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Les Archives municipales et le Pôle Musées de Tulle présentent l exposition : Tulle 14-18, Portraits croisés Le sujet de l exposition Dans le cadre de la commémoration du Centenaire de la Première Guerre mondiale, les Archives municipales de Tulle, vous proposent de découvrir le quotidien de la ville de Tulle pendant cette période. Bien qu éloignée du front, toute la société tulliste est profondément bouleversée par le déroulement des évènements de 1914 à 1918. L exposition, réalisée à partir de documents publics conservés par les Archives municipales et d archives privées collectées depuis 2014, cherche à mettre en lumière les particularités de la vie à l arrière et les nécessaires adaptations dont ont dû faire preuve les Tullistes. Au travers du parcours de 4 personnalités célèbres ou anonymes, l exposition doit permettre aux visiteurs de mieux appréhender les enjeux qui sont liés à la participation de l arrière à l effort de guerre. Pendant la période, la population double, passant de 15000 à 30000 habitants. L afflux constant de blessés en provenance du front, de réfugiés fuyant les zones de combats et des soldats en permission crée une animation permanente dans la Préfecture corrézienne. Si les combats ont lieu à plus de 700 km, la guerre est toujours présente dans les esprits. Les familles des mobilisés sont d abord partagées entre enthousiasme et inquiétude. Peu à peu, face aux restrictions, au contrôle exercé par les autorités, aux difficultés d approvisionnement et aux décès des soldats qui s enchaînent, la lassitude s empare de tullistes qui ne voient pas le bout d un conflit qui s enlise. Confrontés à une censure et une propagande active, les Tullistes font preuve pendant le conflit d une formidable solidarité et d un dévouement exemplaire en participant à l effort de guerre au sein des œuvres de secours ou dans les usines d armement. L exposition se tient au Musée des Armes de Tulle du 15 octobre 2015 au 30 avril 2016. Elle sera inaugurée le jeudi 15 octobre 2015 à 18h. 2

Le contenu de l exposition L exposition s articule autour de 13 panneaux, complétés par la projection de la liste des 648 Morts pour la France tullistes. Plusieurs objets et documents provenant soit des collections des Archives municipales et du musée, soit prêtés par des particuliers, complètent la présentation. Ordre de mobilisation Générale 2 août 1914 (AM Tulle 8 Fi) Panneau 1/ Introduction : Tulle 1914-1918, portraits croisés Panneau 2 : Robert Nivelle, un général tulliste controversé Panneau 3 : Tulle et l entrée en guerre Panneau 4 : Tulle, ville de garnison Panneau 5 : Antoine Mirat, un poilu Mort pour la France Panneau 6 : De l enthousiasme du départ à la banalisation du conflit Panneau 7 : Marie Chabrerie, une munitionnette de la MAT Panneau 8 : Une industrie au service de la guerre Panneau 9 : Tulle, ville bouleversée par la guerre Panneau 10 : Le docteur Gustave Maschat, un conseiller municipal dans la guerre Panneau 11 : Du front vers l arrière Panneau 12 : La vie à l arrière, désinformation et solidarité Panneau 13 : La mémoire de la guerre et la ville de Tulle 3

