaise» 56 Des négociants-banquiers responsables du marasme de l'économie locale? 57 Les bonnes affaires de l'oligarchie : de la contrebande au négoce des grains 61 La «morosité bayonnaise» : de la réalité au mythe 67 Chapitre 2 Le non-renouvellement des structures bancaires 73 1. L'échec des établissements constitués en sociétés de capitaux 13 La faillite de la maison Junca 74 Les vicissitudes de la maison Latrilhe 77-663-
LES FEUX DE LA BANQUE 2. La claustration intellectuelle du milieu bancaire local 88 Des conceptions encore mercantilistes 89 Des chefs de banque hostiles à toute modernisation du système de crédit 89 3. Un espace bancaire semblable a une marqueterie territoriale et à un conservatoire de technique 94 Du négoce à la banque : une voie classique, un espace d'intervention malléable 95 Du change à la banque : un métier routinier, un espace d'intervention exigu 99 La cas Eusebio Aguirre : un métier tourné vers le «prêt interne» dans un espace d'intervention «confisqué» 118 Quand la banque locale se détache de sa profession d'origine : le poids de la conjoncture économique 137 Une organisation du crédit adaptée au nouvel environnement productif. 145 La Banque de France et son rôle pédagogique dans la mise en place d'un service public du crédit 159 Le passage définitif à la banque 166 Chapitre 3 Une oligarchie intangible 177 /. Le premier cercle de la banque bayonnaise 118 Les deux rameaux de la fortune locale l 80 Des richesses accaparées par quelques puissants / 83 Les Gommés : Rothschild de Bayonne 196 La pratique d'investissements de prestige 205 La spéculation immobilière : une nouvelle conception de la ville 219 2. La succursale de la Banque de France, principal lieu de rencontre des banquiers locaux 221 La mainmise des banquiers sur le conseil d'administration de la succursale 228 La Banque de France à Bayonne : unjanus bifrons 23 1 3. La succursale de la Banque de France : une caisse de réescompte privilégiée de l'oligarchie bayonnaise 239 La succursale, partenaire occasionnel de l'oligarchie 240 La succursale, un partenaire devenu indispensable : l'«affaire» des journées d'escompte supplémentaires 242 Le couple Gommes-Banque de France au cœur d'un système de crédit de proximité 249 Conclusion : 261-664-
TABLE DES MATIERES DEUXIEME PARTIE DE 1895 À 1941 : UNE ACCULTURATION DÉCHIRANTE, PRÉLUDE À UN RÉTRÉCISSEMENT DES HORIZONS BANCAIRES Chapitre 1 Des pratiques bancaires aventureuses et archaïques 267 /. Une banque locale partout contestée jusqu'à la fin des années 1920 268 La «colonisation» de l'espace bancaire par les grandes banques centralisées 269 Un espace d'intervention délaissé par les sociétés de crédit régionales 282 Les nouvelles ambitions du secteur mutualiste 283 Le redéploiement des banques étrangères 288 2. De l'empirisme à la routine : les conséquences de la nouvelle division technique du travail bancaire 303 Les expériences contraires de Ferdinand Bernai 303 La lente rétrogradation de la banque Delvaille 308 3. Banque de dépôts : un métier impossible à apprendre? 316 La course à l'épargne publique : de la révolution des dépôts à celle des coupons 311 Les prolégomènes d'une banalisation géographique des métiers bancaires 325 Des modes de gestion caractérisés par une absence de liquidité et par des fictions de comptabilité 321 Le cas de la Banque des Basques : des spéculations catastrophiques sur le marché parisien 336 4. L'incapacité à maîtriser les facteurs psychologiques 341 Run et Grande Guerre : les causes inopportunes de la déconfiture des Salzedo 342 Run sur fond d'antisémitisme : la banque Gommés en proie à la crise de confiance de 1921 348 Chapitre 2 Des chefs de banque ardents, incompétents ou vieillissants 361 /. Albin Salzedo, figure emblématique d'un milieu bancaire «ardent» 361 Un métier à haut risque proche de la banque «mixte» 362 Des méthodes de travail opaques et entachées d'irrégularités 312 Un train de vie de «grand seigneur» 319 Une politique d'investissements dynamique et coûteuse 382 Un intérêt marqué pour les espaces de la sociabilité collective 3 90 2. Henri Lepage ou les délices de la publicité 396-665
LES FEUX DE LA BANUUE 3. Arnaud Détroyat, archétype du banquier incompétent 398 Une succession délicate 398 Le crédit personnel pour des raisons de convenance personnelle 401 Un comportement incompatible avec les exigences de la Banque de France 401 4. Un milieu bancaire gérontocratique 415 Des banques souvent essoufflées au bout de deux générations 415 Une oligarchie sclérosée : le cas de la famille Lafont 422 Eugène Dumontel : un banquier au savoir-faire émoussé 431 La banque Eusebio Aguirre : une banque devenue caduque 438 Chapitre 3 Vers la perte d'indépendance des maisons familiales 449 /. Détroyat ou l'impossible acculturation des banquiers locaux 450 La cession de la banque Détroyat, signe avant-coureur de la fin de l'oligarchie 450 Le refus du magistère de la Banque de France 453 La tutelle des Gommés : ne plus aller à Canossa? 459 2. Les illusions perdues de Charles Delvaille 464 Le rachat de la banque Delvaille par la BNC 464 Un dirigeant salarié exemplaire 467 Les raisons du divorce 468 3. Gommés : une tentative avortée de changement de taille 412 Vers une banque régionale au capital de 20 millions de francs 4 72 L'abandon du projet de transformation de la banque Gommés : un échec ambigu..415 L'attachement à une véritable mystiquefamiliale 480 Le métier de Gommés dans les années 1920 : une banque «mixte» par défaut... 483 La banque Gommés engluée dans une crise de confiance au milieu des années 1930 494 La banque locale en proie à un complexe obsidional 503 Le sauvetage in extremis de Gommés par la Banque de France 507 Le ralliement de Gommés à un métier plus «liquide» : une conversion sous la contrainte 515 Gommés à la fin des années 1930 : une indépendance théorique 521 Chapitre 4 L'effacement d'un territoire bancaire 531 1. Gommés et Lévi : une disparition par décision politique 532 L'aryanisation de la banque Gommés : une mort subite ou programmée? 532 Lévi : la liquidation d'une «banque de quartier» 53 7 2. Pinatel et Inchauspé : le choix du repli stratégique 540 Un paysage bancaire stabilisé dès le début des années 1930 541-666-
IABLE DES MATIERES Pinatel : la vocation d'une «banque de paroisse» 552 Inchauspé : le destin d'une «banque de pays» 555 Conclusion 565 Conclusion générale 569 ANNEXES Annexe 1 Généalogie simplifiée de la famille Gommés 591 Annexe 2 Opérations d'avances sur monnaies étrangères de la succursale de Bayonne (1860-1900) 593 Annexe 3 Bilans et ratios de la banque Eugène Dumontel & Cie 595 Annexe 4 Capital commanditaire et dépôts à terme de la banque Eugène Dumontel & Cie au 30 mars 1920 598 Annexe 5 Bilans et ratios de la banque Jules Gommés & Cie de 1913 à 1939 601 Annexe 6 - Bilan et ratios de la Banque des Basques (maison Henri Lepage) 611 Annexe 7 Bilans et ratios de la banque Isaac Salzedo fils & Cie 613 Annexe 8 Répartition des bénéfices de la banque Isaac Salzedo fils & Cie (1903-1913) 619 Sources 621 Bibliographie 633 Index 653-667-