Résumé des panneaux 2 à 4 : Une ville de garnison face à la guerre Célébrés comme des hommes d exception dans l entre-deux-guerres, les généraux français de la Première Guerre mondiale sont peu à peu tombés dans l oubli. Rares sont ceux qui encore aujourd hui sont présents dans la mémoire collective. Parmi eux, Robert Nivelle, occupe une place à part. D abord proclamé héros national puis associé à l incompétence militaire coupable des massacres de la Grande Guerre, Robert Nivelle est un général tulliste controversé. Ville où progrès technique et vie rurale se côtoient, Tulle est, à la veille de la Grande Guerre une ville de 15000 habitants marquée par de grandes mutations qui touchent son urbanisation, son économie et sa société. Parallèlement, au cours du XIXe siècle, la ville devient une ville de garnison qui, au sein de ses casernes, loge ses régiments permanents et les régiments de passage. L entrée en guerre modifie ses perspectives et le conseil municipal doit, dans le cadre du régime de l état de siège, s adapter au nouveau contexte. Pendant le conflit, certaines casernes conservent leur fonction d accueil de soldats, d autres sont transformées en hôpitaux militaires ou en dépôts de blessés. C est au sein des casernes Marbot et du Champ de Mars que sont stationnés le 100 e Régiment d Infanterie, le 300 e Régiment d Infanterie et le 92 e Régiment d Infanterie Territoriale. Arrêté concernant les mesures de polices consécutives à l'état de siège. (AM Tulle, 4 H1) Soldats du 100 e RI de Tulle (Léonard MAS et Joseph Tereygeol) (AM Tulle, Fonds MAS, 7 NUM 11 (1)) Résumé des panneaux 5 et 6 : De Tulle vers le front L invasion par l armée allemande du Luxembourg et de la Belgique à partir des 2 et 3 août est ressentie par l opinion française comme une agression. Si les tensions diplomatiques en Europe étaient parfois relayées par la presse, l éventualité d un nouveau conflit, l ordre de mobilisation du 4

1 er août constitue une surprise. A Tulle, les premiers départs de mobilisés s effectuent dans un enthousiasme qui s essouffle très rapidement. Peu à peu, l espoir d une guerre rapide s estompe. Le conflit s inscrivant dans le quotidien des Tullistes, l euphorie laisse peu à peu la place à la banalisation. Parmi tous les hommes tombés au champ d honneur, les paysans ont payé un lourd tribut. Cultivateur à Saint-Mexant, Antoine Mirat, Tulliste de naissance, accomplit les traditionnels gros travaux d été lorsque le tocsin annonce brutalement, le 1er août 1914 à 16h, la mobilisation générale prévue pour le lendemain à 0h00. Antoine doit quitter ses terres et laisser la lourde charge de la gestion de l exploitation à son épouse pour rejoindre son régiment de rattachement, le 100 e Régiment d Infanterie de Tulle. Antoine MIRAT, Mort pour la France Hommage de la Nation (AM Tulle, Fonds Mirat, 31 S 2) Résumé des panneaux 7 à 9 : Les tullistes au service de l effort de guerre Dès le début du conflit, un deuxième front s ouvre à l intérieur au sein duquel toutes les forces sont mobilisées dans le cadre d une guerre devenue totale. Dans le cadre de l économie de guerre la production d armement constitue un front à l intérieur du territoire national. La mobilisation industrielle doit faire face à une quadruple difficulté : une consommation de munitions imprévue, le potentiel manufacturier inexploitable des départements du front, l évolution rapide des caractéristiques techniques des armes et le manque d usines et de personnel. Albert Thomas, sous-secrétaire d Etat à l Artillerie, persuade les industriels d agrandir leurs installations et d accepter toutes les commandes. Dès l année 1915, afin de pallier l absence de l époux, du père, du fils partis au front, des femmes sont mobilisées dans les usines d armement. Rapidement ces ouvrières chargées de la fabrication des obus et des cartouches sont désignées sous le néologisme de «munitionnettes» ou d «obusettes». L appel aux femmes pour remplacer les hommes mobilisés ne permet pas, à lui seul, de faire face à la pénurie de main d oeuvre. Les ouvriers les plus qualifiés sont rappelés du front et il est nécessaire de recourir aux jeunes comme aux personnes âgées. A partir d août 1914, la vie économique et sociale doit s adapter aux exigences du conflit. Le déroulement des évènements et 5

l absence de nombreux tullistes alourdissent le climat au sein de la cité. Afin de respecter la douleur des familles de soldats, les manifestations ostentatoires sont délaissées au profit d actions de charité envers les familles des victimes qui permettent néanmoins de maintenir une vie sociale en ville. Le Monde illustré, 29 décembre 1917, Etablissements Continsouza Atelier de décolletage de l usine de la Marque (Collection J.C. Crozat) Manufacture d Armes de Tulle, les nouveaux bâtiments (AM Tulle 3 Fi 43) Résumé des panneaux 10 à 12 : Du front vers l arrière Dès 1914, la guerre bouleverse le fonctionnement de la vie à l arrière. Face à l afflux des soldats, des réfugiés et des blessés, les communes doivent libérer de nombreux bâtiments publics réquisitionnés par les autorités militaires pour les loger dans les meilleures conditions. L arrivée en masse dans les villes de l arrière de cette nouvelle population perturbe les habitants qui prennent conscience de l horreur de la guerre que la censure et la propagande leur dissimulaient. Cependant, toute la société reste sous contrôle. Les autorités tentent de maîtriser l information afin de maintenir le bon moral d une population à qui d importants efforts sont demandés. Dans ce contexte, se développe un élan de solidarité envers tous ceux qui sont touchés par la violence des événements. Alors que la guerre éclate et que de nombreux de leurs concitoyens sont mobilisés et envoyés sur le front, les édiles sont chargés de gérer les intérêts des tullistes restés à l arrière, d administrer la commune, d assurer le ravitaillement et de protéger la population contre le découragement et le pessimisme. Inspirés par le premier d entre eux, le Maire Alfred de Chammard, qui participe à l organisation de l accueil des blessés revenus du front dans les différents hôpitaux militaires de la ville, les conseillers municipaux contribuent à l effort de guerre. Parmi eux, le docteur Gustave 6

Maschat apparaît comme la parfaite expression du citoyen engagé au profit de ses concitoyens et de la Patrie. Palais de Justice de Tulle pendant la première guerre mondiale, réquisitionné pour devenir l hôpital auxiliaire n 201. Sur la porte d entrée, le drapeau de la Croix Rouge est dressé (AM Tulle, 3 Fi 35) Autour de l exposition Visites de l exposition -Dimanche 6 mars à 15h : Dans le cadre de la journée de la femme et des Dimanche aux musées : Les femmes dans l armement, l exemple des munitionnettes. Découvrons l exposition, Tulle 14-18 à partir de l une de ses entrées, celle des munitionnettes pendant la Première Guerre mondiale. Conférences Un programme de quatre conférences complète l exposition à partir d octobre 2015-22 octobre 18h30 : Jean Huon - Le fusil Lebel et la mobilisation industrielle en 1914-1918 Jean Huon, expert judiciaire et historien de l'armement Adopté dans la précipitation en 1886 suite à un caprice ministériel, le fusil Lebel a rapidement équipé l'ensemble de l'armée française. Rapidement on s'est aperçu que des matériels plus modernes étaient mis en place dans les autres armées, mais les remarquables qualités balistiques de l'arme et le contexte politico-militaire de l'époque ont fait qu'en 1914, elle est toujours en service. On va même relancer sa fabrication, notamment à la Manufacture Nationale d'armes de Tulle. - 5 novembre 18h30 : Luc Fessemaz - Portrait des Morts pour la France de Tulle Luc Fessemaz, professeur chargé de mission centenaire auprès du Canopé de l académie de Limoges Dans le cadre des commémorations du centenaire de la Grande Guerre, les Archives municipales de Tulle ont dressé la liste des 648 Morts pour la France de Tulle. À partir de ces informations, le Canopé de l académie de Limoges a réalisé deux types de ressources disponibles sur le site La Grande Guerre et le Limousin : le Portrait statistique des Morts pour la France de Tulle qui fournit une analyse descriptive de onze indicateurs présents sur les fiches individuelles du site Mémoire des hommes du ministère de la défense. 7

La Carte des Morts pour la France de Tulle qui propose trois formes de visites : les 387 lieux de décès des soldats de Tulle ; les principales batailles de la Grande Guerre en 24 étapes, le parcours du 100e régiment d'infanterie de Tulle. La conférence du 5 novembre 2015 se propose de présenter la méthode d élaboration et les principaux résultats de ces travaux sur les Morts pour la France de Tulle. - 19 novembre 18h30 : Denis Rolland, le général Nivelle Denis Rolland, historien «Le père de tous les maux, l incapable, le boucher, la baderne», les qualificatifs péjoratifs ne manquent pas pour désigner cet enfant de Tulle, considéré comme le responsable du terrible désastre du chemin des Dames, de la démoralisation des soldats et des mutineries de 1917. Pourtant Nivelle demeure un inconnu. Sans mémoires, sans biographie, son souvenir reste à jamais masqué par l offensive qui porte son nom. Mais Nivelle a-t-il même conçu les plans d attaque du chemin des Dames dont on lui fait grief? est-il vraiment coupable, comme le dit la rumeur, des événements qui allaient conduire l armée française au bord de l abîme? et n a-t-il pas joué à Verdun un rôle plus crucial que Pétain, reconnu à tort comme le «vainqueur» par la propagande vichyste? - 10 décembre 18h30 : Xavier Badefort La grande guerre des Tullistes Xavier BADEFORT. Professeur d histoire-géographie au lycée Edmond Perrier, chargé de mission au service éducatif des Archives Départementales de la Corrèze. Pour qui veut étudier la guerre de l arrière, la guerre totale, Tulle est la ville idoine : ville de garnison, ville préfecture, ville abritant des usines travaillant pour la Défense Nationale, elle est immédiatement impactée par le conflit et se transforme radicalement dans sa trame urbaine autant que dans sa structure sociale. Très vite la guerre devient une obsession qui bouleverse aussi les mentalités, les normes culturelles. À Tulle comme partout en France les liens étroits entre le front et l arrière se tissent selon un écheveau complexe qui implique des relations directes, des circulations d hommes aux statuts multiples, soldats, ouvriers, réfugiés, blessés mais aussi d informations plus ou moins contrôlées et de flux économiques qui confèrent à l arrière la fonction décisive de soutenir infailliblement le front. Je souhaitais donc aller à la rencontre d une ville et de ses habitants lors de ce point de rupture de l Histoire que fut la Première Guerre mondiale, comprendre comment Tulle et les Tullistes passent brutalement de la Belle-Epoque à l époque de la guerre. Visites pour le public scolaire Visites pédagogiques pour les primaires, collèges et lycées. Visite et dossier pédagogique pour les enseignants sur demande auprès de : Yann BOYER 05.55.20.28.76 Animateur du patrimoine des musées yann.boyer@ville-tulle.fr 8

Cycle 3 - Atelier - Quatre destins de tullistes connus ou anonymes à travers la 1 ère Guerre mondiale: un général, une femme ouvrière à la MAT, un soldat et un conseiller municipal. Réalisation d un carnet à travers ces 4 visions différentes mais complémentaires du conflit. Collège, Lycée - Visite pédagogique- 4 entrées pour mieux comprendre une ville à l arrière pendant la 1 ère Guerre mondiale : à travers 4 personnages publics ou anonymes : un général, une munitionnette, un soldat et un conseiller municipal. Travail autour d un questionnaire pédagogique Renseignements pratiques Réalisation de l exposition L exposition est réalisée par les Archives municipales de la ville de Tulle en collaboration avec le Pôle musées Commissariat : Nicolas Giner, archiviste, responsable des archives municipales et des archives du Pôle musées. Horaires Musée des Armes 1 rue du 9 juin 44 19000 Tulle Accueil - Renseignements : 05.55.26.22.15 musee.armes@ville-tulle.fr Horaires : ouvert tous les jours de 13h à 18h sauf le mardi Ouvert le 1 er dimanche du mois Contacts : Service des Archives Municipales Nicolas Giner 05.55.21.73.12 nicolas.giner@ville-tulle.fr Service communication de la ville de Tulle Flavie Favarcq 05.55.21.77.02 flavie.favarcq@ville-tulle.fr Pôle Musées de Tulle Karine Lhomme 05.55.26.91.05 karine.lhomme@ville-tulle.fr 9